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Élections présidentielle et législatives 2022 Résolution du conseil national du #PCF 11 et 12 décembre 2021

La France souffre et espère. Le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron est terrible pour notre peuple. Pour l’immense majorité, tout augmente sauf les salaires et les pensions ! Et les inégalités se creusent chaque jour davantage. Trois ans après les gilets jaunes, nous en sommes toujours au même point. La politique du Président de la République alimente la défiance populaire et renforce la crise démocratique. Il est le président des riches et des actionnaires. Son mépris des forces syndicales et associatives, des communes, départements et régions a conduit à de profondes divisions dans le pays.


Un an et demi après l’éclatement de la pandémie, la vaccination massive d’une grande partie de la population masque mal d’immenses inégalités. La réalité, c’est que les difficultés se cumulent pour des millions de Français·e·s non vacciné·e·s car éloigné·e·s des soins. L’hôpital public et nos soignant·e·s, abandonnés par l’exécutif, font toujours face à d’immenses difficultés. Le refus de la levée des brevets menace l’humanité.
Alors, pour nos concitoyen·ne·s, pour le monde du travail et de la création, il y a urgence !


Urgence à être protégé·e·s de la nouvelle vague épidémique, des hausses de prix, du chômage et de la précarité, des conséquences du réchauffement climatique, de l’insécurité, des violences sexuelles, du racisme et de toute discrimination. Urgence à vivre mieux, libres et égaux dans une France qui garantit à chacune et chacun le même droit au bonheur, au respect, à la dignité, au travail, au temps libéré et à la culture. Une France des Jours heureux.
La recomposition générale des forces de droite et d’extrême droite ouvre la porte à la naissance d’un bloc réactionnaire et xénophobe, qui cherche à détruire non seulement l’héritage des luttes du peuple français dans la Résistance et lors de la Libération, mais aussi ce que porte la République en France depuis la Révolution, à savoir l’égalité, l’universalisme et le progrès social.

Le PCF ne se résigne pas à cette réorganisation politique en cours, travaille avec détermination à une riposte à la hauteur des enjeux, qui mette en échec les ambitions de la droite et de l’extrême droite, et porte l’exigence de reconstruire la gauche, dès les élections de 2022. Cela est possible, à condition de rassembler le monde du travail et de la création, la jeunesse du pays, et de mobiliser les abstentionnistes.
Le PCF fait une offre politique à l’ensemble de la gauche, sans exclusive, en proposant une méthode permettant de clarifier les enjeux et de renforcer la gauche dans son ensemble.

Pour l’élection présidentielle, le PCF ne peut pas participer à une primaire à gauche réduite à un concours de personnalités, sans aller au fond des débats politiques nécessaires, car le problème de la gauche n’est pas le casting mais le projet. Pas plus qu’il ne peut accepter une proposition de tête à tête qui n’offre pas de perspective sur la durée pour la gauche et le monde du travail. Il appelle à un débat public à la hauteur des enjeux dans lequel toutes les forces de gauche et écologistes doivent exposer clairement leurs projets pour la France permettant aux électrices et électeurs de faire leur choix au premier tour de l’élection présidentielle.


Pour les élections législatives, à partir du débat présidentiel et des débats initiés dans les circonscriptions, des divergences et des convergences qui se seront exprimées, le PCF appelle à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes, avec l’ambition de faire élire de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes. Ce pacte d’engagements communs inclurait des mesures immédiates, des propositions structurelles, appuyant les luttes, pour constituer une majorité de gauche à l’Assemblée nationale à même de sortir le pays de la crise.

Élection présidentielle : Avec Fabien Roussel, pour la France des Jours heureux !

À la veille de l’élection présidentielle et des législatives, la souffrance, la colère et les attentes de changement sont immenses dans notre pays.   
L’alternative ne viendra pas des candidat·e·s de droite et d’extrême droite.

Ils et elles partagent la mise en place d’une austérité renforcée, de la suppression de centaines de milliers d’agents publics au recul de l’âge de départ en retraite. Ils et elles rivalisent d’attaques contre la République et l’État de droit, au point de proposer la suppression du droit du sol. Le négationnisme, le racisme, la xénophobie ont table ouverte dans les médias pour alimenter une surenchère identitaire qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de France.

Avec la candidature de Fabien Roussel qui a réaffirmé à l’Assemblée nationale que les racistes n’ont rien à faire dans nos urnes, le PCF, comme durant toute son histoire, se place au premier rang de la lutte contre l’extrême droite et ses idées, de la lutte contre tous les intégrismes. Nous appelons nos concitoyen·ne·s à amplifier le soutien à notre proposition de résolution visant l’inéligibilité des personnes condamnées pour provocation à la haine raciale.
Et nous proposons aux Françaises et aux Français de passer ensemble un pacte pour une France des Jours heureux.

Un pacte pour engager une révolution du travail, donner la priorité aux biens communs, aux services publics, à la jeunesse, construire un nouveau modèle de développement, réindustrialiser le pays et placer chaque usine sous la protection de la République, agir pour le climat en investissant, dans la rénovation du bâti, dans les transports publics, dans la production d’énergie décarbonée, initier la transition féministe, conquérir l’égalité réelle et l’émancipation, garantir l’égalité des territoires.

Un pacte pour prendre le pouvoir sur la finance, maîtriser l’utilisation de l’argent.
Un pacte pour transformer l’Europe de fond en comble et redonner à la France une voix forte et indépendante.
Un pacte pour un monde qui s’oppose à la montée des totalitarismes et des nationalismes, pour une politique de paix, de coopération et de progrès social.
C’est le sens de la candidature et du projet présidentiel de Fabien Roussel.
C’est l’originalité de notre candidature à gauche. C’est ainsi que nous voulons changer la donne, faire prévaloir à gauche des solutions transformatrices, renforcer l’influence communiste et donc celle de la gauche tout entière, initier une dynamique au service d’une nouvelle majorité politique, riche de sa diversité.
Une première phase de notre campagne s’achève.
Elle a permis de faire connaître notre candidat, de tenir de grandes initiatives nationales et des initiatives locales mettant en débat nos premières propositions. Ainsi, nous avons déployé une caravane d’été, organisé six rencontres des jours heureux dont un meeting national à Paris qui a placé le monde du travail et de la création en point central de notre ambition pour la France. Des milliers d’initiatives locales ont été organisées partout en France, en lien avec les luttes sociales, aux pieds des immeubles et à la porte des entreprises, jusqu’aux rassemblements devant les préfectures.
Une seconde phase s’ouvre désormais.
Nous appelons les Français·es à rejoindre les comités des Jours heureux que nous créons partout en France pour enrichir le projet présidentiel que nous proposons aux Français·es et lui donner de la force en le faisant connaître largement. Nous appelons les communistes à amplifier la mobilisation dès début janvier pour permettre d’ouvrir ces comités au plus grand nombre de nos concitoyen·ne·s et construire avec elles et eux et toutes les forces vives, sociales et citoyennes, une dynamique populaire pour la France des jours heureux avec notre candidat et en initiant la préparation des élections législatives.

Élections législatives :
Un pacte d’engagement commun pour une nouvelle majorité politique de gauche

Alors que nous avons initié le processus de désignation de nos candidat·e·s, nous engageons dès à présent la campagne législative dans l’ensemble des circonscriptions du pays, à partir du projet présidentiel de Fabien Roussel.
Nous appelons à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes pour battre l’extrême droite, les droites, et faire gagner une nouvelle majorité politique de gauche.
Face aux droites et à l’extrême droite, nous affirmons que la gauche doit s’engager à reprendre le fil des grandes avancées sociales de notre pays, de l’universalisme, et à innover pour répondre aux grands défis du siècle.
Pour y parvenir, elle doit porter le projet d’une république sociale et démocratique qui sert les intérêts du monde du travail et des catégories populaires.
Ainsi, pour les communistes, la victoire d’une nouvelle majorité est possible sur la base d’engagements clairs et partagés

Des objectifs ambitieux :

  • Pour garantir l’emploi, la formation, des salaires permettant de vivre
  • Pour des services publics et une Sécurité sociale du 21e siècle
  • Pour un contrat qui respecte les jeunes et engage la nation
  • Pour réparer les dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme
  • Pour en finir avec la précarité, les violences, la société patriarcale
  • Pour riposter au racisme et à la xénophobie, réaliser l’égalité réelle et l’émancipation

Et des moyens pour les atteindre :

  • Prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent, combattre le coût du capital
  • Bâtir une nouvelle République, rendre au peuple sa pleine souveraineté
  • Agir pour transformer l’Europe de fond en comble, redonner à la France une voix forte et indépendante

Cette base vise à initier un dialogue ouvert pour un pacte d’engagements communs, nationalement et dans toutes les circonscriptions, avec les forces de gauche, en prise avec les luttes sociales et citoyennes et nourri de l’intervention populaire, des forces syndicales et associatives, pour construire les engagements communs qui deviendront notre boussole commune pour le mandat à venir.
Nous avons déjà rencontré les forces de gauche et écologistes pour discuter notre proposition d’un pacte d’engagements communs.
Toutes ont accepté de maintenir le dialogue dans le cadre d’une démarche respectant les choix des partis politiques nationalement en lien avec la réalité des territoires et les constructions politiques initiées dans les départements. Nous leur proposons désormais d’intensifier le travail à partir de ces premières propositions d’orientation.
En portant cette ambition et quel que soit le résultat de la présidentielle, nous voulons rendre possible l’élection de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes.

Conseil national du PCF
Paris, le 12 décembre 2021

La bataille contre le racisme et l’antisémitisme se poursuit

Publié le 8/12/2021 par PCF

Ce 2 décembre aura, au fond, représenté un moment de vérité. L’Assemblée nationale se trouvait, en effet, saisie de la proposition de résolution du groupe de la Gauche démocratique et républicaine, demandant au Garde des sceaux de rappeler aux parquets que la condamnation d’un individu pour incitation à la haine raciale pouvait être assortie d’une peine complémentaire d’inéligibilité, dans les conditions fixées par la loi de 1881 sur la liberté de la presse. 

Sans vraie surprise, la droite parlementaire aura boycotté un débat dont le seul objectif était de favoriser une meilleure application de la loi républicaine, laquelle considère que le racisme et l’antisémitisme ne sont pas une opinion mais un délit devant être sanctionné sans faiblesse. Ce qui, à bien le considérer, était dans la logique des choses, après que le débat entre candidats Les Républicains à l’élection présidentielle ait révélé l’ampleur de la zemmourisation — ou de la lepénisation, comme on voudra — des programmes du côté de ce courant politique.

Nous aurons, en revanche, eu la satisfaction de voir toute la gauche faire front commun pour voter le texte présenté, depuis la tribune de l’Hémicycle, par Fabien Roussel. Accompagnée, une fois n’est pas coutume, par le groupe UDI, qui aura choisi de privilégier une position de principe sur des considérants boutiquiers. Ce qui n’aura pas été le cas, on le sait, des députés de La République en marche, qui auront rendu minoritaire la proposition de résolution, par 32 voix contre 22.

L’insignifiance des arguments, du côté de la Macronie, aura été le grand enseignement de ce débat parlementaire. Du ministre Fesneau justifiant la position de la majorité en expliquant qu’il fallait débattre avec les tenants de la haine plutôt que de les sanctionner pénalement, à la députée Avia exhortant les élus de la nation à faire preuve de « distance » et de « constance » — comprenne qui pourra ! —, en passant par Monsieur Dupont-Moratti finissant par avouer piteusement que l’attitude du pouvoir était motivée par de pures motivations tacticiennes, c’est à une véritable forfaiture que nous aurons assisté.

Oui, une forfaiture, dans la mesure où un exécutif qui se targue à chaque instant de vouloir défendre une « France ouverte » contre les partisans du « repli » aura cyniquement joué sur le déchaînement de l’abomination raciste, espérant manifestement en tirer un bénéfice électoral si le président candidat à sa réélection devait affronter l’extrême droite au second tour de la présidentielle. Il se confirme ainsi que, pour Emmanuel Macron et les siens, tout doit être mis en œuvre pour favoriser ce scénario délétère dont l’immense majorité du pays ne veut pourtant pas. 

Le résultat est que ces gouvernants sans principes auront in fine délivré un message de passivité aux porteurs d’une parole nauséabonde. Le hasard du calendrier aura voulu que, candidat désormais déclaré, Zemmour ait, trois jours plus tard, révélé la violence de son projet à l’occasion de sa grande parade de Villepinte. Violence des mots choisis pour stigmatiser nos compatriotes d’origine étrangère ou porteurs d’une culture jugée inassimilable par les hérauts de la « France millénaire », et violence des coups portés par des nervis enfiévrés à des militants et militantes de SOS-Racisme venus dénoncer pacifiquement l’obsession xénophobe et identitaire.

Chaque jour le démontre davantage : c’est la République, dans les fondements égalitaires et fraternels que lui renouvelèrent les organisations membres du Conseil national de la Résistance en 1946, qui s’avère aujourd’hui la cible désignée de forces réactionnaires se livrant entre elles aux pires surenchères. 

Il se trouve que, à une poignée de jours près, la proposition de résolution communiste aura coïncidé avec la date-anniversaire de l’exécution, par les nazis, au Mont-Valérien, de 75 otages parmi lesquels se trouvait Gabriel Péri. Nous commémorerons, cette année, le 80e anniversaire de ce 15 décembre 1941. 

Les communistes, avec toutes celles et tous ceux qui sont conscients du danger, n’en seront que plus déterminés à défendre l’identité républicaine de la France.

Christian Picquet
membre du CEN

Vente d’armes aux Emirats arabes unis : « La surenchère guerrière »

Publié le 7/12/2021 par PCF

La France, l’un des principaux pourvoyeurs d’armes des monarchies du Golfe, vient de signer un nouveau contrat de 17 milliards prévoyant la livraison de 80 Rafale, 12 hélicoptères de combat et de missiles aux Émirats arabes unis (EAU).

Alors que la région connait des tensions considérables, cette nouvelle vague de militarisation alimente les conflits en cours, légitime les idéologies guerrières et n’assure en rien la sécurité des peuples. Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont déjà utilisé des armes françaises dans la sale guerre sans fin du Yémen qui a fait 377 000 victimes et provoqué un désastre humanitaire.

Cet accord prévoit également une coopération militaire renforcée avec un régime qui bafoue les droits humains (tortures, enlèvements), viole le droit international (crimes de guerre) et finance le terrorisme d’Al Qaïda péninsule arabique (AQPA).

Il faut une certaine dose de cynisme pour affirmer, comme le font le président de la République Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian, que ces ventes d’armes assurent le rayonnement et la compétitivité de la France alors qu’elles sapent sa crédibilité.

Alors que le monde est plongé dans la tourmente des crises sanitaires et environnementales ainsi que dans une insécurité humaine croissante, nourrir les guerres est une folie.

La paix est un projet global pour l’humanité. Notre monde a besoin de solidarité et de coopération ce qui passe par la démilitarisation et la diminution drastique des dépenses d’armement. Ces exigences sont au cœur du projet porté par le candidat communiste, Fabien Roussel, à l’élection présidentielle.

Parti Communiste Français,
Paris, le 3 décembre 2021

Interpol : La France, « pays des droits humains », laisse élire le général émirati Al-Raisi, accusé d’actes de torture, à la tête de l’organisation

Publié le 25/11/2021 par PCF

Interrogé lors du point de presse de ce 24 novembre (à la veille de l’élection à la présidence d’Interpol) sur le vote de la France concernant le candidat émirati, le général Nasser Ahmed Nasser Al-Raisi, accusé de tortures par des plaignants britanniques et une ONG, le Quai d’Orsay s’est contenté de botter en touche en répondant notamment que « La France reste fortement mobilisée, dans le cadre des travaux en cours à Interpol, pour renforcer la gouvernance et la transparence de l’Organisation. »

Le problème est que cette position n’est guère tenable. Et que l’argument renforce la conviction que la responsabilité de la France était de s’opposer à la candidature d’une personnalité aussi douteuse.

D’abord parce que le crédit et la légitimité des institutions (internationales comme nationales ou régionales) reposent aussi bien sur la qualité de leurs instances et modes de fonctionnement que sur la probité des personnes qui les incarnent et y occupent des responsabilités, même (et peut-être, surtout) honorifiques. Et la France se contredit en disant veiller à la bonne gouvernance d’Interpol sans publiquement s’opposer à une telle candidature à sa présidence.

Ensuite, parce que les autorités françaises ne peuvent passer leur temps à donner à tous des leçons de respect des droits humains au prétexte que notre pays en serait le berceau et manquer de cran à ce point à l’heure des choix. On imagine d’ailleurs sans difficulté que la France aurait parlé autrement si le candidat avait été un-e ressortissant-e russe ou chinois-e par exemple. Car la sélectivité de la diplomatie française en la matière n’est guère une nouveauté mais sa persistance contribue à affaiblir le rôle de la 6e puissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU ; et ce faisant, elle fragilise le crédit outre d’Interpol mais de l’ONU elle-même.

Il n’est pas digne de notre pays que ni le président de la République, ni le ministre des Affaires étrangères, ni le ministre de l’Intérieur n’ait répondu favorablement à l’appel de parlementaires, parmi lesquels Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, à rejeter la candidature d’Al-Raisi.

Enfin, pourquoi avoir, comme le fait le ministère, précisé d’emblée dans sa réponse que le vote se « tient à bulletin secret » ? Faut-il comprendre que la France est restée libre de son vote et ne l’a pas accordé au général émirati ? Pourquoi alors le cacher ? Cela non plus n’est pas digne d’une puissance mondialisée qui s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne en janvier.

Mais cela confirme, s’il en était besoin, que les droits humains demeurent, dans la conception française aujourd’hui au pouvoir, l’objet d’instrumentalisations, et non d’un combat émancipateur comme ils doivent l’être. Cela, aussi, doit changer.

Lydia Samarbakhsh
responsable des relations internationales du PCF

Journée mondiale / Handicap : La question du handicap est une question de droits humains #PCF

1,2 milliards d’individus sont en situation de handicap, soit 15% de la population mondiale. Parmi eux, une immense majorité vit dans la pauvreté et n’a pas accès à ses droits fondamentaux : se déplacer, apprendre, travailler, se soigner, se cultiver, choisir son lieu de vie, fonder une famille. Pour beaucoup, il s’agit survivre et non de vivre.

Car la question du handicap, ici comme ailleurs, est une question de droits humains. L’ONU l’a d’ailleurs rappelé à la France en septembre 2021, à l’occasion d’une audition du comité des droits des personnes handicapées : notre pays a signé et ratifié une convention internationale des droits des personnes handicapées en 2010 mais ne la respecte pas et bafoue les droits de plus de 5 millions de nos concitoyens.

En effet, la loi de 2005, déjà insuffisante, a été détricotée par un gouvernement qui considère que la solidarité familiale doit primer sur la solidarité nationale. Rappelons que, pas plus tard que jeudi 2 décembre, la majorité a refusé envers et contre tous la déconjugalisation de l’AAH.

C’est inacceptable ! Donnons leur pleine citoyenneté aux personnes handicapées : conditionnalité des aides publiques à l’accessibilité des lieux et services, accompagnement à domicile financé et sans reste à charge pour une vie dans la cité selon les besoins de chacun.e, revenu d’existence pour les personnes ne pouvant travailler, plan d’urgence pour faire des MDPH un véritable service public du handicap…

Nous voulons combattre enfin les discriminations validistes auxquelles sont confrontées les personnes handicapées, notamment sur leur lieu de travail, combattre aussi les vexations et humiliations quotidiennes face à un environnement social inaccessible et à de multiples parcours d’obstacles administratifs tout au long de leur vie.

Le projet porté par la candidature de Fabien Roussel est un projet émancipateur et de lutte contre toutes les oppressions, dans un esprit de solidarité.

Les valeurs de solidarité et de partage animeront les bénévoles du 35ème Téléthon et dont nous saluons l’engagement sur le terrain.

Parti Communiste Français

Joséphine Baker au Panthéon

Publié le 1/12/2021 par PCF

Joséphine, merci pour vos leçons de vie et d’amour

Au-delà de son immense talent d’artiste Joséphine Baker, a fait preuve d’un courage dans la lutte contre l’oppresseur nazi qui force l’admiration.

Oui, elle est de ces immigrés qui ont fait de la France ce qu’elle est. La petite fille pauvre du Missouri, arrivé en France à 19 ans avec des rêves plein la tête fera tourner celle du tout Paris qui se pressait dans les années 1930 pour voir la chanteuse danser sur les rythmes endiablés du charleston. Et c’est cette apparente insouciance, cette légèreté, qui feront d’elle une résistante si efficace : nul ne songe alors que la star de la « Revue nègre », est une femme d’une rare conviction et d’une inébranlable détermination. Une force d’âme qu’elle mettra tout entière au service de la France, dès 1939, deux ans à peine après avoir obtenu la nationalité de notre pays qu’elle a tant chéri. Elle avait « deux amours » son « pays et Paris », preuve à l’heure où un nationalisme dangereux tente de diviser notre société, que l’on peut vivre avec deux identités, aimer le pays qui nous accueille sans jamais oublier celui d’où l’on vient.

Son fils confiait ce matin au journal l’Humanité que, pour Joséphine Baker, « le communisme, ces valeurs de partage et d’égalité, était la plus belle des idées ».

Merci pour vos leçons de vie et d’amour Joséphine, avec votre entrée au Panthéon, la France vous rend un peu ce que vous lui avez donné et gardera pour vous une reconnaissance éternelle.

25 novembre : la parole se libère, la réponse politique ne peut plus attendre !

Publié le 25/11/2021 par PCF

Tous les jours, depuis des mois, et encore ces derniers jours à l’encontre d’hommes publics, la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles se libère toujours plus, partout, dans tous les secteurs de la société française, montrant le caractère systémique de ces violences.

Déjà plus de 102 féminicides, en France, en 2021 ! Derrière ce chiffre, il y a des noms Adeline, Pascale, Chahinez, des vies volées, des orphelins. Et ces féminicides ne sont pas des accidents, ce sont des meurtres qui sont l’aboutissement terrible d’un continuum de violences toutes intolérables.

Tout au long de leur vie, les femmes subissent non seulement la violence physique de leurs oppresseurs, faite de coups, de harcèlement, d’injures mais aussi la violence sociale du système capitaliste, avec la précarisation toujours plus forte de leurs emplois, les inégalités salariales ou la charge mentale qui leur est imposée. Aucune de ces violences ne relève du domaine privé car elles menacent la République dans ses principes mêmes.

Comme le rappelaient les pancartes dans la grande marche unitaire qui a réuni 50000 personnes contre les violences faites aux femmes samedi dernier à Paris, 65% des victimes de féminicides avaient pris contact avec les autorités pour dénoncer les violences qu’elles subissaient.

Le PCF est pleinement mobilisé pour des politiques publiques à la hauteur de l’enjeu et au sein même de notre organisation, à la fois précurseur sur nombre de dispositifs visant à construire un environnement militant sans violence sexiste ni sexuelle et conscient de tout le travail qui reste à faire pour soutenir au mieux les victimes et éradiquer ces violences.

Seules l’augmentation des moyens alloués à la lutte contre les violences faites aux femmes et l’adoption d’une loi-cadre à la fois répressive et préventive permettront d’endiguer ce système. C’est pourquoi le PCF, avec son candidat à l’élection présidentielle Fabien Roussel, porte deux propositions essentielles :

  • Une hausse considérable des moyens mis en place pour lutter contres les violences sexistes et sexuelles, à hauteur d’un milliard d’euros.
  • L’adoption d’une loi-cadre sur les violences intrafamiliales, avec les financements nécessaires pour la mettre en œuvre et qui rassemblerait l’ensemble des problématiques concernant ces violences, notamment avec un volet portant sur les dispositifs de prévention et d’accompagnement.

Trouvermonmaster.gouv.fr : le gouvernement met en place Parcoursup pour les licences 3 !

Publié le 24/11/2021 par PCF

Le premier semestre touche à sa fin et nombre d’étudiants et d’étudiantes sont privés du droit à la poursuite d’études. Des milliers d’étudiants et d’étudiantes sont encore aujourd’hui privés d’un master du fait du manque de places à l’université, du fait de la sélection.

Plutôt que d’investir dans l’enseignement supérieur et la recherche, le ministère souhaite poursuivre ses politiques inégalitaires et injustes au sein même des cursus universitaires en mettant en place Parcoursup pour les licences 3.

En effet, les conseils d’universités ont à l’ordre du jour la mise en place d’une plateforme de sélection : trouvermonmastergouv.fr. Celle-ci s’annonce encore plus sélective que Parcoursup destinée aux lycéens et lycéennes.

Les étudiants et les étudiantes devront formuler un certain nombre de vœux. Cependant, au moindre vœu accepté par un établissement, tous les autres vœux formulés tomberont. Ainsi l’étudiant sera obligatoirement affecté dans ce master sans attendre la réponse des autres demandes.

Or, l’affectation au premier “oui” a des effets déjà bien connus avec Parcoursup ; nombre de candidats se retrouvent acceptés dans une filière par défaut ne correspondant pas à leurs premiers choix.

Le calendrier de la mise en place de cette plateforme est déjà imposé en toute discrétion par le gouvernement au sein des universités. Tout au long du mois de mars, les étudiants et les étudiantes formuleront leurs vœux pour des masters. D’avril à la mi-juin, les étudiants et les étudiantes auront les réponses des équipes pédagogiques avant les résultats définitifs d’examen dans de nombreuses filières.

Du fait de l’autonomie des universités et de la mise en concurrence de celles-ci, la mise en place de cette plateforme passera nécessairement par la mise en place d’algorithmes locaux basés sur des critères de sélection sociale au mépris des classes populaires. Le gouvernement actuel, comme le précédent, fait le choix le plus inégalitaire et injuste plutôt que d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche.

L’Union des étudiants communistes dénonce la politique de sélection du gouvernement qui vient briser les rêves et les aspirations de nombre d’étudiants et d’étudiantes. Elle revendique un changement de cap pour l’enseignement supérieur et la recherche afin que la nation puisse avoir la jeunesse la mieux formée.

Il faut en finir avec la sélection à l’entrée et au sein même de l’université. Le droit à la poursuite d’études et à la formation doit être garanti. Au-delà de ça, ce droit à la poursuite d’étude doit être de qualité. Chaque master doit avoir les moyens pédagogiques de préparer les étudiants et les étudiantes à quitter l’Université avec un bac +5 ou à se diriger vers un doctorat, plutôt que de réserver à certains établissements les moyens de préparer au doctorat.

L’UEC travaille à la mobilisation des étudiants et des étudiantes. Le 8 décembre mobilisons-nous partout en France contre la sélection à l’Université et pour un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche : formation et recrutements d’enseignants, ouvertures de locaux et d’infrastructures.

Jeanne Péchon

Secrétaire nationale de l’UEC

27 morts dans la Manche : la politique de l’Europe est criminelle

Publié le 26/11/2021 par PCF

27 migrants, sans doute en majorité Kurdes, sont morts le 24 novembre en tentant de traverser la Manche. Deux autres sont dans un état grave. En France comme en Grande-Bretagne, les gouvernants feignent de s’émouvoir. Quelle hypocrisie!  

La semaine dernière, dans un entretien à l’AFP, le préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord, Philippe Durieux, annonçait que les traversées en petites embarcations avaient doublé ces trois derniers mois. Entre le 1er janvier et le 31 août, 15. 400 migrants l’ont tenté (dont 3 500 récupérés «en situation difficile»), contre 9.500 en 2020. Depuis le verrouillage du port de Calais et de l’eurotunnel en 2018, ces voyages dantesques se multiplient. A Calais et sur 120 kilomètres de côte, le gouvernement français, de concert avec les autorités britanniques, a pour seule politique de réprimer les migrants. Voici quinze jours, la police ravageait même le camp de Grande-Synthe, lacérant les tentes, jetant les sacs de couchage dans des bennes, confisquant tous les effets personnels, réduisant un peu plus au désespoir des hommes, des femmes, des enfants, poussés à tout risquer, même leurs vies, pour partir. Le ministre de l’Intérieur rejette la faute sur les passeurs. Ceux-ci doivent évidemment être poursuivis et condamnés sévèrement. Mais là où l’on met des barbelés et où l’on se refuse à traiter avec dignité des êtres humains n’ayant pour seul tort que de fuir la misère et les guerres, on encourage les filières mafieuses.  L’Union européenne se barricade, elle construit des murs, mais elle reste indifférente au sort d’une immense partie de la planète, ravagée par le pillage des multinationales, soumise à des dictatures féroces, rendue invivable par la dérèglement climatique. Ce cynisme est criminel. Les dirigeants du Royaume Uni vont maintenant jusqu’à menacer de prison celles et ceux qui auront réussi à débarquer sur son sol. Un projet de loi déposé en octobre et à l’examen, prévoit de les renvoyer vers les côtes françaises, au mépris du droit de la mer. Pour Boris Johnson, tout est bon pour faire croire qu’il tiendra sa promesse du «Take Back Control».  De chaque côté de la Manche, des associations comme le Secours catholique œuvrent pour aider les migrants. Elles sauvent notre honneur et l’honneur de toute l’Europe. Le drame des migrants ravive la mémoire collective des exodes qui ont marqué l’histoire tragique de notre continent au XX° siècle. La solution à cette tragédie humaine n’est certainement pas de mieux organiser la traque des migrants. Le gouvernement français doit cesser de faire croire aux Français que ces derniers vont retourner dans des pays en proie au chaos, comme l’Érythrée, l’Éthiopie, le Soudan, la Syrie ou l’Afghanistan.  L’urgence est plutôt de dénoncer les accords du Touquet, qui imposent à la France d’assumer un rôle indigne des valeurs de sa République, et d’agir auprès des autres gouvernements européens afin que se mettent en place au plus vite des voies sécurisées permettant de sauver des vies aujourd’hui menacées. Au-delà, l’Union européenne a le devoir de renoncer aux mesures qui enfoncent des milliers d’êtres humains dans la précarité et la clandestinité. L’heure est à la mutualisation de ses dispositifs d’accueil et d’intégration.  Le président de la République propose de convoquer en urgence une réunion des pays concernés par le défi migratoire. Si elle voit le jour, une telle rencontre doit permettre de définir enfin une politique d’humanité, et d’ouvrir le chemin à une aide solidaire au développement des pays dont les ressortissants sont conduits à l’exil pour échapper à leurs souffrances. Pour sa part, le PCF participera à toutes les mobilisations organisées en ce sens à Calais et dans tout le pays.

La #paix est le bien le plus précieux de l’humanité

Publié le 12/11/2021 par PCF

Nous commémorons ce jour l’anniversaire de l’armistice qui, en 1918, allait mettre fin aux quatre années de l’effroyable boucherie ayant, pour la première fois durant le XX° siècle, ensanglanté tout le continent européen. C’est aussi cette date qui a été choisie pour la tenue du Forum de la paix.

Je ne peux que me féliciter de cette rencontre internationale. Mais alors que la France prend cette initiative, notre pays reste le 3ème exportateur d’armes dans le monde. Oui la paix exige bien davantage que des discours convenus alors que conflits et menaces de guerres se multiplient sur la planète et que l’Europe voit monter en son sein les tensions entre États,

Parce que la paix est le bien le plus précieux de l’humanité, la France se doit de donner l’exemple d’un pays qui agit résolument en faveur de la coopération entre les peuples et pour un nouveau processus de sécurité collective engageant les nations. Membre permanent du Conseil de sécurité, elle dispose des moyens de faire entendre sa voix, avec la même force dont elle en avait fait preuve en 2003, pour s’opposer à l’aventure de l’administration américaine en Irak.  Au moment où Antonio Gutteres vient d’être reconduit dans ses fonctions de secrétaire général de l’Organisation des nations unies, notre pays a la responsabilité d’avancer des propositions ambitieuses afin que cette institution internationale recouvre les moyens de faire prévaloir le droit international. L’heure est, plus que jamais, au dialogue entre les États plutôt que la politique des sanctions et des tensions, au refus des velléités hégémoniques qui s’aggravent comme on le voit actuellement en Indo-Pacifique de la part des États-Unis, à la dissolution des alliances militaires agressives comme l’Otan, à la négociation d’un audacieux programme de désarmement multilatéral et d’arrêt de la course mortifère au commerce des armes, à des solutions démocratiques des conflits qui rendent notre planète instable et dangereuse.   

Telle est la condition pour que soit ouvert un chemin au développement des régions du monde abandonnées sur le banc de la misère et au déploiement de politiques concertées en faveur de la justice sociale et environnementale, seule manière d’endiguer les replis identitaires qui encouragent les haines entre êtres humains, autant que le terrorisme.  Faisons donc de l’exigence de paix le premier acte du retour dans l’arène internationale d’une France indépendante et souveraine, qui agisse conformément aux valeurs de sa République.

Fabien Roussel.