Archives pour la catégorie Uncategorized

Libres

Passionnante la lecture du dernier Parisien-Dimanche de Bernard Arnault. Page 7 un papier enthousiaste pour dire Vive Uber (dix ans déjà) qui a révolutionné l’économie.

Et page 14, un reportage sur les conditions de travail chez Uber Eats. Un bilan édifiant : six morts d’accidents de la route en un an, des blessés par dizaines, « mais il n’existe aucune statistique officielle ».

Ces forçats font en moyenne 18 livraisons par jour, pour « des courses de moins en moins bien payées ». Et souvent des journées de dix heures, « sauf empêchement physique ou mécanique ». Protection sociale zéro. De plus en plus, les livreurs cherchent à s’organiser « mais la loi demeure : ils restent des indépendants, payés à la tâche, libres de choisir leurs horaires… et de prendre tous les risques ».
Gérard Streiff

Le #PCF aux côtés des salarié.es de Mahle en lutte

Pour l’entreprise Mahle de Chavanod, aucun soutien des parlementaires et des élus locaux !!! Ce constat des syndicalistes représentant les salarié.es en lutte relayé notamment par le Dauphiné Libéré a été abordé lors de l’A.G. de section d’Annecy du PCF le 8 décembre.

Nous touchons là au cœur de la crise du système capitaliste qui s’exacerbe actuellement : le patronat décide seul de fermer une usine qui répond à un besoin local pour délocaliser, ce qui va entraîner des pertes d’emploi mais aussi des difficultés voire des ruptures d’approvisionnement et de toutes façons une hausse des transports de marchandises qui va continuer à aggraver le réchauffement de la planète. Pour faire face à la soif de profits toujours plus élevés des actionnaires, le patronat accroît la crise démocratique, sociale, industrielle et climatique. Rien que ça ! Evidemment, les partis de droites, que ce soit LREM de Lardet ou LR de Saddier ne peuvent qu’être muets, ayant voté toutes les lois permettant de faciliter les licenciements.

De notre côté, la candidature de Fabien Roussel, portée par le PCF pour de nouveaux jours heureux, répond à ces crises, notamment par son projet de sécurité d’emploi et de formation (SEF). La SEF permet à chaque salarié.e de bénéficier d’un droit à la formation pendant lequel iel est payé.e à 100% pour lui permettre de suivre les évolutions technologiques nécessaires, que la décision de ce qui va être produit, comment, pour qui et avec qui et quels moyens se fasse par des conférences territoriales emploi-formation, réunissant le patronat, les syndicats, les collectivités et les associations, pour définir au besoin les aides publiques que l’Etat pourrait apporter ainsi que les soutiens du pôle public bancaire, de la Banque de France et la BCE.

La section du PCF d’Annecy est à la disposition des salarié.es en lutte et leurs syndicats pour une rencontre pour voir comment le PCF peut soutenir leur lutte et notamment obtenir du préfet qu’il fasse suspendre la procédure de licenciement et coordonne une concertation permettant de sauver l’emploi et l’industrie.

#PCF Le parti de l’art

Allocution de Fabien Roussel pour l’ouverture de l’exposition « Libres comme l’art ». Extraits.

Confronté à un capitalisme brutal, destructeur, mortifère, le communisme a inspiré, par-delà les tragédies du siècle passé, l’engagement d’hommes et de femmes en très grand nombre, qui avaient en commun d’aspirer à un monde plus vivable. 

Bien sûr, quand il s’agit d’art et de communisme, nous avons affaire à des registres distincts. Mais, ainsi que l’assurait le peintre Georges Braque : « L’art s’infiltre partout ! » Et puis, art et communisme n’ont-ils pas eu souvent en commun de pouvoir se conjuguer dans une conception humaniste de l’avenir ?

Du reste, les auteurs du catalogue de Libres comme l’art — catalogue que nous devons aux éditions de l’Atelier, que je salue ici — restituent, racontent, rendent compte de manière éclairante des choix qui ont présidé à cette exposition, « Le Parti de l’art. Trésors donnés. Trésors prêtés ».

Ils rappellent que si « l’histoire du PCF est faite de hauts et de bas, de conquêtes et défaites, de prises de position, ou d’absences de prises de position, qui ont parfois suscité la colère de militants et d’intellectuels », il a « invariablement soutenu les écrivains, les artistes, a permis l’accès à l’éducation, à la culture. Il a créé des revues, des journaux, des maisons d’édition, a aidé à la création de films… »

Parce que nous sommes les héritiers de cette tradition, nous avons résolument la volonté de continuer à prendre le parti de l’art ! 
Car, tout de même, quel parti politique français peut s’enorgueillir d’avoir tant agi au service de la culture et d’avoir compté en son sein parmi les plus grands intellectuels, les créateurs les plus en vue ? (…)

De Charlie Chaplin à Bertolt Brecht pour l’international, de Picasso à Giacometti, de Henri-Cartier Bresson à Willy Ronis, de Jean Ferrat et Juliette Gréco à Cyril Mokaiesh, de Gérard Philippe à Jean-Louis Trintignant, de Stellio Lorenzi à Raoul Sangla, de Frédéric Joliot-Curie à Jean-Pierre Vernant ou encore Maurice Godelier, combien compte-t-on de communistes, de carte ou de cœur ? La liste est si longue que l’on me pardonnera celles et ceux que je n’ai pas cités…

Oui, il y a eu, et il y a aujourd’hui, des artistes, des intellectuels, qui jouent un rôle primordial dans le domaine de la pensée, de la culture, de la création artistique ou de la recherche scientifique, et qui sont militants, qui sympathisent avec nos idées, ou qui cheminent à nos côtés. 
Ceux-là, celles-là se reconnaissent simplement dans cette ambition qui consiste à se mettre au service du peuple de France, de cette majorité d’hommes et de femmes qui n’a que son travail pour vivre et que l’on méprise le plus souvent, quand on ne l’écrase pas.

Quel autre sens donner à l’implication, par exemple, d’un Pablo Picasso qui, après la Libération, règle scrupuleusement ses cotisations au PCF, fait des dons, verse aux souscriptions, ou offre ses dessins aux fédérations du Parti et à ses journaux ?
On m’a rapporté qu’un camarade allait ainsi, de temps à autre, chez le peintre des Demoiselles d’Avignon et de Guernica, et qu’à l’invitation du maître il revenait à chaque fois doté de quelques tableaux dont la vente était destinée à alimenter les finances du Parti. Picasso lui disait simplement : « Choisis ce que tu veux ! »

Dans la préface du catalogue que je citais tout à l’heure, Pierre Laurent souligne que, dès ses première années d’existence, l’originalité du communisme français fut d’avoir mis l’art au cœur de l’entreprise d’émancipation humaine à laquelle il consacre tous ses efforts. 
Comme le formulait le peintre Ladislas Kijno, né à Varsovie et qui vécut longtemps à Nœux-les-Mines : « Il ne suffit pas de donner un toit et du pain aux hommes, il faut mettre du Gauguin dans les assiettes et Rimbaud dans les verres. »
Cela se sera traduit, entre autres, par le rôle capital joué par notre parti, comme d’ailleurs par la CGT, dans la création du festival de Cannes ou du festival d’Avignon… 

J’ai la faiblesse de penser que cet entrecroisement permanent entre les révolutions artistiques du siècle écoulé et le combat des communistes n’aura pas été étranger à l’exception culturelle française. Une exception qui résiste toujours, en dépit des coups de boutoir que tentent de lui porter les grands groupes marchands et les géants du numérique en prétendant régir la langue et modeler l’imaginaire.
En évoquant cette question, vous comprendrez que je songe à notre regretté Jack Ralite. Qui d’autre peut le mieux symboliser notre attachement à la liberté de création ? (…)

Parler de la relation si singulière des communistes à l’art et à la création m’amène à une réflexion plus générale, que je voudrais vous faire partager.

La politique comme l’art, parce qu’elles sont des créations humaines, tâtonnent, cherchent, se cherchent. Elles peuvent faire preuve de fragilité. C’est Aragon qui disait, en se l’appliquant à lui-même, qu’il convenait d’éviter à tout prix « l’assurance triomphale d’avoir raison ». Convenons toutefois qu’elles ont également en commun — sauf lorsqu’elles sont régies par l’égoïsme ou le besoin maladif de confiscation — la volonté toute humaine d’affirmer la vie.

L’art peut, par ailleurs, se cantonner au constat, à l’approbation, à la célébration, à la dénonciation, à la protestation, être tout cela à la fois. Mais il peut aussi porter une nouvelle représentation de la réalité, qu’il en ait l’intention ou non. Balzac, on le sait, disait écrire « à la lueur de deux vérités éternelles : la religion et la monarchie. » Ce qui n’empêchait pas Victor Hugo de le ranger, indépendamment de ses idées politiques, « dans la forte race des écrivains révolutionnaires, qu’il l’ait voulu ou non ».

L’art est essai, tentative d’atteindre autrui, proposition, promesse, ouverture. Il ne peut se construire que dans un rapport à l’autre. Non seulement il permet de voir ce que nous ne voyons pas, et qui parfois est juste sous notre nez, mais davantage encore, il est en capacité de se situer devant. Par l’émotion, le plaisir, il s’essaie en quelque sorte à ouvrir la voie. 

Pour cela, l’art prend des risques, car il doit impérativement inventer ses propres outils pour saisir le mouvement du réel. À chaque nouveau défi, il se doit de trouver une manière de le relever. Il appartient au mouvement, à la dynamique. Il évoque la part indicible que renferment les choses, en se confrontant à la réalité qui est sans cesse changeante. « On est là pour essayer de trouver les solutions de demain », selon le peintre Hervé di Rosa.  

Ce qui est valable pour l’art ne l’est-il pas pour la politique, surtout quand celle-ci se veut transformatrice ? L’invention prime. Pour avancer, pour bâtir du nouveau, la remise en question est chose nécessaire, et celle-ci n’est évidemment pas l’effacement du passé mais seulement son dépassement. (…)

Pacte pour le climat et l’emploi #PCF

La troisième « Rencontre des jours heureux » consacrée à la sauvegarde de l’environnement s’est tenue mercredi 27 octobre à Rennes. Extraits de propositions de Fabien Roussel sur le sujet.

Le candidat communiste propose un « pacte pour le climat et l’emploi » de 140 milliards d’euros par an, « conformément aux préconisations du GIEC. (…) Il est urgent de rompre avec le système capitaliste qui, pour gagner encore plus d’argent, exploite les êtres humains mais aussi la Terre. »

« Il ne faut pas opposer les énergies vertes et l’énergie nucléaire. »

Il faut renationaliser EDF et Engie afin « de retrouver une maîtrise de nos productions à travers un mixte énergétique décarboné et pilotable ».

Fret : le candidat propose un plan de 4 milliards d’euros, avec pour ambition d’atteindre les 30 % de marchandises transportées sur le rail d’ici à 2030. Un plan qui comprend notamment l’ouverture de 100 lignes « sur le modèle du train des primeurs entre Perpignan et Rungis ».

« Revalorisation de la prime gouvernementale pour l’achat d’une voiture électrique à 10 000 euros. »

« Engagement financier de l’État en faveur des transports en commun gratuits. »

Baisse de la TVA sur les prix de l’énergie.

« Débloquer 10 milliards d’euros par an pour financer la construction et la rénovation de 500 000 logements afin d’éradiquer l’ensemble des passoires. »

« Aller chercher des recettes supplémentaires » en taxant les plus aisés et les multinationales.

(video en lien ici)

Vidéo de la rencontre des Jours heureux

Histoire

Gérard Araud fut longtemps le représentant de la France aux Nations unies puis ambassadeur de France en Israël et aux USA. Cet ancien diplomate, à présent à la retraite, a cette particularité : il est le conseiller de la société d’espionnage israélienne Pegasus, qui s’intéresse de près à l’Humanité et à notre camarade Rosa Moussaoui. On a appris ces jours-ci qu’Araud était l’objet d’un signalement auprès de la procureure de Paris « pour intelligence avec une puissance étrangère ». On est impatient de connaître la suite de l’histoire.

Agenda novembre 2021

Mardi 2 novembre 17h30 Atelier “Furoshiki” Grand Chambéry Service gestion des déchets

Réunion Alpar

Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Mercredi 3 novembre 12h30 Atelier “Achète mieux, tu jetteras moins” Grand Chambéry Service gestion des déchets

14h30 Atelier “Faire son compost” Grand Chambéry Service gestion des déchets

15h Contrôles techniques vélo gratuits Palais de justice à Chambéry

Jeudi 4 novembre 12h30 Ateliers “Tri des déchets” Grand Chambéry Service gestion des déchets

Vendredi 5 novembre 15h30 Visite de l’incinérateur de Chambéry

Samedi 6 novembre F’ESStival de l’Économie Sociale et Solidaire au Météore de Meythet

Lundi 8 novembre 12h30 Atelier “Faire ses produits ménagers et décortiquer étiquettes et labels” Grand Chambéry Service gestion des déchets

Réunion Libre Pensée 74

Réunion RESF

Réunion PCF

Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Mardi 9 novembre 12h Se former gratuitement et depuis chez-soi sur la rénovation de copropriétés ! Le MOOC Réno-Copro c’est une formation gratuite en ligne qui donne les clés de la rénovation énergétique en copropriété ! Inscription à la session du 9 novembre : https://bit.ly/3m5Ub5A !

17h30 F’ESStival à Chambéry : forum, conférences et table ronde. Organisé par les acteurs de l’ESS en Pays de Savoie

A.G. ATTAC Annecy

Réunion Semaines contre le racisme

Du mardi 9 au dimanche 14 novembre 37ème édition du festival de La Biolle Cinéma et ruralité Salle de l’Ébène, 17 films très variés sur le thème du monde rural et de nombreux échanges après les projections. Infos détaillées sur www.cinerural-labiolle.org

Mercredi 10 novembre 14h Atelier “Pâte à tartiner maison’’ Maison des associations de Chambéry

Réunion CDDA

Jeudi 11 novembre Chambéry Rassemblement pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple

Vendredi 12 novembre 18h Conférence Osez la Paix ! de Pierre Poyard Salle du Granier, espace François Mitterrand Montmélian

20h30 spectacle burlesque : Climax. Salle Pierre Lamy Annecy

Samedi 13 novembre 8h30 Repair Café de Cran-Gevrier La Serre 21 rue du Vernay

14h projection de WARDI, film d’animation, au ciné Malraux à Chambéry, dans le cadre du festival international FESTISOL Avec un débat. Wardi, Palestinienne, 11 ans, vit avec sa famille dans un camp de réfugié-e-s à Beyrouth …

Soirée d’inauguration du Festisol motterain, autour du partage, de la jeunesse et du rire pour aborder la problématique du changement et des migrations climatiques :

17h Préparation collaborative de soupe et de pain & Exposition sur les migrations climatiques

18h30 Temps d’inauguration du Festival des Solidarités 2020 en présence des élus, autour de l’exposition “Récits’procité”

19h Battle d’improvisation du SICAMS (1ère partie à confirmer)

19h30 Spectacle « CLIMAX » de la Compagnie Zygomatic

21h Dégustation de la soupe, du pain et des produits locaux

Lundi 15 novembre Manifestation Un toit pour tous

Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Mardi 16 novembre 12h30 Ateliers réparations d’objets avec l’Atelier Bricole Chambérien (ABC) à L’embarcadère

14h Atelier produits corporels Maison des associations de Chambéry

14h Visite Emmaüs vêtements ZI de l’Étrier

Mercredi 17 novembre 14h Atelier “Pâte à tartiner maison’’ Maison des associations de Chambéry

Débat public collectif contre le SNU Chambéry

Jeudi 18 novembre 14h Atelier couture, faire sa “Charlotte” couvre plats et bols L’atelier de Lorette Chambéry

20h Réunion mensuelle Les Amis de la Terre en Savoie K Fé T Aix-les-Bains

Vendredi 19 novembre 12h30 Atelier « Récup’ de Noël » Grand Chambéry Service gestion des déchets

14h Atelier “Furoshiki” Grand Chambéry Service gestion des déchets

18h Soirée-jeux familles LudothAix Résidence Joseph Fontanet Aix Les Bains

20h30 Soirée-débat sur les problèmes de logement que connaissent à Annecy les personnes dans la précarité auditorium de Seynod

Samedi 20 novembre Journée de manifestations contre les violences faites aux femmes

Dimanche 21 novembre Les Rencontres des Jours heureux-Rendez-vous national « Nos solutions pour l’emploi et le pouvoir d’achat » avec Fabien Roussel place Stalingrad Paris. 10h : accueil. 11h : table-ronde. 14h30 : meeting de Fabien Roussel

Lundi 22 novembre Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Jeudi 25 novembre 12h30 Atelier “Furoshiki” Grand Chambéry Service gestion des déchets

17h45 Atelier culinaire Lacto-fermentation j’aime Boc’oh

Réunion ATTAC Annecy

Vendredi 26 novembre 20h Ciné-débat dans le cadre du festival Alimenterre « Nourrir le changement » salle Yvette Martinet rue des Îles Annecy

20h Soirée-jeux experts LudothAix Résidence Joseph Fontanet Aix Les Bains

Samedi 27 novembre 8h30 Repair Café Espace culturel « La Ferme » 60 Route du Barioz Argonay

14h manifestation contre les violences faites aux femmes hôtel de ville Annecy

18h à 22h Concert « Musiques du Monde » salles des eaux et Forets Annecy

Lundi 29 novembre Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Mardi 30 novembre Réunion Alpar

Dernier budget du quinquennat – Le président des riches fidèle à ses valeurs

Le dernier budget du quinquennat porte, comme les précédents, la signature du président des riches. En 2022, la baisse des impôts se poursuivra, pour le plus grand profit des premiers de cordée : 5 milliards avec le dégrèvement de la taxe d’habitation pour les plus aisés, 3 milliards pour les grandes entreprises avec la baisse à 25 % du taux supérieur de l’impôt sur les sociétés.

Pour les plus jeunes, pour les plus fragiles, pour les retraités ? Toujours rien. Aucune mesure de justice fiscale ou de solidarité, en dépit d’une crise qui a aggravé les inégalités. Notre pays, l’un des plus riches du monde, recense désormais une personne sur cinq en situation de pauvreté, selon une étude de l’Insee, publiée le 1er septembre 2021.

Le pouvoir d’achat des Français s’effondre, laminé par les hausses successives des prix de l’énergie, des produits alimentaires, des carburants, des mutuelles et de tant d’autres biens de première nécessité. Et pendant ce temps-là, les actionnaires du CAC 40 engrangent sans vergogne des milliards de dividendes, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes s’envole de 30 % en un an, tandis que le ruissellement tant promis fait figure de conte pour enfants, comme vient de le démontrer le récent rapport de France Stratégie.

Voilà le bilan accablant d’une politique budgétaire entièrement dédiée aux nantis et aux multinationales. D’un côté, la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, de l’ « exit tax », la mise en place de la « flat tax », c’est-à-dire le plafonnement des impôts sur les revenus du capital, soit au moins 4 milliards d’euros de cadeaux annuels. De l’autre, la baisse de 5 euros des APL, la hausse de la CSG pour les retraités, le refus de l’extension du RSA pour les jeunes, la réforme de l’assurance-chômage…

Mais au-delà de la diminution des impôts pour les plus riches, la véritable obsession de ce gouvernement est de réduire la place de l’État dans l’économie. Pour parvenir à ses fins, il le prive méthodiquement de ses moyens. En cinq ans, ce ne sont pas moins de 50 milliards d’euros qui auront manqué chaque année au budget.

Conjuguée au chantage sur la dette publique, cette perte intentionnelle de recettes fiscales ouvre grand la voie à une baisse drastique des dépenses sociales, présentée comme inévitable. Rien de plus facile, dans un système soi-disant déficitaire, que de faire passer de véritables régressions sociales, comme la réforme des retraites, heureusement avortée ou celle, hélas mise en œuvre, de l’assurance-chômage.

Dans ce contexte, inutile d’espérer des mesures à la hauteur des enjeux, pour assurer la transition écologique, redonner des moyens à notre système de santé, un nouveau souffle au logement, une ambition élevée pour l’éducation de nos enfants.

Des marges budgétaires conséquentes sont pourtant à portée de main pour construire un autre modèle de société. Le scandale des Pandora Papers, avec ses 11 300 milliards d’euros détournés dans les paradis fiscaux, soit un peu moins que le PIB de l’Union européenne, souligne l’ampleur du vol commis au détriment des États.

Nous, communistes, portons une autre vision de la société, plus équilibrée, où chacun participe et paie sa juste part d’impôt, avec une progressivité réaffirmée, une imposition du capital et les moyens pour lutter contre la fraude fiscale. C’est cela que nous proposerons lors des prochains mois.

Fabien Roussel, député PCF du Nord

candidat à la Présidence de la République

Paris, le 20 octobre 2021

Usagers, personnels et élus, mobilisons-nous pour sauver le service public postal

Publié le 27/10/2021 par PCF

En 3 ans, en France, un tiers des bureaux avec guichets ont été fermés (de 8 414 à 5 300).

Et le pire est devant nous : le nouveau plan stratégique prévoit d’en fermer la moitié d’ici à 2025.

Tout le monde est concerné. Les petites communes comme Mancieulles (1 880 hab., Meurthe-et-Moselle) qui luttent pour sauver leur unique bureau, ou les villes moyennes comme Rezé (40 000 hab., Loire-Atlantique) où les bureaux principaux sont menacés de fermeture qui entraînerait la saturation des autres.

C’est vrai aussi pour les grandes villes. À Paris (38 bureaux fermés en 5 ans), l’annonce de fermeture dans le 20e du bureau Belgrand suscite une levée de bouclier des habitants (1 000 pétitionnaires en une semaine), des élus (à l’initiative des élus PCF, 3 vœux dans le 20e et un au niveau parisien votés à l’unanimité) et des organisations syndicales. Un rassemblement a eu lieu en présence de Fabien Roussel ce jeudi 21 octobre et un collectif citoyen sera lancé le 27 octobre à l’initiative du PCF, de la CGT, de SUD PTT et de la Convergence services publics. Le 20e a 8 bureaux de plein exercice pour 200 000 habitants. En fermer un, c’est comme supprimer les bureaux des Ulis ou de Biarritz !

Dans le Val-de-Marne, 15 communes ont connu au moins une fermeture de bureau depuis 2017 et quatre bureaux sont aujourd’hui menacés : Ivry-sur-Seine Plateau, Saint-Maur-des-Fossés La Pie, Villejuif Léo Lagrange et Vincennes Jarry. Des mobilisations régulières ont lieu depuis septembre. Elles s’amplifient et s’étendent au manque d’effectifs et à la baisse des horaires de 50 bureaux sur les 80 du département.

Les effectifs diminuent encore plus vite : de 2004 à 2020 La Poste a supprimé 55 100 emplois, alors qu’elle a été la première bénéficiaire du CICE. Désormais seuls quatre départs en retraite sur dix sont remplacés.

Or la Poste livre toujours 7,4 milliards de lettres et 2,4 milliards de colis. Ce n’est pas rien. Cela justifie un service public postal de qualité. De plus, La Poste réalisera en 2021 plus d’un milliard de bénéfices et percevra chaque année 500 millions en plus de l’État.

Pourquoi cette cure d’austérité contre le service public alors ?

D’un côté, le service public universel mis en place par le traité de Maastricht. Contrairement au service public, il se limite à quelques obligations (lettre de moins de 20 grammes, 90 % de la population à moins de 5 km et à moins de 20 minutes en voiture d’un « point de contact » de La Poste, etc.). Alors que l’entreprise publique était bâtie autour de ses missions de service public, celles-ci ne représentent plus qu’une branche coûteuse dont il faut se débarrasser.

De l’autre, la cure d’austérité qui n’en finit pas : les gouvernements successifs veulent rentabiliser les entreprises publiques pour compenser et augmenter les cadeaux à la finance et les poussent donc à être ultra-rentables. Il veut que La Poste (100 % publique) se transforme en une « bancassurance » comme une autre pour toucher plus de dividendes.

D’où la baisse de qualité et de marchandisation des missions, d’où la perte de sens du métier subie par les postiers.

Cela est facilité par le dernier contrat triennal Poste-État-AMF qui n’accorde plus de pouvoir de décision au maire, hors des quartiers prioritaires de la ville et zone montagneuse, mais un simple « avis » consultatif.

Malgré tout, le rapport de force usagers-personnels-élus paie aussi bien dans les petites communes comme Castéra-Verduzan (1 000 hab.) qui a gardé son bureau ouvert le samedi, que dans les grande comme à Paris 20e qui a vu La Poste Mortier sauvée et dans le Val-de-Marne où La Poste revient sur les diminutions d’horaires.

C’est à force de mobilisations citoyennes, de grèves et de rapports de force politiques que nous réussirons à faire entendre l’importance d’un accès à des services publics de qualité pour toutes et tous partout. L’heure est à la mobilisation pour défendre et développer nos services publics, notre bien commun, et les inscrire dans le débat de la présidentielle !

Michel Jallamion

Lancement du nouveau Parti des Peuples Africains

Un moment historique pour la gauche ivoirienne et panafricaine.

Une délégation du PCF, composée du député Jean-Paul Lecoq, Félix Atchadé et Christof Sandlar pour le collectif Afrique, a participé au congrès constitutif du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Celui-ci est issu du Front Populaire Ivoirien (FPI) et a réussi à agglomérer d’autres forces en son sein.

1 600 délégués ont participé aux travaux. L’afflux des militants et sympathisants a été tel qu’au bas mot 6 000 personnes auront finalement été présentes autour de cet évènement. En amont, près de 90 000 personnes ont contribué aux échanges et à la préparation de ce nouveau parti. Ce sont autant d’adhérents potentiels.

Le congrès fut un moment à la fois politique, populaire et festif. Dans un souci d’en faire un levier de la réconciliation nationale, la parole a été laissée à d’autres partis ivoiriens dont le parti de droite au pouvoir (RHDP), malgré le fait que de nombreux prisonniers d’opinion croupissent encore dans les geôles et que persistent de nombreuses atteintes aux libertés.

Le PPA-CI se définit comme un parti de gauche partisan du socialisme démocratique. Il se préoccupe de l’exercice réel de la souveraineté et a une visée panafricaine comme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avec le Rassemblement démocratique africain (RDA) allié un temps au PCF. De nombreuses délégations africaines étaient d’ailleurs présentes. L’intervention de Jean-Paul Lecoq, porteur d’un message en faveur des libertés, du progrès social, des souverainetés des peuples africains, d’une réforme de la justice internationale, fut très appréciée et applaudie par des milliers de participants. Il a transmis les salutations de Fabien Roussel et évoqué la nécessaire libération des prisonniers politiques et l’opposition des parlementaires communistes à la pseudo-réforme du franc CFA/ECO. La délégation du PCF s’est entretenue avec de nombreux dirigeant·e·s du nouveau parti. Parmi eux, on peut citer Assoa Adou, Ahoua Don Mello, Justin Koné Katinan et Koua Justin. Elle a également rencontré une très importante délégation de députés de gauche du groupe EDS.

Durant cette rencontre il y a eu un échange sur les pratiques des groupes parlementaires respectifs et l’établissement de relations de travail. Les dirigeants de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI), les animateurs des Indignés de Côte d’Ivoire, les personnalités de la société civile rencontrées à Abidjan ont tous témoigné de la difficulté de l’action syndicale et citoyenne. Les questions environnementales, le non-respect des règles nationales et internationales en matière de droit social et les luttes en faveur de l’égalité femmes-hommes ont été évoqués. Ces personnalités se sont également toutes déclarées préoccupées par les dérives liberticides, les problèmes de corruption, ainsi que les immixtions des États étrangers et des grands groupes privés. Le troisième mandat inconstitutionnel de l’actuel président leur apparaît particulièrement préjudiciable à l’établissement d’un État de droit et une société apaisée.

Quant au président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, il a chaleureusement remercié le PCF pour ses actions permanentes de solidarité avec les peuples africains, dont le peuple ivoirien. Il a exposé l’urgence de développer l’unité africaine en vue de peser sur le cours des choses et d’être en capacité de mener des politiques de progrès social et économique débarrassées de tutelles économiques, monétaires et militaires.

Collectif Afrique du PCF