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Mettre un coup d’arrêt au désastre sanitaire !

« Il n’y aura ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacement… », a affirmé Olivier Véran lors de sa conférence de presse le 25 novembre dernier. Mais il s’est empressé de rajouter : « La France connaît à son tour une cinquième vague qui sera sans contexte plus forte et plus longue que celle survenue cet été » !

Rassurer d’abord pour ensuite agiter le hochet de la peur panique ! La campagne vaccinale est relancée avec l’extension de la troisième injection : dont acte ! Mais qu’en est-il de la politique des tests, du suivi des personnes-contact ? Qu’en est-il de l’évaluation systématique de l’immunité des personnes vaccinées ?

Beaucoup de questions restent en suspens parce que nous sommes toujours dans une politique court-termiste et le refus de mener une politique de santé qui « pense global ». La raison en est simple : éviter l’implosion du système hospitalier, et surtout ne rien changer à cette politique ultra-libérale et délétère qui considère les dépenses de santé comme un coût insupportable pour le capital financier !

Mais le nouveau variant « provenant » d’Afrique australe risque de remettre « les pendules à l’heure » ! Est-ce que nous devons vivre avec cette menace permanente, vivre avec le vaccin ? Est-ce que les peuples vaccinés doivent vivre, claquemurés dans leurs frontières, face aux peuples non-vaccinés d’Afrique australe, des populations déjà lourdement atteintes par les effets du réchauffement climatique comme en Madagascar ?
Plutôt que de semer un vent de panique, faire appel encore et toujours à la responsabilité individuelle et réprimer les « récalcitrant·e·s », la question à l’ordre du jour : prendre les mesures qui s’imposent dans une telle situation ! Gouverner, en un mot dans l’intérêt général, en France et dans le monde !

L’heure est à renforcer nos initiatives, nos mobilisations autour de la pétition de l’Initiative citoyenne européenne (ICE), comme le rassemblement du 30 novembre, à la Bourse à Paris : la conscience grandit autour du « vaccin bien commun », des scientifiques s’engagent dans cette bataille. Mais nous ne pouvons en rester là : ce n’est pas seulement une question humanitaire et de santé ; ce qui est en jeu c’est le sens même de la direction que prend notre société ! 6,5 milliards de vaccins dans le monde et seulement 2,5 % de vacciné·e·s en Afrique : l’apartheid vaccinal a accouché d’un nouveau variant !
La levée des brevets et des droits de propriété intellectuelles est la seule solution pour garantir l’accès de tous les peuples de la planète aux vaccins et traitements : c’est une bataille de haute importance pour tous les communistes à mener conjointement avec le soutien à notre proposition de Pôle public du médicament.

Quand le gouvernement prétend « parler fort », il propose à la communauté nationale, aux hospitaliers en lutte depuis plusieurs années un projet de loi de financement de la Sécurité sociale indigent et qui, contrairement aux discours triomphateurs du ministre de la Santé, va aggraver la situation des hôpitaux publics.

Depuis l’été dernier, le mécontentement grandissant face à un Ségur de la Santé qui a montré très vite ses limites, cumulé à une fatigue généralisée, des pertes de sens, une précarité rampante, provoquent un véritable séisme au sein des services hospitaliers : innombrables sont les soignant·e·s, mais aussi des jeunes médecins qui quittent l’hôpital public. Ces vagues de départs se font dans un environnement de pénurie permanente de tout ! Au-delà de la médiocre polémique sur le nombre de lits fermés, la réalité est bien aujourd’hui des centaines de services d’urgence, de soins intensifs, de pédiatrie, de chirurgie, de psychiatrie qui sont en incapacité de fonctionner.

Partout en région et en Île de France nous assistons bien à des ruptures dans la continuité des soins, des pertes de chance pour des milliers de personnes, par report d’opérations ou de traitement. Le gouvernement doit être tenu comme responsable des aggravations des pathologies et de morts évitables et non-évitées ! C’est un véritable krach sanitaire qui se profile : le gouvernement le craint mais ne fait rien ! Au contraire, il laisse la dégradation s’installer partout, et ce laisser-faire ouvre la voie en grand au secteur privé, qui accueille actuellement soignant·e·s et médecins qui désertent l’hôpital public !!

Après des mois de désarroi, de sidération, d’attentes non-satisfaites, les personnels, avec le soutien large de la population, des élu·e·s et des militant·e·s communistes partout mobilisé·e·s depuis de longs mois, des rassemblements inédits comme à Laval, Luçon, Sedan, Dôle, Draguignan, dans l’Essonne, la Seine-Saint-Denis… ont permis que la mobilisation dans la France entière soit à l’ordre du jour.

Le 4 décembre doit devenir un moment d’ancrage d’une mobilisation de toutes et tous pour l’hôpital public, à Paris et en région.

80 organisations, dont le PCF, conjointement aux organisations syndicales et collectifs d’hospitaliers, ont décidé de joindre leurs forces pour enfin obtenir un Plan d’urgence et permettre à l’hôpital public d’assurer ses missions de soins auprès de la population.

Nos propositions rejoignent les exigences majoritaires, qui cimentent les mobilisations et actions en cours. Alors : à l’aise les cocos ! Créons partout les conditions de la réussite du 4 décembre !

Évelyne Vander Heym

commission nationale Santé/Protection sociale

Mobilisation pour notre pouvoir d’achat et nos emplois ! #PCF #Annecy

ce 21 novembre sera marqué par le rassemblement à Paris autour de Fabien Roussel pour porter ces questions fondamentales dans le cadre des campagnes pour la présidentielle et les législatives.


Ce 20 novembre à Annecy, des militant.es engagé.es dans ces campagnes vont la populariser en discutant avec la population notamment en diffusant le tract qui annonce et explicite cette initiative et proposant de créer un ou plusieurs collectifs des « Jours Heureux » pour porter nos revendications, tant au niveau local qu’au niveau national.
A cet effet, nous invitons les média à une conférence de presse Samedi 20 à 10h à Bonlieu (côté bibliothèque). Puis nous irons au marché boulevard Taine.

Contrat d’engagement : Quel manque d’ambition pour la jeunesse !

C’est sur Facebook qu’Emmanuel Macron a décidé d’annoncer la mise en place de sa nouvelle mesure phare pour les jeunes : le contrat d’engagement. Initialement prévu pour un million de jeunes, ce dispositif ne concerne finalement que 500 à 600 000 jeunes, avec une aide pouvant aller jusqu’à 500 € par mois, mais qui ne sera pas automatique. En échange de cette somme, les jeunes devront démontrer leur capacité à s’intégrer sur le marché de l’emploi. Ce sera donc une aide précaire revue au rabais. Autoproclamé “président des jeunes”, Emmanuel Macron est finalement bien éloigné des aspirations de la jeunesse.

La création d’un nouveau sas de précarité pour les jeunes

Stage, service civique, garantie jeune, contrat premier embauche, travaux d’utilité collective (TUC) et maintenant contrat d’engagement. Les dispositifs proposés se suivent et se ressemblent. Ce gouvernement reste dans la lignée de ses prédécesseurs en proposant encore aux jeunes d’être une sous-catégorie de travailleurs. Or, ce n’est pas d’un énième contrat précaire dont nous avons besoin, mais d’un emploi stable et correctement rémunéré. Nous avons actuellement près d’un jeune sur cinq au chômage, un million et demi de jeunes sans emploi ni formation. Si les jeunes sont au chômage, ce n’est pas à cause d’une “mauvaise adaptation au marché de l’emploi”, c’est bien par un manque d’ambition politique.

Aujourd’hui les jeunes sont davantage confrontés à la précarité de l’emploi : plus souvent en CDD, intérim, stages et périodes de chômage. Ce n’est pas d’un nouveau contrat précaire dont les jeunes ont besoin mais bien d’un parcours sécurisé et d’un emploi correctement rémunéré. Et ce ne sont pas les besoins qui manquent ! D’un côté nous avons des besoins immenses d’emplois dans les services publics, notamment la santé et l’éducation, de l’autre nous avons des centaines de milliers de jeunes sans emploi ni formation. Recrutons-les, formons-les plutôt que de les enfermer dans un nouveau sas de précarité.

Les revendications des communistes

L’enfermement de la jeunesse dans des sas de précarité vient détruire tout le potentiel transformateur de la jeunesse. Aux promesses gouvernementales de précarité et de chômage, nous opposons la sécurisation des parcours des jeunes.

Le MJCF et le PCF proposent la création de pré-recrutements dans les services publics en commençant par la santé et l’éducation. Ces pré-recrutements permettraient à des jeunes d’être recrutés dès la sortie du baccalauréat, rémunérés pendant leur formation au niveau d’un fonctionnaire-stagiaire, et en contrepartie ils devraient 10 années de service à l’État. Cette mesure permettrait à la fois de répondre aux demandes croissantes de personnels formés dans le service public et de sortir de la précarité des centaines de milliers de jeunes. C’est le seul moyen de planifier les besoins personnels. Ce ne sont pas les besoins qui manquent, seulement une volonté politique.

Nous demandons également la conditionnalité des aides publiques à l’embauche et la formation professionnelle de jeunes. Des milliards d’euros sont aujourd’hui donnés aux entreprises privées sans aucune (ou trop peu) de conditions. Ces aides doivent être mieux orientées et permettre la création d’emplois stables permettant de vivre dignement. Dans la même veine, nous proposons de nationaliser les banques afin de conditionner les obtentions de prêts aux entreprises sur ces mêmes critères.

Enfin, pour sortir les jeunes de la précarité et sécuriser leur parcours, nous devons leur permettre de suivre leur formation dans de bonnes conditions, sans aucune barrière. Nous proposons en premier lieu : la fin de la sélection à l’université, le diplôme requis doit être le seul critère de sélection. Pour mettre fin à la précarité étudiante et au salariat étudiant qui sont les deux premières causes d’échecs à l’université, nous proposons la création d’un revenu étudiant, fixé au-dessus du seuil de pauvreté pour tous les étudiants.

Avoir la jeunesse la mieux formée, c’est voir dans les nouvelles générations non pas un problème à régler le plus rapidement possible, le temps que jeunesse se passe, mais au contraire voir en eux la solution pour répondre aux défis que nous avons devant nous.

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF

Big Pharma et paroxysme des antagonismes de classes au niveau mondial – D’autres choix de société sont possibles !

Publié le 3/11/2021 par PCF

Sur les 1,8 milliard de dons de vaccins anti-covid promis par les pays riches aux pays du Sud, seulement 261 millions de doses – soit 14 % – ont été livrées à ce jour. C’est le bilan sans appel du dernier rapport de « The People’s Vaccine Alliance » paru le 21 octobre dernier. Les laboratoires pharmaceutiques occidentaux, quant à eux, n’ont livré que 12 % des doses qu’ils ont promises à COVAX, l’initiative conçue pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à avoir accès aux vaccins anti-covid. Alors qu’on met en place en France et en Europe la « troisième dose », ès avoir vacciné après de 70 % de la population, seuls 4 % de la population africaine a quant à eux, eu accès au vaccin.

Pourtant, tant que nous n’aurons pas atteint une immunité collective au niveau mondial, le virus continuera à circuler et muter, rendant au mieux temporaires les effets de la vaccination, au pire en la rendant inopérante si le virus devient résistant au vaccin. Dans le même temps, l’UE et notre gouvernement s’opposent avec acharnement à toute levée des brevets et transferts de technologies qui permettraient de distribuer largement le vaccin. C’est ce que demandent pourtant, depuis près d’un an et demi, plus de 120 pays au sein de l’OMC et des milliers d’organisations à travers le monde. Refuser le vaccin à l’humanité dans son ensemble équivaut ainsi à faire le choix de prolonger la pandémie.

Rappelons également qu’en 2020 les grandes entreprises pharmaceutiques, après avoir été largement financées par les fonds publics, ont fait des profits record avec la commercialisation des vaccins. Record qu’elles battront de nouveau cette année puisque chaque dose coûte de plus en plus cher à la Sécurité sociale : de 12,50 euros pour la première, on en est actuellement à plus de 19,50 pour la troisième.

Résumons donc. D’un côté les entreprises multinationales font un hold-up sur notre Sécurité sociale en augmentant comme bon leur semble les prix des vaccins. De l’autre elles organisent la pénurie pour les populations les plus pauvres et font durer ainsi la pandémie pour continuer à se faire toujours plus de profits. Tout cela quitte à être responsables de la mort de centaines de milliers de personnes supplémentaires et avec la complicité de nos gouvernants, à commencer par le président E. Macron.

La crise sanitaire avec ses premiers de corvée avait déjà été un révélateur de l’intensification de la lutte des classes. On atteint ici un paroxysme. Le British Medical Journal, revue de référence du monde médical, va même jusqu’à parler de crime contre l’humanité.

Pourtant les solutions existent. Avec 375 autres organisations, nous sommes engagés depuis un an maintenant dans la campagne européenne « Pas de profits sur la pandémie », qui vise à demander la levée des brevets, la mutualisation des technologies et à remettre vaccins et traitements anti-covid dans les mains du public au lieu de celles des Big Pharma. Il faut continuer à signer et à faire signer massivement la pétition www.pasdeprofitsurlapandemie.eu en la mettant notamment dans tous nos tracts et affiches sur la santé, en faisant signer sur les marchés et pendant nos initiatives, ou encore par l’envoi de mails massifs à nos adhérents et sympathisants.

Au-delà, les enjeux de santé seront au cœur de la campagne électorale, Il nous faut avec force avancer notre proposition de pôle public du médicament à l’échelle nationale, européenne et mondiale. Ne nous méprenons pas, nous sommes majoritaires à porter ces revendications au niveau national et mondial. Sortir la santé du dogme du marché est non seulement un choix de société mais aussi et surtout une question de bon sens. À nous donc de construire un rapport de force obligeant les tenants du pouvoir à nous écouter. Nous pouvons le faire en invitant par exemple à participer et à débattre au sein des comités des jours heureux tous les responsables associatifs, syndicaux et personnels qui sont engagés sur les questions d’accès à la santé et en leur présentant nos propositions.

Plus jamais nos vies ne doivent être sacrifiées sur l’autel du profit. La lutte continue donc !

Charlotte Balavoine

Pacte pour le climat et l’emploi #PCF

La troisième « Rencontre des jours heureux » consacrée à la sauvegarde de l’environnement s’est tenue mercredi 27 octobre à Rennes. Extraits de propositions de Fabien Roussel sur le sujet.

Le candidat communiste propose un « pacte pour le climat et l’emploi » de 140 milliards d’euros par an, « conformément aux préconisations du GIEC. (…) Il est urgent de rompre avec le système capitaliste qui, pour gagner encore plus d’argent, exploite les êtres humains mais aussi la Terre. »

« Il ne faut pas opposer les énergies vertes et l’énergie nucléaire. »

Il faut renationaliser EDF et Engie afin « de retrouver une maîtrise de nos productions à travers un mixte énergétique décarboné et pilotable ».

Fret : le candidat propose un plan de 4 milliards d’euros, avec pour ambition d’atteindre les 30 % de marchandises transportées sur le rail d’ici à 2030. Un plan qui comprend notamment l’ouverture de 100 lignes « sur le modèle du train des primeurs entre Perpignan et Rungis ».

« Revalorisation de la prime gouvernementale pour l’achat d’une voiture électrique à 10 000 euros. »

« Engagement financier de l’État en faveur des transports en commun gratuits. »

Baisse de la TVA sur les prix de l’énergie.

« Débloquer 10 milliards d’euros par an pour financer la construction et la rénovation de 500 000 logements afin d’éradiquer l’ensemble des passoires. »

« Aller chercher des recettes supplémentaires » en taxant les plus aisés et les multinationales.

(video en lien ici)

Vidéo de la rencontre des Jours heureux

Les jeunes n’ont pas besoin de “contrat d’engagement”, mais d’un emploi

Le gouvernement fait miroiter un revenu d’engagement ou un contrat d’engagement pour les 500 000 jeunes les plus précaires. Le chiffre de 500 millions d’euros d’enveloppe a fuité dans la presse. Elle contiendrait des recrutements de conseillers dans les missions locales et une allocation inférieure à 500 euros par mois.

Rappelons que 1,6 million de jeunes se trouvent sans emploi et sans formation.

Les jeunes ont besoin d’un emploi ou d’une formation, et non d’un contrat spécifique qui les sort du droit commun. Services civiques, stages, travail dissimulé : tout est bon pour faire des économies sur le dos des jeunes.

Nous ne sommes pas une main-d’œuvre corvéable à qui l’on peut demander de faire des travaux d’intérêt général en échange de quelques centaines d’euros, comme semble le croire le Premier ministre.

Le gouvernement répand la fausse idée que le chômage des jeunes est dû à un manque d’autonomie sur le marché de l’emploi. En même temps, il aide financièrement les entreprises à recourir à l’emploi précaire. En même temps, il supprime des postes dans le secteur public et laisse les grands groupes fermer les usines.

Le gouvernement vient créer un nouveau sas de précarité avant l’entrée dans la vie active. La précarité n’est pas un métier. Ce n’est pas d’un contrat spécifique à la jeunesse que nous voulons mais des emplois correctement rémunérés, qui ont un sens et qui nous permettent de vivre dignement afin d’entrer sereinement dans la vie active.

Les jeunes ne sont pas le problème, mais la solution. Pour satisfaire les besoins du pays en matière de services publics et de réindustrialisation, le MJCF revendique :

  • Supprimer les contrats précaires (CDD, intérim) qui exposent les jeunes à un risque de chômage fort.
  • Recruter des jeunes massivement dans les services publics et au statut (éducation, santé, énergie, ferroviaire…) pour mettre fin à l’emploi précaire dans le public et répondre au manque criant de personnels.
  • Réindustrialiser le pays, en nationalisant les secteurs stratégiques et en redonnant le pouvoir de création d’emplois aux salarié·e·s et à leurs organisations.

« Un pacte pour la France des jours heureux » Extraits de l’intervention de Fabien Roussel, samedi 11 septembre, lors du meeting de la Fête de l’Humanité.

[…] Jamais les inégalités n’ont été aussi grandes entre ceux qui détiennent le capital et l’immense majorité des citoyens, qui n’ont que leur force de travail pour vivre.

En France, les champions de la finance sont dans le luxe, dans les armes et dans les médias. Cela dit beaucoup de la société dans laquelle nous vivons. Ils ne sont pas nombreux mais ils dominent tout, y compris la politique.

En 4 ans de pouvoir du Président Macron, les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine quasiment doubler ! Il est passé de 570 milliards d’euros en 2017, à 1 000 milliards en 2021. En pleine pandémie !

Et c’est pourquoi nous voulons libérer la France de leur poids, libérer la France du capitalisme !

Mais nous voulons aussi libérer la France de l’extrême-droite et de ses idées racistes, nationalistes qui divisent le peuple ! Et je dis à tous ceux qui leur déroulent le tapis rouge, prenez garde ! C’est comme cela que la France a vécu les pires heures de son histoire.

C’est pourquoi, nous, nous voulons porter l’espoir et bâtir la France des Jours heureux !

Nous voulons relever le défi des Jours heureux pour répondre aux immenses attentes, aux espoirs de nos concitoyens, des salariés, des retraités, de la jeunesse.

Nous voulons reprendre le pouvoir à cette oligarchie financière, aux banques, aux milieux d’affaires, qui épuisent autant les êtres humains que la planète.

Nous voulons faire confiance au peuple pour décider de son avenir, pour répondre aux besoins du pays, pour assurer l’avenir de ses enfants, pour défendre la biodiversité et le climat.

Oui, faisons confiance aux salariés pour participer aux choix de leurs entreprises et mettre en place des modes de production qui respectent autant la dignité humaine que la planète.

Faisons confiance aux salariés pour garantir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cela fait 40 ans et 14 lois que ça dure et cette inégalité n’est toujours pas réparée.

Oui, nous faisons confiance aussi à la jeunesse pour bâtir une France généreuse, solidaire, soucieuse de faire vivre l’égalité des droits.

C’est le sens du pacte que nous proposons aux Français pour gagner les élections présidentielle et législatives.

Il n’y a pas d’autres voies que de redonner aux citoyennes et aux citoyens, au peuple, le pouvoir de décider, de bâtir une société au service de l’être humain.

Regardez comment le capitalisme nous mène droit dans le mur. Face à cette épidémie mondiale, au lieu de permettre la vaccination de toute l’humanité, ce système économique promeut encore la course aux profits. Quelle honte et quelles responsabilités ils portent !

J’accuse Pfizer et Moderna de refuser de partager leurs brevets avec les peuples qui en ont besoin pour gagner des montagnes d’or. Cette année, ils tablent à eux deux sur plus de 40 Mds d’euros de profits. Leur attitude est criminelle. Ils auront des comptes à rendre.

Car en Afrique et dans des dizaines de pays sur la planète, les vaccins manquent, des variants apparaissent et on meurt du virus.

C’est pourquoi, pour la France des jours heureux, je propose un pacte avec les Français pour faire du vaccin et de la santé un bien public. Tous ensemble, exigeons la fin des profits sur notre santé ! Les vaccins doivent être des biens communs.

Nous faisons confiance aux salarié·e·s

Quand nous, nous serons à l’Élysée et au Parlement, nous demanderons et nous obtiendrons la levée des brevets et les transferts de technologie, pour permettre à tous les peuples du monde d’accéder à la vaccination, pour produire les vaccins sur tous les continents.

Oui, unissons-nous pour la vaccination généralisée, dans le monde comme en France !

Car dans notre propre pays, la bataille de la vaccination est loin d’être gagnée. Majoritairement, ceux qui ne sont pas encore vaccinés sont les mêmes qui ne vont jamais chez le médecin ou sont éloignés des soins.

Oui, cette pandémie révèle les dégâts provoqués par la casse de notre système de santé publique et les terribles inégalités qui existent aujourd’hui entre les classes sociales, les départements, les milieux ruraux ou urbains.

Et nous affirmons qu’en République, les vaccins et l’accès aux soins doivent être garantis pour toutes et tous, que l’on habite Fort-de-France, St-Denis ou à Saint-Amand-les-Eaux, et dans chaque village, chaque commune de notre pays !

Il nous faut former des dizaines de milliers de médecins, d’infirmiers, de soignants, ouvrir des hôpitaux de proximité et des lits, permettre à chacun d’avoir accès à une maternité, un service d’urgence à proximité, à la campagne comme dans les grandes villes !

Mais aujourd’hui, l’urgence c’est la vaccination pour tous ! Alors vaccinez-vous contre le COVID car les vaccins existent. Et vaccinez-vous contre le capitalisme, car le vaccin existe aussi, et le vaccin c’est nous !

Dans ce combat, nous voulons faire aussi le choix du travail et du pouvoir d’achat. Nous voulons garantir à chacune, chacun d’accéder à un emploi et à un salaire digne tout au long de sa vie. Car une société qui s’accommode du chômage est une société malade.

Le chômage n’est pas un horizon de vie. Surtout quand il y a tant de besoins auxquels il faut répondre.

Embauchons, formons, créons des emplois dans nos services publics pour accompagner nos enfants, nos personnes âgées. Créons des emplois pour la transition énergétique, pour notre souveraineté économique, alimentaire ou pour garantir la sécurité, la tranquillité publique à toutes et tous.

Soyons ambitieux. Fixons-nous l’objectif d’éradiquer le chômage. Faisons vivre le droit universel au travail !

C’est une autre ambition que de faire des économies sur le dos des chômeurs avec la réforme honteuse de l’assurance chômage ! Au contraire, nous disons qu’il est possible de garantir à chacun, tout au long de sa vie, un vrai salaire, un vrai travail !

Et nous proposons de réduire le temps de travail pour vivre mieux, plus longtemps et en bonne santé. Oui, il vaut mieux travailler moins, mais travailler tous et travailler mieux. Et sans perte de salaire.

Et je vous donne rendez-vous, le samedi 20 novembre prochain à Paris, pour défendre nos emplois, nos salaires et ce droit universel au travail que nous voulons bâtir avec vous. […] 

[…] Ces deux dernières années, j’ai rencontré ces ouvriers, ces infirmières, ces agriculteurs, ces étudiants, ces hôtesses de caisse, ces enseignants, ces agents d’entretien, ces ingénieurs qui rêvent, tout simplement, de vivre, de vivre dignement, d’être utiles, de retrouver du sens à leur travail, du sens à leur vie.

Je vous le dis avec émotion : ces hommes et ces femmes que j’ai rencontrés, que j’ai vu les yeux souvent humides de colère, parfois brillants d’espoir, ce sont eux qui portent notre pays à bout de bras depuis deux ans. Ils ont tenu bon. Ils sont allés au front. Ils veulent être respectés. Ils sont beaux ces salariés, ils sont dignes et fiers de leur travail ! Oui, il est beau le peuple de France ! Il est juste et solidaire le monde du travail, épris de justice sociale et de solidarité !

D’ailleurs j’entends que tout le monde parle de souveraineté économique. Tout le monde la promet. Mais la France continue de délocaliser et d’importer massivement des produits alimentaires, sanitaires, des biens de consommation courante, des voitures, de l’acier !

Alors je fais une proposition à tous ceux qui découvrent l’industrie : Stop aux délocalisations ! Votons à l’Assemblée nationale un moratoire sur toutes les délocalisations en cours ! Décidons que dès maintenant, il ne doit plus y avoir un emploi, une activité délocalisée à l’étranger ! Avec nous à l’Élysée, chaque emploi industriel, chaque savoir-faire, chaque usine sera placé sous la protection de la nation, de la République !

C’est comme cela que nous protégerons le travail en France, que nous le développerons pour faire du travail un droit universel avec des salaires et des pensions dignes !

Et en même temps qu’il faut augmenter les salaires et les retraites, il faut agir sur le coût de la vie !

La croissance est de retour, nous dit le gouvernement. Mais pour l’immense majorité des Français, c’est la croissance des factures qui arrivent ! Et je dis à Monsieur Macron et à tous les autres candidats de la droite : Nous ne voulons plus de vous à l’Élysée car nous voulons un Président de la République et des députés qui défendent les travailleurs, qui défendent le pouvoir d’achat, les salaires, les retraites et nos services publics !

Nous voulons aussi gagner l’Élysée pour faire de la jeunesse une grande cause nationale. C’est pourquoi, je propose un pacte à la jeunesse de France.

La France des jours heureux, c’est la vôtre ! C’est celle qui a une grande ambition pour ses enfants, celle d’une nation qui leur offre les meilleures conditions d’études, les meilleures formations. Oui, nous voulons faire de l’enseignement une priorité, du plus jeune âge jusqu’aux études supérieures. Nous planifierons l’embauche et la formation de 90 000 enseignants, mieux rémunérés, tout comme la construction d’écoles, de collèges, de lycées et d’universités. Nous mettrons en place un revenu permettant aux étudiants de consacrer tout leur temps à étudier. Nous garantirons un emploi ou une formation rémunérée pour chaque jeune sortant de l’école, avec ou sans diplôme. Nous mettrons en place, avec eux, un statut social leur ouvrant des droits, dès l’âge de 18 ans, tels que le droit au logement, aux transports, à la culture, aux sports.

Eh oui, cela va coûter de l’argent ! Et alors ? L’argent, nous irons le chercher ! En commençant par rendre l’impôt plus juste et en faisant payer les multinationales qui font tout pour y échapper.

Il manque 80 Mds d’euros au budget de la France à cause de l’évasion fiscale. Avec nous, c’est fini. La corruption, la triche, les paradis fiscaux, terminé ! Aujourd’hui, les délinquants en cols blancs ont porte ouverte à l’Élysée. Demain, avec moi, ils seront condamnés et ils iront en prison !

Nous voulons remettre de l’ordre dans l’économie, dans les banques, dans les assurances qui nous saignent les veines. Il faut faire confiance aux salariés de ces entreprises qui sont bien souvent les lanceurs d’alerte de la République. Ce sont eux qui dénoncent un système qui protègent les actionnaires. À tous ceux-là je dis, allez-y ! Après le hastag « MeToo », innovons avec le hastag « balancetonfraudeurfiscal ». Il faut que la peur change de camp ! Car nous n’en voulons plus de ce système. Nous ne voulons plus d’un président des riches au service des banques et de la finance !

Oui, il faut rêver

Et si nous voulons reprendre le pouvoir à la finance, c’est aussi pour répondre à l’urgence climatique !

Nous sommes dans la décennie ou tout est possible. Nous pouvons encore inverser la courbe du réchauffement climatique. Oui, il est encore temps d’éteindre l’incendie. La calotte glacière a perdu 532 milliards de tonnes en 2019, établissant un triste record. 25 000 espèces sont directement menacées. Voilà où nous en sommes.

Le problème de la planète, c’est pas nous, c’est le capitalisme. 70 % des émissions mondiales de carbone sont le fait de 100 multinationales.

Aussi, pour la France des Jours heureux, je vous propose d’écrire un pacte pour la planète, pour sauver le climat.

Mettons en commun nos savoirs et les immenses richesses de la planète pour préserver le climat et la biodiversité. La priorité, c’est celle-là. Il faut changer radicalement nos modes de production, relocaliser notre industrie, investir dans des énergies décarbonées, dans les transports gratuits, dans la rénovation des maisons et des bâtiments énergivores !

Et la question énergétique doit être prise sans dogmatisme. Pour répondre à la crise du climat, nous ferons le choix du mix énergétique porté par le nucléaire et nos barrages hydroélectriques. Et il faut investir dans ces deux filières ! Et parce que nous préférons sauver la banquise plutôt que le banquier, nous nationaliserons rapidement EDF et ENGIE pour retrouver notre indépendance énergétique.

C’est aussi par ce moyen que nous pourrons faire baisser les factures d’électricité et de gaz qui ont augmenté de 50 % en quelques années. Pour les familles comme pour les entreprises !

Tout cela, il faut le faire maintenant. Pas dans 10 ans ! Et à tous ceux qui me diront : « Mais vous rêvez, vous n’y arriverez jamais ! » Je leur réponds : Oui, il faut rêver. Et la gauche doit faire rêver de nouveau !

Et je rêve de jours heureux pour mon pays, pour la jeunesse, pour nos enfants ! Je rêve que tous ensemble, nous puissions vivre, dans la fraternité, dans la bienveillance, dans la dignité retrouvée au travail, dans l’égalité entre les êtres humains, quels que soient leur genre, leur couleur, leur origine !

Et ces rêves, nous les ferons entrer ensemble dans la vie réelle par nos luttes et par nos votes en 2022 !

N’écoutez pas celles et ceux qui feront tout pour nous décourager. Au contraire, montrez-leur que c’est possible et même mieux, que cela existe !

Oui, cela existe dans toutes ces villes où les élus communistes savent rassembler largement la population en se mettant au service de cet idéal de justice, d’égalité et de fraternité.

Et nous ne sommes pas nombreux, à gauche, à avoir cette histoire, ces racines dans le pays, à avoir participé aux plus belles conquêtes sociales, à avoir combattu ces traités européens qui nous font tant de mal ! Et à avoir aussi le courage de traiter des problèmes de la société et des classes populaires.

Oui, cette légitimité, nous la revendiquons ! C’est pourquoi je vous propose d’écrire ensemble, à des millions de mains, ce pacte pour la France, pour une République sociale, laïque, féministe, écologiste ! Nous voulons être des millions à entrer à l’Élysée et à l’Assemblée nationale, à reprendre le pouvoir sur nos vies. Nous voulons une gauche authentique, sincère, qui retrouve le chemin du monde du travail, qui réveille l’espoir et qui gagne !

Nous sommes des militants du bonheur. Et comme l’a écrit Jacques Prévert : « Le bonheur en partant m’a dit qu’il reviendrait. »

Alors, tous ensemble, en nous unissant, en dépassant nos différences, faisons revenir le bonheur en France !

La bataille pour l’emploi, la formation et les salaires au cœur des échéances à venir

Notre pays, comme l’ensemble de la planète, a subi le double choc des crises jumelles économique et sanitaire. Durant près d’un an, l’ensemble de l’économie a été mis non sous cloche comme certains l’avancent, mais sous la perfusion des aides de l’État et des organismes sociaux.

Ces aides étaient nécessaires, notamment pour les plus petites entreprises, mais nécessitaient d’abord et avant tout la mise en place de conditionnalités afin que l’argent injecté soit utile à l’emploi, aux salaires, la formation et la transition écologique.

Or, c’est tout le contraire qui s’est passé. Alors que le gouvernement mettait en place des plans d’urgence pour de grandes filières (aéronautique, automobile) à coups de milliards, les grands groupes de ces mêmes secteurs multipliaient les plans sociaux et les restructurations, détruisant ainsi des milliers d’emplois et, plus durablement, des savoir-faire.

Dans le même temps, la crise a été un révélateur des manques criants de notre pays dans nombre de secteurs, qu’ils soient industriels ou de service public.

Les manques dans les hôpitaux ont éclaté à la vue de tous, tout comme dans l’éducation et l’enseignement supérieur. La crise sanitaire a montré les faiblesses de notre pays dans le secteur pharmaceutique.

Cette réalité révèle combien ce système est à bout de souffle, incapable de répondre aux besoins essentiels des populations et ne se maintient qu’au prix d’immenses gâchis humain et environnementaux. La crise a montré les nouvelles articulations entre les grands groupes et l’État, ce dernier étant entièrement au service et aux ordres des premiers.

La politique de Macron et de Le Maire est tout entière tournée vers le maintien des taux de rentabilité, quitte à faire payer le prix à l’ensemble de la population en utilisant le chantage à l’emploi.

Il y a donc bien une articulation entre la gestion des entreprises et les politiques mises en place.

Tout appelle donc à se saisir du débat et de la bataille concrète sur le terrain. Il s’agit de faire de la bataille pour l’emploi une affaire politique d’envergure en travaillant toutes les portes d’entrée.

Développement industriel, création de postes dans les hôpitaux et l’éducation nationale, retour de la retraite à 60 ans, nouveaux droits d’interventions et de gestion des salariés, mobilisation du crédit bancaire et de la fiscalité pour des projets utiles, sécurisation des parcours de vie, accès à une formation de qualité tout au long de la vie, nationalisation de l’énergie, retour des logiques de services public dans les transports (SNCF, RATP)… Nous avons besoin de montrer qu’une autre logique est possible, qu’une autre cohérence doit se construire, autour de nouveaux objectifs sociaux et environnementaux, avec de nouveaux pouvoirs et de nouveaux moyens financiers. L’emploi, les salaires, la formation sont au cœur de cette nouvelle cohérence qui doit nous permettre de dépasser les logiques actuelles, travailler concrètement une sortie de crise, tracer un chemin d’émancipation.

Avec la semaine d’action du 9 au 16 octobre, nous voulons faire de cette question de l’emploi d’une part un débat incontournable et central de société et de la présidentielle, mais également un temps où les communistes sont utiles aux luttes existantes.

Nous voulons avec cette semaine, comme avec le temps fort du 20 novembre, montrer qu’une nouvelle cohérence est possible qui réponde aux besoins de la population et aux défis environnementaux.

Dans tous les départements, à partir des luttes qui existent dans les entreprises, des besoins qui s’expriment en termes de santé, d’éducation, d’aide à la personne, des initiatives peuvent se construire. D’abord en s’adressant massivement à la population et aux salariés avec le 4-pages emplois. Mais également en organisant avec les salariés des rassemblements devant les entreprises et les services, les préfectures. En organisant des débats qui permettent d’élargir et de faire progresser nos idées sur l’emploi.

Il n’y aura pas de transformation de notre pays sans une remise en cause profonde des logiques qui animent le capitalisme, sans une appropriation collective des constats, mais également des alternatives à construire.

Le temps de l’élection présidentielle doit être utile à cette bataille autant qu’à l’indispensable renforcement électoral du Parti. D’une part pour donner de la force aux luttes qui existent déjà, mais également pour montrer qu’une autre cohérence peut être mise en place que celle des logiques de rentabilité. Il s’agit de construire une nouvelle dynamique où luttes et cohérence politique s’alimentent mutuellement. 

Fréd Mellier

Le président du pouvoir d’achat – Samedi 28 août, Fabien Roussel intervenait devant l’Université d’été du #PCF à Aix. Extraits.

Mes camarades, nous sommes engagés dans une grande bataille politique. Cette bataille, celle de la présidentielle et des législatives, c’est d’abord la bataille des idées, celle pour l’avenir de la France. Nous y verrons les défenseurs des milieux d’affaires et des intérêts égoïstes investir leurs candidats pour conserver leur pouvoir. Ils nous trouveront sur leur route ! Notre responsabilité est immense. Oui, le chemin sera long, mais notre ambition est grande. Nous voulons gagner. Nous devons avoir cette ambition. Gagner l’Elysée, gagner une majorité de députés à l’Assemblée.(…)

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Nous avons 225 jours, 32 semaines, jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle. 225 jours pour relever le défi des Jours heureux. Et en premier lieu celui de la santé. Les inégalités pour l’accès aux soins sont si extrêmes dans le monde et si profondes dans notre pays qu’elles appellent une ambition sans précédent pour la santé publique. Nous avons 225 jours pour replacer le monde du travail et de la création, l’éradication du chômage, les salaires au cœur du changement de société. Depuis plusieurs décennies, notre société est ravagée par le chômage de masse, la précarité et les bas salaires. Notre pays compte 6 millions de salariés privés d’emploi, des millions de travailleurs précarisés. Chez les jeunes, ce sont 20 % d’entre eux qui pointent au chômage. De l’ouvrier à l’ingénieur, de l’agriculteur au fonctionnaire, du jeune diplômé au futur retraité, toutes et tous sont confrontés à l’insécurité professionnelle et à la remise en cause de leur pouvoir d’achat.

Le ministre de l’économie et des finances a beau dire que la croissance est de retour, ce que voient les gens, c’est surtout la croissance des factures. Par contre, les salaires, les pensions, eux, restent au ras des pâquerettes ! Hausse de l’essence, + 50 centimes au litre en un an, hausse du gaz, de l’électricité, tous les mois, hausse des assurances, des mutuelles et bientôt, hausse du pain, des pâtes, à cause de la spéculation sur le blé ! Alors disons le fortement, partout, à tous les Français : nous voulons gagner la présidence de la République et avoir une majorité à l’Assemblée pour faire baisser ces factures ; pour augmenter les salaires et les pensions ; pour permettre à chaque salarié de pouvoir vivre dignement avec son salaire ou sa retraite ! C’est peut-être un détail pour les plus riches, mais pour la majorité de nos concitoyens, ça veut dire beaucoup ! Oui, je veux être le président du pouvoir d’achat et en faire une priorité car il y a tellement de familles, de jeunes, de retraités qui souffrent en silence et qui ne croient plus au changement dans le pays.

Je pense à ces mères de famille qui n’osent pas monter le chauffage en hiver et vivent dans le froid avec leur bébé. Je pense à ces femmes, rencontrées à l’hôpital de Valenciennes, exploitées honteusement par le groupe Onet, pour 800, 900 euros par mois pour faire le nettoyage des chambres, qui ont bien du mal à faire des cadeaux à leurs enfants à Noël ou à s’offrir des vacances. Je pense à ces salariés de l’industrie, qui travaillent de nuit, postés, un travail difficile physiquement, pour un salaire à peine au-dessus du SMIC et qui n’ont pas les moyens de partir en vacances en famille !

Y ALLER POUR GAGNER

Les salarié·e·s de Carrefour: Comment peut-on accepter dans notre pays que des salariés, qui parfois travaillent durement, n’arrivent pas à vivre de leur salaire ! Je ne l’accepte plus. Nous ne l’acceptons plus. Ce sont ces histoires, ces luttes que je raconte dans mon livre qui retrace le tour de France des entreprises que j’ai fait. 102 entreprises rencontrées dans 41 départements, ça donne une belle image de cette classe ouvrière qui a tenu notre pays à bout de bras ces 18 derniers mois.

Nous voulons de la justice sociale, de l’égalité de traitement, de l’égalité tout court ! C’est pourquoi, nous demandons de porter le SMIC à 1800 euros brut tout de suite et une hausse généralisée des salaires. Nous supprimerons la CSG sur les pensions des retraités pour leur donner tout de suite du pouvoir d’achat et nous porterons à 1200 euros net la pension minimum. Nous baisserons les prix des produits de première nécessité et nous bloquerons ceux des produits comme le pain ou les pâtes, soumis à une spéculation honteuse. Carrefour : Pâte Panzini : le paquet 3X500g est passé de 1,54 à 2,24 soit 50 % de hausse !

Nous baisserons les factures de gaz et d’électricité car nous produisons l’électricité la moins chère d’Europe, et en plus décarbonée grâce à nos centrales nucléaires et nos barrages hydroélectriques. Et pour faire baisser ces factures, nous nationaliserons tout de suite EDF et GDF pour retrouver notre souveraineté totale en matière de production d’énergie en France. Et puis nous nous attaquerons aussi à la production, la répartition des immenses richesses que produit notre pays. Car la France est riche. Très riche. Très très riche même !

(…)

Cher.es camarades, nous pouvons mener une très belle campagne. Nous en avons les moyens, notre parti, notre force militante sont de précieux atouts. Et qu’on se le dise, nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration. Nous y allons pour gagner, pour diriger le pays en redonnant le pouvoir à nos concitoyens, au monde du travail et de la création !

Soyons enthousiastes, confiants, conquérants. Nous devons parler à chaque fois, avec la plus grande ambition pour la France. Oui je vois croître l’intérêt pour notre candidature. Je dis « NOTRE » parce que c’est ainsi que j’aborde cette campagne. Il ne s’agit pas de voter pour un homme, il s’agit de voter pour un mouvement d’émancipation collective. Ce combat pour moi n’est pas une aventure personnelle, c’est un combat pour NOUS ! Ce NOUS qui va bien au-delà des rangs du PCF, ce NOUS qui raisonne dans les racines révolutionnaires de notre pays. Ce NOUS qui marie

« cerises et grenades », ce NOUS qui irrigue nos veines de cette force inarrêtable quand nous menons des combats que nous savons justes ! Ce NOUS qui pointe devant les usines pour les défendre. Ce NOUS qui illumine les marches pour le climat, les manifestations féministes. Ce NOUS, enfin, qui nous fait grandir quand nous sommes solidaires et unis.

Oui, l’intérêt grandit pour notre candidature. La campagne des parrainages avance et je remercie tous les élu.e.s qui m’ont déjà transmis une promesse de parrainage. Je pense en particulier aux Maires car nous voulons avec eux remettre la commune au cœur de la France pour revitaliser notre démocratie. C’est en ce sens que je m’adresserai prochainement aux 35 000 maires que comptent notre pays.

Je vous le disais en début de discours, notre ambition est grande. Et nous devons nous préparer à soulever des montagnes ! Parce que c’est ce qui nous attend. Et nous avons d’ailleurs déjà commencé !

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