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Mobilisation pour notre pouvoir d’achat et nos emplois ! #PCF #Annecy

ce 21 novembre sera marqué par le rassemblement à Paris autour de Fabien Roussel pour porter ces questions fondamentales dans le cadre des campagnes pour la présidentielle et les législatives.


Ce 20 novembre à Annecy, des militant.es engagé.es dans ces campagnes vont la populariser en discutant avec la population notamment en diffusant le tract qui annonce et explicite cette initiative et proposant de créer un ou plusieurs collectifs des « Jours Heureux » pour porter nos revendications, tant au niveau local qu’au niveau national.
A cet effet, nous invitons les média à une conférence de presse Samedi 20 à 10h à Bonlieu (côté bibliothèque). Puis nous irons au marché boulevard Taine.

Dernier budget du quinquennat – Le président des riches fidèle à ses valeurs

Le dernier budget du quinquennat porte, comme les précédents, la signature du président des riches. En 2022, la baisse des impôts se poursuivra, pour le plus grand profit des premiers de cordée : 5 milliards avec le dégrèvement de la taxe d’habitation pour les plus aisés, 3 milliards pour les grandes entreprises avec la baisse à 25 % du taux supérieur de l’impôt sur les sociétés.

Pour les plus jeunes, pour les plus fragiles, pour les retraités ? Toujours rien. Aucune mesure de justice fiscale ou de solidarité, en dépit d’une crise qui a aggravé les inégalités. Notre pays, l’un des plus riches du monde, recense désormais une personne sur cinq en situation de pauvreté, selon une étude de l’Insee, publiée le 1er septembre 2021.

Le pouvoir d’achat des Français s’effondre, laminé par les hausses successives des prix de l’énergie, des produits alimentaires, des carburants, des mutuelles et de tant d’autres biens de première nécessité. Et pendant ce temps-là, les actionnaires du CAC 40 engrangent sans vergogne des milliards de dividendes, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes s’envole de 30 % en un an, tandis que le ruissellement tant promis fait figure de conte pour enfants, comme vient de le démontrer le récent rapport de France Stratégie.

Voilà le bilan accablant d’une politique budgétaire entièrement dédiée aux nantis et aux multinationales. D’un côté, la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, de l’ « exit tax », la mise en place de la « flat tax », c’est-à-dire le plafonnement des impôts sur les revenus du capital, soit au moins 4 milliards d’euros de cadeaux annuels. De l’autre, la baisse de 5 euros des APL, la hausse de la CSG pour les retraités, le refus de l’extension du RSA pour les jeunes, la réforme de l’assurance-chômage…

Mais au-delà de la diminution des impôts pour les plus riches, la véritable obsession de ce gouvernement est de réduire la place de l’État dans l’économie. Pour parvenir à ses fins, il le prive méthodiquement de ses moyens. En cinq ans, ce ne sont pas moins de 50 milliards d’euros qui auront manqué chaque année au budget.

Conjuguée au chantage sur la dette publique, cette perte intentionnelle de recettes fiscales ouvre grand la voie à une baisse drastique des dépenses sociales, présentée comme inévitable. Rien de plus facile, dans un système soi-disant déficitaire, que de faire passer de véritables régressions sociales, comme la réforme des retraites, heureusement avortée ou celle, hélas mise en œuvre, de l’assurance-chômage.

Dans ce contexte, inutile d’espérer des mesures à la hauteur des enjeux, pour assurer la transition écologique, redonner des moyens à notre système de santé, un nouveau souffle au logement, une ambition élevée pour l’éducation de nos enfants.

Des marges budgétaires conséquentes sont pourtant à portée de main pour construire un autre modèle de société. Le scandale des Pandora Papers, avec ses 11 300 milliards d’euros détournés dans les paradis fiscaux, soit un peu moins que le PIB de l’Union européenne, souligne l’ampleur du vol commis au détriment des États.

Nous, communistes, portons une autre vision de la société, plus équilibrée, où chacun participe et paie sa juste part d’impôt, avec une progressivité réaffirmée, une imposition du capital et les moyens pour lutter contre la fraude fiscale. C’est cela que nous proposerons lors des prochains mois.

Fabien Roussel, député PCF du Nord

candidat à la Présidence de la République

Paris, le 20 octobre 2021

Dernier budget du quinquennat : le Président des riches fidèle à ses valeurs

Publié le 19/10/2021 par PCF

Le dernier budget du quinquennat porte, comme les précédents, la signature du Président des riches. En 2022, la baisse des impôts se poursuivra, pour le plus grand profit des premiers de cordée : 5 milliards avec le dégrèvement de la taxe d’habitation pour les plus aisés, 3 milliards pour les grandes entreprises avec la baisse à 25% du taux supérieur de l’impôt sur les sociétés. 

Pour les plus jeunes, pour les plus fragiles, pour les retraités ? Toujours rien. Aucune mesure de justice fiscale ou de solidarité, en dépit d’une crise qui a aggravé les inégalités. Notre pays, l’un des plus riches du monde, recense désormais une personne sur cinq en situation de pauvreté, selon une étude de l’Insee, publiée le 1er septembre 2021. Le pouvoir d’achat des Français s’effondre, laminé par les hausses successives des prix de l’énergie, des produits alimentaires, des carburants, des mutuelles et de tant d’autres biens de première nécessité. Et pendant ce temps-là, les actionnaires du CAC 40 engrangent sans vergogne des milliards de dividendes, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes s’envole de 30% en un an, tandis que le ruissellement tant promis fait figure de conte pour enfants, comme vient de le démontrer le récent rapport de France Stratégie.

Voilà le bilan accablant d’une politique budgétaire entièrement dédiée aux nantis et aux multinationales. D’un côté, la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, de l’exit tax, la mise en place de la flat tax, c’est-à-dire le plafonnement des impôts sur les revenus du capital, soit au moins 4 milliards d’euros de cadeaux annuels. De l’autre, la baisse de 5 euros des APL, la hausse de la CSG pour les retraités, le refus de l’extension du RSA pour les jeunes, la réforme de l’assurance-chômage…Mais au-delà de la diminution des impôts pour les plus riches, la véritable obsession de ce gouvernement est de réduire la place de l’Etat dans l’économie. Pour parvenir à ses fins, il le prive méthodiquement de ses moyens. En cinq ans, ce sont pas moins de 50 milliards d’euros qui auront manqué chaque année au budget. Conjuguée au chantage sur la dette publique, cette perte intentionnelle de recettes fiscales ouvre grand la voie à une baisse drastique des dépenses sociales, présentée comme inévitable. Rien de plus facile, dans un système soi-disant déficitaire, que de faire passer de véritables régressions sociales, comme la réforme des retraites, heureusement avortée ou celle, hélas mise en oeuvre, de l’assurance-chômage.

Dans ce contexte, inutile d’espérer des mesures à la hauteur des enjeux, pour assurer la transition écologique, redonner des moyens à notre système de santé, un nouveau souffle au logement, une ambition élevée pour l’éducation de nos enfants.

Des marges budgétaires conséquentes sont pourtant à portée de main pour construire un autre modèle de société. Le scandale des Pandora Papers, avec ses 11 300 milliards d’euros détournés dans les paradis fiscaux, soit un peu moins que le PIB de l’Union européenne, souligne l’ampleur du vol commis au détriment des Etats. Nous, communistes, portons une autre vision de la société, plus équilibrée, où chacun participe et paie sa juste part d’impôt, avec une progressivité réaffirmée, une imposition du capital et les moyens pour lutter contre la fraude fiscale. C’est cela que nous proposerons lors des prochains mois.

Le président du pouvoir d’achat – Samedi 28 août, Fabien Roussel intervenait devant l’Université d’été du #PCF à Aix. Extraits.

Mes camarades, nous sommes engagés dans une grande bataille politique. Cette bataille, celle de la présidentielle et des législatives, c’est d’abord la bataille des idées, celle pour l’avenir de la France. Nous y verrons les défenseurs des milieux d’affaires et des intérêts égoïstes investir leurs candidats pour conserver leur pouvoir. Ils nous trouveront sur leur route ! Notre responsabilité est immense. Oui, le chemin sera long, mais notre ambition est grande. Nous voulons gagner. Nous devons avoir cette ambition. Gagner l’Elysée, gagner une majorité de députés à l’Assemblée.(…)

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Nous avons 225 jours, 32 semaines, jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle. 225 jours pour relever le défi des Jours heureux. Et en premier lieu celui de la santé. Les inégalités pour l’accès aux soins sont si extrêmes dans le monde et si profondes dans notre pays qu’elles appellent une ambition sans précédent pour la santé publique. Nous avons 225 jours pour replacer le monde du travail et de la création, l’éradication du chômage, les salaires au cœur du changement de société. Depuis plusieurs décennies, notre société est ravagée par le chômage de masse, la précarité et les bas salaires. Notre pays compte 6 millions de salariés privés d’emploi, des millions de travailleurs précarisés. Chez les jeunes, ce sont 20 % d’entre eux qui pointent au chômage. De l’ouvrier à l’ingénieur, de l’agriculteur au fonctionnaire, du jeune diplômé au futur retraité, toutes et tous sont confrontés à l’insécurité professionnelle et à la remise en cause de leur pouvoir d’achat.

Le ministre de l’économie et des finances a beau dire que la croissance est de retour, ce que voient les gens, c’est surtout la croissance des factures. Par contre, les salaires, les pensions, eux, restent au ras des pâquerettes ! Hausse de l’essence, + 50 centimes au litre en un an, hausse du gaz, de l’électricité, tous les mois, hausse des assurances, des mutuelles et bientôt, hausse du pain, des pâtes, à cause de la spéculation sur le blé ! Alors disons le fortement, partout, à tous les Français : nous voulons gagner la présidence de la République et avoir une majorité à l’Assemblée pour faire baisser ces factures ; pour augmenter les salaires et les pensions ; pour permettre à chaque salarié de pouvoir vivre dignement avec son salaire ou sa retraite ! C’est peut-être un détail pour les plus riches, mais pour la majorité de nos concitoyens, ça veut dire beaucoup ! Oui, je veux être le président du pouvoir d’achat et en faire une priorité car il y a tellement de familles, de jeunes, de retraités qui souffrent en silence et qui ne croient plus au changement dans le pays.

Je pense à ces mères de famille qui n’osent pas monter le chauffage en hiver et vivent dans le froid avec leur bébé. Je pense à ces femmes, rencontrées à l’hôpital de Valenciennes, exploitées honteusement par le groupe Onet, pour 800, 900 euros par mois pour faire le nettoyage des chambres, qui ont bien du mal à faire des cadeaux à leurs enfants à Noël ou à s’offrir des vacances. Je pense à ces salariés de l’industrie, qui travaillent de nuit, postés, un travail difficile physiquement, pour un salaire à peine au-dessus du SMIC et qui n’ont pas les moyens de partir en vacances en famille !

Y ALLER POUR GAGNER

Les salarié·e·s de Carrefour: Comment peut-on accepter dans notre pays que des salariés, qui parfois travaillent durement, n’arrivent pas à vivre de leur salaire ! Je ne l’accepte plus. Nous ne l’acceptons plus. Ce sont ces histoires, ces luttes que je raconte dans mon livre qui retrace le tour de France des entreprises que j’ai fait. 102 entreprises rencontrées dans 41 départements, ça donne une belle image de cette classe ouvrière qui a tenu notre pays à bout de bras ces 18 derniers mois.

Nous voulons de la justice sociale, de l’égalité de traitement, de l’égalité tout court ! C’est pourquoi, nous demandons de porter le SMIC à 1800 euros brut tout de suite et une hausse généralisée des salaires. Nous supprimerons la CSG sur les pensions des retraités pour leur donner tout de suite du pouvoir d’achat et nous porterons à 1200 euros net la pension minimum. Nous baisserons les prix des produits de première nécessité et nous bloquerons ceux des produits comme le pain ou les pâtes, soumis à une spéculation honteuse. Carrefour : Pâte Panzini : le paquet 3X500g est passé de 1,54 à 2,24 soit 50 % de hausse !

Nous baisserons les factures de gaz et d’électricité car nous produisons l’électricité la moins chère d’Europe, et en plus décarbonée grâce à nos centrales nucléaires et nos barrages hydroélectriques. Et pour faire baisser ces factures, nous nationaliserons tout de suite EDF et GDF pour retrouver notre souveraineté totale en matière de production d’énergie en France. Et puis nous nous attaquerons aussi à la production, la répartition des immenses richesses que produit notre pays. Car la France est riche. Très riche. Très très riche même !

(…)

Cher.es camarades, nous pouvons mener une très belle campagne. Nous en avons les moyens, notre parti, notre force militante sont de précieux atouts. Et qu’on se le dise, nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration. Nous y allons pour gagner, pour diriger le pays en redonnant le pouvoir à nos concitoyens, au monde du travail et de la création !

Soyons enthousiastes, confiants, conquérants. Nous devons parler à chaque fois, avec la plus grande ambition pour la France. Oui je vois croître l’intérêt pour notre candidature. Je dis « NOTRE » parce que c’est ainsi que j’aborde cette campagne. Il ne s’agit pas de voter pour un homme, il s’agit de voter pour un mouvement d’émancipation collective. Ce combat pour moi n’est pas une aventure personnelle, c’est un combat pour NOUS ! Ce NOUS qui va bien au-delà des rangs du PCF, ce NOUS qui raisonne dans les racines révolutionnaires de notre pays. Ce NOUS qui marie

« cerises et grenades », ce NOUS qui irrigue nos veines de cette force inarrêtable quand nous menons des combats que nous savons justes ! Ce NOUS qui pointe devant les usines pour les défendre. Ce NOUS qui illumine les marches pour le climat, les manifestations féministes. Ce NOUS, enfin, qui nous fait grandir quand nous sommes solidaires et unis.

Oui, l’intérêt grandit pour notre candidature. La campagne des parrainages avance et je remercie tous les élu.e.s qui m’ont déjà transmis une promesse de parrainage. Je pense en particulier aux Maires car nous voulons avec eux remettre la commune au cœur de la France pour revitaliser notre démocratie. C’est en ce sens que je m’adresserai prochainement aux 35 000 maires que comptent notre pays.

Je vous le disais en début de discours, notre ambition est grande. Et nous devons nous préparer à soulever des montagnes ! Parce que c’est ce qui nous attend. Et nous avons d’ailleurs déjà commencé !

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Salaires et pouvoir d’achat : un enjeu de classe ! #PCF

Jean-Marc Durand

Salaires et pouvoir d’achat sont un des sujets d’inquiétude prioritaires des français. Il faut garder en tête que l’une des raisons principales, sinon la cause principale du déclenchement du mouvement des gilets jaunes, et cela quelles qu’en aient été les formes d’expressions, était le pouvoir d’achat. Finalement quoi de plus logique alors que depuis les années quatre-vingt, la part des salaires dans la valeur ajoutée a chuté de dix points. Et en 2013 il aura dû s’écouler 15 ans, donc y compris l’épisode de crise 2008-2009 auquel d’ailleurs la baisse de la masse salariale n’aura pas été étrangère, pour que la part de la rémunération des salariés dans le revenu des entreprises retrouve son niveau de 1998 (59,3 %). Par contre sur la même période,la part des dividendes dans le revenu des entreprises a doublé, passant respectivement de 4,6 % à 9,5 %, une tendance qui s’est poursuivie les années suivantes.

Une autre donnée vient confirmer l’évolution globale de la politique salariale dans notre pays au cours de ces dernières années, c’est l’évolution de l’indice fonction publique. Celui-ci n’a quasiment pas évolué depuis 10 ans. Bloqué depuis le 1er juillet 2010, le point d’indice fonction publique a connu un bref déblocage en 2016 et 2017 (+0,6% au titre de chacune de ces années). Mais depuis le gel est à nouveau de mise. Cette politique des salaires dans la fonction publique a engendré un décrochage de plus en plus grand entre les niveaux de qualification initiale et acquises en cours de carrière et le montant des rémunérations servies. Les nouvelles technologies, particulièrement les technologies informationnelles, utilisées pour mettre en œuvre une sorte de nouvelle taylorisation du travail tendant en apparence à gommer les niveaux de qualification nécessaires pour accomplir les missions de service public, ont participé à endiguer les revendications salariales parmi les agents publics alors que le niveau du salaire d’entrée en catégorie C dans la fonction publique se situe en-dessous du SMIC. Ainsi, après l’augmentation de 2,1% du SMIC en décembre 2017, le gouvernement s’est vu contraint d’accorder une indemnité différentielle à près de 900 000 agents du public dont les revenus se situaient en-dessous du salaire minimum. Il faut en outre savoir que la rémunération de fin de carrière de la catégorie C, ne représente que 1,38 SMIC. Mais cette situation n’est pas propre au secteur public. Dans le privé, le nombre de travailleurs pauvres a explosé notamment avec la mise en place dans certaines branches professionnelles de grilles de minima de salaires démarrant en-dessous du SMIC. C’est par exemple la cas dans la métallurgie qui participe ainsi à une « smicardisation » des revenus par ailleurs largement encouragée par les exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires.

Le troisième élément ayant concouru à la dégradation du pouvoir d’achat des salariés et retraités est l’augmentation des prélèvements mis à leur charge. On peut tout d’abord parler de la pression fiscale avec notamment une montée en puissance considérable des prélèvements indirects, c’est-à-dire essentiellement de taxes sur la consommation et le plus souvent au nom de la préservation de la planète. Ainsi le taux normal de TVA est passé à 20%, cette taxe rapportant au total 164 Mds € -Etat et régions-. Fin 2018 quelques 64,5 Mds € étaient prélevés sur les ménages au titre de diverses taxes dont la taxe intérieure sur les produits énergétiques (TICPE), soit quelques 35 Mds €, mais aussi comme la contribution au service public d’électricité (CSPE) 7,7 Mds € qui permet de financer au détriment d’EDF les installations privées d’éolien et de photovoltaïque ainsi que la taxe sur la consommation finale d’électricité (TICFE) 7,8 Mds €, taxes que tout le monde supporte sans s’en apercevoir ! A cette hausse de la pression fiscale sur les ménages notamment de niveau modeste et moyen, s’est ajoutée une augmentation des cotisations sociales ou dites de solidarité comme la CSG mais aussi des cotisations mutualistes ainsi que le déremboursement de certains médicaments…

Voilà globalement les rasions de la colère. Une colère justifiée comme les revendications qui s’expriment en matière de rémunérations et qui portent l’exigence d’une révision profonde des politiques salariales particulièrement distordues par les pratiques du salaire au mérite, la non-reconnaissance des qualifications ainsi que par la pression que permet d’exercer sur la masse salariale l’utilisation massive des nouvelles technologies pour supprimer et précariser les emplois. Une autre réponse devient urgente. Elle passe par l’activation de deux paramètres. Tout d’abord il s’agit d’engager un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat supportées depuis plusieurs dizaines d’années. On peut estimer que cette revalorisation se situe dans une fourchette basse entre 250 € et 350 € mensuel. On pourra utilement rappeler que l’extraordinaire lutte des agents du Ministère des finances en 1989, portait la revendication d’une remise à niveau salariale entre 1500 Francs et 2000 Francs. Toute chose égale par ailleurs, c’est sensiblement le même delta que l’on retrouve aujourd’hui. Mais là ne s’arrête pas le processus de mise à niveau salariale. Ce rattrapage est à concevoir comme un acompte à valoir dans une refondation à la fois beaucoup plus vaste et plus précise qu’est, à partir de la prise en compte des niveaux de formation initiale et de l’évaluation des acquis professionnels dont fait intégralement partie la formation professionnelle de cours de carrière, la reconstruction de grilles de rémunérations indiciaires et/ou hiérarchiques assurant une véritable égalité salariale entre les femmes et les hommes. Une échelle rénovée des salaires pourrait s’établir à partir du minima de 1800 euros bruts mensuel, niveau du SMIC revendiqué par la CGT et être ainsi graduée de 1 à 12, niveau maximal de rémunération. Il s’agirait ensuite de définir sur cette échelle les seuils où situer les différents niveaux d’entrée en fonction de la formation initiale et des fonctions correspondantes.

C’est ainsi que devrait se travailler une véritable reconquête salariale, véritablement inséparable d’une reconnaissance des qualifications mise en œuvre par chaque salarié.e. On ne peut augmenter les salaires de base sans toucher à l’ensemble des autres rémunérations. D’une part parce que tout le monde a perdu du pouvoir d’achat, de l’autre parce qu’il existe une vraie différence de qualifications requises et exercées selon les activités de chaque travailleur et cela doit être reconnu dans les grilles de rémunérations. Enfin n’augmenter que les bas salaires dans le contexte d’écrasement actuel des grilles de salaires, signifie ramener quasiment à la même rémunération un agent de catégorie C et un autre de catégorie B dans la fonction publique ou entre un employé et un technicien dans le privé. Travailler une véritable reconquête salariale et du pouvoir d’achat est une question politique majeure qui ne peut se mener sans une réflexion et des propositions pour l’ensemble des catégories professionnelles et donc se concevoir en dehors de la construction d’une lutte contre la domination du capital et ses prélèvements. Dans le même ordre d’idée toute revalorisation salariale satisfaisante et pérenne doit s’accompagner d’un processus de sécurité d’emploi et de formation, visant une éradication du chômage. Un des plus sûrs moyens pour garantir les rémunérations est, en même temps que la proposition de nouvelles grilles de salaires, de s’attaquer au chômage.  Les sans-emplois constituent une masse que manœuvre et utilise le patronat pour faire pression à la baisse sur les salaires, l’armée de réserve comme le disait Marx. Aujourd’hui le patronat dispose avec l’utilisation qu’il fait des potentiels de productivité nouvelle de la révolution informationnelle pour accroître la rentabilité financière des capitaux, d’un moyen de pression énorme sur l’évolution des salaires qui rend de plus en plus indissociable la lutte pour l’augmentation des salaires et des revenus du travail et celle pour le sécurisation et la promotion de l’emploi et de la formation pour chacune et chacun. Pierre angulaire du développement de l’activité économique, l’emploi est le   vecteur central de la création de la richesse sur laquelle sont prélevés les salaires et les pensions. L’emploi est la meilleure sécurité pour de bons salaires, une bonne protection sociale, de bons services publics. On s’en rend compte en cette période de confinement de nombreux salariés pour cause d’épidémie de coronavirus où les budgets publics et sociaux sont exsangues ainsi que les trésoreries de nombreuses entreprises. Salaires et pouvoir d’achat sont un enjeu de l’affrontement de classe entre capital et travail. Raison de plus pour qu’il mobilise toute notre capacité créatrice pour un nouveau système d’émancipation humaine.