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Élections présidentielle et législatives 2022 Résolution du conseil national du #PCF 11 et 12 décembre 2021

La France souffre et espère. Le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron est terrible pour notre peuple. Pour l’immense majorité, tout augmente sauf les salaires et les pensions ! Et les inégalités se creusent chaque jour davantage. Trois ans après les gilets jaunes, nous en sommes toujours au même point. La politique du Président de la République alimente la défiance populaire et renforce la crise démocratique. Il est le président des riches et des actionnaires. Son mépris des forces syndicales et associatives, des communes, départements et régions a conduit à de profondes divisions dans le pays.


Un an et demi après l’éclatement de la pandémie, la vaccination massive d’une grande partie de la population masque mal d’immenses inégalités. La réalité, c’est que les difficultés se cumulent pour des millions de Français·e·s non vacciné·e·s car éloigné·e·s des soins. L’hôpital public et nos soignant·e·s, abandonnés par l’exécutif, font toujours face à d’immenses difficultés. Le refus de la levée des brevets menace l’humanité.
Alors, pour nos concitoyen·ne·s, pour le monde du travail et de la création, il y a urgence !


Urgence à être protégé·e·s de la nouvelle vague épidémique, des hausses de prix, du chômage et de la précarité, des conséquences du réchauffement climatique, de l’insécurité, des violences sexuelles, du racisme et de toute discrimination. Urgence à vivre mieux, libres et égaux dans une France qui garantit à chacune et chacun le même droit au bonheur, au respect, à la dignité, au travail, au temps libéré et à la culture. Une France des Jours heureux.
La recomposition générale des forces de droite et d’extrême droite ouvre la porte à la naissance d’un bloc réactionnaire et xénophobe, qui cherche à détruire non seulement l’héritage des luttes du peuple français dans la Résistance et lors de la Libération, mais aussi ce que porte la République en France depuis la Révolution, à savoir l’égalité, l’universalisme et le progrès social.

Le PCF ne se résigne pas à cette réorganisation politique en cours, travaille avec détermination à une riposte à la hauteur des enjeux, qui mette en échec les ambitions de la droite et de l’extrême droite, et porte l’exigence de reconstruire la gauche, dès les élections de 2022. Cela est possible, à condition de rassembler le monde du travail et de la création, la jeunesse du pays, et de mobiliser les abstentionnistes.
Le PCF fait une offre politique à l’ensemble de la gauche, sans exclusive, en proposant une méthode permettant de clarifier les enjeux et de renforcer la gauche dans son ensemble.

Pour l’élection présidentielle, le PCF ne peut pas participer à une primaire à gauche réduite à un concours de personnalités, sans aller au fond des débats politiques nécessaires, car le problème de la gauche n’est pas le casting mais le projet. Pas plus qu’il ne peut accepter une proposition de tête à tête qui n’offre pas de perspective sur la durée pour la gauche et le monde du travail. Il appelle à un débat public à la hauteur des enjeux dans lequel toutes les forces de gauche et écologistes doivent exposer clairement leurs projets pour la France permettant aux électrices et électeurs de faire leur choix au premier tour de l’élection présidentielle.


Pour les élections législatives, à partir du débat présidentiel et des débats initiés dans les circonscriptions, des divergences et des convergences qui se seront exprimées, le PCF appelle à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes, avec l’ambition de faire élire de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes. Ce pacte d’engagements communs inclurait des mesures immédiates, des propositions structurelles, appuyant les luttes, pour constituer une majorité de gauche à l’Assemblée nationale à même de sortir le pays de la crise.

Élection présidentielle : Avec Fabien Roussel, pour la France des Jours heureux !

À la veille de l’élection présidentielle et des législatives, la souffrance, la colère et les attentes de changement sont immenses dans notre pays.   
L’alternative ne viendra pas des candidat·e·s de droite et d’extrême droite.

Ils et elles partagent la mise en place d’une austérité renforcée, de la suppression de centaines de milliers d’agents publics au recul de l’âge de départ en retraite. Ils et elles rivalisent d’attaques contre la République et l’État de droit, au point de proposer la suppression du droit du sol. Le négationnisme, le racisme, la xénophobie ont table ouverte dans les médias pour alimenter une surenchère identitaire qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de France.

Avec la candidature de Fabien Roussel qui a réaffirmé à l’Assemblée nationale que les racistes n’ont rien à faire dans nos urnes, le PCF, comme durant toute son histoire, se place au premier rang de la lutte contre l’extrême droite et ses idées, de la lutte contre tous les intégrismes. Nous appelons nos concitoyen·ne·s à amplifier le soutien à notre proposition de résolution visant l’inéligibilité des personnes condamnées pour provocation à la haine raciale.
Et nous proposons aux Françaises et aux Français de passer ensemble un pacte pour une France des Jours heureux.

Un pacte pour engager une révolution du travail, donner la priorité aux biens communs, aux services publics, à la jeunesse, construire un nouveau modèle de développement, réindustrialiser le pays et placer chaque usine sous la protection de la République, agir pour le climat en investissant, dans la rénovation du bâti, dans les transports publics, dans la production d’énergie décarbonée, initier la transition féministe, conquérir l’égalité réelle et l’émancipation, garantir l’égalité des territoires.

Un pacte pour prendre le pouvoir sur la finance, maîtriser l’utilisation de l’argent.
Un pacte pour transformer l’Europe de fond en comble et redonner à la France une voix forte et indépendante.
Un pacte pour un monde qui s’oppose à la montée des totalitarismes et des nationalismes, pour une politique de paix, de coopération et de progrès social.
C’est le sens de la candidature et du projet présidentiel de Fabien Roussel.
C’est l’originalité de notre candidature à gauche. C’est ainsi que nous voulons changer la donne, faire prévaloir à gauche des solutions transformatrices, renforcer l’influence communiste et donc celle de la gauche tout entière, initier une dynamique au service d’une nouvelle majorité politique, riche de sa diversité.
Une première phase de notre campagne s’achève.
Elle a permis de faire connaître notre candidat, de tenir de grandes initiatives nationales et des initiatives locales mettant en débat nos premières propositions. Ainsi, nous avons déployé une caravane d’été, organisé six rencontres des jours heureux dont un meeting national à Paris qui a placé le monde du travail et de la création en point central de notre ambition pour la France. Des milliers d’initiatives locales ont été organisées partout en France, en lien avec les luttes sociales, aux pieds des immeubles et à la porte des entreprises, jusqu’aux rassemblements devant les préfectures.
Une seconde phase s’ouvre désormais.
Nous appelons les Français·es à rejoindre les comités des Jours heureux que nous créons partout en France pour enrichir le projet présidentiel que nous proposons aux Français·es et lui donner de la force en le faisant connaître largement. Nous appelons les communistes à amplifier la mobilisation dès début janvier pour permettre d’ouvrir ces comités au plus grand nombre de nos concitoyen·ne·s et construire avec elles et eux et toutes les forces vives, sociales et citoyennes, une dynamique populaire pour la France des jours heureux avec notre candidat et en initiant la préparation des élections législatives.

Élections législatives :
Un pacte d’engagement commun pour une nouvelle majorité politique de gauche

Alors que nous avons initié le processus de désignation de nos candidat·e·s, nous engageons dès à présent la campagne législative dans l’ensemble des circonscriptions du pays, à partir du projet présidentiel de Fabien Roussel.
Nous appelons à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes pour battre l’extrême droite, les droites, et faire gagner une nouvelle majorité politique de gauche.
Face aux droites et à l’extrême droite, nous affirmons que la gauche doit s’engager à reprendre le fil des grandes avancées sociales de notre pays, de l’universalisme, et à innover pour répondre aux grands défis du siècle.
Pour y parvenir, elle doit porter le projet d’une république sociale et démocratique qui sert les intérêts du monde du travail et des catégories populaires.
Ainsi, pour les communistes, la victoire d’une nouvelle majorité est possible sur la base d’engagements clairs et partagés

Des objectifs ambitieux :

  • Pour garantir l’emploi, la formation, des salaires permettant de vivre
  • Pour des services publics et une Sécurité sociale du 21e siècle
  • Pour un contrat qui respecte les jeunes et engage la nation
  • Pour réparer les dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme
  • Pour en finir avec la précarité, les violences, la société patriarcale
  • Pour riposter au racisme et à la xénophobie, réaliser l’égalité réelle et l’émancipation

Et des moyens pour les atteindre :

  • Prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent, combattre le coût du capital
  • Bâtir une nouvelle République, rendre au peuple sa pleine souveraineté
  • Agir pour transformer l’Europe de fond en comble, redonner à la France une voix forte et indépendante

Cette base vise à initier un dialogue ouvert pour un pacte d’engagements communs, nationalement et dans toutes les circonscriptions, avec les forces de gauche, en prise avec les luttes sociales et citoyennes et nourri de l’intervention populaire, des forces syndicales et associatives, pour construire les engagements communs qui deviendront notre boussole commune pour le mandat à venir.
Nous avons déjà rencontré les forces de gauche et écologistes pour discuter notre proposition d’un pacte d’engagements communs.
Toutes ont accepté de maintenir le dialogue dans le cadre d’une démarche respectant les choix des partis politiques nationalement en lien avec la réalité des territoires et les constructions politiques initiées dans les départements. Nous leur proposons désormais d’intensifier le travail à partir de ces premières propositions d’orientation.
En portant cette ambition et quel que soit le résultat de la présidentielle, nous voulons rendre possible l’élection de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes.

Conseil national du PCF
Paris, le 12 décembre 2021

La bataille contre le racisme et l’antisémitisme se poursuit

Publié le 8/12/2021 par PCF

Ce 2 décembre aura, au fond, représenté un moment de vérité. L’Assemblée nationale se trouvait, en effet, saisie de la proposition de résolution du groupe de la Gauche démocratique et républicaine, demandant au Garde des sceaux de rappeler aux parquets que la condamnation d’un individu pour incitation à la haine raciale pouvait être assortie d’une peine complémentaire d’inéligibilité, dans les conditions fixées par la loi de 1881 sur la liberté de la presse. 

Sans vraie surprise, la droite parlementaire aura boycotté un débat dont le seul objectif était de favoriser une meilleure application de la loi républicaine, laquelle considère que le racisme et l’antisémitisme ne sont pas une opinion mais un délit devant être sanctionné sans faiblesse. Ce qui, à bien le considérer, était dans la logique des choses, après que le débat entre candidats Les Républicains à l’élection présidentielle ait révélé l’ampleur de la zemmourisation — ou de la lepénisation, comme on voudra — des programmes du côté de ce courant politique.

Nous aurons, en revanche, eu la satisfaction de voir toute la gauche faire front commun pour voter le texte présenté, depuis la tribune de l’Hémicycle, par Fabien Roussel. Accompagnée, une fois n’est pas coutume, par le groupe UDI, qui aura choisi de privilégier une position de principe sur des considérants boutiquiers. Ce qui n’aura pas été le cas, on le sait, des députés de La République en marche, qui auront rendu minoritaire la proposition de résolution, par 32 voix contre 22.

L’insignifiance des arguments, du côté de la Macronie, aura été le grand enseignement de ce débat parlementaire. Du ministre Fesneau justifiant la position de la majorité en expliquant qu’il fallait débattre avec les tenants de la haine plutôt que de les sanctionner pénalement, à la députée Avia exhortant les élus de la nation à faire preuve de « distance » et de « constance » — comprenne qui pourra ! —, en passant par Monsieur Dupont-Moratti finissant par avouer piteusement que l’attitude du pouvoir était motivée par de pures motivations tacticiennes, c’est à une véritable forfaiture que nous aurons assisté.

Oui, une forfaiture, dans la mesure où un exécutif qui se targue à chaque instant de vouloir défendre une « France ouverte » contre les partisans du « repli » aura cyniquement joué sur le déchaînement de l’abomination raciste, espérant manifestement en tirer un bénéfice électoral si le président candidat à sa réélection devait affronter l’extrême droite au second tour de la présidentielle. Il se confirme ainsi que, pour Emmanuel Macron et les siens, tout doit être mis en œuvre pour favoriser ce scénario délétère dont l’immense majorité du pays ne veut pourtant pas. 

Le résultat est que ces gouvernants sans principes auront in fine délivré un message de passivité aux porteurs d’une parole nauséabonde. Le hasard du calendrier aura voulu que, candidat désormais déclaré, Zemmour ait, trois jours plus tard, révélé la violence de son projet à l’occasion de sa grande parade de Villepinte. Violence des mots choisis pour stigmatiser nos compatriotes d’origine étrangère ou porteurs d’une culture jugée inassimilable par les hérauts de la « France millénaire », et violence des coups portés par des nervis enfiévrés à des militants et militantes de SOS-Racisme venus dénoncer pacifiquement l’obsession xénophobe et identitaire.

Chaque jour le démontre davantage : c’est la République, dans les fondements égalitaires et fraternels que lui renouvelèrent les organisations membres du Conseil national de la Résistance en 1946, qui s’avère aujourd’hui la cible désignée de forces réactionnaires se livrant entre elles aux pires surenchères. 

Il se trouve que, à une poignée de jours près, la proposition de résolution communiste aura coïncidé avec la date-anniversaire de l’exécution, par les nazis, au Mont-Valérien, de 75 otages parmi lesquels se trouvait Gabriel Péri. Nous commémorerons, cette année, le 80e anniversaire de ce 15 décembre 1941. 

Les communistes, avec toutes celles et tous ceux qui sont conscients du danger, n’en seront que plus déterminés à défendre l’identité républicaine de la France.

Christian Picquet
membre du CEN

Mobilisation pour notre pouvoir d’achat et nos emplois ! #PCF #Annecy

ce 21 novembre sera marqué par le rassemblement à Paris autour de Fabien Roussel pour porter ces questions fondamentales dans le cadre des campagnes pour la présidentielle et les législatives.


Ce 20 novembre à Annecy, des militant.es engagé.es dans ces campagnes vont la populariser en discutant avec la population notamment en diffusant le tract qui annonce et explicite cette initiative et proposant de créer un ou plusieurs collectifs des « Jours Heureux » pour porter nos revendications, tant au niveau local qu’au niveau national.
A cet effet, nous invitons les média à une conférence de presse Samedi 20 à 10h à Bonlieu (côté bibliothèque). Puis nous irons au marché boulevard Taine.

Violences faites aux femmes : Manifestons le 20 ! (à #Annecy, le 27)

Dans les tous domaines de la vie et à tous les âges, les injures, le viol, le harcèlement, les coups… sont de mortifères violences qui s’ajoutent à la violence capitaliste. Les femmes précaires en sont les premières victimes : précarité économique, violences sexistes et sexuelles au travail, mais aussi violences sanitaires car elles sont aussi en première ligne des métiers aux conditions de travail néfastes pour la santé.

Le Haut Conseil à l’égalité rappelle que les femmes représentent 70 % des travailleurs pauvres. Les maladies professionnelles, les accidents du travail et de trajet sont en forte augmentation chez les femmes, en particulier dans des secteurs à forte précarité : santé et nettoyage où l’augmentation des accidents du travail ont augmenté depuis 2001 de 81 %. (1)

Les violences se cumulent avec les haines, le racisme ou les LGBTQI-phobies comme porte- étendards des extrêmes droites. Le suicide de la jeune adolescente Dinah a fait suite à des années de harcèlement fondé notamment sur la lesbophobie, le mépris de classe et le racisme. Le (cyber) harcèlement ne fait qu’augmenter et cible en majorité les jeunes filles.

La culture du viol se répand notamment par la publicité et les contenus de médias sexistes mais aussi par le système porno-prostitueur. Les enquêtes relayées par Osez le féminisme démontrent que 88 % des vidéos pornographiques visionnées en ligne contiennent des scènes de violences sexuelles contre les femmes (2) y compris racistes. C’est pourquoi nous sommes résolument abolitionnistes. Les MeeToo s’enchainent désormais : théâtre, inceste, sport, média, politique, etc., mais aucun changement de société profond ne suit. Les violences gynécologiques et obstétricales font partie du débat public sans réaction à la hauteur des enjeux. Un outil comme le violentomètre permet aux professionnel·le·s en contact avec les adolescent·e·s d’engager des discussions préventives sur les violences sexistes et sexuelles.

En France, une femme est assassinée tous les 3 jours, tuée par son (ex) conjoint en raison de son genre. La société ne doit plus traiter ces meurtres comme des faits divers ou des « crimes passionnels » mais bien comme des féminicides, au même titre que les infanticides et transféminicides. En effet, les enfants, les personnes trans, les prostitué·e·s victimes de la traite sexuelle des êtres humains subissent les mêmes violences causées par le patriarcat.

Il est urgent d’opérer un virage politique global dans la société française. Le vote d’une loi-cadre, sur le plan répressif comme préventif, accompagnée d’une hausse considérable des moyens publics alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, permettront d’apporter une réponse à la hauteur pour endiguer ces violences. En refusant de s’attaquer au système patriarcal dans son ensemble, le gouvernement ne fait que distiller des « mesurettes » (qui ne sont jamais financées et donc pas appliquées) servant davantage sa communication que l’intérêt des droits des femmes. Combien de Téléphones Grave Danger ou de bracelets anti-rapprochements distribués pour combien de femmes victimes de violences ?

Les solutions existent pourtant, portées par les associations féministes depuis des décennies. Le PCF exige ainsi 1 milliard pour lutter contre les violences faites aux femmes et l’adoption d’une loi-cadre sur les violences intrafamiliales.

Contre toutes ces violences faites aux femmes, manifestons toutes et tous cette année le 20 novembre pour la journée internationale de lutte (3). Parce que cette lutte est internationaliste, nous manifestons aussi avec les femmes polonaises en lutte pour le droit à l’avortement, avec les femmes afghanes qui subissent le retour des talibans, avec les jeunes filles victimes de mutilations génitales partout dans le monde, avec les femmes qui luttent contre le viol comme arme de guerre, pour protéger les jeunes filles enlevées à des fins d’esclavage sexuel par les islamistes, et tant d’autres encore. 

Shirley Wirden

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1. Rapport HCE n°2017-05-29-SAN-O27 publié le 29 mai 2017.

2. « Agression and sexuel behavior in best selling pornography videos : a content analysis update » in Violence against women, 16, 10 : 1065-1085, 2010.

3. Qui a lieu tous les 25 novembre.

Mardi 5 octobre 2021 : Grèves et manifestations #Annecy #Chambery #CGT

Le projet communiste pour 2022 – Une œuvre collective

En cette rentrée, les communistes sortent d’un premier moment d’affirmation de leur campagne en vue de la séquence électorale, présidentielle puis législatives, de 2022.

Il convient, à présent, d’aborder les étapes suivantes, avec pour objectifs de gagner en visibilité, en identification de la campagne, en crédibilité de nos propositions et de notre démarche politique, en élargissement de notre audience auprès des Françaises et des Français. Et cela passe par la mise en mouvement de tout le Parti.

En installant la campagne des « Jours heureux » sur le champ politique national, nous sommes déjà parvenus à identifier une ambition : reconstruire une gauche à la hauteur des défis devant lesquels se retrouve notre pays. Une gauche à la fois sociale — dans sa détermination à s’adresser au monde du travail au sens large afin de répondre à ses aspirations —, républicaine — dans sa volonté de riposter sans faiblesse aux idéologies réactionnaires ou xénophobes qui défigurent les principes d’égalité, de solidarité ou de laïcité —, et radicalement transformatrice — en ce qu’elle ne se dérobe pas à l’affrontement avec le capital.

À présent, l’affirmation du projet, qui sera naturellement celui de Fabien Roussel mais aussi celui de tout le Parti avec ses candidates et candidats aux élections législatives, va constituer un élément majeur de la campagne, lorsque celle-ci entrera dans sa phase la plus déterminante, au tout début de l’an prochain.

Dans le moment politique que nous traversons, où le débat public glisse dangereusement vers la droite, et même vers des solutions ethnicistes autant que gravement autoritaires, où tout est mis en œuvre pour évacuer la question sociale de la confrontation électorale, et où une large partie de la gauche affiche ses faiblesses politiques et idéologiques, il nous revient d’affirmer la cohérence de notre vision communiste de la France et de son devenir.

Dit brièvement, nous voulons affirmer la vision d’une France qui place le travail et le monde du travail au cœur des réponses que nous formulons face à des enjeux de civilisation. Et souligner à quel point cela exige de remettre en cause, dans tous les domaines, la toute-puissance de la finance et ses pouvoirs.

Pour construire notre projet, nous ne partons pas de rien. Nous disposons même de deux bases de travail sérieuses. Il s’agit, en premier lieu, de l’esquisse de programme de sortie de la crise de 2020, adoptée par le Conseil national, avec ses quelque 80 propositions que nous avions alors intitulées « Construisons la France en commun, forgeons une union populaire agissante ». Cet important document aura ensuite été complété par les dix axes définis par la conférence nationale du printemps, lorsqu’elle décida de notre participation à l’élection présidentielle.

Ce à quoi il faut ajouter les 800 contributions qui ont été déposées sur la plate-forme participative « La France en commun ». Ce chiffre important manifeste le désir des communistes, mais aussi d’hommes et de femmes qui sympathisent avec nos idées, de s’investir dans le renouvellement de notre pensée et de nos réponses.

Ce socle, déjà solide, sera naturellement complété par les notes qu’ont commencé à travailler les commissions et secteurs de travail. Il sera en outre enrichi par les réflexions auxquelles donneront lieu les rencontres des « Jours heureux », dont la tenue va occuper les semaines qui nous séparent de la fin de l’année.

À l’occasion de sa réunion du 25 septembre, le Conseil national a validé un processus d’élaboration collective de notre projet, avec la mise en place d’un groupe de rédaction qui travaillera en étroite liaison avec les secteurs de travail et fera appel à toutes les compétences existant, non seulement parmi les communistes, mais également chez des femmes et des hommes qui, de plus en plus, se montrent disponibles pour co-construire avec nous un projet de transformation progressiste de la France.

Notre premier objectif sera, dans ce cadre, d’identifier précisément les demandes qui, montant de la société, expriment le besoin de rupture avec un système capitaliste qui ravage les vies, écrase le travail, menace l’avenir de l’humanité. Qu’il s’agisse des demandes de protéger et sécuriser la vie au travail et dans la Cité, de voir le pays se doter d’une nouvelle industrialisation, d’ouvrir une perspective d’avenir à notre jeunesse, de donner une réponse ambitieuse aux crises climatique et écologique, de rendre au peuple sa souveraineté de l’État aux entreprises, de donner un nouveau rôle à la France en Europe et dans le monde, ces fortes aspirations valident la démarche retenue par nos élaborations programmatiques de la dernière période.

C’est à partir de ces aspirations qu’il va nous revenir de donner à voir aux Françaises et aux Français ce que pourrait être la France des « Jours heureux ». Celle qui fera des communs sa priorité. Celle qui se fixera l’objectif d’éradiquer le chômage, d’engager une véritable révolution du travail, de sécuriser l’emploi, la formation et le salaire. Celle qui construira un pacte avec la jeunesse, afin qu’elle devienne la mieux formée au monde et la mieux protégée de la précarité. Celle qui prendra tous les moyens de changer de modèle de développement à partir de nouveaux critères d’efficacité sociale et écologique. Celle qui aura le courage d’engager la transition féministe de notre société. Celle qui portera l’exigence d’égalité réelle contre toutes les discriminations et le racisme. Celle, enfin, qui prendra les moyens de ces ambitions en partant à la reconquête des leviers de commande de l’économie, d’une République des citoyens s’émancipant enfin du présidentialisme, d’une voix indépendante de notre pays pour œuvrer à un nouvel ordre du monde. 

Au fond, la France des « Jours heureux » n’entend pas simplement évoquer les belles heures de la Libération. Elle cherche principalement à faire reculer la résignation, en soulignant à quel point pourraient demain s’imaginer des réformes populaires parce que synonymes de nouvelles conquêtes. Bref, elle veut dégager un horizon d’espoir…

Christian Picquet

membre du CEN

Retour sur les journées parlementaires 2021

Les journées d’étude des parlementaires communistes, républicains, citoyens et écologistes 2021 se sont déroulées en Dordogne, à Boulazac Isle-Manoire. Commune communiste depuis 1953, celle-ci a développé ces 33 dernières années une politique dynamique, axée sur l’éducation, le sport et la culture menée par son maire Jacques Auzou.

Le choix de venir dans cette terre de résistance marquée à gauche, qui a vu en 2020 l’élection de sa première sénatrice communiste sous la Ve République, permet aux parlementaires d’appréhender les réalités du terrain, alors que seront débattues prochainement la rémunération des agriculteurs et la proposition de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle.

Jeudi matin, députés et sénateurs ont débattu des enjeux de la période : le sentiment d’abandon et de laissé-pour-compte est particulièrement ressenti en milieu rural, notamment avec la fermeture des trésoreries, la réduction des services publics, la désertification médicale, la fermeture de classes…

Pour Éliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis et présidente du groupe CRCE : « Il faut aller vers la population : écouter, informer, apprendre. Rappelons-nous de l’effort que nous avons fait sur ADP, montrant les limites du référendum d’initiative partagé, mais aussi les possibilités concrètes de frapper fort et ensemble à un moment clef. » Temps fort de cette journée, l’échange avec les élèves de l’école d’hôtellerie-restauration de la CCI qui ont confectionné le brunch.

Deux élèves ont pris la parole : Émilie, a rappelé aux parlementaires « le besoin des jeunes d’un temps de formation, car les employeurs doivent cesser de demander de l’expérience sans donner le temps d’apprendre ». Interrogée sur le vote et l’abstention, elle a exprimé qu’« en tant que femme le vote lui tenait à cœur ». Candice a indiqué qu’elle ne votait pas, sa famille ne s’exprimant pas sur la politique et qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’échanger sur le sujet.

Les parlementaires ont consacré leur après-midi aux visites de terrain :

  • « Le Domaine de Puyberti », à Saint-Antoine-d’Auberoche, où les thématiques de la loi EGALIM2 et la juste rémunération des agriculteurs ont été abordées.
  • L’imprimerie du timbre « Philaposte » à Boulazac, qui produit l’ensemble des timbres de France métropolitaine et une partie de ceux des territoires d’outremer.
  • Le Technicentre Industriel Charente-Périgord, site de maintenance SNCF, qui prend en charge la réfection des voitures de nuit et la rénovation de 62 rames de TER Nouvelle-Aquitaine.

La journée s’est achevée en présence d’Elio Rodriguez Perdomo, ambassadeur de Cuba, et de l’ancien prisonnier faisant partie des 5 de Miami, Fernando Gonzales, actuel Président de l’Institut Cubain d’Amitié avec les peuples.

L’occasion pour les parlementaires de renouveler leur soutien au peuple Cubain et à la levée du blocus.

Le lendemain, les journées d’étude se sont conclues par des débats autour des reculs des libertés, sur une jeunesse laissée à l’abandon et l’épuisement de la France après plus de 19 mois de crise sanitaire.

L’enjeu de ces journées d’étude parlementaire a été d’articuler l’activité parlementaire avec l’échéance des élections présidentielle et législative. Comme l’a exprimé Fabien Roussel : « Le Parti Communiste a toute légitimité pour présenter un projet pour la France. Plus de 800 élus locaux, deux groupes parlementaires dans les deux chambres… Nous sommes une force à gauche qui a une assise et des racines profondes en France, et une histoire avec le monde ouvrier qui justifie que nous avons toute notre place dans cette élection. »

Marie-Claude Varaillas, sénatrice.