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Élections présidentielle et législatives 2022 Résolution du conseil national du #PCF 11 et 12 décembre 2021

La France souffre et espère. Le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron est terrible pour notre peuple. Pour l’immense majorité, tout augmente sauf les salaires et les pensions ! Et les inégalités se creusent chaque jour davantage. Trois ans après les gilets jaunes, nous en sommes toujours au même point. La politique du Président de la République alimente la défiance populaire et renforce la crise démocratique. Il est le président des riches et des actionnaires. Son mépris des forces syndicales et associatives, des communes, départements et régions a conduit à de profondes divisions dans le pays.


Un an et demi après l’éclatement de la pandémie, la vaccination massive d’une grande partie de la population masque mal d’immenses inégalités. La réalité, c’est que les difficultés se cumulent pour des millions de Français·e·s non vacciné·e·s car éloigné·e·s des soins. L’hôpital public et nos soignant·e·s, abandonnés par l’exécutif, font toujours face à d’immenses difficultés. Le refus de la levée des brevets menace l’humanité.
Alors, pour nos concitoyen·ne·s, pour le monde du travail et de la création, il y a urgence !


Urgence à être protégé·e·s de la nouvelle vague épidémique, des hausses de prix, du chômage et de la précarité, des conséquences du réchauffement climatique, de l’insécurité, des violences sexuelles, du racisme et de toute discrimination. Urgence à vivre mieux, libres et égaux dans une France qui garantit à chacune et chacun le même droit au bonheur, au respect, à la dignité, au travail, au temps libéré et à la culture. Une France des Jours heureux.
La recomposition générale des forces de droite et d’extrême droite ouvre la porte à la naissance d’un bloc réactionnaire et xénophobe, qui cherche à détruire non seulement l’héritage des luttes du peuple français dans la Résistance et lors de la Libération, mais aussi ce que porte la République en France depuis la Révolution, à savoir l’égalité, l’universalisme et le progrès social.

Le PCF ne se résigne pas à cette réorganisation politique en cours, travaille avec détermination à une riposte à la hauteur des enjeux, qui mette en échec les ambitions de la droite et de l’extrême droite, et porte l’exigence de reconstruire la gauche, dès les élections de 2022. Cela est possible, à condition de rassembler le monde du travail et de la création, la jeunesse du pays, et de mobiliser les abstentionnistes.
Le PCF fait une offre politique à l’ensemble de la gauche, sans exclusive, en proposant une méthode permettant de clarifier les enjeux et de renforcer la gauche dans son ensemble.

Pour l’élection présidentielle, le PCF ne peut pas participer à une primaire à gauche réduite à un concours de personnalités, sans aller au fond des débats politiques nécessaires, car le problème de la gauche n’est pas le casting mais le projet. Pas plus qu’il ne peut accepter une proposition de tête à tête qui n’offre pas de perspective sur la durée pour la gauche et le monde du travail. Il appelle à un débat public à la hauteur des enjeux dans lequel toutes les forces de gauche et écologistes doivent exposer clairement leurs projets pour la France permettant aux électrices et électeurs de faire leur choix au premier tour de l’élection présidentielle.


Pour les élections législatives, à partir du débat présidentiel et des débats initiés dans les circonscriptions, des divergences et des convergences qui se seront exprimées, le PCF appelle à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes, avec l’ambition de faire élire de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes. Ce pacte d’engagements communs inclurait des mesures immédiates, des propositions structurelles, appuyant les luttes, pour constituer une majorité de gauche à l’Assemblée nationale à même de sortir le pays de la crise.

Élection présidentielle : Avec Fabien Roussel, pour la France des Jours heureux !

À la veille de l’élection présidentielle et des législatives, la souffrance, la colère et les attentes de changement sont immenses dans notre pays.   
L’alternative ne viendra pas des candidat·e·s de droite et d’extrême droite.

Ils et elles partagent la mise en place d’une austérité renforcée, de la suppression de centaines de milliers d’agents publics au recul de l’âge de départ en retraite. Ils et elles rivalisent d’attaques contre la République et l’État de droit, au point de proposer la suppression du droit du sol. Le négationnisme, le racisme, la xénophobie ont table ouverte dans les médias pour alimenter une surenchère identitaire qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de France.

Avec la candidature de Fabien Roussel qui a réaffirmé à l’Assemblée nationale que les racistes n’ont rien à faire dans nos urnes, le PCF, comme durant toute son histoire, se place au premier rang de la lutte contre l’extrême droite et ses idées, de la lutte contre tous les intégrismes. Nous appelons nos concitoyen·ne·s à amplifier le soutien à notre proposition de résolution visant l’inéligibilité des personnes condamnées pour provocation à la haine raciale.
Et nous proposons aux Françaises et aux Français de passer ensemble un pacte pour une France des Jours heureux.

Un pacte pour engager une révolution du travail, donner la priorité aux biens communs, aux services publics, à la jeunesse, construire un nouveau modèle de développement, réindustrialiser le pays et placer chaque usine sous la protection de la République, agir pour le climat en investissant, dans la rénovation du bâti, dans les transports publics, dans la production d’énergie décarbonée, initier la transition féministe, conquérir l’égalité réelle et l’émancipation, garantir l’égalité des territoires.

Un pacte pour prendre le pouvoir sur la finance, maîtriser l’utilisation de l’argent.
Un pacte pour transformer l’Europe de fond en comble et redonner à la France une voix forte et indépendante.
Un pacte pour un monde qui s’oppose à la montée des totalitarismes et des nationalismes, pour une politique de paix, de coopération et de progrès social.
C’est le sens de la candidature et du projet présidentiel de Fabien Roussel.
C’est l’originalité de notre candidature à gauche. C’est ainsi que nous voulons changer la donne, faire prévaloir à gauche des solutions transformatrices, renforcer l’influence communiste et donc celle de la gauche tout entière, initier une dynamique au service d’une nouvelle majorité politique, riche de sa diversité.
Une première phase de notre campagne s’achève.
Elle a permis de faire connaître notre candidat, de tenir de grandes initiatives nationales et des initiatives locales mettant en débat nos premières propositions. Ainsi, nous avons déployé une caravane d’été, organisé six rencontres des jours heureux dont un meeting national à Paris qui a placé le monde du travail et de la création en point central de notre ambition pour la France. Des milliers d’initiatives locales ont été organisées partout en France, en lien avec les luttes sociales, aux pieds des immeubles et à la porte des entreprises, jusqu’aux rassemblements devant les préfectures.
Une seconde phase s’ouvre désormais.
Nous appelons les Français·es à rejoindre les comités des Jours heureux que nous créons partout en France pour enrichir le projet présidentiel que nous proposons aux Français·es et lui donner de la force en le faisant connaître largement. Nous appelons les communistes à amplifier la mobilisation dès début janvier pour permettre d’ouvrir ces comités au plus grand nombre de nos concitoyen·ne·s et construire avec elles et eux et toutes les forces vives, sociales et citoyennes, une dynamique populaire pour la France des jours heureux avec notre candidat et en initiant la préparation des élections législatives.

Élections législatives :
Un pacte d’engagement commun pour une nouvelle majorité politique de gauche

Alors que nous avons initié le processus de désignation de nos candidat·e·s, nous engageons dès à présent la campagne législative dans l’ensemble des circonscriptions du pays, à partir du projet présidentiel de Fabien Roussel.
Nous appelons à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes pour battre l’extrême droite, les droites, et faire gagner une nouvelle majorité politique de gauche.
Face aux droites et à l’extrême droite, nous affirmons que la gauche doit s’engager à reprendre le fil des grandes avancées sociales de notre pays, de l’universalisme, et à innover pour répondre aux grands défis du siècle.
Pour y parvenir, elle doit porter le projet d’une république sociale et démocratique qui sert les intérêts du monde du travail et des catégories populaires.
Ainsi, pour les communistes, la victoire d’une nouvelle majorité est possible sur la base d’engagements clairs et partagés

Des objectifs ambitieux :

  • Pour garantir l’emploi, la formation, des salaires permettant de vivre
  • Pour des services publics et une Sécurité sociale du 21e siècle
  • Pour un contrat qui respecte les jeunes et engage la nation
  • Pour réparer les dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme
  • Pour en finir avec la précarité, les violences, la société patriarcale
  • Pour riposter au racisme et à la xénophobie, réaliser l’égalité réelle et l’émancipation

Et des moyens pour les atteindre :

  • Prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent, combattre le coût du capital
  • Bâtir une nouvelle République, rendre au peuple sa pleine souveraineté
  • Agir pour transformer l’Europe de fond en comble, redonner à la France une voix forte et indépendante

Cette base vise à initier un dialogue ouvert pour un pacte d’engagements communs, nationalement et dans toutes les circonscriptions, avec les forces de gauche, en prise avec les luttes sociales et citoyennes et nourri de l’intervention populaire, des forces syndicales et associatives, pour construire les engagements communs qui deviendront notre boussole commune pour le mandat à venir.
Nous avons déjà rencontré les forces de gauche et écologistes pour discuter notre proposition d’un pacte d’engagements communs.
Toutes ont accepté de maintenir le dialogue dans le cadre d’une démarche respectant les choix des partis politiques nationalement en lien avec la réalité des territoires et les constructions politiques initiées dans les départements. Nous leur proposons désormais d’intensifier le travail à partir de ces premières propositions d’orientation.
En portant cette ambition et quel que soit le résultat de la présidentielle, nous voulons rendre possible l’élection de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes.

Conseil national du PCF
Paris, le 12 décembre 2021

Mettre un coup d’arrêt au désastre sanitaire !

« Il n’y aura ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacement… », a affirmé Olivier Véran lors de sa conférence de presse le 25 novembre dernier. Mais il s’est empressé de rajouter : « La France connaît à son tour une cinquième vague qui sera sans contexte plus forte et plus longue que celle survenue cet été » !

Rassurer d’abord pour ensuite agiter le hochet de la peur panique ! La campagne vaccinale est relancée avec l’extension de la troisième injection : dont acte ! Mais qu’en est-il de la politique des tests, du suivi des personnes-contact ? Qu’en est-il de l’évaluation systématique de l’immunité des personnes vaccinées ?

Beaucoup de questions restent en suspens parce que nous sommes toujours dans une politique court-termiste et le refus de mener une politique de santé qui « pense global ». La raison en est simple : éviter l’implosion du système hospitalier, et surtout ne rien changer à cette politique ultra-libérale et délétère qui considère les dépenses de santé comme un coût insupportable pour le capital financier !

Mais le nouveau variant « provenant » d’Afrique australe risque de remettre « les pendules à l’heure » ! Est-ce que nous devons vivre avec cette menace permanente, vivre avec le vaccin ? Est-ce que les peuples vaccinés doivent vivre, claquemurés dans leurs frontières, face aux peuples non-vaccinés d’Afrique australe, des populations déjà lourdement atteintes par les effets du réchauffement climatique comme en Madagascar ?
Plutôt que de semer un vent de panique, faire appel encore et toujours à la responsabilité individuelle et réprimer les « récalcitrant·e·s », la question à l’ordre du jour : prendre les mesures qui s’imposent dans une telle situation ! Gouverner, en un mot dans l’intérêt général, en France et dans le monde !

L’heure est à renforcer nos initiatives, nos mobilisations autour de la pétition de l’Initiative citoyenne européenne (ICE), comme le rassemblement du 30 novembre, à la Bourse à Paris : la conscience grandit autour du « vaccin bien commun », des scientifiques s’engagent dans cette bataille. Mais nous ne pouvons en rester là : ce n’est pas seulement une question humanitaire et de santé ; ce qui est en jeu c’est le sens même de la direction que prend notre société ! 6,5 milliards de vaccins dans le monde et seulement 2,5 % de vacciné·e·s en Afrique : l’apartheid vaccinal a accouché d’un nouveau variant !
La levée des brevets et des droits de propriété intellectuelles est la seule solution pour garantir l’accès de tous les peuples de la planète aux vaccins et traitements : c’est une bataille de haute importance pour tous les communistes à mener conjointement avec le soutien à notre proposition de Pôle public du médicament.

Quand le gouvernement prétend « parler fort », il propose à la communauté nationale, aux hospitaliers en lutte depuis plusieurs années un projet de loi de financement de la Sécurité sociale indigent et qui, contrairement aux discours triomphateurs du ministre de la Santé, va aggraver la situation des hôpitaux publics.

Depuis l’été dernier, le mécontentement grandissant face à un Ségur de la Santé qui a montré très vite ses limites, cumulé à une fatigue généralisée, des pertes de sens, une précarité rampante, provoquent un véritable séisme au sein des services hospitaliers : innombrables sont les soignant·e·s, mais aussi des jeunes médecins qui quittent l’hôpital public. Ces vagues de départs se font dans un environnement de pénurie permanente de tout ! Au-delà de la médiocre polémique sur le nombre de lits fermés, la réalité est bien aujourd’hui des centaines de services d’urgence, de soins intensifs, de pédiatrie, de chirurgie, de psychiatrie qui sont en incapacité de fonctionner.

Partout en région et en Île de France nous assistons bien à des ruptures dans la continuité des soins, des pertes de chance pour des milliers de personnes, par report d’opérations ou de traitement. Le gouvernement doit être tenu comme responsable des aggravations des pathologies et de morts évitables et non-évitées ! C’est un véritable krach sanitaire qui se profile : le gouvernement le craint mais ne fait rien ! Au contraire, il laisse la dégradation s’installer partout, et ce laisser-faire ouvre la voie en grand au secteur privé, qui accueille actuellement soignant·e·s et médecins qui désertent l’hôpital public !!

Après des mois de désarroi, de sidération, d’attentes non-satisfaites, les personnels, avec le soutien large de la population, des élu·e·s et des militant·e·s communistes partout mobilisé·e·s depuis de longs mois, des rassemblements inédits comme à Laval, Luçon, Sedan, Dôle, Draguignan, dans l’Essonne, la Seine-Saint-Denis… ont permis que la mobilisation dans la France entière soit à l’ordre du jour.

Le 4 décembre doit devenir un moment d’ancrage d’une mobilisation de toutes et tous pour l’hôpital public, à Paris et en région.

80 organisations, dont le PCF, conjointement aux organisations syndicales et collectifs d’hospitaliers, ont décidé de joindre leurs forces pour enfin obtenir un Plan d’urgence et permettre à l’hôpital public d’assurer ses missions de soins auprès de la population.

Nos propositions rejoignent les exigences majoritaires, qui cimentent les mobilisations et actions en cours. Alors : à l’aise les cocos ! Créons partout les conditions de la réussite du 4 décembre !

Évelyne Vander Heym

commission nationale Santé/Protection sociale

Big Pharma et paroxysme des antagonismes de classes au niveau mondial – D’autres choix de société sont possibles !

Publié le 3/11/2021 par PCF

Sur les 1,8 milliard de dons de vaccins anti-covid promis par les pays riches aux pays du Sud, seulement 261 millions de doses – soit 14 % – ont été livrées à ce jour. C’est le bilan sans appel du dernier rapport de « The People’s Vaccine Alliance » paru le 21 octobre dernier. Les laboratoires pharmaceutiques occidentaux, quant à eux, n’ont livré que 12 % des doses qu’ils ont promises à COVAX, l’initiative conçue pour aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à avoir accès aux vaccins anti-covid. Alors qu’on met en place en France et en Europe la « troisième dose », ès avoir vacciné après de 70 % de la population, seuls 4 % de la population africaine a quant à eux, eu accès au vaccin.

Pourtant, tant que nous n’aurons pas atteint une immunité collective au niveau mondial, le virus continuera à circuler et muter, rendant au mieux temporaires les effets de la vaccination, au pire en la rendant inopérante si le virus devient résistant au vaccin. Dans le même temps, l’UE et notre gouvernement s’opposent avec acharnement à toute levée des brevets et transferts de technologies qui permettraient de distribuer largement le vaccin. C’est ce que demandent pourtant, depuis près d’un an et demi, plus de 120 pays au sein de l’OMC et des milliers d’organisations à travers le monde. Refuser le vaccin à l’humanité dans son ensemble équivaut ainsi à faire le choix de prolonger la pandémie.

Rappelons également qu’en 2020 les grandes entreprises pharmaceutiques, après avoir été largement financées par les fonds publics, ont fait des profits record avec la commercialisation des vaccins. Record qu’elles battront de nouveau cette année puisque chaque dose coûte de plus en plus cher à la Sécurité sociale : de 12,50 euros pour la première, on en est actuellement à plus de 19,50 pour la troisième.

Résumons donc. D’un côté les entreprises multinationales font un hold-up sur notre Sécurité sociale en augmentant comme bon leur semble les prix des vaccins. De l’autre elles organisent la pénurie pour les populations les plus pauvres et font durer ainsi la pandémie pour continuer à se faire toujours plus de profits. Tout cela quitte à être responsables de la mort de centaines de milliers de personnes supplémentaires et avec la complicité de nos gouvernants, à commencer par le président E. Macron.

La crise sanitaire avec ses premiers de corvée avait déjà été un révélateur de l’intensification de la lutte des classes. On atteint ici un paroxysme. Le British Medical Journal, revue de référence du monde médical, va même jusqu’à parler de crime contre l’humanité.

Pourtant les solutions existent. Avec 375 autres organisations, nous sommes engagés depuis un an maintenant dans la campagne européenne « Pas de profits sur la pandémie », qui vise à demander la levée des brevets, la mutualisation des technologies et à remettre vaccins et traitements anti-covid dans les mains du public au lieu de celles des Big Pharma. Il faut continuer à signer et à faire signer massivement la pétition www.pasdeprofitsurlapandemie.eu en la mettant notamment dans tous nos tracts et affiches sur la santé, en faisant signer sur les marchés et pendant nos initiatives, ou encore par l’envoi de mails massifs à nos adhérents et sympathisants.

Au-delà, les enjeux de santé seront au cœur de la campagne électorale, Il nous faut avec force avancer notre proposition de pôle public du médicament à l’échelle nationale, européenne et mondiale. Ne nous méprenons pas, nous sommes majoritaires à porter ces revendications au niveau national et mondial. Sortir la santé du dogme du marché est non seulement un choix de société mais aussi et surtout une question de bon sens. À nous donc de construire un rapport de force obligeant les tenants du pouvoir à nous écouter. Nous pouvons le faire en invitant par exemple à participer et à débattre au sein des comités des jours heureux tous les responsables associatifs, syndicaux et personnels qui sont engagés sur les questions d’accès à la santé et en leur présentant nos propositions.

Plus jamais nos vies ne doivent être sacrifiées sur l’autel du profit. La lutte continue donc !

Charlotte Balavoine

Mardi 5 octobre 2021 : Grèves et manifestations #Annecy #Chambery #CGT

A propos des mobilisations contre le « passe sanitaire » #PCF

S’égrenant au fil des semaines en plein cœur de l’été, les manifestations contre le « passe sanitaire » interpellent, autant qu’elles divisent jusque dans les rangs de nos camarades. Par leur constance, comme par leur grande hétérogénéité, elles peuvent être interprétées comme le relais de l’exaspération croissante que provoque la politique du pouvoir macronien : ses mensonges à répétition ;l’inexistence d’une stratégie sanitaire cohérente depuis le début de l’épidémie ; la casse de notre système de santé comme de nos services publics pour satisfaire aux prescriptions austéritaires des traités européens néolibéraux ; l’autoritarisme d’un président imposant ses décisions en s’affranchissant de tout débat avec le pays et en affichant son mépris pour le Parlement, les élus, les acteurs sociaux, les professionnels de santé ; le danger d’une loi, adoptée à la hussarde par la majorité de l’Assemblée nationale et qui s’attaque dangereusement aux droits sociaux des salarié-es. Ce mouvement s’alimente aussi de la défiance envers des vaccins répondant à de nouvelles technologies, défiance alimentée par nombre d’informations hasardeuses et inexactes et par des scandales sanitaires liés aux grands groupes pharmaceutiques mus par une soif inépuisable de profits juteux.

Pour autant, même si les manifestations du samedi ont pu emprunter des tonalités faisant écho aux revendications portées par le mouvement social depuis des mois, elles auront également été porteuses de confusions politiques et de régressions idéologiques dangereuses. Que, dans les cortèges, aient pu s’exprimer avec force la dénonciation de la vaccination, des théories complotistes ou des slogans antisémites ne saurait relever de l’anecdote. 
De telles ambiguïtés, de même que la présence dans la rue de forces ultra-réactionnaires ou d’extrême droite, ne sont pas de nature à politiser les enjeux du débat public aujourd’hui, ni à aider au rassemblement d’une majorité de la société autour des exigences de justice, de solidarité, d’égalité. Au contraire, alors que l’action de l’exécutif et ses méthodes divisent profondément la nation lorsqu’il faudrait plutôt la mobiliser pour triompher de la pandémie, la contestation creuse à son tour des fractures qui, in fine, ne font que servir un président en quête de réélection.
Dans leur histoire, les communistes se sont toujours situés aux avant-postes de la lutte en défense de la Raison, de la science, de l’intérêt général humain. Ils entendent, pour cette raison, mener à présent la bataille pour la vaccination générale. Toute la gauche et les forces de progrès devraient d’ailleurs s’y retrouver, car elle est le seul moyen de s’extraire du piège dans lequel le gouvernement tente d’enfermer notre peuple, par sa manière brutale de lui imposer le « passe sanitaire ». 
La vaccination est la seule arme dont dispose, à l’heure actuelle, l’humanité pour se protéger. En l’état présent des connaissances, rien n’atteste qu’elle ferait courir un danger majeur aux populations. S’il peut exister, pour chacune et chacun, une prise de risque limitée lorsqu’il ou elle se fait vacciner (ce qui est vrai pour tout vaccin), celle-ci doit être considérée comme une contribution à l’immunité de tous et de toutes. Dit autrement, au-delà de la situation de chaque individu, il s’agit d’un acte qui relève de la solidarité, donc de la citoyenneté.
C’est la raison pour laquelle nous entendons lier l’objectif de la vaccination générale à l’exigence de démocratie sanitaire que nous portons depuis le début de la pandémie. À la direction du pays, nous procéderions, en effet, tout autrement que les gouvernants en place. Ceux-ci se montrent incapables, non seulement de convaincre les hésitants, mais de mettre la vaccination à portée de celles et ceux qui s’avèrent le plus en danger — sur les dix millions de personnes encore à vacciner, on recense 16% de plus de 80 ans, dont on sait qu’elles ne disposent pas d’un accès aisé à des équipes de soignants, ce qui est plus généralement le cas des populations les plus pauvres qui sont les moins protégées. 
Afin de combiner urgence sanitaire et mobilisation de la société, il serait impératif de réunir, à l’échelon de chaque département, élus, acteurs sociaux, professionnels de santé, représentants des caisses d’assurance-maladie (qui possèdent les moyens d’un contact rapide avec chaque assuré) et des Agences régionales de santé. À charge pour eux de construire une stratégie basée sur la confiance autant que sur l’efficacité, et se déployant au plus près des citoyens, jusque dans les quartiers ou villes délaissés, les entreprises, les lieux d’étude.
Évidemment, comme le soulignait la déclaration de notre Parti en juillet, l’immunité collective ne peut être atteinte au seul niveau des États nationaux. Pour ne prendre que cet exemple, sur les trois milliards de doses inoculées dans le monde, on en compte seulement 30 millions distribuées aux Africains, ce qui est dérisoire. Il importe, par conséquent, de relancer l’action pour la levée des brevets, le transfert de technologies, le développement massif des capacités de production, en particulier pour les pays en développement.
L’enjeu n’est rien d’autre qu’un choix de civilisation, auquel le capitalisme se montre, une fois de plus, incapable de répondre.
Christian Picquet, Maryse Montangon, membres du CEN.

Allocution de Macron : Un président-candidat au service du capital

L’allocution du président de la République, ce 12 juillet, n’a pas été à la hauteur de la crise politique, sanitaire et économique que vit la France.

Pour le Parti Communiste Français, la vaccination doit devenir une grande cause nationale et mondiale car elle est la meilleure protection contre l’épidémie. Elle doit être accompagnée d’une politique ambitieuse de prévention et d’un investissement massif dans la recherche publique pour développer, en plus des vaccins, des traitements efficaces contre le Covid-19.

On ne peut combattre un tel virus à l’échelle d’un seul pays. Alors qu’une faible proportion de la population mondiale a jusqu’alors bénéficié de la barrière des vaccins et que les promesses du G7 en direction des pays les plus pauvres n’ont pas été suivies d’effets, il y a plus que jamais urgence à lever les brevets et à investir massivement dans la production de vaccins pour l’ensemble des peuples. Le chef de l’État l’a confirmé hier soir. Le gouvernement français se refuse toujours à imposer cette solution aux grands laboratoires pharmaceutiques. Il est également décisif d’apporter une aide immédiate aux pays les plus touchés, notamment ceux du Sud, par des moyens financiers, en matériel médical, médicaments et protections, et d’agir pour développer les capacités de production partout dans le monde.

Dans notre pays, les constats formulés par le chef de l’État résonnent comme l’impitoyable aveu de l’échec des politiques sanitaires mises en œuvre par le gouvernement.

Si trop peu de nos concitoyennes et concitoyens sont aujourd’hui protégés, c’est d’abord du fait d’une gestion libérale de la pandémie et du choix de déléguer une partie de cette gestion à des cabinets privés qui n’agissent en rien pour l’intérêt général, ainsi qu’à des opérateurs privés pour les prises de rendez-vous. La suspicion d’une partie du pays envers la parole publique a en outre été aggravée par les incohérences de l’action gouvernementale et son absence de transparence, comme par les défaillances de l’État pour répondre aux besoins de l’hôpital ou des soignants qui réclament une juste reconnaissance et des moyens supplémentaires leur permettant de mener au mieux leurs missions. Le Ségur de la santé n’est pas à la hauteur de leurs besoins et de leurs attentes.

Le pays a besoin d’une politique nationale de santé publique d’un tout autre niveau pour combattre efficacement l’épidémie et convaincre largement nos compatriotes. Elle implique de développer la Sécurité sociale, de renforcer l’hôpital public et les Ehpad, de créer des centaines de milliers d’emplois et de développer la formation, de mettre en place un pôle public du médicament et de développer des centres de santé. Si les personnels soignants, ainsi que les agents du service public en contact avec les usagers, doivent être incités à se faire vacciner, une stratégie publique offensive, élaborée démocratiquement à tous les niveaux et placée sous le contrôle du Parlement, doit permettre d’aller à la rencontre de toutes celles et ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de recevoir un vaccin. Si l’on veut réellement améliorer la couverture vaccinale du pays, aucun territoire, aucune catégorie sociale, à commencer par les plus fragiles, ne doit être abandonné. Et si un pass sanitaire peut se révéler nécessaire pour endiguer la nouvelle vague épidémique qui s’annonce, une telle mesure ne peut être que transitoire, sous peine d’accroître les fractures dont souffre déjà notre société.

L’essentiel de son allocution, Emmanuel Macron l’a consacrée à son autopromotion et aux axes de sa future campagne présidentielle.

Alors que la profondeur des difficultés économiques que connaissent nos concitoyennes et concitoyens, comme l’aggravation constante des inégalités, appellent une politique d’urgence sociale, il choisit de remettre à l’ordre du jour les contre-réformes néolibérales qu’il n’a pu encore faire aboutir du fait du contexte sanitaire et du rejet massif qu’elles suscitent.

Avec l’annonce de l’entrée en vigueur prochaine des nouvelles conditions d’indemnisation des sans-emploi, la volonté réaffirmée de faire travailler plus longtemps les salarié.e.s par le recul de l’âge du départ à la retraite, la relance du démantèlement de la protection sociale et de l’ensemble des missions protectrices de l’État, c’est une politique de casse sociale aggravée qu’il entend imposer au pays.

C’est aux hommes et aux femmes qui ne vivent que de leur travail que ce Président des ultra-riches veut faire payer la crise. Tant pis si le chômage, la pauvreté et la précarité progressent pour l’immense majorité des Françaises et des Français pendant que la fortune des plus riches familles de France atteint 1000 milliards d’euros. Tant pis si les délocalisations se sont poursuivies à un rythme soutenu, déchirant sans cesse davantage le tissu industriel de la France.

Il faut mettre en échec ce projet. Notre pays a un besoin impératif d’une politique de gauche qui s’attaque à la domination et aux privilèges insolents du capital, afin de répondre à l’immensité des besoins populaires.

L’heure est à une politique qui permette à tous les secteurs de s’organiser, à des embauches massives dans les services publics, à commencer par la santé et l’éducation, au soutien à la culture. L’heure est à une autre utilisation de l’argent, à une sécurisation de l’emploi et de la formation de chaque salarié.e, à une aide à la hauteur des besoins des TPE-PME au lieu de déverser des centaines de milliards d’euros à des groupes supprimant des activités et des emplois, à un nouveau mode de développement social et écologique, à une nouvelle industrialisation, à des mesures d’ampleur contre la pauvreté et la précarité.

C’est ce à quoi le Parti Communiste Français, avec son candidat à l’élection présidentielle Fabien Roussel, entend s’attacher.

Rendez-vous des partisan·e·s de la paix #PCF

Le PCF appelle à contribuer massivement aux journées d’action du 7 juillet 2021 et du 25 septembre « Pour la paix, le désarmement nucléaire, le climat et la justice sociale, la diminution des dépenses d’armement ».

Le Parti Communiste Français appelle tous les communistes et leurs organisations au plan départemental et local à se mobiliser partout en France pour contribuer au succès de ces deux journées nationales d’action pour la paix et l’élimination totale des armes nucléaires.

La période actuelle avec la crise sanitaire, les dérèglements climatiques, la persistance des conflits, la misère qui brise de nombreux concitoyens et jette sur le chemin de l’exil des centaines de milliers de personnes, montre l’urgence de construire un autre monde. Les communistes agissent dès maintenant pour la construction d’un monde de paix, de coopération, de justice. Il est urgent de mobiliser toutes les ressources humaines, scientifiques, technologiques et financières en France et dans le monde pour faire face aux grands défis actuels et assurer la sécurité sanitaire, sociale, écologique et économique des populations en France et dans le monde. En tant qu’internationalistes nous savons que tous les peuples partagent ces mêmes aspirations. Mais la persistance de politiques caractérisées par l’affirmation de la force, de la puissance voire de la violence, tant au plan économique, social, financier qu’au plan militaire et des relations internationales (avec en arrière-plan des intérêts qui ne sont pas ceux des peuples mais des multinationales), constitue un obstacle à la satisfaction de ces aspirations.

Pour autant, c’est au quotidien que les communistes agissent pour changer la vie des gens afin de la rendre plus facile. Pour cela il faut changer de mode de développement. Ainsi le PCF agit pour une société sans chômage et un nouvel âge de la sécurité sociale, des services publics de santé, d’éducation… au service de l’égalité, de l’émancipation humaine, de la transition écologique avec par exemple des services publics de transport à faibles prix ou gratuits, des investissements massifs pour produire et consommer autrement, pour reconstruire les bases d’une souveraineté dans les domaines alimentaires, scientifiques, industriels, pharmaceutiques et de l’industrie biomédicale.

Tout cela nécessite de remettre en cause la domination du capital car c’est par ses pouvoirs sur l’argent et la monnaie que le capital installe sa domination sur l’économie et la société et imprime ses orientations à la vie internationale y compris sur le plan militaire (cf. OTAN).

Au-delà de l’urgente remise en cause des logiques de profits, la France doit faire entendre une voix forte et indépendante pour de nouvelles relations internationales basées sur :

  • la charte des nations unies et la mise en œuvre des résolutions de l’ONU sur la culture de la paix ;
  • des politiques de santé coordonnées avec l’appui de l’ONU ;
  • la mise en œuvre des recommandations du Giec ;
  • une COP sur « la justice sociale et fiscale » sous l’égide de l’ONU ;
  • une Europe de paix et de coopération en se retirant de l’OTAN et en cherchant les moyens d’un dialogue avec les pays de l’Est européen ;
  • les institutions internationales de l’ONU qui agit pour la diminution des dépenses militaires et l’élimination totale des armes nucléaires ;
  • la réalisation des objectifs du développement durable (ODDD) ;
  • l’augmentation de l’aide publique au développement.

Mais ces objectifs nécessitent de réduire drastiquement les dépenses militaires mondiales qui s’évaluent, selon le Sipri, à environ 2 000 milliards de dollars en 2020 et de stopper immédiatement l’augmentation vertigineuse des dépenses liées à la modernisation des armes nucléaires.

La France, s’honorerait en respectant ses engagements résultant de sa signature du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire ratifié par la France en juillet 1968) et donc en agissant pour la mise en œuvre du TNP dont l’article 6 prévoit l’élimination des armes nucléaires. Elle doit signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté par l’Assemblée générale des Nations unies le 7 juillet 2017 et entré en vigueur le 22 janvier 2021.

Les deux journées d’action du 7 juillet et du 25 septembre sont mises en œuvre par le collectif des marches pour la paix (1) qui regroupe plus de 150 organisations dont le PCF, ont pour objectif d’agir : « Pour la paix et le désarmement nucléaire, la justice sociale et les droits humains, le climat et la transition écologique ».

Pour toutes ces raisons, le PCF, appelle à contribuer au succès de la journée d’action du 7 juillet à l’occasion du quatrième anniversaire de l’adoption du TIAN à l’ONU, et à la réussite des marches pour la paix organisée le 25 septembre dans le cadre de la journée internationale de l‘ONU pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Joseph Marie

Pour signer la pétition pour la ratification du TIAN aller sur le site du Mouvement de la Paix

Pour voir la liste des organisations membres du collectif

Collusion entre la Droite sénatoriale et le Parti présidentiel pour casser la Sécurité Sociale

Publié le 17/6/2021 par PCF

Alors que nous sommes toujours en pleine pandémie, que notre système d’assurance maladie a montré toute son efficacité, la Droite et son extrême veulent vider la Sécurité sociale de tout ce qui lui reste encore des dispositions prises au lendemain de la Libération par A. Croizat, comme en témoigne au Sénat une proposition de loi des Républicains et de l’UDI-UC et une autre de LREM à l’Assemblée nationale.

Avec un seul leitmotiv : mieux contrôler les dépenses sociales pour les réduire !

Pour privilégier les intérêts du capital par rapport au travail, les gouvernements successifs ont déjà fait reculer depuis des décennies la part des cotisations dans le financement de la Sécurité sociale, au point où, en 2021, cette dernière représentera 50% du budget de la Sécurité sociale. Quel cadeau au Patronat et au CAC 40, notamment par un dégrèvement de cotisation atteignant les 200 milliards que l’état ne compense plus totalement !

Même le paritarisme, pâle reflet de la gestion originelle de la Sécurité Sociale où les représentants des salariés étaient majoritaires, ne leur convient plus !

Nous dénonçons cette volonté d’étatisation de la sécurité sociale, la vidant de sa substance au détriment de l’ensemble des françaises et des français, mais aussi de notre système de santé. Face à l’incurie gouvernementale, la sécurité sociale a permis de résister au COVID 19.

Avec ces propositions de loi, la droite LR, UD-UC, LREM et leurs extrêmes visent, de concert, à faire payer par les salarié.es, retraité.es, … la « dette » de la Pandémie, justifier des économies liées au projet de réforme des retraites et de nouveaux prélèvements fiscaux.

Après la tentative en juillet 2018 d’Olivier Véran, à l’époque député, d’introduire la notion « de protection sociale » dans la Constitution, les rapports se succèdent pour pousser à la transformation radicale de la gouvernance de la Sécurité sociale.

Nous ne voulons pas que notre Sécu devienne un système d’assistance publique a minima profitant aux assurances privées. Il est possible de répondre aux besoins de santé et aux revendications des personnels du sanitaire et du médico-social, aux besoins de retraite, à une vraie réponse aux besoins d’autonomie des personnes, en s’en prenant au capital !

Nous réaffirmons notre attachement au financement socialisé par les cotisations sociales et l’exigence de la réappropriation collective de la Sécurité sociale comme bien commun et solidaire.

Les 20 et 27 juin, il nous faut absolument donner un signal fort de rejet de ces politiques de droite et son extrême, qui n’augurent rien de bon pour l’avenir en votant pour les candidats communistes et celles et ceux qu’ils soutiennent.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF,