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La #paix est le bien le plus précieux de l’humanité

Publié le 12/11/2021 par PCF

Nous commémorons ce jour l’anniversaire de l’armistice qui, en 1918, allait mettre fin aux quatre années de l’effroyable boucherie ayant, pour la première fois durant le XX° siècle, ensanglanté tout le continent européen. C’est aussi cette date qui a été choisie pour la tenue du Forum de la paix.

Je ne peux que me féliciter de cette rencontre internationale. Mais alors que la France prend cette initiative, notre pays reste le 3ème exportateur d’armes dans le monde. Oui la paix exige bien davantage que des discours convenus alors que conflits et menaces de guerres se multiplient sur la planète et que l’Europe voit monter en son sein les tensions entre États,

Parce que la paix est le bien le plus précieux de l’humanité, la France se doit de donner l’exemple d’un pays qui agit résolument en faveur de la coopération entre les peuples et pour un nouveau processus de sécurité collective engageant les nations. Membre permanent du Conseil de sécurité, elle dispose des moyens de faire entendre sa voix, avec la même force dont elle en avait fait preuve en 2003, pour s’opposer à l’aventure de l’administration américaine en Irak.  Au moment où Antonio Gutteres vient d’être reconduit dans ses fonctions de secrétaire général de l’Organisation des nations unies, notre pays a la responsabilité d’avancer des propositions ambitieuses afin que cette institution internationale recouvre les moyens de faire prévaloir le droit international. L’heure est, plus que jamais, au dialogue entre les États plutôt que la politique des sanctions et des tensions, au refus des velléités hégémoniques qui s’aggravent comme on le voit actuellement en Indo-Pacifique de la part des États-Unis, à la dissolution des alliances militaires agressives comme l’Otan, à la négociation d’un audacieux programme de désarmement multilatéral et d’arrêt de la course mortifère au commerce des armes, à des solutions démocratiques des conflits qui rendent notre planète instable et dangereuse.   

Telle est la condition pour que soit ouvert un chemin au développement des régions du monde abandonnées sur le banc de la misère et au déploiement de politiques concertées en faveur de la justice sociale et environnementale, seule manière d’endiguer les replis identitaires qui encouragent les haines entre êtres humains, autant que le terrorisme.  Faisons donc de l’exigence de paix le premier acte du retour dans l’arène internationale d’une France indépendante et souveraine, qui agisse conformément aux valeurs de sa République.

Fabien Roussel.

Retour sur la COP26 avec la délégation du #PCF

La COP26 qui a lieu à Glasgow est centrale pour le respect des accords de Paris et pour tenir l’objectif de neutralité carbone au niveau mondial pour la seconde moitié du siècle. Avant la COP, les engagements étaient nettement insuffisants. Une baisse des émissions de 7 % au lieu des 30 à 50 % d’ici à 2030 est pourtant nécessaire pour contenir le réchauffement de 1,5 à 2 degrés pour continuer à vivre dans des conditions tolérables.

Durant cette COP, plusieurs engagements émanant d’une centaine de pays, comme les objectifs de neutralité carbone venant d’Inde et de Chine, nous permettent d’espérer atteindre jusqu’à 30 % de baisse d’émissions. Cela reste nettement insuffisant pour l’objectif 1,5 degré, mais c’est une avancée. Preuve que grâce à la pression des peuples, les COP peuvent servir et poussent les États à honorer leurs engagements. Les manifestations un peu partout dans le monde, comme la mobilisation de l’opinion publique, jouent aussi un rôle central pour construire le rapport de force au niveau mondial.

Bien sûr ce ne sont que des engagements, et il faudra veiller à ce qu’ils soient tenus année après année durant la décennie jusqu’en 2030. Par exemple, les 100 milliards par an d’aide promis par les pays riches en 2009 pour aider les pays pauvres à lutter contre le dérèglement climatique tardent à se concrétiser. C’est une bataille immédiate qu’il faut mener, et porter progressivement à près de 1 000 milliards à partir de 2030. C’est possible en réorientant des financements consacrés au militaire par exemple (près de 2 000 milliards de dollars par an dans le monde), en particulier en mettant fin aux armes atomiques. Ce sujet est pourtant encore tabou dans les discussions des COP. La lutte contre l’évasion fiscale comme moyen de financer les enjeux climatiques n’y est pas non plus abordée. Il faudrait aussi redéfinir le rôle des grandes banques centrales, comme la BCE, qui doivent utiliser la création monétaire pour des investissements bas carbone.

Pour contribuer à cette pression populaire et faire monter ces batailles politiques, le PCF a envoyé une délégation pour participer à la belle manifestation sur le climat de Glasgow, mais aussi pour rencontrer des forces politiques, associatives et syndicales progressistes internationales. Ainsi, la délégation a porté le point de vue du PCF en intervenant lors des débats organisés par le PGE sur le financement des mesures climatiques ou du rôle de la démocratie sur les politiques énergétiques, s’est enrichie du bouillonnement d’idées lors des ateliers du sommet mondial pour le climat qui débattent d’alternatives au capitalisme vert.

La bataille, mondiale, est aussi européenne. En effet, nous ne pourrons relever le défi climatique qu’en sortant du dogme de la concurrence libre et non faussée. Que ce soit le marché carbone qui donne un droit de polluer aux multinationales ou le marché de l’énergie, les politiques européennes sont inefficaces écologiquement et dramatiques socialement. Ce n’est qu’en rompant avec les traités européens et en nous engageant dans une Europe de la coopération entre des pays et des peuples libres, souverains et associés que nous pourrons atteindre nos objectifs. « Ce n’est pas le climat qu’il faut changer, mais le système » était d’ailleurs le mot d’ordre de notre délégation à cette COP26.

Ainsi, nos échanges avec les syndicalistes de la Fédération Internationales des transports (ITF) ont souligné la convergence de luttes et de propositions pour un développement de l’usage du train et donc un investissement massif dans des transports publics et écologiques (transports urbains, fret ou transport passager). C’est une proposition forte pour réduire nos émissions de CO2 et garantir l’accès aux transports comme un droit fondamental.

Enfin, la bataille pour le climat peut aussi se mener localement, nationalement. Pour accentuer la pression populaire et faire changer le système, il faut rendre majoritaires des propositions concrètes et gagner leur application. Des propositions pour une écologie sociale et populaire pour aller vers une empreinte carbone nulle le plus rapidement possible.

Ainsi, Fabien Roussel propose un pacte inédit pour le climat et l’emploi de 140 milliards d’€, en suivant les recommandations du GIEC. Il permettra, entre autres, de mettre en place la gratuité des transports en commun et de faire baisser le prix du billet SNCF, de rénover énergétiquement 500 000 logements par an, pour vivre plus confortablement en réduisant sa facture énergétique.

Voilà quelques exemples de propositions concrètes alliant bataille pour le pouvoir d’achat, pour l’écologie et favorable à l’emploi que nous voulons faire progresser jusqu’à les rendre incontournables. En poursuivant les mobilisations autour de la COP 26 par le vote Fabien Roussel et par le développement de luttes autour de ces propositions.

La délégation PCF

Pour le climat, comme pour la paix : moins de lobbies, plus de démocratie ! #PCF

Samedi 25 septembre 2021, partout en France, mobilisons-nous !

Appel national unitaire de convergences pour la journée de mobilisation du samedi 25 septembre 2021 (dans le cadre de la journée internationale de la paix et de la journée internationale de l’Onu pour l’élimination totale des armes nucléaires).

« Aujourd’hui, l’humanité se trouve à la croisée des chemins. Ou nous sauvons notre planète bleue telle qu’elle est, avec tous ses êtres vivants, ou bien nous nous acheminons vers l’autodestruction. » Appel international de 2016 des Hibakusha (survivants d’Hiroshima et Nagasaki).

Planète en flammes, tensions internationales, explosion des inégalités, crise sanitaire, reculs démocratiques : face aux crises inter reliées, passons à l’action en commun ! Plusieurs collectifs regroupant des centaines d’organisations et collectifs ont décidé d’unir leurs forces et leur réflexion, dans une journée de mobilisation commune ce 25 septembre 2021. Pour la Paix et le désarmement nucléaire, pour le climat et la justice sociale, les droits humains et la démocratie, la santé humaine et celle du vivant, partout en France, mobilisons-nous en commun : assemblées, débats, concerts, marches, pique-niques citoyens … Convergeons ! Ce sont nos vies et celles des générations futures qui sont en jeu, ne laissons pas primer l’intérêt de court terme de quelques-uns.

Alors que certains prêchent la haine de l’étranger ou invitent plus insidieusement au surarmement : défendons la paix ! La guerre n’est jamais en elle-même une solution aux impasses politiques et ce sont toujours les plus faibles qui en paient le prix : regardons l’Afghanistan. Les dépenses militaires mondiales ont doublé de 2000 à 2020 pour atteindre 1870 milliards €. Le monde en est-il plus sûr ? Le mardi 21 septembre marque les 20 ans de la promulgation par l’ONU de la journée internationale de la paix. Le dimanche 26 septembre est la journée internationale de l’ONU pour l’abolition de toutes les armes nucléaires.

Affiche-21-septembre-2021-800.jpgAlors que certains voudraient nous convaincre de ne surtout rien changer à notre société dirigée par le profit : défendons le climat et la justice sociale. L’été 2021 a été marqué par de nombreuses catastrophes climatiques dans le monde (inondations, incendies, ouragans …). Le récent rapport du GIEC a clairement établi la responsabilité de l’action humaine dans le réchauffement climatique, qui multiplie et aggrave ces catastrophes climatiques. Depuis 2 ans avec la crise de la COVID19 les inégalités ont encore explosé : richesse des milliardaires, profit des multinationales, misère des précaires, retour de la famine dans les pays les plus pauvres. Avec les tendances actuelles : quel avenir préparons-nous pour nos enfants ?

Ce sont nos vies, celles de nos enfants et celles de tous les êtres vivants sur cette terre qui sont en jeu ! Où nous ont mené 20 ans de réduction des capacités hospitalières ? Combien de temps accepterons-nous que les intérêts financiers de quelques grandes multinationales (par exemple des brevets sur des vaccins) empêchent la mise en place de politiques mondiales de soin ? Pour notre santé à tous, nous avons besoin de mesures de solidarité internationale envers les pays et les populations les plus pauvres qui vivent dans l’insécurité alimentaire, économique et sociale. Le congrès de Marseille sur la biodiversité est venu rappeler que nous sommes au cœur de la sixième extinction de masse qui menace l’avenir même de l’humanité. Disons-le : Nos vies valent plus que leurs profits !

Paix, climat, justice sociale, santé, sur tous ces sujets, ce gouvernement a privilégié une gestion autoritaire au service de quelques-uns : réarmement, loi de sécurité globale, loi climat dérisoire au regard des enjeux et des propositions démocratiques, projet de réforme des retraites, du chômage, état d’urgence sanitaire, conseil de défense … et répression de toutes les contestations …

A nous de démontrer la force de la coopération pour la satisfaction des besoins sociaux.

Samedi 25 septembre, mobilisons-nous ensemble pour notre droit à un futur sur cette planète. Pour le climat, comme pour la paix : moins de lobbies, plus de démocratie !

Signataires au 17 septembre 2021 : Collectif national des marches pour la paix (voir liste des organisations constitutives 190 organisations https://www.collectifpaix.org/nous/ ; assos et collectifs climat : Unis Pour le climat et la biodiversité ;The Green Global Project; Green lobby ; On est prêt ; Chrétiens Unis Pour la Terre ; Grévistes de la fin pour un avenir possible ; Parents pour le climat ; assos démocratie : Gilets Citoyens , Démocratie ouverte ; Collectif pour une convention pour le renouveau démocratique.

Rendez-vous des partisan·e·s de la paix #PCF

Le PCF appelle à contribuer massivement aux journées d’action du 7 juillet 2021 et du 25 septembre « Pour la paix, le désarmement nucléaire, le climat et la justice sociale, la diminution des dépenses d’armement ».

Le Parti Communiste Français appelle tous les communistes et leurs organisations au plan départemental et local à se mobiliser partout en France pour contribuer au succès de ces deux journées nationales d’action pour la paix et l’élimination totale des armes nucléaires.

La période actuelle avec la crise sanitaire, les dérèglements climatiques, la persistance des conflits, la misère qui brise de nombreux concitoyens et jette sur le chemin de l’exil des centaines de milliers de personnes, montre l’urgence de construire un autre monde. Les communistes agissent dès maintenant pour la construction d’un monde de paix, de coopération, de justice. Il est urgent de mobiliser toutes les ressources humaines, scientifiques, technologiques et financières en France et dans le monde pour faire face aux grands défis actuels et assurer la sécurité sanitaire, sociale, écologique et économique des populations en France et dans le monde. En tant qu’internationalistes nous savons que tous les peuples partagent ces mêmes aspirations. Mais la persistance de politiques caractérisées par l’affirmation de la force, de la puissance voire de la violence, tant au plan économique, social, financier qu’au plan militaire et des relations internationales (avec en arrière-plan des intérêts qui ne sont pas ceux des peuples mais des multinationales), constitue un obstacle à la satisfaction de ces aspirations.

Pour autant, c’est au quotidien que les communistes agissent pour changer la vie des gens afin de la rendre plus facile. Pour cela il faut changer de mode de développement. Ainsi le PCF agit pour une société sans chômage et un nouvel âge de la sécurité sociale, des services publics de santé, d’éducation… au service de l’égalité, de l’émancipation humaine, de la transition écologique avec par exemple des services publics de transport à faibles prix ou gratuits, des investissements massifs pour produire et consommer autrement, pour reconstruire les bases d’une souveraineté dans les domaines alimentaires, scientifiques, industriels, pharmaceutiques et de l’industrie biomédicale.

Tout cela nécessite de remettre en cause la domination du capital car c’est par ses pouvoirs sur l’argent et la monnaie que le capital installe sa domination sur l’économie et la société et imprime ses orientations à la vie internationale y compris sur le plan militaire (cf. OTAN).

Au-delà de l’urgente remise en cause des logiques de profits, la France doit faire entendre une voix forte et indépendante pour de nouvelles relations internationales basées sur :

  • la charte des nations unies et la mise en œuvre des résolutions de l’ONU sur la culture de la paix ;
  • des politiques de santé coordonnées avec l’appui de l’ONU ;
  • la mise en œuvre des recommandations du Giec ;
  • une COP sur « la justice sociale et fiscale » sous l’égide de l’ONU ;
  • une Europe de paix et de coopération en se retirant de l’OTAN et en cherchant les moyens d’un dialogue avec les pays de l’Est européen ;
  • les institutions internationales de l’ONU qui agit pour la diminution des dépenses militaires et l’élimination totale des armes nucléaires ;
  • la réalisation des objectifs du développement durable (ODDD) ;
  • l’augmentation de l’aide publique au développement.

Mais ces objectifs nécessitent de réduire drastiquement les dépenses militaires mondiales qui s’évaluent, selon le Sipri, à environ 2 000 milliards de dollars en 2020 et de stopper immédiatement l’augmentation vertigineuse des dépenses liées à la modernisation des armes nucléaires.

La France, s’honorerait en respectant ses engagements résultant de sa signature du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire ratifié par la France en juillet 1968) et donc en agissant pour la mise en œuvre du TNP dont l’article 6 prévoit l’élimination des armes nucléaires. Elle doit signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté par l’Assemblée générale des Nations unies le 7 juillet 2017 et entré en vigueur le 22 janvier 2021.

Les deux journées d’action du 7 juillet et du 25 septembre sont mises en œuvre par le collectif des marches pour la paix (1) qui regroupe plus de 150 organisations dont le PCF, ont pour objectif d’agir : « Pour la paix et le désarmement nucléaire, la justice sociale et les droits humains, le climat et la transition écologique ».

Pour toutes ces raisons, le PCF, appelle à contribuer au succès de la journée d’action du 7 juillet à l’occasion du quatrième anniversaire de l’adoption du TIAN à l’ONU, et à la réussite des marches pour la paix organisée le 25 septembre dans le cadre de la journée internationale de l‘ONU pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Joseph Marie

Pour signer la pétition pour la ratification du TIAN aller sur le site du Mouvement de la Paix

Pour voir la liste des organisations membres du collectif

Sommet de l’OTAN : Mobilisés pour la paix et contre l’escalade infernale

La France, l’Europe, vont-elles se laisser enrôler par les États-Unis dans le dispositif d’affrontement avec la Chine ? C’est tout l’enjeu de la parole de la France lors des sommets du G7 et de l’OTAN.

Derrière les postures morales « Défendre les valeurs », énoncées à la Conférence de presse de l’Élysée jeudi 10 juin, se profile la réalité d’un alignement dans le camp belliciste que Joe Biden est venu réunir en Europe, comme il l’a fait en Asie du Sud-Est.

Tous les commentateurs le soulignent : En Europe, nous assistons « au retour du chef », et le contenu de la tournée de Joe Biden sur le vieux continent le souligne. Au nom des « droits humains », en oubliant un peu vite l’indéfectible soutien à l’Arabie Saoudite, aux Émirats, Turquie, Israël, et à tant de régimes violents et corrompus d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, les USA exigent de leurs alliés européens la participation à une « alliance mondiale des démocraties » face aux régimes autoritaires chinois, et accessoirement russe.

Nous avons la démonstration qu’avec la fin de l’ère Trump et de ses outrances, le climat international est loin de s’améliorer sous la présidence Biden. « Les États-Unis doivent conduire le monde », affirme Antony Bliken, le nouveau secrétaire d’État, hier conseiller des géants de l’armement, co-auteur avec la tête pensante des néoconservateurs d’un manifeste prônant le recours à la force pour conserver la prééminence des intérêts américains.

L’Amérique n’accepte pas un monde pacifique, un monde sans hégémonie, à l’heure où la Chine devient progressivement une puissance mondiale concurrente. Les USA s’inscrivent au contraire dans une logique d’affrontement, économique, technologique, militaire, pour conserver la suprématie mondiale. Ils entendent y entraîner les Européens.

Joe Biden défend avant tout les intérêts des trois piliers du capitalisme américain qui surdéterminent, au gré des changements de majorité, la politique étrangère du pays, à savoir le complexe militaro-industriel, source de la course aux armements, les majors pétroliers et gaziers, les gigantesques entreprises du GAFA et de l’Internet et des industries lucratives de l’image, imposant un nouveau colonialisme numérique.

Le volet militaire de cette stratégie dont l’OTAN est le bras armé, c’est trente ans d’agressivité au centre Europe, entraînant la montée du nationalisme russe face aux humiliations et aux actes d’hostilité et d’encerclement, la déstabilisation des pays du Proche et du Moyen-Orient, le bilan catastrophique de la guerre d’Afghanistan.

Partout, des guerres d’agression. La course aux armements, quantitative et technologique, a repris : le budget américain de la Défense, en augmentation chaque année, représente 35 % des dépenses mondiales et trois fois celui de la Chine. Les pays de l’Alliance concentrent l’essentiel des dépenses d’armement dans le monde, ainsi que des ventes d’armes. La France n’est pas en reste, contribuant ainsi à la détérioration des conditions de sa propre sécurité.

Le Parti Communiste Français n’accepte pas de voir notre pays, intégré dans une alliance belliciste, déjà partenaire, comme le rappelle le président Macron, de nombreuses expéditions militaires américaines, de laisser la France entraînée sur la pente d’un affrontement qui peut conduire à la guerre.

Certes, le président français prône en paroles « l’autonomie stratégique » de l’Europe, comme il parle de la levée des brevets des vaccins anti-Covid, ou d’une fiscalité nouvelle pour les grands groupes internationaux qui échappent à l’impôt. Mais quant aux actes, c’est une autre chanson. La France s’aligne sur les positions les plus rétrogrades : intégration dans l’OTAN et participation aux coalitions montées par les USA, offre de dernière minute de vaccins aux pays du Sud pour contrer la levée des brevets et protéger les superprofits des actionnaires des laboratoires, poudre aux yeux d’une faible taxation des GAFA.

Au-delà de la prolongation du traité de limitation des armements stratégiques Start, la militarisation de l’espace, du cyberespace, les menaces de militarisation de l’Arctique, la mise en service de nouveaux systèmes d’armes de toute sorte, font peser de graves dangers sur le maintien de la paix, sur la sécurité de la France.

Loin des mirages d’une « Europe de la défense » en réalité supplétive des USA, l’intérêt de tous les pays européens, Russie comprise, serait de construire un cadre commun de sécurité collective afin d’apaiser les tensions en Europe orientale, tout en refusant de participer aux croisades successives lancées par les USA.

Le Parti Communiste Français appelle à substituer à la logique de guerre une logique de paix, de coopération, de la construction sur chaque continent d’un cadre de sécurité collective, pour une planète solidaire.

Tant de défis, sanitaires, alimentaires, écologiques sont à relever. Ils exigent pour cela d’y associer les peuples et les États dans la diversité de leurs régimes, d’y mobiliser les formidables dépenses consacrées à la course aux armements.

La France doit quitter l’intégration militaire dans l’OTAN, alliance qu’hier le président Macron déclarait en état de mort cérébrale, et qu’aujourd’hui il appelle à une clarification stratégique. Il vient pourtant de recevoir des félicitations pour avoir rejoint au printemps son « axe indopacifique », conduisant des gesticulations aéronavales, ouvertement hostiles à la Chine.

Notre diplomatie doit enfin cesser de dresser de multiples obstacles à l’engagement d’un processus de désarmement nucléaire multilatéral.

Répondre à l’urgence d’un renversement de perspectives en ce domaine correspondrait à l’attente des peuples de voir levée l’épée de Damoclès d’un conflit nucléaire. L’initiative serait à porter au crédit de la France dans le monde.

Parallèlement en Europe, l’intérêt de la France serait de nouer hors OTAN des relations nouvelles de sécurité avec les pays voisins, à réorienter la politique africaine au service du développement. Il serait également nécessaire de déployer la même énergie à soutenir l’industrie nationale, au lieu de perdre le contrôle d’entreprises essentielles, de délocaliser à tout-va, qu’à soutenir des industries d’armement d’un format devenu excessif.

Le Parti Communiste Français regrette que les questions de sécurité, enjeux vitaux pour le pays, ne fassent l’objet ni d’un grand débat parlementaire, ni d’un débat dans le pays.

Une fois encore, c’est le fait du prince. Interventions extérieures, participation à des coalitions sans principes, à des guerres sans fin sans aucun contrôle parlementaire, en tenant le peuple à l’écart de ce qui concerne pourtant l’avenir commun.

Un déni de démocratie que nous dénonçons, auquel on doit mettre fin.

Nicolas Devers-Dreyfus
commission Défense nationale-Paix

Pour le rassemblement, une candidature #PCF qui porte la revendication d’unité et de sortie du présidentialisme

Il y a deux façons de prendre un débat.

La première est de poser deux alternatives qui s’excluent : soit privilégier les alliances en sacrifiant notre Parti et son programme, soit défendre notre Parti et son programme et sacrifier l’union.

Or, la situation est complexe. D’un côté, les sondages montrent une forte volonté d’union (plus de 70%) ; de l’autre, les mêmes sondages montrent qu’une candidature unique rassemble moins que des candidatures multiples. En gros c’est : l’union, mais derrière mon parti ! D’un côté, le fort refus de voter pour le moindre mal nourrit des inquiétudes légitimes pour le second tour et appelle à ce que la gauche se regroupe, de l’autre, le même refus du vote pour le moindre mal entraîne la réticence de nombreux communistes à soutenir Mélenchon 3, d’autant que le PCF a passé son tour 4 fois.

Le risque principal de cette approche est d’aboutir à un vote à 51% contre 49 et une démobilisation des battu.es, voire que certain.es passent outre et décident de soutenir une autre candidature que celle désignée par le Parti.

La 2ème approche que je privilégie est la combinaison des deux. Je dis souvent que je suis communiste parce que je veux fromage et dessert : la révolution et les réformes, les luttes syndicales, associatives, de réseaux et la conquête de positions institutionnelles pour mettre en œuvre les revendications.

Nous devons désigner une personnalité de notre Parti pour porter nos combats et participer au débat. Chacun.e se rappelle la mésaventure de Ian Brossat écarté de nombreux débats ou classé comme « petit » candidat parce que le PCF avait été absent de la dernière présidentielle. Pour parler d’unité, encore faut-il avoir la parole ! Nous devons faire vite, pour éviter la mésaventure de Marie-George qui, après avoir perdu 1 an et demi à essayer de construire une unité, n’a plus eu que 3 mois pour mener campagne. En 2017, EELV a désigné Yannick Jadot, qui s’est retiré par la suite. Pour la petite histoire, il s’est retiré trop vite et a rejoint Hamon, alors que la dynamique a finalement été du côté de Mélenchon.

Mais notre candidature ne doit pas se limiter à être une de plus, avec une campagne classique du style « qui m’aime me suive ! »

La première annonce est qu’une date de revoyure soit décidée pour proposer aux communistes le retrait de notre candidature si l’union des gauches se réalise. Le PCF ne ferme pas la porte ; bien au contraire, sa candidature porte la revendication d’unité et de sortie du présidentialisme.

Pour cela, il faut des candidatures collectives.

Pour commencer, notre PCF doit présenter un binôme paritaire pour l’Élysée et Matignon. Cela permettra de répondre au rejet du pouvoir personnel et à la nécessité de la parité.

Ensuite, notre Parti doit désigner des ministres qui vont porter nos principales revendications :

  • 1 ministre de la Sécurité d’Emploi et de Formation qui aurait en charge de chapeauter les ministères de l’économie, l’éducation, la formation professionnelle, … Il poserait comme 1ère priorité de notre Parti la réponse révolutionnaire à la crise systémique du capitalisme et la satisfaction des besoins humains
  • 1 ministre de la laïcité et la lutte pour les droits humains notamment contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie. Face à l’offensive du gouvernement sur ces questions, notre Parti doit porter le flambeau de la défense de la laïcité de 1905 et se porter aux cotés des personnes « damnées » de la France de Macron-Le Pen
  • 1 ministre de la décarbonation de notre économie. Il est temps de dire à ceux qui ne veulent que la sortie du nucléaire « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». La priorité est d’arrêter le réchauffement climatique par la réduction drastique de la consommation d’énergies carbonées pour le chauffage, les transports (ce ministère poussera au développement de transports collectifs publics et gratuits), la production d’énergie. L’indispensable sortie progressive du nucléaire se fera dans le cadre de la SEF non pas contre mais avec les spécialistes d’EDF qui, après une formation, seront les mieux placé.es pour démanteler les vielles centrales.
  • 1 ministre de la Paix et du Désarmement. Notre Parti est au point sur ces questions, mais qui le sait ? Créer un ministère permet de mettre dans le débat public une personnalité qui porte ces questions.
  • 1 ministre de reconquête des droits et conquêtes de droits nouveaux. La question de la démocratie doit être portée par notre Parti, face au binôme Le Pen Macron qui avancent désormais main dans la main. Ce serait par ailleurs la meilleure réponse aux nostalgiques qui nous parlent de l’URSS alors que Staline est mort depuis 68 ans !
  • 1 ministère des services publics et des nationalisations
  • 1 ministère de la jeunesse, la culture et les sports
  • 1 ministère de la lutte contre la fraude fiscale et la délinquance patronale…

Enfin, il y aurait des ministères vacants, que l’on réserverait à d’autres partis, dans le cadre de notre recherche d’unité, notamment l’intérieur, les finances, la justice…

Nos « ministres » auraient naturellement vocation à devenir parlementaires, ce qui permettrait de mener de front candidature présidentielle et candidatures législatives.

L’idée est de dupliquer dans chaque département un contre-gouvernement chargé de porter nos combats et dont les membres mèneraient campagne en même temps pour les législatives, la présidentielle, et les élections locales. Les ministres au niveau départemental travailleraient en lien avec les ministres au niveau national et pourraient s’appuyer sur les commissions du PCF ouvertes à toutes les bonnes volontés et naturellement à chaque membre du Parti.

Tout cela permettrait une dynamique et une émulation qui relancerait la vie citoyenne dans notre Parti d’abord, puis plus largement. Ce serait une arme décisive pour faire reculer l’abstention et la coupure entre le peuple et la politique.

Ce serait en actes une rupture avec la 5e République, qui crédibiliserait les critiques que nous adressons à la Macronie.

Pierre Boukhalfa

Perseverance sur Mars : une réussite pour toute l’Humanité #PCF

Le PCF adresse un grand coup de chapeau à la NASA et à tous les scientifiques et professionnels de l’espace, engagés en France, aux États-Unis et ailleurs sur ce magnifique projet ; c’est un succès incontestable du point de vue scientifique, technique, humain.

L’atterrissage de Perseverance, avec une précision inégalée, est en effet la consécration de plusieurs années de travail de ces centaines d’hommes et de femmes à travers le monde.

C’est une nouvelle étape dans l’exploration scientifique pacifique de la planète sœur de la Terre : Mars. Au delà de la recherche de l’existence de vie hors de notre planète, avec une découverte potentielle qui bouleverserait la biologie mais aussi notre regard philosophique sur le monde, mieux connaître Mars et l’ensemble du système solaire permet aussi de mieux comprendre la place singulière de la Terre et du changement climatique en cours. 

Perseverance témoigne aussi de la mobilisation du meilleur du savoir-faire français, avec notamment la caméra Supercam, qui a mobilisé de nombreux laboratoires en France et impliquant plus de 300 scientifiques et ingénieurs. Elle sera l’un des éléments clés du travail d’observation et prospection de la mission. C’est aussi plus de 350 scientifiques à travers le monde, des géologues, géochimistes, astro-biologistes, qui suivront jour après jours le parcours du robot et le guideront depuis la Terre ces prochains mois. C’est dans la coopération large et désintéressée que les plus grands projets sont possibles.

L’exploration spatiale fait l’objet d’un débat sur son coût. Pourtant, pour lutter contre les inégalités et la pauvreté à travers le monde, c’est bien aux budgets militaires qu’il convient de s’attaquer : ils se montent à prés de 2 000 milliards de dollars par an à l’échelle du monde.

Et l’exploration spatiale a par ailleurs d’importantes retombées sur les technologies futures dans les domaines des télécommunications, des l’électronique ou des matériaux.

Perseverance est aussi la démonstration que la recherche se joue sur le long terme. Elle nécessite des investissements pérennes et des chercheurs en nombre croissant aux carrières attractives, ce qui est incompatible avec la rentabilité de court terme. C’est là une des clés de la réussite

C’est aussi la preuve par Mars que la détermination et la coopération permettent de relever de grands défis. C’est une belle leçon pour l’Humanité face à la pandémie que nous vivons actuellement : c’est en effet par la coopération et la mise en commun des connaissances que nous sortirons gagnants face aux difficultés.

Qu’elle soit robotisée ou humaine, l’exploration spatiale doit continuer de faire rêver et impliquer toutes les nations du monde, sur une base de paix et de science, pour le progrès de l’humanité.

Semaine internationale du désarmement du 24 au 30 octobre #PCF

Publié le 12/11/2020 par PCF

Pour la paix et une sécurité humaine, la diminution des dépenses mondiales d’armement et l’élimination des armes nucléaires constituent une nécessité.

Visuel Fred Garcia-Sanchez

Nous sommes aujourd’hui tous confrontés à une pandémie redoutable, devenue en certains endroits hors de contrôle. Elle se traduit par un accroissement dévastateur des inégalités sociales. Partout dans le monde, des populations subissent les douloureuses conséquences d’une crise sanitaire mais aussi économique. Dans un tel contexte, comment des pays peuvent-ils faire la guerre ? Oui, le moment est venu de tomber les armes, de proclamer un cessez-le-feu général, pour se consacrer à une seule priorité : la santé des êtres humains. C’est l’appel, en forme de supplique, que nous adressons à tous les belligérants de la planète. En Arménie, en Azerbaïdjan, au Yémen, en Libye, au Moyen Orient, en Palestine, dans la région subsaharienne, en Afrique … des hommes, des femmes et des enfants continuent de subir les violences de la guerre, en plus de tous les tourments qui leur sont infligés. C’est insupportable et il faut y mettre fin de toute urgence.
Alors que vient de s’achever la semaine de l’ONU pour la diminution des dépenses d’armement, nous devons aussi imposer un autre mot d’ordre : que l’argent qui sert à financer des guerres, à moderniser des armes atomiques, soit mis au service de la lutte contre la pandémie et de la gratuité du futur vaccin. En deux décennies, le volume des dépenses militaires a doublé, pour atteindre le montant exorbitant de 1917 milliards d’euros, dont 54% pour les seuls Etats membres de l’OTAN. Ces sommes sont non seulement indécentes au regard des besoins essentiels dont sont privés des centaines de millions de personnes. Mais elles traduisent aussi une lourde menace pour la paix dans le monde. C’est la raison pour laquelle toutes les initiatives pour rompre cette spirale infernale doivent être soutenues. Il faut ainsi se féliciter de l’adhésion, le 24 octobre dernier, d’un cinquantième Etat au traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Une ratification qui entraînera l’entrée en vigueur de ce traité en janvier 2021, marquant ainsi une nouvelle étape pour l’élimination de ces armes de destruction massive.
Dans un tel contexte, la France doit à présent elle aussi signer et ratifier le TIAN et décréter le gel de ses programmes de « modernisation » des armes nucléaires. Le gouvernement vient encore d’inscrire 5 milliards d’euros dans le budget 2021 pour de nouvelles armes nucléaires ! C’est 15 millions par jour ! Combien d’hôpitaux, d’écoles, de médecins, d’enseignants nous pourrions construire et embaucher !
La France, enfin, devrait revoir sa politique de vente d’armes, en particulier avec les pays qui violent les droits de l’homme, bombardent des populations civiles ou soutiennent des mouvements djihadistes. Les armes ne peuvent être un élément de compétitivité comme un autre et la place de la France sur le podium mondial des exportateurs d’armements s’apparente davantage à une flétrissure de nos idéaux républicains qu’à une quelconque médaille.
Le PCF, à l’occasion de la semaine des Nations Unies pour le désarmement, réaffirme son engagement pour la paix et le désarmement. Il réitère son soutien au réseau international ICAN (1) dont il est membre et à toutes les organisations qui luttent pour ces objectifs. II appelle, en tant que membre du collectif national En Marche pour la Paix, à signer la pétition initiée par ce collectif pour que la France ratifie le traité sur l’interdiction des armes nucléaires et favorise la construction d’une culture de la paix en s’inspirant de la Charte des Nations Unies.
Attributaire du prix Nobel de la Paix 2017

Le 19 septembre 2020: Mobilisation pour un climat de paix #PCF

Dans le cadre de la Journée internationale de la Paix, le PCF appelle à participer partout en France le samedi 19 septembre aux marches pour la paix, la justice sociale et les droits humains, le climat et le désarmement nucléaire.

Un monde toujours plus dangereux

La situation internationale ne cesse de se dégrader, marquée par une multiplication de crises sociales, économiques, écologiques, politiques, porteuses de menaces pour toute l’humanité.

Partout, elles aggravent les inégalités, les insécurités humaines et le sentiment d’humiliation des peuples. Elles attisent les violences, les guerres et le rétrécissement démocratique, hypothèquent la biodiversité et les conditions de vie sur terre.

Le capitalisme, avec ses logiques de profits et de puissance, est à la base de ce monde dangereux.

Les conflits d’aujourd’hui s’enracinent tout à la fois dans les rivalités de puissance mais surgissent aussi de la décomposition des sociétés.

Les idéologies guerrières tentent en permanence de se relégitimer. Il faudrait aujourd’hui se préparer à la guerre, multiplier les dépenses d’armement, les conflits préventifs à l’extérieur afin de défendre notre sécurité menacée. La droite et l’extrême droite nourrissent un discours fondé sur la manipulation, les peurs, le ressentiment, l’exaltation de l’identité. Cela alimente une vision hiérarchisée du monde dans laquelle une petite oligarchie de puissances, organisée dans des clubs, décide pour les autres, hors des Nations unies.

Une nouvelle vague de militarisation vise à renforcer le monde occidental qui concentre l’essentiel des dépenses militaires. Celles-ci sont passées de 1 144 milliards (en 2001) à 1 822 milliards (2018).

Parallèlement, un vaste mouvement de désengagement des accords internationaux s’amplifie, notamment de la part des États-Unis de D. Trump : nucléaire iranien, traité de non-prolifération, des Forces nucléaires intermédiaires, de l’Anti Balistic Missile, de la COP 21…

La France n’est pas en reste. E. Macron fait de la défense européenne le cœur d’une renaissance du projet néolibéral européen et considère que le commerce des armes est un élément de compétitivité de notre pays. Paris vient de doubler ses crédits consacrés à l’arme nucléaire (3,5 à 6 milliards) avec pour objectif de renouveler en totalité la flotte des sous-marins nucléaires. Cette tendance s’inscrit dans une augmentation globale de 10 milliards du budget militaire à l’horizon 2020. Cela représentait 31,6 milliards en 2016 et 41 milliards en 2020, soit 2 % du PIB comme l’exige l’OTAN.

La paix au cœur des alternatives pour l’humanité

Alors que la pandémie de Covid-19 plonge le monde dans la tourmente, se faire la guerre est une folie. Les exigences de coopérations et de solidarités s’imposent de plus en plus.

Pour ces raisons, il est temps de délégitimer la guerre qui prive les Palestiniens, les Kurdes et les Sahraouis de leurs droits légitimes. La course aux armements ne permet pas d’assurer la sécurité des citoyens. Depuis 2001, les guerres se sont multipliées (Libye, Syrie, Yémen, Sahel…) et la solution militaire est un échec total. Il faut donc concevoir des politiques alternatives. Les anciennes puissances ne peuvent plus imposer leurs lois au reste du monde car celui-ci a profondément changé. Il ne faut donc pas avoir une vision unilatérale du monde qui pourrait alimenter le fatalisme. Des efforts existent parmi des États, des mouvements populaires, pour trouver des solutions pacifiques.

La paix est un projet politique au cœur des luttes émancipatrices. Cela passe par l’affirmation du primat du politique sur la force comme condition de la paix. La paix est un élément incontournable de tout projet global pour l’humanité. Elle répond à l’urgence climatique et à l’exigence de justice. Elle exige de bâtir des logiques de coopération, de partage, d’entraide et de solidarité. Cela ne peut pas se concevoir sans démilitarisation du monde et une diminution drastique des dépenses d’armement. Pour relever les défis climatique, écologique, ainsi que les inégalités, il y a besoin d’un nouveau mode de production, de développement, de consommation. La satisfaction des besoins humains ouvre la voie pour la coopération et la fraternité.

Dans ces luttes, les peuples ne partent pas de rien. Ils peuvent s’appuyer sur les Nations unies et la culture de la paix.

Il faut faire converger les intérêts des peuples, remettre en cause le commerce des armes, dissoudre l’OTAN et mettre en place un cadre de sécurité collective. Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est une perspective crédible d’un monde sans armes nucléaires. Il crée une nouvelle dynamique ratifiée par 122 pays en complément du Traité sur la non-prolifération. Malheureusement, la France et les États-Unis ont pris la tête de la croisade anti-TIAN.

Nourrir un multilatéralisme qui permet d’intégrer les États-Nations dans l’espace mondial à égalité constitue le cadre où doivent se traiter les questions climatiques, du développement et de la paix.

Parce que la paix est au cœur de notre combat, les militants communistes auront à cœur la réussite dans toute la France des rassemblements le 19 septembre.

Pascal TORRE
responsable adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

Discours de Fabien Roussel – Journée d’été du #PCF – Malo-les-Bains

Publié le 2/9/2020 par PCF

Discours de Fabien Roussel – Journée d’été du PCF – Malo-les-Bains

Mes cher·e·s camarades,

Je voudrais d’abord remercier très chaleureusement tous les camarades qui ont rendu possible cette université, dans des conditions si particulières, inédites et complexes. Et remercier celles et ceux qui ont répondu à notre invitation.

Je suis particulièrement heureux de vous accueillir dans mon département et sur ce littoral où, je l’espère, vous aurez l’occasion de manger une moules-frites avec une bonne bière. C’est ici que tous les ans, depuis plus de 25 ans, les communistes du Nord organisent leur journée à la mer et permettent à plus de 5 000 personnes, des familles avec leurs enfants, de s’évader pendant une journée en vacances.

Pour la première fois, cette journée de solidarité n’a pas pu avoir lieu à cause de la pandémie.

Pour la première fois aussi, la Fête de l’Humanité se tiendra cette année sous d’autres formes, parfois décentralisée, dans les territoires ou dans des salles parisiennes et chaque fois retransmise par Internet. C’est exceptionnel, bien sûr. Le bon de soutien sera important pour financer cette fête inédite, à l’heure où la culture souffre et manque d’espace, mais aussi pour aider notre journal à vivre. Sur les 25 euros des bons de soutien, 5 euros seront versés au Secours populaire français.

Solidarité

À chaque fois, la solidarité est là. Elle est dans nos gènes de communistes. Et ça fait 100 ans que ça dure. Cette année, c’est notre anniversaire. Nous sommes l’un des partis les plus anciens de notre pays. Nous avons acquis de la sagesse, de l’expérience. Nous n’avons rien perdu de notre combat en faveur d’une société débarrassée de toutes les formes de dominations et qui place l’être humain au cœur de tous ses choix. La paix, la solidarité, la justice restent notre ADN. Et je voudrais saluer ici tous ces militants, dont ceux de notre parti, qui s’engagent pour faire vivre ces nobles combats.

Je pense à toutes les actions de solidarité, par exemple à ces ventes de fruits et légumes à prix coûtant, ces journées à la mer que les camarades de l’Oise ont réussi à organiser cet été. Je pense à ces élus, ces militants qui ont pris l’initiative, durant le confinement et encore aujourd’hui, d’apporter leur aide aux plus fragiles, en distribuant des repas, en faisant les courses des personnes âgées.

Solidarité internationale

Cette solidarité des communistes va de pair avec notre engagement aux côtés des peuples du monde, confrontés à la guerre, aux blocus, à l’impérialisme et aux politiques antisociales de gouvernements corrompus.

Nous sommes aux côtés du peuple américain, en proie aux dérives les plus abjectes, fascistes, avec un président qui laisse sa police et des milices tuer des citoyens américains en raison de leur couleur. « Retirez votre genou de notre cou », ont-ils scandé hier à Washington. Nous sommes à leurs côtés.

Et j’en profite pour faire un salut fraternel à notre collègue parlementaire Danielle Obono, qui a été caricaturée dans un journal d’extrême-droite et c’est particulièrement scandaleux !

Nous sommes aux côtés des Palestiniens et des Israéliens pour que tous vivent chacun dans la paix et la sécurité, dans des États viables économiquement.

Nous sommes aux côtés des Kurdes et des Turcs, subissant la dictature d’Erdogan, celui qui vient de laisser mourir une avocate turque après 238 jours de grève de la faim.

Nous sommes pour respecter la souveraineté des peuples, tout en condamnant la corruption et le rôle dévastateur d’institutions telles que le FMI.

Nous sommes aux côtés des forces progressistes libanaises, qui ont besoin d’une aide d’urgence, mais pas d’ingérence du FMI ou de la France.

Tout comme le peuple malien qui n’en pouvait plus d’un pouvoir corrompu, et qui a plus besoin que la France lui parle de coopération plutôt que de militarisation.

Notre solidarité, c’est aussi celle que nous exprimons au peuple cubain, solidaire pendant la pandémie, envoyant des médecins partout dans le monde, y-compris chez nous, en Martinique, mais toujours victime d’un blocus injuste depuis 40 ans, dont nous appelons avec force la levée immédiate et sans condition. Solidarité avec Cuba !

Et notre combat pour la paix, c’est aussi de demander que la France ratifie le traité de non-prolifération des armes nucléaires ! Oui, nous voulons sortir la planète de cette menace permanente qui plane sur elle !

Cent ans après, notre ADN n’a pas changé et notre soif de paix, de fraternité, de révolution est restée intacte. Car nous croyons toujours en la force de notre peuple, qui fait la force de notre nation, qui a su s’affranchir de la monarchie, se libérer du nazisme, bâtir une République. Alors, oui, nous saurons sortir du capitalisme aujourd’hui. Car c’est une urgence pour des millions de Français, comme pour le climat.

C’est donc d’une véritable révolution sociale et écologique dont nous avons besoin !

Pauvreté

Oui, il y a urgence. Parce que nous ne croyons pas à la fatalité qui conduit aujourd’hui des millions de Français vers le chômage et la pauvreté. 7 millions de personnes sans emploi stable. 30 % à 50 % de demandes d’aides alimentaires en plus. 11 à 12 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans notre pays ! J’ai eu l’occasion d’aller à leur rencontre, à Saint-Denis, à Lille, à Creil. Comment peut-on accepter, dans un pays aussi riche que le nôtre, une telle situation ?

Les 500 plus grandes fortunes

La pauvreté augmente et, parallèlement, les 500 plus grosses fortunes de France totalisent un patrimoine de 730 milliards d’euros, en progression encore par rapport à l’année dernière ! 730 milliards d’euros ! C’est le tiers de notre PIB national ! C’est 10 fois plus qu’il y a dix ans, alors que nous étions en crise ! Et avec des fortunes colossales, comme celle de Bernard Arnault qui atteint 100 milliards d’euros ! Ou encore, ces nouveaux riches Français qui gagnent des sous avec des Ehpad privés, les golden boys de la dépendance comme Yves Journel, président de DomusVi, dont nous savons aujourd’hui qu’une partie des bénéfices part dans les paradis fiscaux ! 120e au classement des plus grandes fortunes, il détient un patrimoine de 720 millions d’euros, gagné sur le dos de vos parents, de vos grands-parents, sur le dos des salariés qui ont parfois été démunis face à la pandémie.

Voilà le scandale de cette société : pendant que la pauvreté augmente, pendant que nous organisons, nous, la solidarité, une minorité continue de s’enrichir, utilise des paradis fiscaux pour ne pas payer d’impôts sur les bénéfices et accumuler une richesse indécente en période de crise ! C’est toute la différence avec nous, avec ce peuple qui fait preuve de solidarité, de courage, d’abnégation, qui a organisé les soins, le transport des marchandises, l’éducation des enfants, la sécurité pendant la pandémie.

Partage des richesses

Voilà pourquoi nous parlons encore de Révolution et que nous demandons à reprendre le pouvoir sur l’économie et sur la manière de créer les richesses. Car il faudra aller plus loin qu’un simple partage des richesses, comme nous sommes nombreux à le réclamer à gauche. Appelez-le Impôt-Covid, ISF ou taxe sur les grandes fortunes, de tout temps les sociétés ont demandé aux plus riches de participer à l’effort national. Et il est urgent de le faire ! Ce n’est pas à nous seuls de payer la crise, c’est aussi à eux de le faire : ils en ont les moyens !

Produire autrement, créer autrement les richesses

Mais il faut aller plus loin que ça. Notre projet de société est fondé sur un changement profond de nos modes de production. Les richesses doivent être créées sans exploiter les hommes et les femmes et sans épuiser la planète. La priorité ne doit plus être les profits à tout prix ou la valeur des actions, mais d’abord de préserver l’être humain et la planète. Et pour cela, il faut se réapproprier l’outil de production. Il faut redonner du sens au travail, aux salariés, au rôle de chacun dans la société, et agir pour l’égalité professionnelle, car les héros qui ont été et sont toujours en première ligne face à la crise sont des héroïnes !

C’est un projet de société cohérent que nous devons défendre et nous avons plusieurs propositions dans ce sens. Par exemple, nous proposons de moduler les cotisations et les impôts sur les entreprises en fonction de leurs investissements en faveur de la sécurisation de l’emploi, de la formation et de l’environnement. Au lieu d’accorder des réductions d’impôts à gogo, de supprimer des cotisations sociales que nous sommes obligés de compenser par nos impôts, nous proposons de les conditionner à ces investissements utiles pour toute la société.

C’est différent de ce que propose le gouvernement qui envisage, lui, de poursuivre sa logique en supprimant un nouvel impôt, dit de production : ce sont 10 milliards d’exonérations supplémentaires sans contrepartie. Et en plus, l’État va devoir les compenser auprès des collectivités, car cet argent sert à abonder le budget des régions. C’est donc nous qui allons, encore une fois, financer un nouveau cadeau aux entreprises.

Nous proposons, au contraire, d’utiliser l’argent public et les richesses que nous créons pour sécuriser les parcours professionnels.

La jeunesse

Et nous mettons pour cette rentrée une proposition sur la table : pas un seul jeune au chômage ! Priorité à la jeunesse !

Regardez ce que ce gouvernement propose à notre jeunesse : 100 000 contrats service civique ! 580 euros par mois ! La belle affaire ! 750 000 jeunes en fin d’études vont essayer, en cette rentrée, de décrocher un premier travail, alors même que des centaines de milliers d’emplois sont injustement supprimés.

Au lieu de leur proposer des contrats civiques, nous proposons, nous, de sécuriser leur parcours professionnel. Voilà une de nos propositions pour cette rentrée, beaucoup plus ambitieuse ! Nous allons avoir besoin de toutes leurs compétences, de toutes leurs forces pour réindustrialiser le pays, pour créer des services publics, pour engager la transition écologique.

Je m’adresse à eux, à ces jeunes, aux futurs ingénieurs, enseignants, électriciens, mécanos, aux jeunes agriculteurs, aux futurs salariés du bâtiment, du ferroviaire, de l’automobile, de l’aérien, à toutes celles et ceux, épris de culture, qui veulent développer l’économie sociale et solidaire, ou encore à celles et ceux qui créent et rêvent de vivre de leur art : permettons à tous ces jeunes de vivre leurs rêves. Au lieu de précariser ces jeunes, proposons-leur de participer à la transformation de notre pays en affirmant, dès maintenant, que chaque jeune sortant avec un diplôme, bénéficiera d’une sécurité professionnelle avec un salaire !

Face à une telle crise, il faut avoir de l’audace, être créateurs, innovants, comme l’ont été nos anciens avec le programme des Jours heureux et la Sécurité sociale. Inventons, nous aussi, une nouvelle Sécurité sociale, celle qui protège du chômage. Et cela doit commencer par eux : pas un seul jeune au chômage, voilà l’engagement que nous prenons.

Garantir à chaque jeune une sécurité professionnelle dès la sortie de l’école, avec un emploi, un salaire ou une formation professionnelle, et cela pour toute la durée de sa vie. C’est un chantier immense qui doit mobiliser tout le gouvernement, les syndicats, nos services publics, nos collectivités, le Medef et les chefs d’entreprises.

C’est ainsi que nous redonnerons confiance à la jeunesse. Évitons à tout prix que nos jeunes démarrent leur vie active en passant par la case RSA ! Ce qu’il leur faut, c’est trouver leur place, avec un emploi permettant de vivre dignement !

C’est pourquoi, dans notre projet pour la France, nous proposons aussi la retraite à 60 ans pour permettre l’embauche de ces jeunes, en créant les conditions de la passation des savoir-faire et des compétences. Faisons en sorte, aussi, de réduire le temps de travail pour permettre un vaste plan d’embauches et de formation pour tous les jeunes et les salariés concernés, sans perte de salaire ! Passons à la semaine de 32 heures, et ce seront tout de suite des dizaines de milliers d’emplois à pourvoir ! Créons de l’activité dans le privé par la relocalisation de notre industrie. J’y reviendrai. Donnons des moyens à nos collectivités pour développer le sport, la culture, la vie associative ! Voyez-vous tous ces emplois à créer dont nous avons besoin ! Embauchons dans nos services publics, dans nos hôpitaux, dans l’école, dans les transports, dans l’énergie, dans la police et la justice.

Et, dans ce domaine, quand j’entends parler d’ensauvagement, de barbarie dans notre pays, j’aimerais que l’on emploie ces termes pour qualifier les auteurs de violences et de crimes contre les femmes. 146 femmes tuées en 2019, 25 de plus par rapport à 2018. Combien de moyens en plus pour lutter contre ce fléau ? Voilà une question de sécurité qui compte pour la moitié de la population !

Et, oui, nous voulons aussi faire des propositions plus largement sur les questions de sécurité pour tous nos concitoyens et concitoyennes, pour faire vivre la République dans tous nos quartiers, avec ses valeurs de fraternité, d’égalité, de laïcité. Nous réunirons une conférence sur ce sujet d’ici à la fin de l’année, avec nos maires, nos parlementaires, des responsables associatifs, juges, policiers. Et nous fixerons une priorité, celle d’éradiquer tous les trafics malheureusement en hausse dans notre pays : de drogue, d’êtres humains, d’argent sale, d’armes. Reprenons le pouvoir dans toutes les rues de la République !

Action

C’est le sens des propositions que nous avons faites dans le cadre de notre plan de sortie de crise et que nous allons étoffer, actualiser lors de notre Conseil national des 5 et 6 septembre, consacré à l’emploi. C’est le sens des propositions de loi que nous avons défendues à l’Assemblée nationale et au Sénat. C’est ce que nous avons commencé à faire en adoptant, au mois de juin, notre projet de programme pour la France. Nous voulons maintenant le mettre en discussion dans tout le pays, l’enrichir au moyen de contributions de toutes celles et tous ceux qui, au quotidien, militent pour des solutions innovantes, en faire un levier du débat avec les forces de gauche et les acteurs et actrices du mouvement social. Nous allons d’ailleurs ouvrir, dans les prochains jours, une plateforme participative pour y contribuer.

C’est dans cet esprit que nous devons agir. Et l’action, c’est maintenant ! Car c’est maintenant que ça licencie. C’est maintenant que l’on doit agir, convaincre, mobiliser, engager la contre-offensive.

C’est pourquoi, nous devons appeler, nous aussi, à participer à la mobilisation du 17 septembre pour faire de cette journée d’action, à l’appel de 7 syndicats, un temps fort de la mobilisation du monde du travail. Nous devons aussi, partout où c’est possible, agir et appeler les salariés, les habitants à demander des comptes au gouvernement sur l’argent public distribué.

Et c’est pourquoi, je vous propose que le Parti Communiste appelle à la mobilisation, dans chaque région, le 10 octobre prochain, pour demander la préservation de tous les emplois, mettre fin aux plans de licenciement, en créer dans l’industrie, dans les services publics, dans la transition écologique. Car il n’y a pas de fatalité à l’augmentation du chômage. Il faut le dire, le répéter. Il y a tant d’emplois à créer pour répondre aux besoins de notre pays, pour retrouver notre souveraineté économique et pour engager la transition écologique.

C’est pour cela que nous, communistes, nous devons aussi agir contre ces plans de licenciements financés par l’argent public, notre argent !

Le coronavirus est devenu le partenaire officiel du Medef. C’est honteux ! Et ce gouvernement tient le stylo pour signer les chèques en blanc réclamés par ces multinationales. C’est la double peine : ils sont licenciés avec l’argent de leurs impôts ! 460 milliards d’euros de plans de soutien, 100 milliards d’euros de plan de relance (Que je n’aime pas ce mot !) 560 milliards d’euros de subventions et de prêts, auxquels il faut ajouter le fameux plan européen qui n’en n’est pas un.

Quand je vois que des milliards d’euros d’argent public sont mis à disposition des multinationales sans rien leur demander en retour, j’étouffe ! Et quand ces multinationales en profitent pour licencier, alors là, c’est le summum du capitalisme du 21e siècle !

Alors, le 10 octobre, nous dirons que pas un euro, pas un centime d’argent public ne doit participer à un plan de licenciement ! Partout, battons-nous en mettant les entreprises sous la protection des salariés et de la population. Créons des comités de défense, des collectifs de salariés pour demander des comptes et faire des propositions préservant les emplois et l’outil industriel. Sécuriser les emplois, c’est la priorité de la rentrée. C’est la priorité du XXIe siècle.

Exemple avec Verallia. 10 juin : 100 M€ de dividendes. 12 juin : licenciements. 1er producteur de bouteilles. Il y a 20 ans, 6 % des bouteilles utilisées en France étaient importés. Aujourd’hui, ce sont 34 %. Et ça continue. Cognac Hennessy passe commande auprès de Verallia, mais ces bouteilles seront produites en Ukraine si Verallia perd des capacités de production en France !

Produire en France : bon pour l’emploi, bon pour le climat.

Regardez l’aéronautique : J’ai rencontré les salariés d’Airbus, de Derichbourg à Toulouse, ceux de Stellia et de la Simra à Albert, dans la Somme, eux aussi dans l’aéronautique : 15 milliards d’euros d’aides publiques à la filière et j’apprends que, dans la Somme, Airbus, actionnaire à 100 % de Stellia, envisage d’investir dans une usine au Portugal où seront fabriquées les pièces des cockpits actuellement produites chez nous ! Face à la mobilisation des salariés, et de la CGT, le groupe recule et annonce timidement : « On gèle cette décision le temps de la pandémie » ! Mais ce n’est pas un gel que l’on veut, c’est l’arrêt ! L’argent public versé à Airbus doit servir à relocaliser la production en France et certainement pas à financer des délocalisations !

Automobile. J’ai rencontré les syndicats de Renault. La production française de voitures, tous constructeurs confondus, est passée en 15 ans de 4 millions à 2 millions aujourd’hui. Si l’État met 5 milliards sur la table, c’est pour reconstruire des usines en France et produire en France ! Nous voulons des petits modèles de voitures, écolos, hybrides, belles, pas chères et produites en France. C’est compliqué à faire ? On n’a pas les ingénieurs pour ça ?

Une fois n’est pas coutume, je cite Macron : « Nous devons relocaliser et recréer des forces de production sur nos territoires. La souveraineté sanitaire et industrielle sera l’un des piliers du plan de relance. » Alors, combien d’usines vont ouvrir ? Combien d’emplois seront créés ? Luxfer sera-t-il nationalisé ?

Notre plan à nous, c’est de reprendre la main sur l’utilisation de l’argent public pour le mettre au service de la reconquête industrielle ! Voilà ce que nous demanderons le 10 octobre prochain, au Sénat, à l’Assemblée nationale et devant les préfectures : que les 100 milliards d’euros d’argent public du plan de relance soient placés sous le contrôle des citoyens, des élus, des salariés, dans chaque région ! Fini de servir la finance !

C’est valable aussi pour l’Union européenne et ses traités. Les plans de relance – qui n’en sont pas – sont tout simplement des plans qui placent notre pays à chaque fois un peu plus sous la tutelle des marchés financiers. Que ce soient pour des subventions ou des prêts, la France devra se soumettre ensuite à des politiques d’austérité qui ont fait beaucoup de mal à nos services publics. C’est au nom de ces politiques que le gouvernement veut faire travailler plus les Français en repoussant l’âge de départ à la retraite.

Cet argent de l’Europe, dont une partie est empruntée sur les marchés financiers, va alourdir une dette qui sera demain l’occasion, pour les banques, de demander à la France de nouveaux tours de vis budgétaires. Déjà aujourd’hui, ils annoncent que notre pays devra faire des économies en 2022 pour commencer à rembourser.

C’est pour cela que nous devons nous battre pour que l’argent vienne de la BCE, et pour que la BCE prête directement aux États pour financer, à taux 0 %, nos services publics, nos hôpitaux, nos communes, nos infrastructures.

Reprendre le contrôle, mettre la démocratie au cœur de cette reconstruction du pays et à tous les niveaux, voilà notre projet.

Exemple portugais. Quand nous disons qu’il faut redonner du pouvoir aux citoyens, je repense à mes rencontres avec le responsable du PCP, Jeronimo de Sousa, à cette révolution portugaise en 1974 et à la mise en place du contrôle ouvrier durant les mois qui ont suivi la révolution des œillets.

Suite à cette révolution, il y a 40 ans, contre la dictature mise en place par Salazar, le patronat portugais réagit et organise la faillite du pays. Les dividendes partent à l’étranger, l’activité économique est mise en berne de manière volontaire, pour accroître le chômage et affamer le peuple. C’est là que les travailleurs s’organisent, résistent et créent des commissions de travailleurs dans de nombreuses grandes entreprises. Dans les chantier navals, dans la métallurgie et les grandes usines automobiles, les commissions ouvrières dénoncent l’attitude de leur direction et décident de placer les entreprises sous leur protection. Avec le soutien du nouveau gouvernement, elles organisent le travail, relancent la machine économique. Elles prennent le pouvoir. Et c’est une forme d’autogestion qui se met en place.

Voilà ce que nous pouvons imaginer pour notre pays. Car nous ne pouvons plus accepter que les salariés aient de moins en moins de pouvoirs dans les entreprises.

Les salariés doivent avoir leur mot à dire sur l’utilisation de l’argent public, pouvoir mettre leur veto et porter des contre-propositions quand les choix des actionnaires conduisent à détruire nos emplois et à polluer notre planète.

Je disais que notre objectif, c’est de répondre à l’urgence sociale et l’urgence environnementale. Les deux sont liés. Et les deux sont urgentissimes.

Environnement

Car si nous ne répondrons pas à l’urgence pour le climat, pour la biodiversité, pour préserver nos ressources naturelles, si nous ne faisons pas cette révolution écologique, dans les 10 ans il sera trop tard. C’est maintenant qu’il faut agir. Et au lieu de jouer avec nos peurs, là aussi il faut montrer qu’il y a un chemin, des propositions, l’espoir d’inverser la donne.

Nombreux sont celles et ceux qui se prétendent écologistes. Mais tout le monde ne voit pas l’urgence et la profondeur des changements à mettre en œuvre. Là aussi, cela doit s’inscrire dans un vrai projet de société qui marie les deux nécessités : la dignité humaine et la protection de la planète.

Et nous ne répondrons pas à cette urgence avec un système économique qui ne pense qu’à la compétitivité et à la valeur de ses actions. Si c’est pour nous vendre un capitalisme vert, avec des paradis fiscaux qui siphonnent nos finances publiques et protègent les pollueurs, c’est niet ! Si c’est pour gagner de l’argent en Bourse en vendant des éoliennes, des barrages hydrauliques, ou en faisant financer nos projets par les marchés financiers, pour nous c’est double niet ! Car ce sont les salariés qui vont souffrir.

Pour répondre aux urgences sociales et environnementales, il faut rompre avec les logiques de rentabilité imposées par la finance. Mais il faut aussi rompre avec des traités européens qui placent notre économie sous le joug des marchés financiers. Si l’on était capable de sauver le climat avec le traité de Maastricht ou celui de Lisbonne, ça se saurait !

Et puis, il faut passer au concret. Regardez ce qu’il se passe avec les feux de forêts. Chez nous, en France, ce sont près de 4 000 hectares de forêt partis en fumée au début de l’été. Et puis, il y a eu les terribles feux dans le sud de la France. Rien qu’à Martigues et Port-de-Bouc : 1 000 hectares de forêt, de maquis et de garrigue balayés ! Sans oublier la faune, elle aussi meurtrie. En trois mois, ces surfaces brûlées représentent déjà plus de la moitié de celles perdues au cours des six dernières années, en France.

Partout dans le monde, l’impact du réchauffement climatique fait des ravages, menaçant les villes, les habitants et la biodiversité.

Il y a tout juste un an, lors du G7 de Biarritz, le président de la République avait promis « une mobilisation générale » pour lutter contre les feux en Amazonie, où la France est présente avec la Guyane. Or depuis, que s’est-il passé ? Pas grand-chose, à part un chèque de Leonardo Di Caprio, de cinq millions de dollars. Les feux, hélas, continuent de ravager cet écosystème essentiel à la survie de l’humanité. En 2019, près de 9 000 kilomètres carrés, soit une surface équivalente à la Corse, ont été détruits. C’est un véritable écocide.

Un écocide largement impuni aussi puisque, sur les 207 propriétaires qui ont mis le feu illégalement à des réserves protégées, seulement 5 % ont reçu une amende… La complicité de Bolsonaro ne fait aucun doute, lui qui a comme ambition non pas de protéger l’Amazonie mais de l’exploiter !

Face à un tel crime, soyons cohérents : agissons contre les causes de la déforestation. Sinon, on peut toujours planter des arbres ici, ils seront aussitôt détruits là-bas.

Oui, nous pouvons agir ici. Car, que trouve-t-on à la place des surfaces forestières incendiées ? Des troupeaux de bétail et des cultures de soja ! Alors, agissons en arrêtant d’importer en France des produits issus de la déforestation, dont du soja. Saisissons-nous de ce combat. Il existe une convention contre la déforestation importée, mais aucune mesure contraignante interdisant ces importations ! Agissons avec ces ONG pour interdire ces importations !

De même, nous devons demander au gouvernement de ne pas appliquer l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Car s’il était adopté, l’accord avec le Mercosur risquerait de faire exploser les exportations sud-américaines de bœuf, moteur principal de la déforestation en Amérique du Sud. Et nous avons besoin en plus de protéger nos agriculteurs à qui tant d’efforts sont demandés.

Les transports. Autre levier pour agir en faveur du climat, celui des transports. Le problème avec ce gouvernement, c’est qu’il fait des annonces, mais ne les tient jamais. Et ce n’est pas le premier. Déjà en 1990, le gouvernement annonçait le doublement du fret. Depuis, il a été divisé par trois ! La décennie 2000 devait être celle du renouveau : elle a été celle du grand plongeon. En 2000, la SNCF ne transportait déjà plus que 17 % des marchandises, tous modes confondus, contre 45 % en 1975. Aujourd’hui, cette part s’est réduite à une peau de chagrin : 9,5 %.

Le bilan est d’autant plus désastreux que ce déclin a fait un grand gagnant : la route ! Avec toutes les conséquences pour le climat que cela implique : par rapport à la route, un train de fret équivaut en moyenne à 35 poids lourds ; le rail émet 14 fois moins de CO2 ; entraîne huit fois moins de pollution de l’air et consomme six fois moins d’énergie.

Il est donc grand temps de revenir à la raison et d’initier une reconquête du fret ferroviaire. C’est peu dire, hélas, qu’on est loin du compte. Les 150 millions d’euros annoncés par le Premier ministre ne feront que stabiliser les trafics existants et permettre aux entreprises ferroviaires de renouer avec l’équilibre financier, grâce aux ristournes sur les péages. Pour le reste, aucune véritable ambition.

Il faut 10 milliards d’euros sur 10 ans pour rénover le réseau des petites lignes. Il faut 1 milliard d’euros pour maintenir en bon état les voies de services et moderniser les gares de triage de notre pays au lieu de les fermer comme celle de Grande-Synthe, à côté d’ici. Il faut investir 6 milliards d’euros sur les 3 nœuds ferroviaires que sont Paris, Lille et Lyon pour développer le transport combiné, train-camion, avec des trains de 1 500 m au lieu des trains de 750 m utilisés aujourd’hui.

Le gouvernement annonce la création de deux nouvelles « autoroutes ferroviaires » pour promouvoir un peu plus les transports internationaux, mais le train des primeurs Perpignan-Rungis, qui roulait il y a un an meurt à petit feu.

Enfin, pour favoriser le train plutôt que la voiture, l’État doit financer les transports gratuits dans les agglos. Ici, à Dunkerque, c’est possible mais cela doit se généraliser ! Oui nous voulons des transports gratuits financés par l’État dans toutes les agglos de France ! C’est pourquoi, nous disons que le plan de relance de la France doit intégrer un vaste plan de soutien à nos services publics !

C’est valable pour les transports comme pour l’eau ou l’énergie. Oui, il nous faut un véritable service public de l’énergie, avec la maîtrise de la production des énergies renouvelables. En laissant les champs d’éoliennes au privé, ils vont nous polluer le paysage. Et en vendant nos barrages hydrauliques, ils bradent nos biens communs.

Rappelez-vous la privatisation des autoroutes, mise en œuvre par de Villepin en 2006. L’État a vendu nos autoroutes pour 14 milliards d’euros. D’ici la fin de la concession, en 2032, les sociétés privées auront dégagé près de 40 milliards d’euros de dividendes ! Et dans le même temps, mais faut-il le préciser, les tarifs des péages ont augmenté de près de 20 % ! L’État s’est donc privé de subsides importants qui devraient financer le fret.

Voilà pourquoi nous disons : quand on vend tout au privé, on est privé de tout !

Je pourrais aussi développer sur les moyens à mettre dans la rénovation thermique des maisons, des bâtiments et des emplois à créer dans ce domaine.

Avec ces quelques exemples, vous voyez qu’il y a de quoi donner confiance aux Français. Leur dire que nous allons déployer tous les moyens financiers pour sécuriser les emplois, développer nos services publics, engager la révolution écologique et sociale tant attendue.

Dans les services publics qui seront au cœur de l’actualité, il y a bien sûr celui de l’Éducation nationale.

École

Cette rentrée scolaire aurait dû être celle d’un grand plan national pour l’éducation, mettant tous les moyens nécessaires à l’accueil de tous nos enfants dans les meilleures conditions, après une année où nombre d’enfants sortent en plus grande difficulté scolaire.

Comme nous l’avions proposé dès le mois d’avril, avec notre plan d’urgence pour l’école, des moyens considérables auraient dû être mobilisés par l’État pour redonner sens à l’égalité d’accès à l’éducation, à la formation, pour que l’école revienne enfin sur les rails de la réussite de toutes et tous. Dès le mois d’avril, il aurait fallu aider nos communes, former et recruter des dizaines de milliers de jeunes diplômés, susceptibles d’accompagner nos enseignants dans leurs missions éducatives dans un premier temps. D’autant que le gouvernement et son ministre de l’Éducation nationale se fourvoient dans une ultime provocation : refuser de fournir à nos jeunes collégiens, lycéens, étudiants les masques obligatoires dès la semaine prochaine !

Les masques. Nous disons que l’accès aux masques et aux tests ne doit pas dépendre des moyens de chacun. Il doit faire l’objet d’une solidarité entre toutes et tous. Nous feront-ils aussi payer le vaccin une fois celui-ci mis au point ?

Le Parti Communiste, comme il le fait depuis le début de la pandémie, ne lâchera pas sur la question : nous exigeons des masques gratuits pour tous. Voilà ce que nous réclamons en cette rentrée. Notre protection sociale, de haut niveau malgré tous les coups qui lui ont été portés, est là pour cela. Si c’est une question de moyens, et visiblement c’en est une, alors il faut faire cotiser plus ceux qui ne cotisent pas assez et instaurer une cotisation spéciale sur les dividendes. C’est une des propositions du Comité citoyen pour le climat que Macron n’a pas voulu retenir.

Masques gratuits : c’est un coût qui peut faire gagner beaucoup d’argent, d’économies. Si c’est autant de personnes en moins dans les hôpitaux, en réanimation, si ça permet d’éviter un nouveau confinement.

Santé

Et enfin, dans les services publics qui doivent bénéficier du plan de relance s’il en est un, c’est celui de la santé ! Les blouses blanches ont assez donné et réclament des moyens pour soigner. Le Ségur et les premières mesures annoncées sont le fruit d’une longue lutte des personnels. C’est un premier pas. Mais nous ne sommes pas encore au niveau pour faire face à une pandémie. La dette, les ARS, les faibles salaires, le manque d’hôpitaux de proximité, de services d’urgences sont autant de boulets qui pèsent encore sur notre système de santé publique.

Nous voulons de l’argent pour l’hôpital, pas pour le capital ! Et nous le dirons aussi le 10 octobre prochain

Élections

Pour nous, l’actualité c’est celle-là. Agir, mobiliser, faire prendre conscience. Les élections c’est loin pour celles et ceux qui risquent de perdre leur emploi maintenant. Tout le monde parle des élections et de candidatures. Surtout pour 2022. Mais les prochaines élections, ce sont les sénatoriales et les législatives partielles dans 3 semaines, puis les régionales et les départementales dans 7 mois. Permettez-moi de vous dire que ce ne sont pas des élections intermédiaires ; comme si ne comptait que la présidentielle !

Oui, nous voulons peser dans ces élections avec la volonté de faire élire un maximum d’élus communistes. Quand je vois leur poids pour faire gagner ces majorités dans les communes, et leurs responsabilités dans celles qu’ils dirigent, oui, je dis que nous sommes utiles et fiers de notre apport. Bravo à tous les élus communistes élus lors des dernières municipales ! Dans de nombreux départements, nous avons progressé. Et nous devrions même gagner, je le souhaite, un ou deux sénateurs et sénatrices en plus, en septembre prochain.

Mais il faut aller plus loin, convaincre plus encore, et retrouver une influence plus importante dans ce pays. C’est le choix que nous avons fait lors de notre dernier congrès.

Les régionales et les départementales. Après les sénatoriales, deux élections très importantes vont intervenir : les départementales et les régionales.

Dans les départements, nous nous battrons pour que l’État rembourse enfin les compétences qu’il a transférées sans donner les moyens qui vont avec. À ce titre, 3 départements ont gagné cet été au tribunal : le Calvados, la Manche et l’Orne ont obtenu la condamnation de l’État à verser les 87 millions d’euros que ces départements ont dû payer en plus pour le versement du RSA entre 2013 et 2017. En tout, ce sont 4 milliards d’euros qui manquent à nos départements. Voilà une belle bataille à mettre à l’ordre du jour.

Concernant les régions, qui détiennent la compétence économique, environnementale ou encore celle de la formation et des lycées, vous voyez bien qu’il ne s’agit pas de compétences « intermédiaires » !

L’enjeu sera aussi pour nous de dire au gouvernement que nous ne voulons pas de sa nouvelle loi de décentralisation qui prévoit un droit à la différenciation. Nous savons ce que cela veut dire : c’est permettre aux régions de légiférer, de se comporter comme des républiques autonomes, comme des États dans l’État.

Bref c’est la fin de la république ! C’est un État fédéral que nous prépare Macron, à l’américaine, ou à la Merkel ! Dans les deux cas, les Français ne sont pas très friands de ces deux modèles !

Cette élection devrait être l’occasion de rassembler, de bâtir des listes citoyennes, ouvertes, dans la plus large union des forces de gauche et écologistes et sur des programmes qui changent la vie de nos concitoyennes et concitoyens. Il y a 13 régions, 100 départements, agissons pour des rassemblements utiles au peuple, élaborés avec lui, autour de programmes de transformation sociale et écologique, comme nous avons su le faire dans de nombreuses communes aux élections municipales.

Et 2022 alors ? D’abord, cela semble avoir échappé à certains, mais il y a deux élections en 2022 : la présidentielle et les législatives. Elles seront décisives toutes les deux pour transformer la France.

Les communistes seront au rendez-vous de ces échéances avec un objectif : rassembler autour d’un projet pour la France, avec un projet à la hauteur des défis de civilisation posés par la crise sanitaire et économique. « Le jour d’après », pour les communistes, ce doit être « le système d’après », en rupture avec le capitalisme, en rupture avec les traités européens actuels. Et tous ensemble, nous déciderons en responsabilité, le moment venu, la place qui sera la nôtre et la mienne dans ce combat.

Je peux vous dire que nous prendrons le temps de discuter, mais nous déciderons et nous ferons nos choix en accord avec ceux de notre congrès de 2018 et avec ceux du congrès que nous tiendrons au mois de juin 2021. Ce rassemblement ne se fera pas en reproduisant les schémas d’hier, en réduisant les constructions politiques à des discussions de sommet, en reproduisant les catastrophes du social-libéralisme ou en nous enfermant dans la nouvelle impasse d’un capitalisme vert.

Nous voulons unir, unir dans l’action, unir les Français, unir pour construire un Front populaire du 21e siècle pour l’humain et la planète, qui se construise de la base au sommet, dans le pluralisme des forces politiques comme avec le mouvement social et les forces citoyennes.

Dans les mois qui viennent, j’appelle les communistes à engager partout dans le pays le débat sur la société, sur la France dans laquelle nous voulons vivre. C’est en menant ce débat de projet en lien avec les luttes avec toutes les citoyennes et tous les citoyens, toutes les forces disponibles que nous prendrons nos décisions pour la présidentielle et les législatives.

Mais, attention, si chaque force politique justifie sa candidature – et chacun peut la justifier – ; les uns pensant que l’écologie est le centre de tout ; d’autres pensant qu’ils sont légitimes par rapport à leur résultat aux dernières élections présidentielles – on peut les comprendre – ; si d’autres pensent que c’est parce qu’il faut un candidat unique, à tout prix et qu’importe le programme. Si tous ceux-là pensent que le Parti Communiste français, comme en 2012 et en 2017, ne présentera pas de candidat, eh bien, je le dis à tout le monde : vous vous trompez !

Je dis : discutons. Pas de préalable. Discutons, parlons ensemble.

Personne ne gagnera tout seul, nous gagnerons si nous sommes unis. L’unité, elle se construit dans l’action, maintenant, sur un programme et en gagnant l’adhésion de nos concitoyennes et nos concitoyens.

Unir dans l’action, unir aujourd’hui, unir demain : voilà le programme du Parti Communiste Français.