Archives du mot-clé Révolution

Élections présidentielle et législatives 2022 Résolution du conseil national du #PCF 11 et 12 décembre 2021

La France souffre et espère. Le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron est terrible pour notre peuple. Pour l’immense majorité, tout augmente sauf les salaires et les pensions ! Et les inégalités se creusent chaque jour davantage. Trois ans après les gilets jaunes, nous en sommes toujours au même point. La politique du Président de la République alimente la défiance populaire et renforce la crise démocratique. Il est le président des riches et des actionnaires. Son mépris des forces syndicales et associatives, des communes, départements et régions a conduit à de profondes divisions dans le pays.


Un an et demi après l’éclatement de la pandémie, la vaccination massive d’une grande partie de la population masque mal d’immenses inégalités. La réalité, c’est que les difficultés se cumulent pour des millions de Français·e·s non vacciné·e·s car éloigné·e·s des soins. L’hôpital public et nos soignant·e·s, abandonnés par l’exécutif, font toujours face à d’immenses difficultés. Le refus de la levée des brevets menace l’humanité.
Alors, pour nos concitoyen·ne·s, pour le monde du travail et de la création, il y a urgence !


Urgence à être protégé·e·s de la nouvelle vague épidémique, des hausses de prix, du chômage et de la précarité, des conséquences du réchauffement climatique, de l’insécurité, des violences sexuelles, du racisme et de toute discrimination. Urgence à vivre mieux, libres et égaux dans une France qui garantit à chacune et chacun le même droit au bonheur, au respect, à la dignité, au travail, au temps libéré et à la culture. Une France des Jours heureux.
La recomposition générale des forces de droite et d’extrême droite ouvre la porte à la naissance d’un bloc réactionnaire et xénophobe, qui cherche à détruire non seulement l’héritage des luttes du peuple français dans la Résistance et lors de la Libération, mais aussi ce que porte la République en France depuis la Révolution, à savoir l’égalité, l’universalisme et le progrès social.

Le PCF ne se résigne pas à cette réorganisation politique en cours, travaille avec détermination à une riposte à la hauteur des enjeux, qui mette en échec les ambitions de la droite et de l’extrême droite, et porte l’exigence de reconstruire la gauche, dès les élections de 2022. Cela est possible, à condition de rassembler le monde du travail et de la création, la jeunesse du pays, et de mobiliser les abstentionnistes.
Le PCF fait une offre politique à l’ensemble de la gauche, sans exclusive, en proposant une méthode permettant de clarifier les enjeux et de renforcer la gauche dans son ensemble.

Pour l’élection présidentielle, le PCF ne peut pas participer à une primaire à gauche réduite à un concours de personnalités, sans aller au fond des débats politiques nécessaires, car le problème de la gauche n’est pas le casting mais le projet. Pas plus qu’il ne peut accepter une proposition de tête à tête qui n’offre pas de perspective sur la durée pour la gauche et le monde du travail. Il appelle à un débat public à la hauteur des enjeux dans lequel toutes les forces de gauche et écologistes doivent exposer clairement leurs projets pour la France permettant aux électrices et électeurs de faire leur choix au premier tour de l’élection présidentielle.


Pour les élections législatives, à partir du débat présidentiel et des débats initiés dans les circonscriptions, des divergences et des convergences qui se seront exprimées, le PCF appelle à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes, avec l’ambition de faire élire de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes. Ce pacte d’engagements communs inclurait des mesures immédiates, des propositions structurelles, appuyant les luttes, pour constituer une majorité de gauche à l’Assemblée nationale à même de sortir le pays de la crise.

Élection présidentielle : Avec Fabien Roussel, pour la France des Jours heureux !

À la veille de l’élection présidentielle et des législatives, la souffrance, la colère et les attentes de changement sont immenses dans notre pays.   
L’alternative ne viendra pas des candidat·e·s de droite et d’extrême droite.

Ils et elles partagent la mise en place d’une austérité renforcée, de la suppression de centaines de milliers d’agents publics au recul de l’âge de départ en retraite. Ils et elles rivalisent d’attaques contre la République et l’État de droit, au point de proposer la suppression du droit du sol. Le négationnisme, le racisme, la xénophobie ont table ouverte dans les médias pour alimenter une surenchère identitaire qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de France.

Avec la candidature de Fabien Roussel qui a réaffirmé à l’Assemblée nationale que les racistes n’ont rien à faire dans nos urnes, le PCF, comme durant toute son histoire, se place au premier rang de la lutte contre l’extrême droite et ses idées, de la lutte contre tous les intégrismes. Nous appelons nos concitoyen·ne·s à amplifier le soutien à notre proposition de résolution visant l’inéligibilité des personnes condamnées pour provocation à la haine raciale.
Et nous proposons aux Françaises et aux Français de passer ensemble un pacte pour une France des Jours heureux.

Un pacte pour engager une révolution du travail, donner la priorité aux biens communs, aux services publics, à la jeunesse, construire un nouveau modèle de développement, réindustrialiser le pays et placer chaque usine sous la protection de la République, agir pour le climat en investissant, dans la rénovation du bâti, dans les transports publics, dans la production d’énergie décarbonée, initier la transition féministe, conquérir l’égalité réelle et l’émancipation, garantir l’égalité des territoires.

Un pacte pour prendre le pouvoir sur la finance, maîtriser l’utilisation de l’argent.
Un pacte pour transformer l’Europe de fond en comble et redonner à la France une voix forte et indépendante.
Un pacte pour un monde qui s’oppose à la montée des totalitarismes et des nationalismes, pour une politique de paix, de coopération et de progrès social.
C’est le sens de la candidature et du projet présidentiel de Fabien Roussel.
C’est l’originalité de notre candidature à gauche. C’est ainsi que nous voulons changer la donne, faire prévaloir à gauche des solutions transformatrices, renforcer l’influence communiste et donc celle de la gauche tout entière, initier une dynamique au service d’une nouvelle majorité politique, riche de sa diversité.
Une première phase de notre campagne s’achève.
Elle a permis de faire connaître notre candidat, de tenir de grandes initiatives nationales et des initiatives locales mettant en débat nos premières propositions. Ainsi, nous avons déployé une caravane d’été, organisé six rencontres des jours heureux dont un meeting national à Paris qui a placé le monde du travail et de la création en point central de notre ambition pour la France. Des milliers d’initiatives locales ont été organisées partout en France, en lien avec les luttes sociales, aux pieds des immeubles et à la porte des entreprises, jusqu’aux rassemblements devant les préfectures.
Une seconde phase s’ouvre désormais.
Nous appelons les Français·es à rejoindre les comités des Jours heureux que nous créons partout en France pour enrichir le projet présidentiel que nous proposons aux Français·es et lui donner de la force en le faisant connaître largement. Nous appelons les communistes à amplifier la mobilisation dès début janvier pour permettre d’ouvrir ces comités au plus grand nombre de nos concitoyen·ne·s et construire avec elles et eux et toutes les forces vives, sociales et citoyennes, une dynamique populaire pour la France des jours heureux avec notre candidat et en initiant la préparation des élections législatives.

Élections législatives :
Un pacte d’engagement commun pour une nouvelle majorité politique de gauche

Alors que nous avons initié le processus de désignation de nos candidat·e·s, nous engageons dès à présent la campagne législative dans l’ensemble des circonscriptions du pays, à partir du projet présidentiel de Fabien Roussel.
Nous appelons à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes pour battre l’extrême droite, les droites, et faire gagner une nouvelle majorité politique de gauche.
Face aux droites et à l’extrême droite, nous affirmons que la gauche doit s’engager à reprendre le fil des grandes avancées sociales de notre pays, de l’universalisme, et à innover pour répondre aux grands défis du siècle.
Pour y parvenir, elle doit porter le projet d’une république sociale et démocratique qui sert les intérêts du monde du travail et des catégories populaires.
Ainsi, pour les communistes, la victoire d’une nouvelle majorité est possible sur la base d’engagements clairs et partagés

Des objectifs ambitieux :

  • Pour garantir l’emploi, la formation, des salaires permettant de vivre
  • Pour des services publics et une Sécurité sociale du 21e siècle
  • Pour un contrat qui respecte les jeunes et engage la nation
  • Pour réparer les dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme
  • Pour en finir avec la précarité, les violences, la société patriarcale
  • Pour riposter au racisme et à la xénophobie, réaliser l’égalité réelle et l’émancipation

Et des moyens pour les atteindre :

  • Prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent, combattre le coût du capital
  • Bâtir une nouvelle République, rendre au peuple sa pleine souveraineté
  • Agir pour transformer l’Europe de fond en comble, redonner à la France une voix forte et indépendante

Cette base vise à initier un dialogue ouvert pour un pacte d’engagements communs, nationalement et dans toutes les circonscriptions, avec les forces de gauche, en prise avec les luttes sociales et citoyennes et nourri de l’intervention populaire, des forces syndicales et associatives, pour construire les engagements communs qui deviendront notre boussole commune pour le mandat à venir.
Nous avons déjà rencontré les forces de gauche et écologistes pour discuter notre proposition d’un pacte d’engagements communs.
Toutes ont accepté de maintenir le dialogue dans le cadre d’une démarche respectant les choix des partis politiques nationalement en lien avec la réalité des territoires et les constructions politiques initiées dans les départements. Nous leur proposons désormais d’intensifier le travail à partir de ces premières propositions d’orientation.
En portant cette ambition et quel que soit le résultat de la présidentielle, nous voulons rendre possible l’élection de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes.

Conseil national du PCF
Paris, le 12 décembre 2021

#PCF Le parti de l’art

Allocution de Fabien Roussel pour l’ouverture de l’exposition « Libres comme l’art ». Extraits.

Confronté à un capitalisme brutal, destructeur, mortifère, le communisme a inspiré, par-delà les tragédies du siècle passé, l’engagement d’hommes et de femmes en très grand nombre, qui avaient en commun d’aspirer à un monde plus vivable. 

Bien sûr, quand il s’agit d’art et de communisme, nous avons affaire à des registres distincts. Mais, ainsi que l’assurait le peintre Georges Braque : « L’art s’infiltre partout ! » Et puis, art et communisme n’ont-ils pas eu souvent en commun de pouvoir se conjuguer dans une conception humaniste de l’avenir ?

Du reste, les auteurs du catalogue de Libres comme l’art — catalogue que nous devons aux éditions de l’Atelier, que je salue ici — restituent, racontent, rendent compte de manière éclairante des choix qui ont présidé à cette exposition, « Le Parti de l’art. Trésors donnés. Trésors prêtés ».

Ils rappellent que si « l’histoire du PCF est faite de hauts et de bas, de conquêtes et défaites, de prises de position, ou d’absences de prises de position, qui ont parfois suscité la colère de militants et d’intellectuels », il a « invariablement soutenu les écrivains, les artistes, a permis l’accès à l’éducation, à la culture. Il a créé des revues, des journaux, des maisons d’édition, a aidé à la création de films… »

Parce que nous sommes les héritiers de cette tradition, nous avons résolument la volonté de continuer à prendre le parti de l’art ! 
Car, tout de même, quel parti politique français peut s’enorgueillir d’avoir tant agi au service de la culture et d’avoir compté en son sein parmi les plus grands intellectuels, les créateurs les plus en vue ? (…)

De Charlie Chaplin à Bertolt Brecht pour l’international, de Picasso à Giacometti, de Henri-Cartier Bresson à Willy Ronis, de Jean Ferrat et Juliette Gréco à Cyril Mokaiesh, de Gérard Philippe à Jean-Louis Trintignant, de Stellio Lorenzi à Raoul Sangla, de Frédéric Joliot-Curie à Jean-Pierre Vernant ou encore Maurice Godelier, combien compte-t-on de communistes, de carte ou de cœur ? La liste est si longue que l’on me pardonnera celles et ceux que je n’ai pas cités…

Oui, il y a eu, et il y a aujourd’hui, des artistes, des intellectuels, qui jouent un rôle primordial dans le domaine de la pensée, de la culture, de la création artistique ou de la recherche scientifique, et qui sont militants, qui sympathisent avec nos idées, ou qui cheminent à nos côtés. 
Ceux-là, celles-là se reconnaissent simplement dans cette ambition qui consiste à se mettre au service du peuple de France, de cette majorité d’hommes et de femmes qui n’a que son travail pour vivre et que l’on méprise le plus souvent, quand on ne l’écrase pas.

Quel autre sens donner à l’implication, par exemple, d’un Pablo Picasso qui, après la Libération, règle scrupuleusement ses cotisations au PCF, fait des dons, verse aux souscriptions, ou offre ses dessins aux fédérations du Parti et à ses journaux ?
On m’a rapporté qu’un camarade allait ainsi, de temps à autre, chez le peintre des Demoiselles d’Avignon et de Guernica, et qu’à l’invitation du maître il revenait à chaque fois doté de quelques tableaux dont la vente était destinée à alimenter les finances du Parti. Picasso lui disait simplement : « Choisis ce que tu veux ! »

Dans la préface du catalogue que je citais tout à l’heure, Pierre Laurent souligne que, dès ses première années d’existence, l’originalité du communisme français fut d’avoir mis l’art au cœur de l’entreprise d’émancipation humaine à laquelle il consacre tous ses efforts. 
Comme le formulait le peintre Ladislas Kijno, né à Varsovie et qui vécut longtemps à Nœux-les-Mines : « Il ne suffit pas de donner un toit et du pain aux hommes, il faut mettre du Gauguin dans les assiettes et Rimbaud dans les verres. »
Cela se sera traduit, entre autres, par le rôle capital joué par notre parti, comme d’ailleurs par la CGT, dans la création du festival de Cannes ou du festival d’Avignon… 

J’ai la faiblesse de penser que cet entrecroisement permanent entre les révolutions artistiques du siècle écoulé et le combat des communistes n’aura pas été étranger à l’exception culturelle française. Une exception qui résiste toujours, en dépit des coups de boutoir que tentent de lui porter les grands groupes marchands et les géants du numérique en prétendant régir la langue et modeler l’imaginaire.
En évoquant cette question, vous comprendrez que je songe à notre regretté Jack Ralite. Qui d’autre peut le mieux symboliser notre attachement à la liberté de création ? (…)

Parler de la relation si singulière des communistes à l’art et à la création m’amène à une réflexion plus générale, que je voudrais vous faire partager.

La politique comme l’art, parce qu’elles sont des créations humaines, tâtonnent, cherchent, se cherchent. Elles peuvent faire preuve de fragilité. C’est Aragon qui disait, en se l’appliquant à lui-même, qu’il convenait d’éviter à tout prix « l’assurance triomphale d’avoir raison ». Convenons toutefois qu’elles ont également en commun — sauf lorsqu’elles sont régies par l’égoïsme ou le besoin maladif de confiscation — la volonté toute humaine d’affirmer la vie.

L’art peut, par ailleurs, se cantonner au constat, à l’approbation, à la célébration, à la dénonciation, à la protestation, être tout cela à la fois. Mais il peut aussi porter une nouvelle représentation de la réalité, qu’il en ait l’intention ou non. Balzac, on le sait, disait écrire « à la lueur de deux vérités éternelles : la religion et la monarchie. » Ce qui n’empêchait pas Victor Hugo de le ranger, indépendamment de ses idées politiques, « dans la forte race des écrivains révolutionnaires, qu’il l’ait voulu ou non ».

L’art est essai, tentative d’atteindre autrui, proposition, promesse, ouverture. Il ne peut se construire que dans un rapport à l’autre. Non seulement il permet de voir ce que nous ne voyons pas, et qui parfois est juste sous notre nez, mais davantage encore, il est en capacité de se situer devant. Par l’émotion, le plaisir, il s’essaie en quelque sorte à ouvrir la voie. 

Pour cela, l’art prend des risques, car il doit impérativement inventer ses propres outils pour saisir le mouvement du réel. À chaque nouveau défi, il se doit de trouver une manière de le relever. Il appartient au mouvement, à la dynamique. Il évoque la part indicible que renferment les choses, en se confrontant à la réalité qui est sans cesse changeante. « On est là pour essayer de trouver les solutions de demain », selon le peintre Hervé di Rosa.  

Ce qui est valable pour l’art ne l’est-il pas pour la politique, surtout quand celle-ci se veut transformatrice ? L’invention prime. Pour avancer, pour bâtir du nouveau, la remise en question est chose nécessaire, et celle-ci n’est évidemment pas l’effacement du passé mais seulement son dépassement. (…)

Le président du pouvoir d’achat – Samedi 28 août, Fabien Roussel intervenait devant l’Université d’été du #PCF à Aix. Extraits.

Mes camarades, nous sommes engagés dans une grande bataille politique. Cette bataille, celle de la présidentielle et des législatives, c’est d’abord la bataille des idées, celle pour l’avenir de la France. Nous y verrons les défenseurs des milieux d’affaires et des intérêts égoïstes investir leurs candidats pour conserver leur pouvoir. Ils nous trouveront sur leur route ! Notre responsabilité est immense. Oui, le chemin sera long, mais notre ambition est grande. Nous voulons gagner. Nous devons avoir cette ambition. Gagner l’Elysée, gagner une majorité de députés à l’Assemblée.(…)

Téléchargez le discours complet

Nous avons 225 jours, 32 semaines, jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle. 225 jours pour relever le défi des Jours heureux. Et en premier lieu celui de la santé. Les inégalités pour l’accès aux soins sont si extrêmes dans le monde et si profondes dans notre pays qu’elles appellent une ambition sans précédent pour la santé publique. Nous avons 225 jours pour replacer le monde du travail et de la création, l’éradication du chômage, les salaires au cœur du changement de société. Depuis plusieurs décennies, notre société est ravagée par le chômage de masse, la précarité et les bas salaires. Notre pays compte 6 millions de salariés privés d’emploi, des millions de travailleurs précarisés. Chez les jeunes, ce sont 20 % d’entre eux qui pointent au chômage. De l’ouvrier à l’ingénieur, de l’agriculteur au fonctionnaire, du jeune diplômé au futur retraité, toutes et tous sont confrontés à l’insécurité professionnelle et à la remise en cause de leur pouvoir d’achat.

Le ministre de l’économie et des finances a beau dire que la croissance est de retour, ce que voient les gens, c’est surtout la croissance des factures. Par contre, les salaires, les pensions, eux, restent au ras des pâquerettes ! Hausse de l’essence, + 50 centimes au litre en un an, hausse du gaz, de l’électricité, tous les mois, hausse des assurances, des mutuelles et bientôt, hausse du pain, des pâtes, à cause de la spéculation sur le blé ! Alors disons le fortement, partout, à tous les Français : nous voulons gagner la présidence de la République et avoir une majorité à l’Assemblée pour faire baisser ces factures ; pour augmenter les salaires et les pensions ; pour permettre à chaque salarié de pouvoir vivre dignement avec son salaire ou sa retraite ! C’est peut-être un détail pour les plus riches, mais pour la majorité de nos concitoyens, ça veut dire beaucoup ! Oui, je veux être le président du pouvoir d’achat et en faire une priorité car il y a tellement de familles, de jeunes, de retraités qui souffrent en silence et qui ne croient plus au changement dans le pays.

Je pense à ces mères de famille qui n’osent pas monter le chauffage en hiver et vivent dans le froid avec leur bébé. Je pense à ces femmes, rencontrées à l’hôpital de Valenciennes, exploitées honteusement par le groupe Onet, pour 800, 900 euros par mois pour faire le nettoyage des chambres, qui ont bien du mal à faire des cadeaux à leurs enfants à Noël ou à s’offrir des vacances. Je pense à ces salariés de l’industrie, qui travaillent de nuit, postés, un travail difficile physiquement, pour un salaire à peine au-dessus du SMIC et qui n’ont pas les moyens de partir en vacances en famille !

Y ALLER POUR GAGNER

Les salarié·e·s de Carrefour: Comment peut-on accepter dans notre pays que des salariés, qui parfois travaillent durement, n’arrivent pas à vivre de leur salaire ! Je ne l’accepte plus. Nous ne l’acceptons plus. Ce sont ces histoires, ces luttes que je raconte dans mon livre qui retrace le tour de France des entreprises que j’ai fait. 102 entreprises rencontrées dans 41 départements, ça donne une belle image de cette classe ouvrière qui a tenu notre pays à bout de bras ces 18 derniers mois.

Nous voulons de la justice sociale, de l’égalité de traitement, de l’égalité tout court ! C’est pourquoi, nous demandons de porter le SMIC à 1800 euros brut tout de suite et une hausse généralisée des salaires. Nous supprimerons la CSG sur les pensions des retraités pour leur donner tout de suite du pouvoir d’achat et nous porterons à 1200 euros net la pension minimum. Nous baisserons les prix des produits de première nécessité et nous bloquerons ceux des produits comme le pain ou les pâtes, soumis à une spéculation honteuse. Carrefour : Pâte Panzini : le paquet 3X500g est passé de 1,54 à 2,24 soit 50 % de hausse !

Nous baisserons les factures de gaz et d’électricité car nous produisons l’électricité la moins chère d’Europe, et en plus décarbonée grâce à nos centrales nucléaires et nos barrages hydroélectriques. Et pour faire baisser ces factures, nous nationaliserons tout de suite EDF et GDF pour retrouver notre souveraineté totale en matière de production d’énergie en France. Et puis nous nous attaquerons aussi à la production, la répartition des immenses richesses que produit notre pays. Car la France est riche. Très riche. Très très riche même !

(…)

Cher.es camarades, nous pouvons mener une très belle campagne. Nous en avons les moyens, notre parti, notre force militante sont de précieux atouts. Et qu’on se le dise, nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration. Nous y allons pour gagner, pour diriger le pays en redonnant le pouvoir à nos concitoyens, au monde du travail et de la création !

Soyons enthousiastes, confiants, conquérants. Nous devons parler à chaque fois, avec la plus grande ambition pour la France. Oui je vois croître l’intérêt pour notre candidature. Je dis « NOTRE » parce que c’est ainsi que j’aborde cette campagne. Il ne s’agit pas de voter pour un homme, il s’agit de voter pour un mouvement d’émancipation collective. Ce combat pour moi n’est pas une aventure personnelle, c’est un combat pour NOUS ! Ce NOUS qui va bien au-delà des rangs du PCF, ce NOUS qui raisonne dans les racines révolutionnaires de notre pays. Ce NOUS qui marie

« cerises et grenades », ce NOUS qui irrigue nos veines de cette force inarrêtable quand nous menons des combats que nous savons justes ! Ce NOUS qui pointe devant les usines pour les défendre. Ce NOUS qui illumine les marches pour le climat, les manifestations féministes. Ce NOUS, enfin, qui nous fait grandir quand nous sommes solidaires et unis.

Oui, l’intérêt grandit pour notre candidature. La campagne des parrainages avance et je remercie tous les élu.e.s qui m’ont déjà transmis une promesse de parrainage. Je pense en particulier aux Maires car nous voulons avec eux remettre la commune au cœur de la France pour revitaliser notre démocratie. C’est en ce sens que je m’adresserai prochainement aux 35 000 maires que comptent notre pays.

Je vous le disais en début de discours, notre ambition est grande. Et nous devons nous préparer à soulever des montagnes ! Parce que c’est ce qui nous attend. Et nous avons d’ailleurs déjà commencé !

Télécharger le discours complet

La finance ou l’existence

Écrit avec la coopération de Laurent Watiez, ancien journaliste à La Voix du Nord, « Ma France. Heureuse, solidaire et digne » de Fabien Roussel vient de sortir aux éditions Le cherche midi.

Dans l’avant-propos l’auteur rappelle d’une formule un thème qui est en quelque sorte le cœur de son ouvrage : en France aujourd’hui, « la solution, c’est le monde du travail. Et le problème, c’est la finance ! » Il y précise également que ce livre « ne constitue pas pour autant mon programme. J’aurai d’autres occasions de le présenter dans sa globalité et sa cohérence. J’ai fait plutôt le choix de raconter ici des combats, des événements, des rencontres qui ont marqué mon engagement, pour rendre le récit vivant ».

« Ma France » se compose de sept parties.

Un : « Un Nordiste à la tête du PCF » : l’homme se présente, ses origines, son histoire, son adhésion ; il raconte la tenue du congrès communiste d’Ivry, en 2018, un congrès vu des « coulisses » selon son expression.

Deux : « La présidentielle, la droite et la gauche ». La question de l’utilisation de l’argent, qui appelle « un débat de fond » entre la gauche et la droite est ici fortement développée. « J’aimerais être le candidat qui ressemble le plus à la grande majorité de nos concitoyens. Le peuple est divers mais il y a quand même une bonne part des Français qui ne se sentent pas représentés aujourd’hui. Ce sont ceux qui composent le monde du travail ou qui aspirent à y entrer. Je voudrais qu’ils disent : Tiens, lui, il me ressemble, il parle comme moi, il parle de ce que je vis. » Une idée qu’il reprend plus tard : « Notre ambition, c’est de redevenir le parti du monde du travail, qui défend les classes populaires, à toutes les élections, dans tous les combats, pour lui donner de la force. Cela servira au monde syndical comme à toute la gauche ! »

Trois : « Cette France du travail que j’aime ». L’auteur revient notamment sur le tour de France des entreprises qu’il a entrepris depuis plusieurs années, sur les formes de surexploitation et de ravages du capitalisme ordinaire comme à Bridgestone où « on tue des gens, on abîme la société en créant du chômage de masse, on casse la dignité ouvrière » ; sur la manière dont l’Europe libérale met « les ouvriers de différentes nationalités en concurrence entre eux », crée de la haine et du racisme.

Quatre : « La France de l’évasion et des profiteurs ». Ce chapitre est consacré à la triche fiscale. Au passage, Fabien Roussel rend hommage aux frères Bocquet, Alain et Éric, dont les travaux sur l’évasion fiscale font autorité. On apprend que ces auteurs publient en cette rentrée une suite en quelque sorte à leur fameux opus « Sans domicile fisc »,qui s’intitule « Milliards en fuite. Manifeste pour une finance éthique ». Détaillant les manœuvres frauduleuses des possédants, Fabien Roussel interroge : « Pourquoi ne pas créer un hashtag : Balance ton fraudeur fiscal ? »

Cinq : « Un communisme durable ! » Pour l’auteur, « le grand défi auquel nous sommes confrontés, c’est répondre à l’urgence sociale et à l’urgence écologique avec la même exigence, la même énergie. » Dans ce chapitre, il est entre autres question de Big Pharma, de la malbouffe (« Je suis un communiste opposé au productivisme ! »), de la rénovation des logements, des enjeux énergétiques, des transports. Une question revient fortement : « …l’importance de produire en France ce que nous consommons en France ».

Six : « Redonner confiance à la jeunesse ». « Je veux passer un pacte avec la jeunesse et lui donner la priorité dans notre campagne. Avoir la jeunesse la mieux formée au monde, lui donner la liberté de travailler et de vivre heureuse, de s’émanciper au travail, d’élever des enfants. N’est-ce pas là le plus beau des projets que nous avons à bâtir ensemble, en y mettant tous les moyens ? Dans ce monde court-termiste, c’est révolutionnaire. Mais j’assume ! »

On notera ici qu’une sorte de fil rouge (il y en a d’autres) court tout le long du livre, une idée-force qui revient régulièrement : pour changer, changer vraiment et bousculer le système, il faut donner aux travailleurs, aux citoyens plus de pouvoirs d’intervention et singulièrement le droit des salariés de dire leur mot sur les choix de l’entreprise. Je rappelle que dans le dernier baromètre du Cevipof sur l’état de l’opinion, au printemps, la question la plus plebiscitée par les sondés est la suivante : « Trouvez-vous juste que le salarié donne son avis dans l’entreprise ? » 97% de oui.

Sept : « Construire la détente internationale » : l’auteur évoque l’aide au développement, les impératifs de la coopération internationale, les conflits en cours, le budget militaire. « N’ayons pas peur des autres. La mondialisation au service du capitalisme n’est source d’aucun progrès. Elle mène tout droit l’humanité dans le chaos et l’injustice. Ne cédons pas pour autant à la tentation du repli sur soi. L’heure est venue de s’ouvrir encore plus aux autres, de construire de nouvelles relations internationales, généreuses à l’égard des populations en souffrance, ambitieuses pour le développement économique, protectrices pour l’environnement et guidée par un seul grand dessein : la promotion de la paix dans le monde ».

G.S.

Cuba : Le #PCF exige la levée du blocus #stopblocus #Cubasansblocus

Face à l’ingérence des États-Unis à Cuba, le PCF exige la levée du blocus et affirme sa solidarité avec le peuple cubain

Prenant pour prétexte des manifestations dans plusieurs villes cubaines, les États-Unis se livrent aujourd’hui à une nouvelle ingérence à Cuba.

Le PCF ne saurait accepter cette provocation. C’est à la nation cubaine et à son peuple de déterminer souverainement leur destin. Pas à l’impérialisme américain qui s’efforce depuis des décennies d’étrangler la révolution qui a débarrassé Cuba d’une dictature sanglante et qui l’a protégée des prédations des multinationales et des institutions financières mondiales. 

Les officines étatsuniennes, dotées de millions de dollars, s’emploient à exploiter les dures épreuves imposées au peuple cubain en pariant sur un rejet du gouvernement. Elles viennent de passer à une vitesse supérieure avec une nouvelle tentative de déstabilisation du pays.

Nous sommes résolument aux côtés du peuple cubain.

Les administrations nord-américaines, hier celle de Trump, aujourd’hui celle de Biden, portent pourtant l’écrasante responsabilité d’une situation économique dévastatrice. Le blocus est la principale source des difficultés du pays en interdisant à Cuba de commercer, d’échanger, de recevoir les matières premières, notamment pour les vaccins contre le Covid-19, et en visant ainsi à asphyxier l’économie cubaine et à attaquer sa souveraineté. Cuba n’a pas besoin de tutelle ou de « corridor humanitaire ». Avec les Présidents mexicain et argentin, avec l’ancienne Présidente brésilienne Dilma Rousseff, le PCF demande, en reprenant leurs propos : « Si vous vous intéressez réellement à Cuba, mettez fin au blocus. »

Le PCF demande au Président de la République, à son gouvernement, à l’Union européenne :

• D’agir en faveur de la stricte application des résolutions de l’ONU exigeant la levée totale et immédiate du blocus contre Cuba

• De faire entendre la voix de la France pour exiger de M. Biden l’arrêt des ingérences et le respect de la souveraineté de Cuba.

• De développer nos échanges économiques, culturels, politiques avec Cuba.

Les communistes français sont résolument aux côtés du peuple cubain. Ils prendront dans les prochaines semaines toutes les initiatives de solidarité nécessaires.

Parti Communiste Français

ONU / Cuba : Résolution largement adoptée

Ce 23 juin 2021, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté pour la 29e année consécutive et à la quasi-unanimité une résolution appelant à lever le blocus de Cuba illégal imposé par les Etats-Unis depuis 1962. Seuls, les États-Unis et Israël ont voté contre.

Depuis son entrée en fonctions, Joe Biden n’a annulé aucun des actes de durcissement du blocus décrétés par Donald Trump, c’est indigne.

Cela fera 59 ans que Cuba fait face à un blocus criminel imposé par les États-Unis en mesure de rétorsion aux nationalisations engagées par l’Ile au début de la Révolution pour reconstruire son économie et développer le pays.

C’est un blocus économique, commercial et financier inhumain qui a causé et qui continue de causer beaucoup de souffrance à l’ensemble du peuple cubain. En pleine pandémie, c’est tout simplement criminel.

Malgré ce blocus, Cuba a notamment réussi à édifier un système social solidaire au service de son peuple et d’autres peuples du monde. Depuis 1962, on estime à 2 milliards de femmes et d’hommes à travers le monde le nombre de celles et ceux ayant bénéficié de l’action des médecins et personnels soignants cubains. Des dizaines de milliers de praticien.ne.s ont été formé.e.s.

Au cours de la pandémie de Covid19, 57 brigades du Contingent international de médecins spécialisés dans des situations de catastrophes et de grandes épidémies, « Henry Reeve », qui compte plus de 4000 collaborateurs, ont offert leurs services dans plus de 40 pays dont l’Italie, Andorre et la France, à la Martinique.

Doté d’une expertise reconnue en biotechnologie parmi les secteurs innovants de son économie, Cuba qui a déjà développé, dans les années 1980, le premier vaccin contre le méningocoque B, est en train de mettre au point ses propres vaccins, dont deux (Abdala et Soberana 02) sont entrés dans la Phase III d’études cliniques en montrant des résultats positifs. Soberana 02 vient ce 22 juin d’être approuvé par les instances de l’OMS.

Au moment où les États les plus développés se disputent les doses des grandes firmes pharmaceutiques qui, elles, engrangent des profits faramineux, Cuba propose un bien commun mondial particulièrement destiné à soutenir la lutte contre la pandémie dans les pays du Sud.

Tandis que le monde affronte une crise économique, sanitaire et sociale inédite par son ampleur, il est plus que temps de passer de la parole aux actes pour contraindre les États-Unis à lever enfin le blocus contre Cuba. L’extraterritorialité des lois étasuniennes qui vise à punir les pays ou entreprises qui commercent avec Cuba est une atteinte intolérable aux droits de tous les peuples et à la souveraineté politique et économique de tous les Etats.

La levée immédiate du blocus de Cuba est aujourd’hui non seulement une urgence pour le peuple cubain mais aussi une urgence pour tous les peuples du monde.

La France, qui occupera en juillet la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, s’honorerait d’agir concrètement pour mettre un terme à cette injure faite aux Cubain.e.s et injustice faites à tous.

Parti Communiste Français,
Paris, le 23 juin 2021

Iran : L’élection d’Ebrahim Raïssi, un nouveau coup de force du régime

Une élection présidentielle s’est déroulée le 18 juin en Iran dans un climat de mécontentement général face à la crise économique, sociale et sanitaire.

À la prévarication, à la corruption et à la mauvaise gestion structurelle des dirigeants s’ajoutent les sanctions illégales américaines qui écrasent le pays et placent Téhéran en marge de la scène internationale. En dépit de la permanence des conflits sociaux, des révoltes quotidiennes mais aussi de l’immense aspiration au changement, il serait hasardeux de faire des projections sur les évolutions ultérieures. Si le peuple iranien est largement ouvert au dynamisme du monde, il demeure attaché aux traditions nationales et religieuses, si bien que le régime dispose encore de capacités de résistance.

Le coup de force du Conseil des Gardiens de la Constitution

Depuis la révolution, les partisans du régime se divisent en trois pôles qui peuvent être en rivalité : le clergé chiite, les Gardiens de la Révolution (pasdarans) et les technocrates civils. Le clergé, qui se sait aujourd’hui impopulaire, est dans une fuite en avant pour se maintenir au pouvoir.

En Iran, les candidats à la présidentielle sont sélectionnés par les religieux du Conseil des Gardiens de la Constitution. Cette institution s’est livrée à un véritable coup de force en verrouillant le scrutin puisqu’elle a éliminé tous les prétendants qui n’ont pas été jugés loyaux envers la République islamique, c’est-à-dire les réformistes et les conservateurs modérés, si tant est que cette distinction puisse encore avoir un sens aux yeux des Iraniens. Sur les sept postulants retenus, on compte cinq ultra-conservateurs et deux personnalités modérées très peu connues du public.
Le Guide suprême, Ali Khamenei, les factions cléricales et conservatrices ont pesé de tout leur poids pour que l’ayatollah Ebrahim Raïssi devienne le prochain Président de la République. Ultraconservateur, il occupe le poste de chef de la Justice et a su montrer qu’il percevait les activistes comme des menaces pour le système privilégiant la répression et la violation des droits humains. Il était le procureur révolutionnaire qui a ordonné de massacrer, dans les prisons, des milliers d’opposants de gauche en 1988.

Une élection au service d’un projet politique

Même si le Président de la République ne dispose pas de pouvoirs majeurs, l’importance des enjeux explique ce blocage du scrutin. Les ultra-conservateurs s’emploient à corseter toutes les évolutions en contrôlant tous les pouvoirs, notamment dans la perspective de la succession du Guide suprême, âgé de 82 ans. Ils doivent également endiguer la colère des couches populaires qui se sont soulevées entre 2017 et 2018 et en novembre 2019. La crise a amené les insurgés à remettre en cause le système politique. Dans les débats télévisés, les candidats triés sur le volet ont éludé cette question. Les dirigeants actuels souhaitent circonscrire le champ des négociations de Vienne à la seule question du nucléaire et il en va de même pour les activités bancaires pouvant mettre en évidence des avoirs illicites accumulés par certains d’entre eux.

Plus fondamentalement, la mainmise sur tous les organes de pouvoir vise à instaurer un projet plus global confortant le principe de Velayat-el Faqih (supériorité du religieux sur le politique). Ali Khamenei souhaite transformer la république en régime islamique. L’élimination du républicanisme va de pair avec l’exclusion de toute idée de citoyenneté et vise à fonder une civilisation basée sur des valeurs exclusivement religieuses.

Sans surprise, Ebrahim Raïssi a remporté les élections avec 61,9 % des voix. Mais la perte de légitimité du régime islamique, les crises et l’absence d’alternatives ont amené les Iraniens à s’abstenir massivement. La participation s’élève à 48,8 %, ce qui constitue le taux le plus bas depuis 1979. Cette situation pourrait, dans la durée, fragiliser Ebrahim Raïssi face aux autres factions au pouvoir.

L’Iran face à de nouveaux défis

Le redressement économique et les évolutions stratégiques régionales dans un rapport de force inédit constitueront les priorités du nouveau gouvernement.

L’échec de la politique d’Hassan Rohani, après le retrait des États-Unis de D. Trump de l’accord sur le nucléaire, a plongé l’Iran dans une violente récession, a provoqué la fuite des investisseurs et une chute des recettes pétrolières. L’accord de Vienne avait pour objectif d’encadrer la surveillance des activités nucléaires iraniennes afin que le programme civil ne débouche pas sur la fabrication de la bombe atomique. En échange, Téhéran pouvait bénéficier d’un assouplissement des sanctions. Téhéran a depuis riposté en faisant tourner ses centrifugeuses débordant le cadre d’un programme civil. Toutes les parties ont actuellement la volonté de voir aboutir les discussions.

De sa réactivation dépend le redressement économique dont les conservateurs entendent tirer profit. La concrétisation de contrats avec la Russie et la Chine, avec lesquelles l’Iran entretient des rapports stratégiques, en découle également. Le partenariat avec Pékin demeure le plus prometteur. Il prévoit des investissements massifs (métro, télécommunications, chemins de fer, pétrole, mines) en contrepartie d’un approvisionnement stable en pétrole. De semblables accords ont été signés avec l’Irak, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. Les dirigeants iraniens, qui font preuve d’un certain pragmatisme, n’excluent pas de renouer leurs relations commerciales avec des entreprises européennes.

Enfin, même si la présence iranienne en Irak, en Syrie et au Liban structure l’hostilité d’une nébuleuse qui réunit l’Arabie Saoudite, Israël et les États-Unis, de sensibles évolutions se dessinent à l’échelle régionale qui pourraient avoir un impact significatif sur la situation. Un timide dialogue s’est en effet engagé entre Riyad et Téhéran ouvrant la voie à une possible détente.

Les Iraniens attendent peu de choses de l’élection d’Ebrahim Raïssi, mais la levée d’une partie des sanctions constituerait un soulagement pour une population exsangue.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

Marches contre l’inaction climatique dimanche 9 mai notamment 14h place du Palais de Justice #Chambery et 14h30 Gare #Annecy. Tract du #PCF, affiche pour la #Haute-Savoie et appel savoyard.

Pendant qu’ils avancent à reculons, nous marchons partout en France !
Alors que les débats sur la loi Climat et Résilience viennent de prendre fin à l’Assemblée nationale, nous constatons que le texte, déjà initialement bien en deçà de ce qu’il faudrait pour atteindre les objectifs de réductions des émissions de gaz à effet-de-serre que la France s’est fixés, a encore été raboté par les députés.
Malgré l’ambition affichée de « grand texte du quinquennat » et après à peine deux semaines de débats dans l’Hémicycle, cette loi ne sera de toute évidence pas à la hauteur de l’amorce du plan de changement systémique fourni par les 150 de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), et encore moins à la hauteur de l’urgence climatique. Le gouvernement avait pourtant l’opportunité de marquer un véritable tournant dans sa politique pour que la France traduise enfin en mesures concrètes son engagement pris lors de l’Accord de Paris en 2015. Force est de reconnaître que le travail de sape des lobbies a porté ses fruits.
Cette loi aurait pu être l’instrument d’une réorganisation de notre société en donnant les moyens à tous les citoyens et citoyennes de vivre dignement en préservant la planète, et donc notre avenir. Elle aurait pu être l’instrument clé de régulation pour faire payer les plus gros pollueurs et réduire la pression exercée sur les plus précaires, déjà les plus impactés par les effets du dérèglement climatique. Elle aurait pu anticiper la reconversion des emplois des secteurs les plus polluants et la création d’emplois dits « verts ».
Cette loi devient le symbole du crash de la politique climatique d’Emmanuel Macron.
En l’état actuel, la loi Climat et Résilience ne permettra pas de nous assurer un avenir juste et soutenable. Le gouvernement d’Emmanuel Macron continue à mener une politique à des années lumières des enjeux climatiques et de la volonté démocratique. Pourtant, l’urgence n’a jamais été aussi criante dans un monde ravagé par la Covid-19 et sous la menace du dérèglement climatique dont l’intensité s’accroît un peu plus chaque jour à mesure que le gouvernement garde le silence.
Nous n’avons plus le temps d’attendre du Président de la République qu’il mette en adéquation ses actes avec ses paroles, comme si le dérèglement du climat n’avait pas d’impact sur le vivant ou sur le risque d’augmentation de la fréquence des pandémies. Les mesures proposées par les 150 de la CCC auraient permis que la lutte contre le dérèglement climatique soit socialement juste, sans que personne ne soit mis de côté.

Alors le dimanche 9 mai, nous nous retrouverons une nouvelle fois dans la rue partout en France. Nous marcherons pour clamer le désaveu généralisé de cette loi Climat et Résilience et la trahison de la promesse faite par Emmanuel Macron au processus démocratique de la CCC. Nous marcherons pour dénoncer le pouvoir laissé aux lobbies qui condamnent nos vies en toute impunité.
Nous exigeons, dès maintenant, la reconversion des emplois dans tous les secteurs polluants, l’accès aux soins, à un logement décent, à de la nourriture saine, de l’eau potable et de l’air pur pour toutes et tous, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Des mesures pour modifier nos moyens de production et de consommation doivent être prises en tenant compte que ce n’est possible qu’en réduisant les inégalités pour construire une société plus juste. Nous sommes profondément convaincus que la justice climatique va de pair avec la justice sociale.
Le dimanche 9 mai, nous marcherons car nous n’avons plus le choix face à ce gouvernement qui demeure éternellement sourd. Nous marcherons, ensemble, dans la joie et avec détermination. Car, si Emmanuel Macron avance à rebours de l’Histoire, nous sommes déjà en train de construire l’après.
Contact local : ilestencoretemps73@net-c.fr
https://www.facebook.com/events/803425720553980
La marche est déclarée en préfecture. Les participant.e.s devront respecter les mesures sanitaires Covid-19 en vigueur concernant les gestes barrières : le port du masque, la distanciation physique, la désinfection des mains

L’immense apport de Karl Marx au combat sans cesse recommencé pour l’émancipation humaine (Fabien Roussel)

Publié le 5/5/2021 par PCF

Il y a 203 ans, naissait Karl Marx.

À l’heure où il est coutumier de célébrer des figures marquantes de l’histoire, on ne saurait oublier son immense apport au combat sans cesse recommencé pour l’émancipation humaine.

Né à Trêves, au cœur de la Prusse rhénane alors sous domination française, à une époque où le mouvement ouvrier commençait à peine à voir le jour, il allait devenir le décrypteur de la dynamique d’un capitalisme ôtant aux travailleurs leur substance humaine pour les transformer en simples marchandises, les dépossédant en quelque sorte d’eux-mêmes. Ses remarquables analyses économiques, reconnues de nos jours par les défenseurs du système eux-mêmes, avaient anticipé les ravages de la globalisation financière sur les individus autant que sur la nature.

Passionné par l’histoire des révolutions françaises, il fut à partir de ses travaux le penseur politique de la lutte des classes, lui fixant la perspective d’ouvrir à l’humanité entière le chemin de sa libération de toutes les servitudes qui l’empêchent d’accéder à l’épanouissement et au bonheur. Des réflexions philosophiques qui en découlèrent, il devait tirer sa conception matérialiste de l’histoire.

Combattant infatigable de la démocratie, engagé au côté des grands mouvements populaires et des premières organisations ouvrières, initiateur de la I° Internationale, il fut tout au long de sa vie en butte à la haine de ses adversaires, pourchassé pour ses engagements et contraint à l’exil. Il y puisa la conception du communisme qui inspire notre action dans le monde d’aujourd’hui. Le communisme est ce mouvement humain qui cherche à éradiquer la misère et le chômage, à  mettre fin à l’exploitation et aux dominations de toute sorte, à faire du libre développement de chacune et chacun la condition du libre développement de toutes et de tous.  

Le paraphrasant, les communistes d’aujourd’hui pourraient définir leur combat d’une phrase tirée de son célèbre travail consacré à la tradition bonapartiste en France : « La révolution sociale du XXI° siècle ne peut pas tirer sa poésie du passé, mais seulement de l’avenir. » Fabien Roussel

(Image Karl Marx tiré de l’expo Demain la révolution à voir devant le siège du PCF jusqu’au 31 mai 2021)

Roland Weyl : l’engagement révolutionnaire, pour la justice, la paix et l’émancipation humaine #PCF

Notre camarade Roland Weyl vient de nous quitter à l’âge de 102 ans.

Issu d’une grande famille de juriste et Doyen du Barreau de Paris, Roland fut d’abord un grand avocat après avoir prêté serment à la veille de la Seconde guerre mondiale sans pouvoir exercer durant les années d’Occupation, où il participa à la Résistance.

Après la Libération, convaincu que le Parti Communiste était le « seul outil d’action pour un changement de société », il y prit sa carte directement au siège du PCF. Mais Roland voulait faire bien plus de son engagement communiste qu’un bulletin d’adhésion. Pour lui,« il ne suffit pas d’avoir signé un bulletin d’adhésion pour devenir communiste. L’adhésion est un choix, c’est par l’enseignement combiné que fournissent l’expérience tirée des luttes et l’approfondissement théorique des motivations et des critères d’orientations qu’on apprend à être le communiste qu’on a voulu être ».

C’est aussi pour cela qu’il décida de politiser son activité professionnelle.

Parce qu’il considérait que le droit devait servir la Justice et protéger les peuples et les individus des répressions des puissances de l’argent et des Etats impérialistes.

Il décida alors d’adhérer à l’Association Internationale des Juristes démocrates dès sa fondation en 1946 – dont il était aujourd’hui le premier vice-Président.

Roland fut aussi un défenseur des mineurs dans le Nord-Pas de Calais, victimes de la répression après les grandes grèves de 1947. Il plaida aussi pour défendre les militants et journalistes communistes, réprimés pour leur activité militante contre la guerre d’Indochine, et compta parmi les courageux avocats qui assumèrent d’aller défendre les indépendantistes algériens, de l’autre côté de la Méditerranée.

Roland Weyl a aussi beaucoup apporté dans ses activités au sein du PCF, comme militant à Paris ou à la section de Créteil, qu’il rejoint en 1988 avec son épouse Monique, autant que comme « militant d’entreprises » puisqu’il contribua à faire vivre la cellule du PCF du Palais de Justice de Paris. Il contribua parallèlement au rayonnement de l’activité intellectuelle du PCF en devenant éditeur de la Revue de droit contemporain de 1954 à 1991, comme en participant aux activités du Centre d’études et de recherches marxistes, des comités de rédaction de Nouvelle Critique, de France nouvelle et de L’Information municipale.

Pas de justice sans égalité, pas de Justice sans Paix. C’est aussi au nom de ces principes que Roland s’était engagé avec le Secours Populaire, comme avec le Mouvement de la Paix, dont il fut membre du Conseil national, avec une bataille permanente pour le respect de la Charte des Nations Unies. Et Roland, pour qui la paix ne se concevait que dans la justice, fut un ardent militant du respect des droits du peuple palestinien à vivre libres, dans un Etat respecté par tous.

Le Parti Communiste perd une de ses grandes figures.

Je veux dire à ses enfants, France, Danielle et Frédérick, notre profonde reconnaissance pour l’engagement de Roland, pour son parcours au service de la justice, pour son courage et sa clairvoyance politique.

Je leur adresse mes plus sincères condoléances et veux leur témoigner la fierté des communistes d’avoir été des combats de Roland.

Fabien Roussel,

Secrétaire national du PCF