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Élections présidentielle et législatives 2022 Résolution du conseil national du #PCF 11 et 12 décembre 2021

La France souffre et espère. Le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron est terrible pour notre peuple. Pour l’immense majorité, tout augmente sauf les salaires et les pensions ! Et les inégalités se creusent chaque jour davantage. Trois ans après les gilets jaunes, nous en sommes toujours au même point. La politique du Président de la République alimente la défiance populaire et renforce la crise démocratique. Il est le président des riches et des actionnaires. Son mépris des forces syndicales et associatives, des communes, départements et régions a conduit à de profondes divisions dans le pays.


Un an et demi après l’éclatement de la pandémie, la vaccination massive d’une grande partie de la population masque mal d’immenses inégalités. La réalité, c’est que les difficultés se cumulent pour des millions de Français·e·s non vacciné·e·s car éloigné·e·s des soins. L’hôpital public et nos soignant·e·s, abandonnés par l’exécutif, font toujours face à d’immenses difficultés. Le refus de la levée des brevets menace l’humanité.
Alors, pour nos concitoyen·ne·s, pour le monde du travail et de la création, il y a urgence !


Urgence à être protégé·e·s de la nouvelle vague épidémique, des hausses de prix, du chômage et de la précarité, des conséquences du réchauffement climatique, de l’insécurité, des violences sexuelles, du racisme et de toute discrimination. Urgence à vivre mieux, libres et égaux dans une France qui garantit à chacune et chacun le même droit au bonheur, au respect, à la dignité, au travail, au temps libéré et à la culture. Une France des Jours heureux.
La recomposition générale des forces de droite et d’extrême droite ouvre la porte à la naissance d’un bloc réactionnaire et xénophobe, qui cherche à détruire non seulement l’héritage des luttes du peuple français dans la Résistance et lors de la Libération, mais aussi ce que porte la République en France depuis la Révolution, à savoir l’égalité, l’universalisme et le progrès social.

Le PCF ne se résigne pas à cette réorganisation politique en cours, travaille avec détermination à une riposte à la hauteur des enjeux, qui mette en échec les ambitions de la droite et de l’extrême droite, et porte l’exigence de reconstruire la gauche, dès les élections de 2022. Cela est possible, à condition de rassembler le monde du travail et de la création, la jeunesse du pays, et de mobiliser les abstentionnistes.
Le PCF fait une offre politique à l’ensemble de la gauche, sans exclusive, en proposant une méthode permettant de clarifier les enjeux et de renforcer la gauche dans son ensemble.

Pour l’élection présidentielle, le PCF ne peut pas participer à une primaire à gauche réduite à un concours de personnalités, sans aller au fond des débats politiques nécessaires, car le problème de la gauche n’est pas le casting mais le projet. Pas plus qu’il ne peut accepter une proposition de tête à tête qui n’offre pas de perspective sur la durée pour la gauche et le monde du travail. Il appelle à un débat public à la hauteur des enjeux dans lequel toutes les forces de gauche et écologistes doivent exposer clairement leurs projets pour la France permettant aux électrices et électeurs de faire leur choix au premier tour de l’élection présidentielle.


Pour les élections législatives, à partir du débat présidentiel et des débats initiés dans les circonscriptions, des divergences et des convergences qui se seront exprimées, le PCF appelle à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes, avec l’ambition de faire élire de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes. Ce pacte d’engagements communs inclurait des mesures immédiates, des propositions structurelles, appuyant les luttes, pour constituer une majorité de gauche à l’Assemblée nationale à même de sortir le pays de la crise.

Élection présidentielle : Avec Fabien Roussel, pour la France des Jours heureux !

À la veille de l’élection présidentielle et des législatives, la souffrance, la colère et les attentes de changement sont immenses dans notre pays.   
L’alternative ne viendra pas des candidat·e·s de droite et d’extrême droite.

Ils et elles partagent la mise en place d’une austérité renforcée, de la suppression de centaines de milliers d’agents publics au recul de l’âge de départ en retraite. Ils et elles rivalisent d’attaques contre la République et l’État de droit, au point de proposer la suppression du droit du sol. Le négationnisme, le racisme, la xénophobie ont table ouverte dans les médias pour alimenter une surenchère identitaire qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de France.

Avec la candidature de Fabien Roussel qui a réaffirmé à l’Assemblée nationale que les racistes n’ont rien à faire dans nos urnes, le PCF, comme durant toute son histoire, se place au premier rang de la lutte contre l’extrême droite et ses idées, de la lutte contre tous les intégrismes. Nous appelons nos concitoyen·ne·s à amplifier le soutien à notre proposition de résolution visant l’inéligibilité des personnes condamnées pour provocation à la haine raciale.
Et nous proposons aux Françaises et aux Français de passer ensemble un pacte pour une France des Jours heureux.

Un pacte pour engager une révolution du travail, donner la priorité aux biens communs, aux services publics, à la jeunesse, construire un nouveau modèle de développement, réindustrialiser le pays et placer chaque usine sous la protection de la République, agir pour le climat en investissant, dans la rénovation du bâti, dans les transports publics, dans la production d’énergie décarbonée, initier la transition féministe, conquérir l’égalité réelle et l’émancipation, garantir l’égalité des territoires.

Un pacte pour prendre le pouvoir sur la finance, maîtriser l’utilisation de l’argent.
Un pacte pour transformer l’Europe de fond en comble et redonner à la France une voix forte et indépendante.
Un pacte pour un monde qui s’oppose à la montée des totalitarismes et des nationalismes, pour une politique de paix, de coopération et de progrès social.
C’est le sens de la candidature et du projet présidentiel de Fabien Roussel.
C’est l’originalité de notre candidature à gauche. C’est ainsi que nous voulons changer la donne, faire prévaloir à gauche des solutions transformatrices, renforcer l’influence communiste et donc celle de la gauche tout entière, initier une dynamique au service d’une nouvelle majorité politique, riche de sa diversité.
Une première phase de notre campagne s’achève.
Elle a permis de faire connaître notre candidat, de tenir de grandes initiatives nationales et des initiatives locales mettant en débat nos premières propositions. Ainsi, nous avons déployé une caravane d’été, organisé six rencontres des jours heureux dont un meeting national à Paris qui a placé le monde du travail et de la création en point central de notre ambition pour la France. Des milliers d’initiatives locales ont été organisées partout en France, en lien avec les luttes sociales, aux pieds des immeubles et à la porte des entreprises, jusqu’aux rassemblements devant les préfectures.
Une seconde phase s’ouvre désormais.
Nous appelons les Français·es à rejoindre les comités des Jours heureux que nous créons partout en France pour enrichir le projet présidentiel que nous proposons aux Français·es et lui donner de la force en le faisant connaître largement. Nous appelons les communistes à amplifier la mobilisation dès début janvier pour permettre d’ouvrir ces comités au plus grand nombre de nos concitoyen·ne·s et construire avec elles et eux et toutes les forces vives, sociales et citoyennes, une dynamique populaire pour la France des jours heureux avec notre candidat et en initiant la préparation des élections législatives.

Élections législatives :
Un pacte d’engagement commun pour une nouvelle majorité politique de gauche

Alors que nous avons initié le processus de désignation de nos candidat·e·s, nous engageons dès à présent la campagne législative dans l’ensemble des circonscriptions du pays, à partir du projet présidentiel de Fabien Roussel.
Nous appelons à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes pour battre l’extrême droite, les droites, et faire gagner une nouvelle majorité politique de gauche.
Face aux droites et à l’extrême droite, nous affirmons que la gauche doit s’engager à reprendre le fil des grandes avancées sociales de notre pays, de l’universalisme, et à innover pour répondre aux grands défis du siècle.
Pour y parvenir, elle doit porter le projet d’une république sociale et démocratique qui sert les intérêts du monde du travail et des catégories populaires.
Ainsi, pour les communistes, la victoire d’une nouvelle majorité est possible sur la base d’engagements clairs et partagés

Des objectifs ambitieux :

  • Pour garantir l’emploi, la formation, des salaires permettant de vivre
  • Pour des services publics et une Sécurité sociale du 21e siècle
  • Pour un contrat qui respecte les jeunes et engage la nation
  • Pour réparer les dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme
  • Pour en finir avec la précarité, les violences, la société patriarcale
  • Pour riposter au racisme et à la xénophobie, réaliser l’égalité réelle et l’émancipation

Et des moyens pour les atteindre :

  • Prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent, combattre le coût du capital
  • Bâtir une nouvelle République, rendre au peuple sa pleine souveraineté
  • Agir pour transformer l’Europe de fond en comble, redonner à la France une voix forte et indépendante

Cette base vise à initier un dialogue ouvert pour un pacte d’engagements communs, nationalement et dans toutes les circonscriptions, avec les forces de gauche, en prise avec les luttes sociales et citoyennes et nourri de l’intervention populaire, des forces syndicales et associatives, pour construire les engagements communs qui deviendront notre boussole commune pour le mandat à venir.
Nous avons déjà rencontré les forces de gauche et écologistes pour discuter notre proposition d’un pacte d’engagements communs.
Toutes ont accepté de maintenir le dialogue dans le cadre d’une démarche respectant les choix des partis politiques nationalement en lien avec la réalité des territoires et les constructions politiques initiées dans les départements. Nous leur proposons désormais d’intensifier le travail à partir de ces premières propositions d’orientation.
En portant cette ambition et quel que soit le résultat de la présidentielle, nous voulons rendre possible l’élection de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes.

Conseil national du PCF
Paris, le 12 décembre 2021

Vente d’armes aux Emirats arabes unis : « La surenchère guerrière »

Publié le 7/12/2021 par PCF

La France, l’un des principaux pourvoyeurs d’armes des monarchies du Golfe, vient de signer un nouveau contrat de 17 milliards prévoyant la livraison de 80 Rafale, 12 hélicoptères de combat et de missiles aux Émirats arabes unis (EAU).

Alors que la région connait des tensions considérables, cette nouvelle vague de militarisation alimente les conflits en cours, légitime les idéologies guerrières et n’assure en rien la sécurité des peuples. Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont déjà utilisé des armes françaises dans la sale guerre sans fin du Yémen qui a fait 377 000 victimes et provoqué un désastre humanitaire.

Cet accord prévoit également une coopération militaire renforcée avec un régime qui bafoue les droits humains (tortures, enlèvements), viole le droit international (crimes de guerre) et finance le terrorisme d’Al Qaïda péninsule arabique (AQPA).

Il faut une certaine dose de cynisme pour affirmer, comme le font le président de la République Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian, que ces ventes d’armes assurent le rayonnement et la compétitivité de la France alors qu’elles sapent sa crédibilité.

Alors que le monde est plongé dans la tourmente des crises sanitaires et environnementales ainsi que dans une insécurité humaine croissante, nourrir les guerres est une folie.

La paix est un projet global pour l’humanité. Notre monde a besoin de solidarité et de coopération ce qui passe par la démilitarisation et la diminution drastique des dépenses d’armement. Ces exigences sont au cœur du projet porté par le candidat communiste, Fabien Roussel, à l’élection présidentielle.

Parti Communiste Français,
Paris, le 3 décembre 2021

La #paix est le bien le plus précieux de l’humanité

Publié le 12/11/2021 par PCF

Nous commémorons ce jour l’anniversaire de l’armistice qui, en 1918, allait mettre fin aux quatre années de l’effroyable boucherie ayant, pour la première fois durant le XX° siècle, ensanglanté tout le continent européen. C’est aussi cette date qui a été choisie pour la tenue du Forum de la paix.

Je ne peux que me féliciter de cette rencontre internationale. Mais alors que la France prend cette initiative, notre pays reste le 3ème exportateur d’armes dans le monde. Oui la paix exige bien davantage que des discours convenus alors que conflits et menaces de guerres se multiplient sur la planète et que l’Europe voit monter en son sein les tensions entre États,

Parce que la paix est le bien le plus précieux de l’humanité, la France se doit de donner l’exemple d’un pays qui agit résolument en faveur de la coopération entre les peuples et pour un nouveau processus de sécurité collective engageant les nations. Membre permanent du Conseil de sécurité, elle dispose des moyens de faire entendre sa voix, avec la même force dont elle en avait fait preuve en 2003, pour s’opposer à l’aventure de l’administration américaine en Irak.  Au moment où Antonio Gutteres vient d’être reconduit dans ses fonctions de secrétaire général de l’Organisation des nations unies, notre pays a la responsabilité d’avancer des propositions ambitieuses afin que cette institution internationale recouvre les moyens de faire prévaloir le droit international. L’heure est, plus que jamais, au dialogue entre les États plutôt que la politique des sanctions et des tensions, au refus des velléités hégémoniques qui s’aggravent comme on le voit actuellement en Indo-Pacifique de la part des États-Unis, à la dissolution des alliances militaires agressives comme l’Otan, à la négociation d’un audacieux programme de désarmement multilatéral et d’arrêt de la course mortifère au commerce des armes, à des solutions démocratiques des conflits qui rendent notre planète instable et dangereuse.   

Telle est la condition pour que soit ouvert un chemin au développement des régions du monde abandonnées sur le banc de la misère et au déploiement de politiques concertées en faveur de la justice sociale et environnementale, seule manière d’endiguer les replis identitaires qui encouragent les haines entre êtres humains, autant que le terrorisme.  Faisons donc de l’exigence de paix le premier acte du retour dans l’arène internationale d’une France indépendante et souveraine, qui agisse conformément aux valeurs de sa République.

Fabien Roussel.

Beauvau de la sécurité : Pour une politique progressiste au service de la tranquillité publique

La sécurité est un droit et une liberté. Les populations les plus exposées à l’insécurité sont celles qui vivent dans les territoires les plus en difficulté. Dès son entrée en campagne, Fabien Roussel a pris cette question à bras le corps avec l’objectif de la mise en œuvre d’une politique progressiste au service de la tranquillité publique, avec une police républicaine proche des citoyens, au service de leurs attentes et de leurs besoins, pour en finir avec une politique sécuritaire utilisée aujourd’hui par un pouvoir de plus en plus autoritaire et réactionnaire.

A sept mois du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat-président Emmanuel Macron a conclu le « Beauvau de la sécurité » avec un discours fleuve qui en dit long sur les urgences et les défis à relever. Contrairement à ce qui avait été annoncé en début d’année par son ministre de l’Intérieur, avec ce « Beauvau », il n’a pas été question d’un grand moment de « dialogue et de débat citoyen ». Au final, si des avancées sont obtenues, le « Beauvau » ne permettra pas une indispensable refondation. Si des sujets sensibles sont abordés ( recrutement, formation, encadrement, valorisation des métiers, contrôle et transparence ), l’intervention d’Emmanuel Macron est apparue davantage comme un discours de la méthode, un discours de campagne que comme une véritable réponse aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. 

Le PCF propose : 

– Une remise à plat totale de l’ensemble de la doctrine d’emploi de la police et de la gendarmerie dans le cadre du maintien de l’ordre. Nous refusons le processus de privatisation de notre sécurité publique engagé par le gouvernement, porté par la loi de sécurité globale et le livre blanc sur la sécurité intérieure. Il convient de définir les orientations des politiques publiques de sécurité, de désigner les acteurs à qui ces missions seront confiées, d’en déterminer les modalités et d’engager les moyens budgétaires nécessaires. Nous proposons une loi de programmation budgétaire.

– Il y a urgence à reconstruire le lien de confiance entre police et les citoyens en réhabilitant une véritable police de proximité (Proposition de loi déposée par le groupe CRCE en septembre 2017) et en agissant pour une police républicaine respectueuse et proche des citoyens . Nous proposons de mettre fin à l’IGPN avec la création immédiate d’une structure indépendante de contrôle et d’enquête de l’action policière, une « haute autorité », composée de personnalités morales à la qualité incontestable, de parlementaires et de représentants des associations agissant en défense des libertés et des droits de l’Homme.

– Nous proposons la création d’une nouvelle direction dédiée à la police de proximité et dotée de 30 000 postes statutaires supplémentaires pour retisser un lien de confiance avec les habitants, avec la jeunesse. Une réorganisation des missions est indispensable afin de ne plus détourner les agents de leurs missions essentielles de gardiens de la tranquillité publique et de la sécurité des citoyens, tout comme la dotation en matériels permettant l’accomplissement de ces missions. La protection des policiers et des gendarmes est une nécessité, et les auteurs d’actes visant des fonctionnaires de nos forces de sécurité, comme pour toutes les personnes dépositaires d’une charge publique, doivent être sanctionnés pénalement.  Un effort particulier s’impose au profit de la formation, initiale (qui est trop réduite) et continue (en renforçant l’offre et en élargissant le nombre de bénéficiaires).

– Nous proposons l’extension à l’ensemble du territoire d’une police de proximité répondant aux attentes et aux besoins des personnes en matière de sécurité, avec des modalités différentes selon la situation, l’existence ou non d’une police municipale avec laquelle un partenariat peut dégager des complémentarités, avec un travail de partenariat avec les autres acteurs locaux. Il faut reconstruire une territorialisation de l’action policière et le rétablissement d’une relation de confiance avec la population. Elle suppose, à tous les niveaux, une large autonomie des agents, ceux-ci conservant une gamme étendue de missions, tout en pouvant faire appel à des unités spécialisées ou autres services de police si nécessaire. La réalisation d’une police de proximité suppose surtout une gestion des effectifs adaptés, avec les moyens humains nécessaires, mais aussi en veillant à assurer dans la composition des équipes un équilibre entre jeunes policiers et policiers expérimentés. 

– Instituer un nouveau pacte civique et social avec nos communes comme l’a proposé l’appel de Grigny avec son maire Philippe Rio:, l’Etat doit garantir le retour de l’ensemble des services publics, leur développement dans tous les territoires de la République. Il y a plus que jamais besoin de politique de solidarité, de justice sociale, d’insertion sociale et professionnelle, de logements dignes, d’éducation populaire et de culture, de santé, de transports, de loisirs…C’est sur un terreau de disparition des services publics que se développent les trafics et la loi des bandes, le développement d’une économie parallèle, des trafics de stupéfiants et aussi du crime.

– La lutte contre l’insécurité et pour la tranquillité publique exige aussi la mobilisation de l’ensemble des acteurs publics – communes , départements, éducation nationale, bailleurs sociaux, travailleurs sociaux, éducateurs, police ou gendarmerie, justice pour coordonner les actions et les moyens à mettre en œuvre pour chaque signalement concernant les enfants, les adolescents.

– La lutte contre tous les trafics implique enfin un contrôle plus strict et plus sévères des frontières et des flux financiers en impliquant les services douaniers, Tracfin et les banques. Nous proposons de revenir sur les 10 000 postes supprimés par le gouvernement ces 4 dernières années dans les services fiscaux et aux douanes et d’en créer 10 000 supplémentaires à Bercy et au ministère de la justice pour augmenter ces contrôles et poursuivre les délinquants en cols blancs.

« Un pacte pour la France des jours heureux » Extraits de l’intervention de Fabien Roussel, samedi 11 septembre, lors du meeting de la Fête de l’Humanité.

[…] Jamais les inégalités n’ont été aussi grandes entre ceux qui détiennent le capital et l’immense majorité des citoyens, qui n’ont que leur force de travail pour vivre.

En France, les champions de la finance sont dans le luxe, dans les armes et dans les médias. Cela dit beaucoup de la société dans laquelle nous vivons. Ils ne sont pas nombreux mais ils dominent tout, y compris la politique.

En 4 ans de pouvoir du Président Macron, les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine quasiment doubler ! Il est passé de 570 milliards d’euros en 2017, à 1 000 milliards en 2021. En pleine pandémie !

Et c’est pourquoi nous voulons libérer la France de leur poids, libérer la France du capitalisme !

Mais nous voulons aussi libérer la France de l’extrême-droite et de ses idées racistes, nationalistes qui divisent le peuple ! Et je dis à tous ceux qui leur déroulent le tapis rouge, prenez garde ! C’est comme cela que la France a vécu les pires heures de son histoire.

C’est pourquoi, nous, nous voulons porter l’espoir et bâtir la France des Jours heureux !

Nous voulons relever le défi des Jours heureux pour répondre aux immenses attentes, aux espoirs de nos concitoyens, des salariés, des retraités, de la jeunesse.

Nous voulons reprendre le pouvoir à cette oligarchie financière, aux banques, aux milieux d’affaires, qui épuisent autant les êtres humains que la planète.

Nous voulons faire confiance au peuple pour décider de son avenir, pour répondre aux besoins du pays, pour assurer l’avenir de ses enfants, pour défendre la biodiversité et le climat.

Oui, faisons confiance aux salariés pour participer aux choix de leurs entreprises et mettre en place des modes de production qui respectent autant la dignité humaine que la planète.

Faisons confiance aux salariés pour garantir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cela fait 40 ans et 14 lois que ça dure et cette inégalité n’est toujours pas réparée.

Oui, nous faisons confiance aussi à la jeunesse pour bâtir une France généreuse, solidaire, soucieuse de faire vivre l’égalité des droits.

C’est le sens du pacte que nous proposons aux Français pour gagner les élections présidentielle et législatives.

Il n’y a pas d’autres voies que de redonner aux citoyennes et aux citoyens, au peuple, le pouvoir de décider, de bâtir une société au service de l’être humain.

Regardez comment le capitalisme nous mène droit dans le mur. Face à cette épidémie mondiale, au lieu de permettre la vaccination de toute l’humanité, ce système économique promeut encore la course aux profits. Quelle honte et quelles responsabilités ils portent !

J’accuse Pfizer et Moderna de refuser de partager leurs brevets avec les peuples qui en ont besoin pour gagner des montagnes d’or. Cette année, ils tablent à eux deux sur plus de 40 Mds d’euros de profits. Leur attitude est criminelle. Ils auront des comptes à rendre.

Car en Afrique et dans des dizaines de pays sur la planète, les vaccins manquent, des variants apparaissent et on meurt du virus.

C’est pourquoi, pour la France des jours heureux, je propose un pacte avec les Français pour faire du vaccin et de la santé un bien public. Tous ensemble, exigeons la fin des profits sur notre santé ! Les vaccins doivent être des biens communs.

Nous faisons confiance aux salarié·e·s

Quand nous, nous serons à l’Élysée et au Parlement, nous demanderons et nous obtiendrons la levée des brevets et les transferts de technologie, pour permettre à tous les peuples du monde d’accéder à la vaccination, pour produire les vaccins sur tous les continents.

Oui, unissons-nous pour la vaccination généralisée, dans le monde comme en France !

Car dans notre propre pays, la bataille de la vaccination est loin d’être gagnée. Majoritairement, ceux qui ne sont pas encore vaccinés sont les mêmes qui ne vont jamais chez le médecin ou sont éloignés des soins.

Oui, cette pandémie révèle les dégâts provoqués par la casse de notre système de santé publique et les terribles inégalités qui existent aujourd’hui entre les classes sociales, les départements, les milieux ruraux ou urbains.

Et nous affirmons qu’en République, les vaccins et l’accès aux soins doivent être garantis pour toutes et tous, que l’on habite Fort-de-France, St-Denis ou à Saint-Amand-les-Eaux, et dans chaque village, chaque commune de notre pays !

Il nous faut former des dizaines de milliers de médecins, d’infirmiers, de soignants, ouvrir des hôpitaux de proximité et des lits, permettre à chacun d’avoir accès à une maternité, un service d’urgence à proximité, à la campagne comme dans les grandes villes !

Mais aujourd’hui, l’urgence c’est la vaccination pour tous ! Alors vaccinez-vous contre le COVID car les vaccins existent. Et vaccinez-vous contre le capitalisme, car le vaccin existe aussi, et le vaccin c’est nous !

Dans ce combat, nous voulons faire aussi le choix du travail et du pouvoir d’achat. Nous voulons garantir à chacune, chacun d’accéder à un emploi et à un salaire digne tout au long de sa vie. Car une société qui s’accommode du chômage est une société malade.

Le chômage n’est pas un horizon de vie. Surtout quand il y a tant de besoins auxquels il faut répondre.

Embauchons, formons, créons des emplois dans nos services publics pour accompagner nos enfants, nos personnes âgées. Créons des emplois pour la transition énergétique, pour notre souveraineté économique, alimentaire ou pour garantir la sécurité, la tranquillité publique à toutes et tous.

Soyons ambitieux. Fixons-nous l’objectif d’éradiquer le chômage. Faisons vivre le droit universel au travail !

C’est une autre ambition que de faire des économies sur le dos des chômeurs avec la réforme honteuse de l’assurance chômage ! Au contraire, nous disons qu’il est possible de garantir à chacun, tout au long de sa vie, un vrai salaire, un vrai travail !

Et nous proposons de réduire le temps de travail pour vivre mieux, plus longtemps et en bonne santé. Oui, il vaut mieux travailler moins, mais travailler tous et travailler mieux. Et sans perte de salaire.

Et je vous donne rendez-vous, le samedi 20 novembre prochain à Paris, pour défendre nos emplois, nos salaires et ce droit universel au travail que nous voulons bâtir avec vous. […] 

[…] Ces deux dernières années, j’ai rencontré ces ouvriers, ces infirmières, ces agriculteurs, ces étudiants, ces hôtesses de caisse, ces enseignants, ces agents d’entretien, ces ingénieurs qui rêvent, tout simplement, de vivre, de vivre dignement, d’être utiles, de retrouver du sens à leur travail, du sens à leur vie.

Je vous le dis avec émotion : ces hommes et ces femmes que j’ai rencontrés, que j’ai vu les yeux souvent humides de colère, parfois brillants d’espoir, ce sont eux qui portent notre pays à bout de bras depuis deux ans. Ils ont tenu bon. Ils sont allés au front. Ils veulent être respectés. Ils sont beaux ces salariés, ils sont dignes et fiers de leur travail ! Oui, il est beau le peuple de France ! Il est juste et solidaire le monde du travail, épris de justice sociale et de solidarité !

D’ailleurs j’entends que tout le monde parle de souveraineté économique. Tout le monde la promet. Mais la France continue de délocaliser et d’importer massivement des produits alimentaires, sanitaires, des biens de consommation courante, des voitures, de l’acier !

Alors je fais une proposition à tous ceux qui découvrent l’industrie : Stop aux délocalisations ! Votons à l’Assemblée nationale un moratoire sur toutes les délocalisations en cours ! Décidons que dès maintenant, il ne doit plus y avoir un emploi, une activité délocalisée à l’étranger ! Avec nous à l’Élysée, chaque emploi industriel, chaque savoir-faire, chaque usine sera placé sous la protection de la nation, de la République !

C’est comme cela que nous protégerons le travail en France, que nous le développerons pour faire du travail un droit universel avec des salaires et des pensions dignes !

Et en même temps qu’il faut augmenter les salaires et les retraites, il faut agir sur le coût de la vie !

La croissance est de retour, nous dit le gouvernement. Mais pour l’immense majorité des Français, c’est la croissance des factures qui arrivent ! Et je dis à Monsieur Macron et à tous les autres candidats de la droite : Nous ne voulons plus de vous à l’Élysée car nous voulons un Président de la République et des députés qui défendent les travailleurs, qui défendent le pouvoir d’achat, les salaires, les retraites et nos services publics !

Nous voulons aussi gagner l’Élysée pour faire de la jeunesse une grande cause nationale. C’est pourquoi, je propose un pacte à la jeunesse de France.

La France des jours heureux, c’est la vôtre ! C’est celle qui a une grande ambition pour ses enfants, celle d’une nation qui leur offre les meilleures conditions d’études, les meilleures formations. Oui, nous voulons faire de l’enseignement une priorité, du plus jeune âge jusqu’aux études supérieures. Nous planifierons l’embauche et la formation de 90 000 enseignants, mieux rémunérés, tout comme la construction d’écoles, de collèges, de lycées et d’universités. Nous mettrons en place un revenu permettant aux étudiants de consacrer tout leur temps à étudier. Nous garantirons un emploi ou une formation rémunérée pour chaque jeune sortant de l’école, avec ou sans diplôme. Nous mettrons en place, avec eux, un statut social leur ouvrant des droits, dès l’âge de 18 ans, tels que le droit au logement, aux transports, à la culture, aux sports.

Eh oui, cela va coûter de l’argent ! Et alors ? L’argent, nous irons le chercher ! En commençant par rendre l’impôt plus juste et en faisant payer les multinationales qui font tout pour y échapper.

Il manque 80 Mds d’euros au budget de la France à cause de l’évasion fiscale. Avec nous, c’est fini. La corruption, la triche, les paradis fiscaux, terminé ! Aujourd’hui, les délinquants en cols blancs ont porte ouverte à l’Élysée. Demain, avec moi, ils seront condamnés et ils iront en prison !

Nous voulons remettre de l’ordre dans l’économie, dans les banques, dans les assurances qui nous saignent les veines. Il faut faire confiance aux salariés de ces entreprises qui sont bien souvent les lanceurs d’alerte de la République. Ce sont eux qui dénoncent un système qui protègent les actionnaires. À tous ceux-là je dis, allez-y ! Après le hastag « MeToo », innovons avec le hastag « balancetonfraudeurfiscal ». Il faut que la peur change de camp ! Car nous n’en voulons plus de ce système. Nous ne voulons plus d’un président des riches au service des banques et de la finance !

Oui, il faut rêver

Et si nous voulons reprendre le pouvoir à la finance, c’est aussi pour répondre à l’urgence climatique !

Nous sommes dans la décennie ou tout est possible. Nous pouvons encore inverser la courbe du réchauffement climatique. Oui, il est encore temps d’éteindre l’incendie. La calotte glacière a perdu 532 milliards de tonnes en 2019, établissant un triste record. 25 000 espèces sont directement menacées. Voilà où nous en sommes.

Le problème de la planète, c’est pas nous, c’est le capitalisme. 70 % des émissions mondiales de carbone sont le fait de 100 multinationales.

Aussi, pour la France des Jours heureux, je vous propose d’écrire un pacte pour la planète, pour sauver le climat.

Mettons en commun nos savoirs et les immenses richesses de la planète pour préserver le climat et la biodiversité. La priorité, c’est celle-là. Il faut changer radicalement nos modes de production, relocaliser notre industrie, investir dans des énergies décarbonées, dans les transports gratuits, dans la rénovation des maisons et des bâtiments énergivores !

Et la question énergétique doit être prise sans dogmatisme. Pour répondre à la crise du climat, nous ferons le choix du mix énergétique porté par le nucléaire et nos barrages hydroélectriques. Et il faut investir dans ces deux filières ! Et parce que nous préférons sauver la banquise plutôt que le banquier, nous nationaliserons rapidement EDF et ENGIE pour retrouver notre indépendance énergétique.

C’est aussi par ce moyen que nous pourrons faire baisser les factures d’électricité et de gaz qui ont augmenté de 50 % en quelques années. Pour les familles comme pour les entreprises !

Tout cela, il faut le faire maintenant. Pas dans 10 ans ! Et à tous ceux qui me diront : « Mais vous rêvez, vous n’y arriverez jamais ! » Je leur réponds : Oui, il faut rêver. Et la gauche doit faire rêver de nouveau !

Et je rêve de jours heureux pour mon pays, pour la jeunesse, pour nos enfants ! Je rêve que tous ensemble, nous puissions vivre, dans la fraternité, dans la bienveillance, dans la dignité retrouvée au travail, dans l’égalité entre les êtres humains, quels que soient leur genre, leur couleur, leur origine !

Et ces rêves, nous les ferons entrer ensemble dans la vie réelle par nos luttes et par nos votes en 2022 !

N’écoutez pas celles et ceux qui feront tout pour nous décourager. Au contraire, montrez-leur que c’est possible et même mieux, que cela existe !

Oui, cela existe dans toutes ces villes où les élus communistes savent rassembler largement la population en se mettant au service de cet idéal de justice, d’égalité et de fraternité.

Et nous ne sommes pas nombreux, à gauche, à avoir cette histoire, ces racines dans le pays, à avoir participé aux plus belles conquêtes sociales, à avoir combattu ces traités européens qui nous font tant de mal ! Et à avoir aussi le courage de traiter des problèmes de la société et des classes populaires.

Oui, cette légitimité, nous la revendiquons ! C’est pourquoi je vous propose d’écrire ensemble, à des millions de mains, ce pacte pour la France, pour une République sociale, laïque, féministe, écologiste ! Nous voulons être des millions à entrer à l’Élysée et à l’Assemblée nationale, à reprendre le pouvoir sur nos vies. Nous voulons une gauche authentique, sincère, qui retrouve le chemin du monde du travail, qui réveille l’espoir et qui gagne !

Nous sommes des militants du bonheur. Et comme l’a écrit Jacques Prévert : « Le bonheur en partant m’a dit qu’il reviendrait. »

Alors, tous ensemble, en nous unissant, en dépassant nos différences, faisons revenir le bonheur en France !

Rentrée scolaire : un mauvais remake d’Un jour sans fin ( #PCF )

Après deux années scolaires marquées par le COVID, l’enjeu de cette rentrée est de taille. Il s’agit, malgré la situation sanitaire qui reste tendue, de permettre à chaque jeune de renouer avec une scolarité à 100% en présentiel. Il s’agit de permettre à chaque élève de rattraper le « temps perdu » depuis 18 mois. Il s’agit de considérer l’école, au même titre que la santé, comme un enjeu de société de premier ordre.

La responsabilité du ministère est de donner aux écoles, aux enseignant-e-s et aux personnels d’éducation les moyens de raccrocher les élèves dont les difficultés se sont aggravées, celles et ceux qui n’ont que l’école pour réussir.

Il y a besoin de garantir la sécurité sanitaire des élèves, des personnels et de leurs familles.

Tout doit être fait pour permettre la vaccination des personnels et des élèves et pour cela entre autre reconstruire une médecine scolaire de qualité en capacité d’intervenir dans tous les établissements et auprès de chaque élève.

Depuis plus d’un an, le PCF propose également de réduire les effectifs par classe, de les dédoubler quand cela est possible et pour cela de recruter 90 000 enseignants en puisant chez les admissibles aux concours de l’enseignement, en recrutant les listes complémentaires, en titularisant des contractuels donnant satisfaction et en poste depuis plus de 3 ans.

Nous proposons en lien avec les communes, les départements un grand plan d’équipement des locaux scolaires en aérateurs, de permettre la création de classes avec des locaux supplémentaires, d’aménager les préaux et les cours de récréation, les salles dédiées à l’EPS, à l’éducation musicale notamment de manière à permettre de revenir à la normalisation des enseignements.

Les élèves après des mois de confinement ont perdu du temps de classe. Or, pour apprendre, il faut être en classe, il faut donc donner aux élèves, aux enseignants du temps pour apprendre. 

Il y a besoin d’aménager les programmes scolaires, de regagner 27 heures hebdomadaires en maternelle et primaire, et d’aller ensuite vers les 32 heures de la maternelle au lycée.

Le PCF propose des mesures d’urgence pour répondre aux besoins que fait surgir la crise sanitaire, et au-delà il propose d’engager un véritable débat sur les nécessaires transformations de l’école pour garantir à chacune et chacun les moyens de réussir. 

Pour cela il faut du temps pour apprendre, il faut plus de temps de classe, plus d’enseignants et mieux formés, il faut plus de temps pour d’autres pratiques, rééquilibrer les apprentissages, et garantir à chaque élève d’avoir du temps pour réussir sa scolarité.

Le PCF propose :

– vaccination de l’ensemble des personnels et des élèves de collège et lycée

– reconstruction d’une véritable médecine scolaire

– dédoublements des classes

– mise à disposition de locaux et équipement en aérateurs

Sur le plan des apprentissages, nous proposons de redonner du temps pour apprendre :

– 26h dans le premier degré et 32h dans le second

– plus de maîtres que de classes

– remplacement en nombre suffisant pour garantir la continuité des enseignements

– refonte des programmes, programme ambitieux mais réaliste, qui problématise les choses plutôt que d’être un catalogue interminable de notions techniques

– pas d’évaluations nationales qui obligent à faire la course au programme

Parti Communiste Français

Les arts de la rue sommés de se rentrer

L’annulation du festival ÉCLAT, qui devait se tenir ces jours-ci à Aurillac, crée un précédent qui soulève notre indignation.

La pandémie avait conduit à son annulation en 2020. Mais cette année, l’équipe organisatrice avait conçu, dans le plus grand respect des règles sanitaires, une édition allégée, plus étalée dans le temps, où toutes les mesures de sécurité étaient respectées. Pourtant la Préfecture du Cantal a procédé à son interdiction pure et simple, pour motifs « d’ordre public ».

Aurillac accueille la plus importante manifestation dédiée aux Arts de la Rue en France. Elle rassemble chaque année plusieurs dizaines de spectacles du monde entier et accueille plusieurs centaines de « Compagnies de passage ». Elle est depuis 1986 un rendez-vous incontournable pour tous les artistes de l’espace public et draine un public jeune, joyeux, populaire, souvent désargenté et que l’on dit parfois turbulent.

Nous sommes pour le moins étonnés que la décision de son annulation ait été prise sans qu’aucune raison autre que d’éventuels « troubles à l’ordre public » n’ait été évoquée. Comment comprendre cette décision ?

Nous sommes très étonnés du silence du Ministère de la culture, comme de celui des autorités locales, comme de celui de la présidente d’ÉCLAT Françoise Nyssen, qui inaugure bien mal son nouveau mandat !

Le mal est fait. Mais c’est de l’avenir du Festival ÉCLAT qu’il est question aujourd’hui, comme de l’avenir de toute création artistique dans l’espace public, qui exige autant et plus que toute autre de l’air et de la liberté !

« La rue est un théâtre à 360 degrés… » avait coutume de dire Michel Crespin, fondateur en 1986 du Festival d’Aurillac. La rue est le lieu de la rencontre la plus directe, la plus simple et souvent la plus poétique entre la création artistique et le plus large public, le plus jeune, le plus populaire. C’est aussi l’espace de la gratuité, pour la beauté du geste. Même si jusqu’à présent les nécessaires concessions mutuelles avaient été trouvés, cela n’a jamais plu à l’autorité…

L’annulation d’Aurillac dans ces conditions est un précédent qui soulève toutes les inquiétudes non seulement pour l’avenir de ce festival, mais aussi pour la nécessaire liberté, pour les artistes, de créer dans l’espace public et d’y rencontrer leur public. 

Le Parti Communiste est évidemment aux côtés de la Fédération des Arts de la Rue et des artistes qui organisent ce mercredi 18 août, une manifestation artistique et revendicative qui sillonnera le centre-ville d’Aurillac, de la place Michel Crespin à l’Hôtel de Ville. Appel est lancé aux artistes et au public de rejoindre ce mouvement, pour faire de cette manifestation un moment de fête et de partage, pour la défense des libertés, et plus globalement la défense des droits fondamentaux. 

Nous réprouvons cette dérive aux accents sécuritaires qui aujourd’hui frappe les artistes de rue et toutes celles et ceux qui « cultivent l’imaginaire au grand air », occupent l’espace public et en détournent les codes et les fonctions, tout en y injectant la dose de poésie qui nous permet de vivre – encore – debout.

Pierre Dharréville, délégué national du PCF à la culture, député des Bouches-du-Rhône.

Le 17 août 2021

Rendez-vous des partisan·e·s de la paix #PCF

Le PCF appelle à contribuer massivement aux journées d’action du 7 juillet 2021 et du 25 septembre « Pour la paix, le désarmement nucléaire, le climat et la justice sociale, la diminution des dépenses d’armement ».

Le Parti Communiste Français appelle tous les communistes et leurs organisations au plan départemental et local à se mobiliser partout en France pour contribuer au succès de ces deux journées nationales d’action pour la paix et l’élimination totale des armes nucléaires.

La période actuelle avec la crise sanitaire, les dérèglements climatiques, la persistance des conflits, la misère qui brise de nombreux concitoyens et jette sur le chemin de l’exil des centaines de milliers de personnes, montre l’urgence de construire un autre monde. Les communistes agissent dès maintenant pour la construction d’un monde de paix, de coopération, de justice. Il est urgent de mobiliser toutes les ressources humaines, scientifiques, technologiques et financières en France et dans le monde pour faire face aux grands défis actuels et assurer la sécurité sanitaire, sociale, écologique et économique des populations en France et dans le monde. En tant qu’internationalistes nous savons que tous les peuples partagent ces mêmes aspirations. Mais la persistance de politiques caractérisées par l’affirmation de la force, de la puissance voire de la violence, tant au plan économique, social, financier qu’au plan militaire et des relations internationales (avec en arrière-plan des intérêts qui ne sont pas ceux des peuples mais des multinationales), constitue un obstacle à la satisfaction de ces aspirations.

Pour autant, c’est au quotidien que les communistes agissent pour changer la vie des gens afin de la rendre plus facile. Pour cela il faut changer de mode de développement. Ainsi le PCF agit pour une société sans chômage et un nouvel âge de la sécurité sociale, des services publics de santé, d’éducation… au service de l’égalité, de l’émancipation humaine, de la transition écologique avec par exemple des services publics de transport à faibles prix ou gratuits, des investissements massifs pour produire et consommer autrement, pour reconstruire les bases d’une souveraineté dans les domaines alimentaires, scientifiques, industriels, pharmaceutiques et de l’industrie biomédicale.

Tout cela nécessite de remettre en cause la domination du capital car c’est par ses pouvoirs sur l’argent et la monnaie que le capital installe sa domination sur l’économie et la société et imprime ses orientations à la vie internationale y compris sur le plan militaire (cf. OTAN).

Au-delà de l’urgente remise en cause des logiques de profits, la France doit faire entendre une voix forte et indépendante pour de nouvelles relations internationales basées sur :

  • la charte des nations unies et la mise en œuvre des résolutions de l’ONU sur la culture de la paix ;
  • des politiques de santé coordonnées avec l’appui de l’ONU ;
  • la mise en œuvre des recommandations du Giec ;
  • une COP sur « la justice sociale et fiscale » sous l’égide de l’ONU ;
  • une Europe de paix et de coopération en se retirant de l’OTAN et en cherchant les moyens d’un dialogue avec les pays de l’Est européen ;
  • les institutions internationales de l’ONU qui agit pour la diminution des dépenses militaires et l’élimination totale des armes nucléaires ;
  • la réalisation des objectifs du développement durable (ODDD) ;
  • l’augmentation de l’aide publique au développement.

Mais ces objectifs nécessitent de réduire drastiquement les dépenses militaires mondiales qui s’évaluent, selon le Sipri, à environ 2 000 milliards de dollars en 2020 et de stopper immédiatement l’augmentation vertigineuse des dépenses liées à la modernisation des armes nucléaires.

La France, s’honorerait en respectant ses engagements résultant de sa signature du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire ratifié par la France en juillet 1968) et donc en agissant pour la mise en œuvre du TNP dont l’article 6 prévoit l’élimination des armes nucléaires. Elle doit signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté par l’Assemblée générale des Nations unies le 7 juillet 2017 et entré en vigueur le 22 janvier 2021.

Les deux journées d’action du 7 juillet et du 25 septembre sont mises en œuvre par le collectif des marches pour la paix (1) qui regroupe plus de 150 organisations dont le PCF, ont pour objectif d’agir : « Pour la paix et le désarmement nucléaire, la justice sociale et les droits humains, le climat et la transition écologique ».

Pour toutes ces raisons, le PCF, appelle à contribuer au succès de la journée d’action du 7 juillet à l’occasion du quatrième anniversaire de l’adoption du TIAN à l’ONU, et à la réussite des marches pour la paix organisée le 25 septembre dans le cadre de la journée internationale de l‘ONU pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Joseph Marie

Pour signer la pétition pour la ratification du TIAN aller sur le site du Mouvement de la Paix

Pour voir la liste des organisations membres du collectif

Sommet de l’OTAN : Mobilisés pour la paix et contre l’escalade infernale

La France, l’Europe, vont-elles se laisser enrôler par les États-Unis dans le dispositif d’affrontement avec la Chine ? C’est tout l’enjeu de la parole de la France lors des sommets du G7 et de l’OTAN.

Derrière les postures morales « Défendre les valeurs », énoncées à la Conférence de presse de l’Élysée jeudi 10 juin, se profile la réalité d’un alignement dans le camp belliciste que Joe Biden est venu réunir en Europe, comme il l’a fait en Asie du Sud-Est.

Tous les commentateurs le soulignent : En Europe, nous assistons « au retour du chef », et le contenu de la tournée de Joe Biden sur le vieux continent le souligne. Au nom des « droits humains », en oubliant un peu vite l’indéfectible soutien à l’Arabie Saoudite, aux Émirats, Turquie, Israël, et à tant de régimes violents et corrompus d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, les USA exigent de leurs alliés européens la participation à une « alliance mondiale des démocraties » face aux régimes autoritaires chinois, et accessoirement russe.

Nous avons la démonstration qu’avec la fin de l’ère Trump et de ses outrances, le climat international est loin de s’améliorer sous la présidence Biden. « Les États-Unis doivent conduire le monde », affirme Antony Bliken, le nouveau secrétaire d’État, hier conseiller des géants de l’armement, co-auteur avec la tête pensante des néoconservateurs d’un manifeste prônant le recours à la force pour conserver la prééminence des intérêts américains.

L’Amérique n’accepte pas un monde pacifique, un monde sans hégémonie, à l’heure où la Chine devient progressivement une puissance mondiale concurrente. Les USA s’inscrivent au contraire dans une logique d’affrontement, économique, technologique, militaire, pour conserver la suprématie mondiale. Ils entendent y entraîner les Européens.

Joe Biden défend avant tout les intérêts des trois piliers du capitalisme américain qui surdéterminent, au gré des changements de majorité, la politique étrangère du pays, à savoir le complexe militaro-industriel, source de la course aux armements, les majors pétroliers et gaziers, les gigantesques entreprises du GAFA et de l’Internet et des industries lucratives de l’image, imposant un nouveau colonialisme numérique.

Le volet militaire de cette stratégie dont l’OTAN est le bras armé, c’est trente ans d’agressivité au centre Europe, entraînant la montée du nationalisme russe face aux humiliations et aux actes d’hostilité et d’encerclement, la déstabilisation des pays du Proche et du Moyen-Orient, le bilan catastrophique de la guerre d’Afghanistan.

Partout, des guerres d’agression. La course aux armements, quantitative et technologique, a repris : le budget américain de la Défense, en augmentation chaque année, représente 35 % des dépenses mondiales et trois fois celui de la Chine. Les pays de l’Alliance concentrent l’essentiel des dépenses d’armement dans le monde, ainsi que des ventes d’armes. La France n’est pas en reste, contribuant ainsi à la détérioration des conditions de sa propre sécurité.

Le Parti Communiste Français n’accepte pas de voir notre pays, intégré dans une alliance belliciste, déjà partenaire, comme le rappelle le président Macron, de nombreuses expéditions militaires américaines, de laisser la France entraînée sur la pente d’un affrontement qui peut conduire à la guerre.

Certes, le président français prône en paroles « l’autonomie stratégique » de l’Europe, comme il parle de la levée des brevets des vaccins anti-Covid, ou d’une fiscalité nouvelle pour les grands groupes internationaux qui échappent à l’impôt. Mais quant aux actes, c’est une autre chanson. La France s’aligne sur les positions les plus rétrogrades : intégration dans l’OTAN et participation aux coalitions montées par les USA, offre de dernière minute de vaccins aux pays du Sud pour contrer la levée des brevets et protéger les superprofits des actionnaires des laboratoires, poudre aux yeux d’une faible taxation des GAFA.

Au-delà de la prolongation du traité de limitation des armements stratégiques Start, la militarisation de l’espace, du cyberespace, les menaces de militarisation de l’Arctique, la mise en service de nouveaux systèmes d’armes de toute sorte, font peser de graves dangers sur le maintien de la paix, sur la sécurité de la France.

Loin des mirages d’une « Europe de la défense » en réalité supplétive des USA, l’intérêt de tous les pays européens, Russie comprise, serait de construire un cadre commun de sécurité collective afin d’apaiser les tensions en Europe orientale, tout en refusant de participer aux croisades successives lancées par les USA.

Le Parti Communiste Français appelle à substituer à la logique de guerre une logique de paix, de coopération, de la construction sur chaque continent d’un cadre de sécurité collective, pour une planète solidaire.

Tant de défis, sanitaires, alimentaires, écologiques sont à relever. Ils exigent pour cela d’y associer les peuples et les États dans la diversité de leurs régimes, d’y mobiliser les formidables dépenses consacrées à la course aux armements.

La France doit quitter l’intégration militaire dans l’OTAN, alliance qu’hier le président Macron déclarait en état de mort cérébrale, et qu’aujourd’hui il appelle à une clarification stratégique. Il vient pourtant de recevoir des félicitations pour avoir rejoint au printemps son « axe indopacifique », conduisant des gesticulations aéronavales, ouvertement hostiles à la Chine.

Notre diplomatie doit enfin cesser de dresser de multiples obstacles à l’engagement d’un processus de désarmement nucléaire multilatéral.

Répondre à l’urgence d’un renversement de perspectives en ce domaine correspondrait à l’attente des peuples de voir levée l’épée de Damoclès d’un conflit nucléaire. L’initiative serait à porter au crédit de la France dans le monde.

Parallèlement en Europe, l’intérêt de la France serait de nouer hors OTAN des relations nouvelles de sécurité avec les pays voisins, à réorienter la politique africaine au service du développement. Il serait également nécessaire de déployer la même énergie à soutenir l’industrie nationale, au lieu de perdre le contrôle d’entreprises essentielles, de délocaliser à tout-va, qu’à soutenir des industries d’armement d’un format devenu excessif.

Le Parti Communiste Français regrette que les questions de sécurité, enjeux vitaux pour le pays, ne fassent l’objet ni d’un grand débat parlementaire, ni d’un débat dans le pays.

Une fois encore, c’est le fait du prince. Interventions extérieures, participation à des coalitions sans principes, à des guerres sans fin sans aucun contrôle parlementaire, en tenant le peuple à l’écart de ce qui concerne pourtant l’avenir commun.

Un déni de démocratie que nous dénonçons, auquel on doit mettre fin.

Nicolas Devers-Dreyfus
commission Défense nationale-Paix