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Pacte pour le climat et l’emploi #PCF

La troisième « Rencontre des jours heureux » consacrée à la sauvegarde de l’environnement s’est tenue mercredi 27 octobre à Rennes. Extraits de propositions de Fabien Roussel sur le sujet.

Le candidat communiste propose un « pacte pour le climat et l’emploi » de 140 milliards d’euros par an, « conformément aux préconisations du GIEC. (…) Il est urgent de rompre avec le système capitaliste qui, pour gagner encore plus d’argent, exploite les êtres humains mais aussi la Terre. »

« Il ne faut pas opposer les énergies vertes et l’énergie nucléaire. »

Il faut renationaliser EDF et Engie afin « de retrouver une maîtrise de nos productions à travers un mixte énergétique décarboné et pilotable ».

Fret : le candidat propose un plan de 4 milliards d’euros, avec pour ambition d’atteindre les 30 % de marchandises transportées sur le rail d’ici à 2030. Un plan qui comprend notamment l’ouverture de 100 lignes « sur le modèle du train des primeurs entre Perpignan et Rungis ».

« Revalorisation de la prime gouvernementale pour l’achat d’une voiture électrique à 10 000 euros. »

« Engagement financier de l’État en faveur des transports en commun gratuits. »

Baisse de la TVA sur les prix de l’énergie.

« Débloquer 10 milliards d’euros par an pour financer la construction et la rénovation de 500 000 logements afin d’éradiquer l’ensemble des passoires. »

« Aller chercher des recettes supplémentaires » en taxant les plus aisés et les multinationales.

(video en lien ici)

Vidéo de la rencontre des Jours heureux

« Un pacte pour la France des jours heureux » Extraits de l’intervention de Fabien Roussel, samedi 11 septembre, lors du meeting de la Fête de l’Humanité.

[…] Jamais les inégalités n’ont été aussi grandes entre ceux qui détiennent le capital et l’immense majorité des citoyens, qui n’ont que leur force de travail pour vivre.

En France, les champions de la finance sont dans le luxe, dans les armes et dans les médias. Cela dit beaucoup de la société dans laquelle nous vivons. Ils ne sont pas nombreux mais ils dominent tout, y compris la politique.

En 4 ans de pouvoir du Président Macron, les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine quasiment doubler ! Il est passé de 570 milliards d’euros en 2017, à 1 000 milliards en 2021. En pleine pandémie !

Et c’est pourquoi nous voulons libérer la France de leur poids, libérer la France du capitalisme !

Mais nous voulons aussi libérer la France de l’extrême-droite et de ses idées racistes, nationalistes qui divisent le peuple ! Et je dis à tous ceux qui leur déroulent le tapis rouge, prenez garde ! C’est comme cela que la France a vécu les pires heures de son histoire.

C’est pourquoi, nous, nous voulons porter l’espoir et bâtir la France des Jours heureux !

Nous voulons relever le défi des Jours heureux pour répondre aux immenses attentes, aux espoirs de nos concitoyens, des salariés, des retraités, de la jeunesse.

Nous voulons reprendre le pouvoir à cette oligarchie financière, aux banques, aux milieux d’affaires, qui épuisent autant les êtres humains que la planète.

Nous voulons faire confiance au peuple pour décider de son avenir, pour répondre aux besoins du pays, pour assurer l’avenir de ses enfants, pour défendre la biodiversité et le climat.

Oui, faisons confiance aux salariés pour participer aux choix de leurs entreprises et mettre en place des modes de production qui respectent autant la dignité humaine que la planète.

Faisons confiance aux salariés pour garantir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cela fait 40 ans et 14 lois que ça dure et cette inégalité n’est toujours pas réparée.

Oui, nous faisons confiance aussi à la jeunesse pour bâtir une France généreuse, solidaire, soucieuse de faire vivre l’égalité des droits.

C’est le sens du pacte que nous proposons aux Français pour gagner les élections présidentielle et législatives.

Il n’y a pas d’autres voies que de redonner aux citoyennes et aux citoyens, au peuple, le pouvoir de décider, de bâtir une société au service de l’être humain.

Regardez comment le capitalisme nous mène droit dans le mur. Face à cette épidémie mondiale, au lieu de permettre la vaccination de toute l’humanité, ce système économique promeut encore la course aux profits. Quelle honte et quelles responsabilités ils portent !

J’accuse Pfizer et Moderna de refuser de partager leurs brevets avec les peuples qui en ont besoin pour gagner des montagnes d’or. Cette année, ils tablent à eux deux sur plus de 40 Mds d’euros de profits. Leur attitude est criminelle. Ils auront des comptes à rendre.

Car en Afrique et dans des dizaines de pays sur la planète, les vaccins manquent, des variants apparaissent et on meurt du virus.

C’est pourquoi, pour la France des jours heureux, je propose un pacte avec les Français pour faire du vaccin et de la santé un bien public. Tous ensemble, exigeons la fin des profits sur notre santé ! Les vaccins doivent être des biens communs.

Nous faisons confiance aux salarié·e·s

Quand nous, nous serons à l’Élysée et au Parlement, nous demanderons et nous obtiendrons la levée des brevets et les transferts de technologie, pour permettre à tous les peuples du monde d’accéder à la vaccination, pour produire les vaccins sur tous les continents.

Oui, unissons-nous pour la vaccination généralisée, dans le monde comme en France !

Car dans notre propre pays, la bataille de la vaccination est loin d’être gagnée. Majoritairement, ceux qui ne sont pas encore vaccinés sont les mêmes qui ne vont jamais chez le médecin ou sont éloignés des soins.

Oui, cette pandémie révèle les dégâts provoqués par la casse de notre système de santé publique et les terribles inégalités qui existent aujourd’hui entre les classes sociales, les départements, les milieux ruraux ou urbains.

Et nous affirmons qu’en République, les vaccins et l’accès aux soins doivent être garantis pour toutes et tous, que l’on habite Fort-de-France, St-Denis ou à Saint-Amand-les-Eaux, et dans chaque village, chaque commune de notre pays !

Il nous faut former des dizaines de milliers de médecins, d’infirmiers, de soignants, ouvrir des hôpitaux de proximité et des lits, permettre à chacun d’avoir accès à une maternité, un service d’urgence à proximité, à la campagne comme dans les grandes villes !

Mais aujourd’hui, l’urgence c’est la vaccination pour tous ! Alors vaccinez-vous contre le COVID car les vaccins existent. Et vaccinez-vous contre le capitalisme, car le vaccin existe aussi, et le vaccin c’est nous !

Dans ce combat, nous voulons faire aussi le choix du travail et du pouvoir d’achat. Nous voulons garantir à chacune, chacun d’accéder à un emploi et à un salaire digne tout au long de sa vie. Car une société qui s’accommode du chômage est une société malade.

Le chômage n’est pas un horizon de vie. Surtout quand il y a tant de besoins auxquels il faut répondre.

Embauchons, formons, créons des emplois dans nos services publics pour accompagner nos enfants, nos personnes âgées. Créons des emplois pour la transition énergétique, pour notre souveraineté économique, alimentaire ou pour garantir la sécurité, la tranquillité publique à toutes et tous.

Soyons ambitieux. Fixons-nous l’objectif d’éradiquer le chômage. Faisons vivre le droit universel au travail !

C’est une autre ambition que de faire des économies sur le dos des chômeurs avec la réforme honteuse de l’assurance chômage ! Au contraire, nous disons qu’il est possible de garantir à chacun, tout au long de sa vie, un vrai salaire, un vrai travail !

Et nous proposons de réduire le temps de travail pour vivre mieux, plus longtemps et en bonne santé. Oui, il vaut mieux travailler moins, mais travailler tous et travailler mieux. Et sans perte de salaire.

Et je vous donne rendez-vous, le samedi 20 novembre prochain à Paris, pour défendre nos emplois, nos salaires et ce droit universel au travail que nous voulons bâtir avec vous. […] 

[…] Ces deux dernières années, j’ai rencontré ces ouvriers, ces infirmières, ces agriculteurs, ces étudiants, ces hôtesses de caisse, ces enseignants, ces agents d’entretien, ces ingénieurs qui rêvent, tout simplement, de vivre, de vivre dignement, d’être utiles, de retrouver du sens à leur travail, du sens à leur vie.

Je vous le dis avec émotion : ces hommes et ces femmes que j’ai rencontrés, que j’ai vu les yeux souvent humides de colère, parfois brillants d’espoir, ce sont eux qui portent notre pays à bout de bras depuis deux ans. Ils ont tenu bon. Ils sont allés au front. Ils veulent être respectés. Ils sont beaux ces salariés, ils sont dignes et fiers de leur travail ! Oui, il est beau le peuple de France ! Il est juste et solidaire le monde du travail, épris de justice sociale et de solidarité !

D’ailleurs j’entends que tout le monde parle de souveraineté économique. Tout le monde la promet. Mais la France continue de délocaliser et d’importer massivement des produits alimentaires, sanitaires, des biens de consommation courante, des voitures, de l’acier !

Alors je fais une proposition à tous ceux qui découvrent l’industrie : Stop aux délocalisations ! Votons à l’Assemblée nationale un moratoire sur toutes les délocalisations en cours ! Décidons que dès maintenant, il ne doit plus y avoir un emploi, une activité délocalisée à l’étranger ! Avec nous à l’Élysée, chaque emploi industriel, chaque savoir-faire, chaque usine sera placé sous la protection de la nation, de la République !

C’est comme cela que nous protégerons le travail en France, que nous le développerons pour faire du travail un droit universel avec des salaires et des pensions dignes !

Et en même temps qu’il faut augmenter les salaires et les retraites, il faut agir sur le coût de la vie !

La croissance est de retour, nous dit le gouvernement. Mais pour l’immense majorité des Français, c’est la croissance des factures qui arrivent ! Et je dis à Monsieur Macron et à tous les autres candidats de la droite : Nous ne voulons plus de vous à l’Élysée car nous voulons un Président de la République et des députés qui défendent les travailleurs, qui défendent le pouvoir d’achat, les salaires, les retraites et nos services publics !

Nous voulons aussi gagner l’Élysée pour faire de la jeunesse une grande cause nationale. C’est pourquoi, je propose un pacte à la jeunesse de France.

La France des jours heureux, c’est la vôtre ! C’est celle qui a une grande ambition pour ses enfants, celle d’une nation qui leur offre les meilleures conditions d’études, les meilleures formations. Oui, nous voulons faire de l’enseignement une priorité, du plus jeune âge jusqu’aux études supérieures. Nous planifierons l’embauche et la formation de 90 000 enseignants, mieux rémunérés, tout comme la construction d’écoles, de collèges, de lycées et d’universités. Nous mettrons en place un revenu permettant aux étudiants de consacrer tout leur temps à étudier. Nous garantirons un emploi ou une formation rémunérée pour chaque jeune sortant de l’école, avec ou sans diplôme. Nous mettrons en place, avec eux, un statut social leur ouvrant des droits, dès l’âge de 18 ans, tels que le droit au logement, aux transports, à la culture, aux sports.

Eh oui, cela va coûter de l’argent ! Et alors ? L’argent, nous irons le chercher ! En commençant par rendre l’impôt plus juste et en faisant payer les multinationales qui font tout pour y échapper.

Il manque 80 Mds d’euros au budget de la France à cause de l’évasion fiscale. Avec nous, c’est fini. La corruption, la triche, les paradis fiscaux, terminé ! Aujourd’hui, les délinquants en cols blancs ont porte ouverte à l’Élysée. Demain, avec moi, ils seront condamnés et ils iront en prison !

Nous voulons remettre de l’ordre dans l’économie, dans les banques, dans les assurances qui nous saignent les veines. Il faut faire confiance aux salariés de ces entreprises qui sont bien souvent les lanceurs d’alerte de la République. Ce sont eux qui dénoncent un système qui protègent les actionnaires. À tous ceux-là je dis, allez-y ! Après le hastag « MeToo », innovons avec le hastag « balancetonfraudeurfiscal ». Il faut que la peur change de camp ! Car nous n’en voulons plus de ce système. Nous ne voulons plus d’un président des riches au service des banques et de la finance !

Oui, il faut rêver

Et si nous voulons reprendre le pouvoir à la finance, c’est aussi pour répondre à l’urgence climatique !

Nous sommes dans la décennie ou tout est possible. Nous pouvons encore inverser la courbe du réchauffement climatique. Oui, il est encore temps d’éteindre l’incendie. La calotte glacière a perdu 532 milliards de tonnes en 2019, établissant un triste record. 25 000 espèces sont directement menacées. Voilà où nous en sommes.

Le problème de la planète, c’est pas nous, c’est le capitalisme. 70 % des émissions mondiales de carbone sont le fait de 100 multinationales.

Aussi, pour la France des Jours heureux, je vous propose d’écrire un pacte pour la planète, pour sauver le climat.

Mettons en commun nos savoirs et les immenses richesses de la planète pour préserver le climat et la biodiversité. La priorité, c’est celle-là. Il faut changer radicalement nos modes de production, relocaliser notre industrie, investir dans des énergies décarbonées, dans les transports gratuits, dans la rénovation des maisons et des bâtiments énergivores !

Et la question énergétique doit être prise sans dogmatisme. Pour répondre à la crise du climat, nous ferons le choix du mix énergétique porté par le nucléaire et nos barrages hydroélectriques. Et il faut investir dans ces deux filières ! Et parce que nous préférons sauver la banquise plutôt que le banquier, nous nationaliserons rapidement EDF et ENGIE pour retrouver notre indépendance énergétique.

C’est aussi par ce moyen que nous pourrons faire baisser les factures d’électricité et de gaz qui ont augmenté de 50 % en quelques années. Pour les familles comme pour les entreprises !

Tout cela, il faut le faire maintenant. Pas dans 10 ans ! Et à tous ceux qui me diront : « Mais vous rêvez, vous n’y arriverez jamais ! » Je leur réponds : Oui, il faut rêver. Et la gauche doit faire rêver de nouveau !

Et je rêve de jours heureux pour mon pays, pour la jeunesse, pour nos enfants ! Je rêve que tous ensemble, nous puissions vivre, dans la fraternité, dans la bienveillance, dans la dignité retrouvée au travail, dans l’égalité entre les êtres humains, quels que soient leur genre, leur couleur, leur origine !

Et ces rêves, nous les ferons entrer ensemble dans la vie réelle par nos luttes et par nos votes en 2022 !

N’écoutez pas celles et ceux qui feront tout pour nous décourager. Au contraire, montrez-leur que c’est possible et même mieux, que cela existe !

Oui, cela existe dans toutes ces villes où les élus communistes savent rassembler largement la population en se mettant au service de cet idéal de justice, d’égalité et de fraternité.

Et nous ne sommes pas nombreux, à gauche, à avoir cette histoire, ces racines dans le pays, à avoir participé aux plus belles conquêtes sociales, à avoir combattu ces traités européens qui nous font tant de mal ! Et à avoir aussi le courage de traiter des problèmes de la société et des classes populaires.

Oui, cette légitimité, nous la revendiquons ! C’est pourquoi je vous propose d’écrire ensemble, à des millions de mains, ce pacte pour la France, pour une République sociale, laïque, féministe, écologiste ! Nous voulons être des millions à entrer à l’Élysée et à l’Assemblée nationale, à reprendre le pouvoir sur nos vies. Nous voulons une gauche authentique, sincère, qui retrouve le chemin du monde du travail, qui réveille l’espoir et qui gagne !

Nous sommes des militants du bonheur. Et comme l’a écrit Jacques Prévert : « Le bonheur en partant m’a dit qu’il reviendrait. »

Alors, tous ensemble, en nous unissant, en dépassant nos différences, faisons revenir le bonheur en France !

Le président du pouvoir d’achat – Samedi 28 août, Fabien Roussel intervenait devant l’Université d’été du #PCF à Aix. Extraits.

Mes camarades, nous sommes engagés dans une grande bataille politique. Cette bataille, celle de la présidentielle et des législatives, c’est d’abord la bataille des idées, celle pour l’avenir de la France. Nous y verrons les défenseurs des milieux d’affaires et des intérêts égoïstes investir leurs candidats pour conserver leur pouvoir. Ils nous trouveront sur leur route ! Notre responsabilité est immense. Oui, le chemin sera long, mais notre ambition est grande. Nous voulons gagner. Nous devons avoir cette ambition. Gagner l’Elysée, gagner une majorité de députés à l’Assemblée.(…)

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Nous avons 225 jours, 32 semaines, jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle. 225 jours pour relever le défi des Jours heureux. Et en premier lieu celui de la santé. Les inégalités pour l’accès aux soins sont si extrêmes dans le monde et si profondes dans notre pays qu’elles appellent une ambition sans précédent pour la santé publique. Nous avons 225 jours pour replacer le monde du travail et de la création, l’éradication du chômage, les salaires au cœur du changement de société. Depuis plusieurs décennies, notre société est ravagée par le chômage de masse, la précarité et les bas salaires. Notre pays compte 6 millions de salariés privés d’emploi, des millions de travailleurs précarisés. Chez les jeunes, ce sont 20 % d’entre eux qui pointent au chômage. De l’ouvrier à l’ingénieur, de l’agriculteur au fonctionnaire, du jeune diplômé au futur retraité, toutes et tous sont confrontés à l’insécurité professionnelle et à la remise en cause de leur pouvoir d’achat.

Le ministre de l’économie et des finances a beau dire que la croissance est de retour, ce que voient les gens, c’est surtout la croissance des factures. Par contre, les salaires, les pensions, eux, restent au ras des pâquerettes ! Hausse de l’essence, + 50 centimes au litre en un an, hausse du gaz, de l’électricité, tous les mois, hausse des assurances, des mutuelles et bientôt, hausse du pain, des pâtes, à cause de la spéculation sur le blé ! Alors disons le fortement, partout, à tous les Français : nous voulons gagner la présidence de la République et avoir une majorité à l’Assemblée pour faire baisser ces factures ; pour augmenter les salaires et les pensions ; pour permettre à chaque salarié de pouvoir vivre dignement avec son salaire ou sa retraite ! C’est peut-être un détail pour les plus riches, mais pour la majorité de nos concitoyens, ça veut dire beaucoup ! Oui, je veux être le président du pouvoir d’achat et en faire une priorité car il y a tellement de familles, de jeunes, de retraités qui souffrent en silence et qui ne croient plus au changement dans le pays.

Je pense à ces mères de famille qui n’osent pas monter le chauffage en hiver et vivent dans le froid avec leur bébé. Je pense à ces femmes, rencontrées à l’hôpital de Valenciennes, exploitées honteusement par le groupe Onet, pour 800, 900 euros par mois pour faire le nettoyage des chambres, qui ont bien du mal à faire des cadeaux à leurs enfants à Noël ou à s’offrir des vacances. Je pense à ces salariés de l’industrie, qui travaillent de nuit, postés, un travail difficile physiquement, pour un salaire à peine au-dessus du SMIC et qui n’ont pas les moyens de partir en vacances en famille !

Y ALLER POUR GAGNER

Les salarié·e·s de Carrefour: Comment peut-on accepter dans notre pays que des salariés, qui parfois travaillent durement, n’arrivent pas à vivre de leur salaire ! Je ne l’accepte plus. Nous ne l’acceptons plus. Ce sont ces histoires, ces luttes que je raconte dans mon livre qui retrace le tour de France des entreprises que j’ai fait. 102 entreprises rencontrées dans 41 départements, ça donne une belle image de cette classe ouvrière qui a tenu notre pays à bout de bras ces 18 derniers mois.

Nous voulons de la justice sociale, de l’égalité de traitement, de l’égalité tout court ! C’est pourquoi, nous demandons de porter le SMIC à 1800 euros brut tout de suite et une hausse généralisée des salaires. Nous supprimerons la CSG sur les pensions des retraités pour leur donner tout de suite du pouvoir d’achat et nous porterons à 1200 euros net la pension minimum. Nous baisserons les prix des produits de première nécessité et nous bloquerons ceux des produits comme le pain ou les pâtes, soumis à une spéculation honteuse. Carrefour : Pâte Panzini : le paquet 3X500g est passé de 1,54 à 2,24 soit 50 % de hausse !

Nous baisserons les factures de gaz et d’électricité car nous produisons l’électricité la moins chère d’Europe, et en plus décarbonée grâce à nos centrales nucléaires et nos barrages hydroélectriques. Et pour faire baisser ces factures, nous nationaliserons tout de suite EDF et GDF pour retrouver notre souveraineté totale en matière de production d’énergie en France. Et puis nous nous attaquerons aussi à la production, la répartition des immenses richesses que produit notre pays. Car la France est riche. Très riche. Très très riche même !

(…)

Cher.es camarades, nous pouvons mener une très belle campagne. Nous en avons les moyens, notre parti, notre force militante sont de précieux atouts. Et qu’on se le dise, nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration. Nous y allons pour gagner, pour diriger le pays en redonnant le pouvoir à nos concitoyens, au monde du travail et de la création !

Soyons enthousiastes, confiants, conquérants. Nous devons parler à chaque fois, avec la plus grande ambition pour la France. Oui je vois croître l’intérêt pour notre candidature. Je dis « NOTRE » parce que c’est ainsi que j’aborde cette campagne. Il ne s’agit pas de voter pour un homme, il s’agit de voter pour un mouvement d’émancipation collective. Ce combat pour moi n’est pas une aventure personnelle, c’est un combat pour NOUS ! Ce NOUS qui va bien au-delà des rangs du PCF, ce NOUS qui raisonne dans les racines révolutionnaires de notre pays. Ce NOUS qui marie

« cerises et grenades », ce NOUS qui irrigue nos veines de cette force inarrêtable quand nous menons des combats que nous savons justes ! Ce NOUS qui pointe devant les usines pour les défendre. Ce NOUS qui illumine les marches pour le climat, les manifestations féministes. Ce NOUS, enfin, qui nous fait grandir quand nous sommes solidaires et unis.

Oui, l’intérêt grandit pour notre candidature. La campagne des parrainages avance et je remercie tous les élu.e.s qui m’ont déjà transmis une promesse de parrainage. Je pense en particulier aux Maires car nous voulons avec eux remettre la commune au cœur de la France pour revitaliser notre démocratie. C’est en ce sens que je m’adresserai prochainement aux 35 000 maires que comptent notre pays.

Je vous le disais en début de discours, notre ambition est grande. Et nous devons nous préparer à soulever des montagnes ! Parce que c’est ce qui nous attend. Et nous avons d’ailleurs déjà commencé !

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Cordemais : Recul honteux du gouvernement sur un projet d’avenir pour l’emploi et la transition écologique (Fabien Roussel) #PCF

Jean-Bernard Levy, PDG d’EDF, a brutalement annoncé à la FNME-CGT l’abandon du projet de conversion «Ecocombust», travaillé par le syndicat avec les salariés de la centrale, dans le cadre des objectifs, fixés par le Chef de l’État lui-même, d’une sortie du charbon pour la production électrique en 2022.

Ecocombust, ce sont 400.000 tonnes de CO2 économisés annuellement, grâce au savoir-faire des salariés de l’énergie et à l’utilisation de la biomasse à la place du charbon, pour une très grande partie.

Visiblement gêné d’assumer cette décision totalement absurde et révoltante, le Président de la République prend la responsabilité de renoncer à un projet de conversion industrielle pourtant essentiel à la transition énergétique et à la lutte contre le réchauffement climatique, dans lequel se sont impliqués les salariés et que soutiennent très largement les collectivités locales.

Comment peut-on croire une seconde que pour quelques dizaines de millions d’euros, l’entreprise publique EDF, par ailleurs largement bénéficiaire cette année, renonce à un projet d’avenir, pour l’emploi comme pour la transition écologique ? C’est bien l’avenir du site et de ses emplois qui est en fait la cible du Chef de l’Etat.

Décidément, Emmanuel Macron n’a que mépris pour l’industrie de notre pays, pour les compétences de ses salariés et leur capacité d’innovation. Même sur les projets les plus innovants, il n’a de cesse que d’accompagner sinon d’organiser le démantèlement de l’industrie française, nourri par sa culture des milieux d’affaires et des banques.

Depuis de nombreux mois aux côtés des énergéticiens en lutte contre les divers projets de démantèlement de la filière énergie et de sa totale libéralisation, le PCF s’insurge contre ce nouveau coup porté à un territoire tout entier, mais aussi à l’ensemble d’une filière stratégique pour notre souveraineté.

Il continuera, aux côtés des salariés, de la FNME-CGT, des élus locaux, d’agir pour que les salariés disposent de réels pouvoirs d’intervention dans les choix de leur entreprise et pour que l’argent, qui ne manque pas, soit enfin mis au service d’une reconquête industrielle capable de lutter réellement contre le réchauffement climatique.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

La tragédie indienne

Alors qu’en février dernier, les médias s’interrogeaient sur la possible immunité collective développée en Inde en raison d’un taux d’incidence faible, aujourd’hui l’épidémie de Covid-19 semble hors de contrôle.

On compte maintenant quotidiennement plus de 260 000 nouvelles contaminations et près de 4 500 décès. Ces chiffres morbides sont la partie visible de l’iceberg car d’aucuns disent qu’ils ne reflèteraient qu’une partie de la réalité sanitaire du pays.

L’Inde, qui est un des principaux producteurs de vaccin (AstraZeneca), connaît une véritable tragédie : pénurie de médicaments et d’oxygène, hôpitaux et morgues surchargés…les failles du système de santé sont béantes. Des patients meurent chez eux ou aux portes des hôpitaux saturés. Les lieux de crémation sont également surchargés, même le bois manque pour les bûchers. A Chausa, dans l’Etat du Bihar, plus de 70 corps ont été retrouvées flottant sur le Gange, là où les familles, dans l’impossibilité de trouver des places pour les incinérer, les ont déposés. Et la campagne de vaccination est au minimum puisque environ 3% des habitants seulement ont été vaccinés.

Face à la tragédie, les forces de gauche rassemblées

Cette situation catastrophique que subissent les populations indiennes a poussé les principaux responsables politiques de l’opposition, dont le Parti Communiste d’Inde, à envoyer une lettre au Premier ministre Narendra Modi pour exiger le déploiement d’une véritable campagne de vaccination. Parmi les demandes énumérées dans ce courrier : l’approvisionnement du pays en vaccins, une production locale et des injections administrées gratuitement à toute la population. Autres exigences formulées : la réorientation des fonds pour l’achat de vaccins et d’oxygène pour les hôpitaux et l’annulation de la réforme des marchés agricoles qui mobilise des milliers de paysans dans les rues depuis septembre 2020.

Non seulement le gouvernement ne répond pas aux préoccupations du monde rural, dont dépendent de manière directe ou indirecte 70 % de la population indienne mais, de surcroît, il accuse les paysans d’être responsables de la reprise de la pandémie et d’empêcher de circuler les véhicules de secours ainsi que les camions transportant des bouteilles d’oxygène.

C’est à force de communication que Narendra Modi s’échine à ternir le mouvement des paysans fortement soutenu par la population. Or, sur le terrain de la résistance, c’est la solidarité qui est mise en œuvre. Les syndicats organisent la distribution de kits alimentaires et sanitaires, et mettent en place des centres de vaccination mobiles. Alors que de son côté, le gouvernement, minimisant la présence et la dangerosité du virus, a encouragé des milliers de pèlerins hindous à se rendre sur les rives du Gange de janvier à avril pour la grande fête Kumbh Mela. Tout ce qui a été fait de positif dans cette situation de pandémie est le résultat des politiques des différents Etats, jamais du gouvernement de Calcutta.

Les répercussions politiques

La gestion catastrophique de la crise sanitaire et économique n’est pas sans répercussion sur l’aura de Narendra Modi. Lors des dernières élections régionales, début mai, le Parti du peuple indien (BJP) du Premier ministre a subi un revers électoral. Malgré la pandémie, Narendra Modi a organisé des meetings et affiché son soutien aux grands rassemblements, mais n’est pas parvenu à gagner l’Etat du Bengale-occidental qui est resté aux mains du Trinamool Congress, ni même l’Etat du Tamil Nadu où la Fédération dravidienne du progrès a battu une coalition où régnait le BJP. Quant au Kerala, le Front démocratique de gauche (LDF), emmené par le Parti Communiste d’Inde (marxiste), a été largement reconduit à la tête de l’Assemblée tandis que le BJP ne dispose d’aucun élu.

Cette victoire du rassemblement des forces progressistes n’est pas sans lien avec les politiques menées. Au cours de la crise sanitaire le gouvernement du Kerala a distribué des kits alimentaires gratuits et versé une allocation moyenne de 7 300 roupies (87 euros) à la majorité des ménages afin de prévenir les impayés de loyer et de couvrir les dépenses courantes. Lors du précédent mandat, le LDF a augmenté le salaire minimum dans 80 branches professionnelles, revalorisé les pensions des travailleurs agricoles (de 156 à 1 425 euros), recruté de milliers d’infirmiers dans le secteur hospitalier et mis en place une protection sociale pour les 30 000 travailleurs migrants ainsi qu’un programme d’alphabétisation. Autant de mesures qui font aujourd’hui du Kerala un Etat d’exception en Inde, où, de manière globale, les inégalités explosent, l’alphabétisation est au plus bas et les discriminations se démultiplient.

L’économie au cœur des relations internationales

En mars dernier, Narendra Modi se targuait d’être à la tête de la « pharmacie du monde » mais la réalité est tout autre. Des pays, parmi lesquels les Etats-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, apportent ou proposent leur aide mais aussi la Chine, en conflit avec l’Inde sur leur frontière commune, le Pakistan, l’ennemi juré, sans oublier les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite.

De son côté, la France a livré des lits et des appareils respiratoires. Mais elle s’est surtout fait remarquer par la venue mi-avril de Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, davantage intéressé par les intérêts économiques de la France dans le sous-continent et dans la zone indo-pacifique plutôt que par la situation sanitaire du pays.

A peine le ministre était-il revenu de son séjour qu’EDF annonçait avoir proposé une offre pour la construction de six réacteurs de type EPR entre Bombay et Goa, dossier qui était bloqué depuis 2018. Autre sujet qui tient à cœur J-Y Le Drian, la vente de Rafale. Des appels d’offres ont été lancés allant potentiellement jusqu’à 150 avions. L’Inde en a déjà acheté 36 en 2016, pour près de 8 milliards d’euros. Cette vente n’était d’ailleurs pas passée inaperçue. En 2018, l’ONG Sherpa avait demandé au Parquet national financier (PNF) d’enquêter sur des soupçons de financements occultes lors de la vente des Rafale mais en vain. Mediapart a mené une enquête publiée début avril 2021 sur les soupçons de corruption et le refus d’enquêter des agences anticorruption française et indienne. Selon le média, le Parquet national financier et l’Agence française anticorruption auraient fermé les yeux sur des actes de corruption en lien avec la vente de ces avions de chasse du groupe Dassault à l’Inde. L’enquête implique, en France, la responsabilité de deux présidents de la République, du ministre Jean-Yves Le Drian, de l’Agence française anticorruption (AFA) et du Parquet national financier. Le silence du gouvernement et des médias dominants fut alors et demeure entier. Le Parti Communiste Français demande qu’une enquête indépendante soit menée et que la lumière soit faite sur les accusations portées à l’encontre de ces responsables. Il demande au gouvernement de notre pays et à l’UE que toute l’aide possible soit apportée au peuple indien dans sa lutte contre la pandémie, notamment en levant les brevets sur les vaccins produits sur place.

Méline Le Gourriérec
membre de la Commission des relations internationales du PCF

Marches contre l’inaction climatique dimanche 9 mai notamment 14h place du Palais de Justice #Chambery et 14h30 Gare #Annecy. Tract du #PCF, affiche pour la #Haute-Savoie et appel savoyard.

Pendant qu’ils avancent à reculons, nous marchons partout en France !
Alors que les débats sur la loi Climat et Résilience viennent de prendre fin à l’Assemblée nationale, nous constatons que le texte, déjà initialement bien en deçà de ce qu’il faudrait pour atteindre les objectifs de réductions des émissions de gaz à effet-de-serre que la France s’est fixés, a encore été raboté par les députés.
Malgré l’ambition affichée de « grand texte du quinquennat » et après à peine deux semaines de débats dans l’Hémicycle, cette loi ne sera de toute évidence pas à la hauteur de l’amorce du plan de changement systémique fourni par les 150 de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), et encore moins à la hauteur de l’urgence climatique. Le gouvernement avait pourtant l’opportunité de marquer un véritable tournant dans sa politique pour que la France traduise enfin en mesures concrètes son engagement pris lors de l’Accord de Paris en 2015. Force est de reconnaître que le travail de sape des lobbies a porté ses fruits.
Cette loi aurait pu être l’instrument d’une réorganisation de notre société en donnant les moyens à tous les citoyens et citoyennes de vivre dignement en préservant la planète, et donc notre avenir. Elle aurait pu être l’instrument clé de régulation pour faire payer les plus gros pollueurs et réduire la pression exercée sur les plus précaires, déjà les plus impactés par les effets du dérèglement climatique. Elle aurait pu anticiper la reconversion des emplois des secteurs les plus polluants et la création d’emplois dits « verts ».
Cette loi devient le symbole du crash de la politique climatique d’Emmanuel Macron.
En l’état actuel, la loi Climat et Résilience ne permettra pas de nous assurer un avenir juste et soutenable. Le gouvernement d’Emmanuel Macron continue à mener une politique à des années lumières des enjeux climatiques et de la volonté démocratique. Pourtant, l’urgence n’a jamais été aussi criante dans un monde ravagé par la Covid-19 et sous la menace du dérèglement climatique dont l’intensité s’accroît un peu plus chaque jour à mesure que le gouvernement garde le silence.
Nous n’avons plus le temps d’attendre du Président de la République qu’il mette en adéquation ses actes avec ses paroles, comme si le dérèglement du climat n’avait pas d’impact sur le vivant ou sur le risque d’augmentation de la fréquence des pandémies. Les mesures proposées par les 150 de la CCC auraient permis que la lutte contre le dérèglement climatique soit socialement juste, sans que personne ne soit mis de côté.

Alors le dimanche 9 mai, nous nous retrouverons une nouvelle fois dans la rue partout en France. Nous marcherons pour clamer le désaveu généralisé de cette loi Climat et Résilience et la trahison de la promesse faite par Emmanuel Macron au processus démocratique de la CCC. Nous marcherons pour dénoncer le pouvoir laissé aux lobbies qui condamnent nos vies en toute impunité.
Nous exigeons, dès maintenant, la reconversion des emplois dans tous les secteurs polluants, l’accès aux soins, à un logement décent, à de la nourriture saine, de l’eau potable et de l’air pur pour toutes et tous, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Des mesures pour modifier nos moyens de production et de consommation doivent être prises en tenant compte que ce n’est possible qu’en réduisant les inégalités pour construire une société plus juste. Nous sommes profondément convaincus que la justice climatique va de pair avec la justice sociale.
Le dimanche 9 mai, nous marcherons car nous n’avons plus le choix face à ce gouvernement qui demeure éternellement sourd. Nous marcherons, ensemble, dans la joie et avec détermination. Car, si Emmanuel Macron avance à rebours de l’Histoire, nous sommes déjà en train de construire l’après.
Contact local : ilestencoretemps73@net-c.fr
https://www.facebook.com/events/803425720553980
La marche est déclarée en préfecture. Les participant.e.s devront respecter les mesures sanitaires Covid-19 en vigueur concernant les gestes barrières : le port du masque, la distanciation physique, la désinfection des mains

« Notre pari à nous est celui des jours heureux ». Fabien Roussel, conférence nationale #PCF, 11/4/2021

Allocution du secrétaire national du PCF

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Discours de clôture

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF

Dimanche 11 avril 2021

*seul le prononcé fait foi

« Cher.e.s camarades,

Merci Enrique pour ton message de fraternité et d’espoir ! Oui, tu peux compter sur les communistes de France pour travailler à la construction d’une majorité de gauche et écologiste, qui se mobilise avec la plus grande détermination pour prendre le pouvoir à la finance, et enfin répondre aux besoins populaires !

Je veux tout de suite vous dire ma fierté de voir notre parti relever ce formidable défi démocratique, en menant à son terme cette conférence nationale dans des conditions évidemment très particulières, difficiles.

1000 délégués, 150 interventions, de toute la France, des amendements, des votes. Tout cela en distanciel ET en présentiel, dans vos fédés, dans la fraternité.

Merci aux entreprises qui ont réalisé cet exploit, unique, aux vingtaines de techniciens, salariés, aux militants mobilisés ici qui nous ont permis cet exercice démocratique si important pour résister à la politique gouvernementale.

Oui c’est possible d’organiser cette riposte, et de débattre. C’est possible et c’est nécessaire, car on a besoin d’air dans ce pays ! On étouffe, on est asphyxié par le virus de la pandémie autant que par le virus libéral !

C’était important de nous poser pendant une journée et demie, réfléchir ensemble à l’avenir de notre pays, de notre jeunesse, du monde dans lequel nous voulons vivre.

Vivre et lutter ensemble pour éclaircir notre horizon, pour ouvrir des chemins d’espoir au monde du travail, aux ouvrier.e.s, aux enseignant.e.s, aux soignant.e.s, aux agricult.rice.eur.s, aux étudiant.e.s, aux ingénieurs, aux artisans, commerçant.e.s, chefs d’entreprises, aux mondes des arts et de la culture.

Le destin de la France va se jouer dans les mois qui viennent. C’est avec eux que nous voulons le construire. Notre pari à nous, c’est celui des jours heureux et il ne peut pas être le résultat du hasard. Nous voulons le gagner et mettre tous les atouts de notre coté !

C’est cette crise économique, sociale, sanitaire, écologique qui l’exige. Elle nous oblige, elle oblige le Parti Communiste Français à être présent, au rendez-vous de cette histoire. 

Nous tenons cette conférence en plein pic épidémique. C’est aussi ça, le choix ambitieux, révolutionnaire que nous avons voulu faire, ensemble, pendant deux jours.

Bravo mes camarades- que c’est ce joli ce nom camarade-, secrétaires de fédé, de sections, bravo les militantes et les militants, pour vos interventions.

Vous avez bravé le confinement pour tenir cette conférence.

Mais je sais que vous le faites continuellement pour être présents dans les luttes, pour nos hôpitaux publics, pour un vaccin qui soit enfin un bien commun, pour défendre notre industrie et nos services publics, nos usines, pour organiser les distributions d’aide alimentaires, pour combattre les discriminations.

Oui, c’est dur, car on craint pour nos vies, on a peur d’attraper le virus, de le ramener à la maison, de contaminer notre famille.

Oui, ce climat de peur nous rend la vie plus dure.

300 à 400 morts par jour. 100 000 morts dans notre pays ! Des proches, des ami.e.s, des camarades nous ont quittés. Je pense parmi d’autres à Yann Le Pollotec à qui nous avons rendu hommage la semaine dernière.

J’en veux, j’en veux beaucoup au Président de la République d’avoir fait le choix de ne pas suivre les recommandations du conseil scientifique, qui réclamait, dès le mois de janvier, des mesures de confinement pour empêcher le virus de faire autant de dégâts par la suite.

Mais ce Président a fait le choix inverse. Celui de « vivre avec le virus ».

Résultats : Nos hôpitaux sont saturés, comme il y a un an. Les médecins font le tri parmi les malades. Des soins sont déprogrammés. Faute de préparation, d’anticipation, la campagne de vaccination a pris un retard considérable. Un échec aux lourdes conséquences, qui s’ajoute à celui sur les masques, les tests, sur l’absence de mesures d’accompagnement des malades.

Rien n’a été fait pour embaucher dans nos hôpitaux, dans nos écoles, pour former des soignant.e.s. Où sont les lits de réanimation promis ?

Cela fait plus de quatre mois que notre pays fait du sur-place, quand d’autres ont avancé en ordre de bataille et commencent à sortir du tunnel.

Ce climat d’angoisse et d’incertitude pèse sur nos concitoyens, à commencer par notre jeunesse, littéralement étouffée depuis un an.

Il pèse aussi sur les luttes, sur les capacités des communistes comme du mouvement social à se mobiliser. Or, le gouvernement n’a pas mis de freins à ses réformes. Hormis celle des retraites, qu’il a été obligé de remiser provisoirement au placard, il poursuit la réforme de l’assurance chômage, la privatisation de la production d’énergie en France avec le projet Hercule. Il laisse les grandes multinationales poursuivre la délocalisation en masse de nos usines, de notre industrie. Il est complice des plans de licenciements qui se succèdent. Il prépare déjà de nouveaux sacrifices, au nom de la dette qu’il faudra rembourser « à tout prix ». Et tout cela au mépris des circonstances nées de la crise sanitaire et qui limitent la contestation sociale.

Alors oui, nous nous organisons.

C’est tout le sens de nos travaux, de nos débats, et des initiatives que nous prendrons dans les prochaines semaines.

Oui, nous voulons permettre au Parti Communiste Français, à ses militant.es, ses élu.es, de jouer pleinement leur rôle dans notre pays.

C’est le choix que vous avez exprimé majoritairement lors de cette conférence.

Je veux vous remercier pour la confiance que vous m’exprimez.

Le débat va se poursuivre maintenant jusqu’au vote des adhérent.es et je continuerai de m’y engager pleinement.

Je sais, je mesure pleinement, combien cette confiance est porteuse d’exigences, y compris me concernant.

Nous en avons discuté tout au long de ces deux jours : la situation est grave et elle nécessite surtout d’ouvrir un espoir. L’espoir de sortir notre pays de cette crise, l’espoir de changer de politique, l’espoir pour les Français d’être enfin protégés contre cette pandémie mais aussi contre le chômage, contre la précarité et la pauvreté;

Et nous avons l’ambition de faire vivre ces idées, de les mettre en œuvre dans les départements, dans les régions. 

Oui, nous voulons pour cela le plus d’élu.es communistes possibles au sein de majorités de gauche dans le plus de régions et de départements. Et c’est possible de faire gagner la gauche lors de ces échéances. Nous y mettons tout notre poids, toute notre énergie.

Je suis très attentif notamment à ce qui se passe, dans nos cantons, dans nos régions, dans le Val-de-Marne, en Seine St Denis ou en Normandie.

Et je trouve tout à fait inacceptable que les mêmes forces qui nous appellent au rassemblement pour 2022, disent nous tendre la main, cherchent en même temps à nous faire perdre ou créent les conditions de la désunion, en juin 2021 !

Le rassemblement, ça se construit aussi en actes et sur des choix politiques clairs.

J’y ai travaillé dans les Hauts de France et beaucoup de camarades l’ont fait dans de nombreuses autres régions et départements.

En Normandie, Sebastien Jumel et les camarades travaillent d’arrache-pied à créer les conditions de ce rassemblement. J’appelle encore une fois les Verts et les socialistes à s’unir avec les communistes et les insoumis.

Nous sommes tous mobilisés, jusqu’au bout, pour faire gagner nos camarades Cécile Cukierman en Auvergne-Rhône Alpes, Sébastien Jumel en Normandie et je le souhaite en Corse avec Michel Stéfani, et dans toutes les régions et départements où les communistes sont dans des listes d’union.

Ouvrir cette perspective, cet espoir en 2022, c’est ce qu’attendent des millions de femmes et d’hommes qui ne se résignent pas au duel Macron/Le Pen qu’on veut leur imposer à toute force pour que rien ne change dans le pays.

Ce duel, ils l’ont déjà connu en 2002, après cinq années d’un gouvernement de la gauche plurielle qui avait renoncé à affronter les dogmes des traités européens.

Ils l’ont également connu en 2017, au terme du mandat de François Hollande, qui avait identifié un ennemi, la finance, mais qui a finalement mis toute sa politique au service de sa mainmise sur notre économie.

Notre vocation, celle du Parti Communiste, ne peut se résumer à commenter les dangers d’un scénario écrit à l’avance ! Elle est de contribuer à le déjouer et nous y mettrons toutes nos forces, toute notre énergie.

Les deux tiers des électeurs ne veulent pas du duel Macron-Le Pen ! 66%, c’est cette majorité que nous devons nous adresser.

Nous décidons pour cela de proposer à notre peuple, au monde du travail, à la jeunesse, aux électeurs de gauche mais pas seulement eux, à tous les Françaises et les Français, d’écrire ensemble un contrat, de conclure un pacte pour la France :

  • un pacte qui permette enfin de sortir la santé des mains des logiques marchandes et des laboratoires pharmaceutiques,
  • un pacte qui nous libère du poids de la finance et fasse jouer un autre rôle aux banques et aux assurances, pour créer des emplois,
  • un pacte qui ouvre enfin l’espoir pour chacun d’avoir un emploi stable, correctement rémunéré. Nous voulons porter le SMIC à 1500 nets tout de suite, pour toutes et tous ! Et une hausse générale des salaires.

Nous voulons donner les moyens à notre pays, à notre jeunesse de reprendre la main sur nos moyens de production, sur notre outil de travail, pour nous engager pleinement dans une véritable transition écologique.

Notre programme, notre ambition pour le pays, c’est de bâtir avec le peuple, avec la jeunesse, une république sociale, laïque, écologiste, féministe, démocratique.

Ce pacte, nous voulons le construire à l’occasion des élections présidentielle et législatives à venir.

Ecoutez cette jeunesse qui manifeste pour le climat, remet en cause les logiques de domination, qu’elles soient patriarcales ou capitalistes. Elle souffre tellement du système capitaliste, ce vieux modèle économique, à bout de souffle. La jeunesse est exigeante vis à vis des partis de gauche, comme le soulignait Léon (Deffontaines), hier dans sa très belle intervention.

Quand je vais à leur rencontre, dans les manifestations en faveur d’un revenu étudiant ou dans les manifs pour le climat, j’entends leurs exigences. Ils ne quémandent pas ! Ils veulent vivre, se former, travailler, libres, heureux et épanouis !

Quand je rencontre également de jeunes travailleur.se.s, ces ouvrier.e.s dans les usines, dans la fonction publique ces infirmières dans les hôpitaux, ces enseignants dans nos écoles, tout juste formés, entrant dans la vie active, et souffrant déjà d’un manque de reconnaissance, de conditions de travail pénibles, je me dis : Quelle honte pour notre pays de la mépriser ainsi alors qu’ils ont tant à offrir au pays. c’est avec eux que nous redresserons le pays, que nous construirons un nouveau modèle économique qui redonne du sens et du contenu au travail, aux emplois, et qui place le bonheur de chaque être humain, son émancipation, au cœur de tous ses choix.

C’est avec tous ces responsables syndicaux, ces énergéticiens, ces cheminots, tous ces salarié.e.s que je rencontre comme ceux de Renault, avec les fonderies de Bretagne à Caudan, qui dénoncent les logiques de concurrence, de compétitivité qui conduisent à délocaliser leur travail en République Tchèque et en Pologne. Je les ai écouté ceux qui sont postés, qui travaillent de 22h à 6h, à qui on a supprimé les pauses au nom de la compétitivité et qui n’ont plus que 2 pauses de 10 minutes. On en a fait des robots, on leur a demandé ces sacrifices en leur disant qu’ils garderaient leurs emplois. Et aujourd’hui, Renaut, l’Etat, les actionnaires leurs dit « on vous vend! On délocalise l’activité ». Mais quelle honte, quel mépris.

C’est avec ces artistes, ces créateurs mais aussi tous les intermittent.e.s du spectacle qui occupent les théâtres que nous imaginons tout le rôle et la place que la culture doit prendre dans la société, y compris en période de pandémie.

C’est avec toutes ces femmes et ces hommes, d’horizons tellement divers, de gauche et de droite que nous gagnerons le combat pour faire du vaccin contre le Covid un bien commun. Pour que nous puissions le fabriquer, une fois acquise la levée des brevets, sur toutes les chaînes de production de France, d’Europe et du monde !

Toutes ces voix, dans leur diversité, à leur manière, mettent en cause le capitalisme, la concurrence entre les salariés et les logiques de profit à tout prix. Ils exigent que les richesses produites servent à répondre à nos besoins plutôt qu’aux appétits de la finance.

Ils veulent que les 140 milliards d’euros d’argent public que l’Etat et les collectivités versent tous les ans aux entreprises – et surtout aux plus grosses – servent enfin à créer des emplois, à mettre en place vraiment et rapidement l’égalité salariale et l’égalité professionnelle femmes-hommes, à relocaliser le travail, la production en France, à respecter la planète et à tenir nos objectifs pour le climat.

Ils demandent de mettre fin au scandale de l’évasion et de la fraude fiscale, annoncé par chaque président de la République, mais toujours en vogue, faute de décisions politiques. Je peux vous dire qu’avec moi à l’Élysée, et Éric Bocquet à la tête d’un ministère dédié à ce fléau, ces délinquants en col blanc, ces bandits de grands chemins iront directement en prison. Cette évasion fiscale coûte 100 milliards d’euros à l’Etat, ce n’est plus possible! Nous remettrons la main sur l’argent qu’ils ont détourné ! Nous y mettrons un point final.

Ces hommes et ces femmes, ces familles qui ont bien du mal à boucler leur fin de mois, demandent de mettre fin aux inégalités qui se creusent de plus en plus, entre des riches qui n’ont jamais gagné autant d’argent et des retraité.e.s ou des salarié.e.s, du public comme du privé, qui malgré leur salaire, tombent dans la pauvreté.

Oui, nous voulons une France et une Europe libérées des dominations et des exigences d’une classe minoritaire, nous voulons une France solidaire, faite d’égalité réelle entre toutes et tous, de libertés reconquises, de fraternité humaine.

Une France où les services publics, les entreprises publiques, ne sont pas un problème, un coût, mais au contraire un puissant levier pour répondre aux besoins populaires et relever les défis du progrès social et de la transition écologique. Une France qui a enfin le courage de s’attaquer à la domination du capital, de construire de nouveaux droits pour les citoyen.ne.s et les salarié.e.s, dans la cité comme dans l’entreprise.

Oui, nous voulons une France de la fraternité, de la sororité.

Car nous sommes tous frères et sœurs d’humanité, tous égaux, quelle que soit notre couleur de peau, notre religion, notre origine. Nos différences sont une force, une richesse. En aucun cas un problème.

Ce peuple de France a su vaincre la monarchie et bâtir la République.

Il a su par la suite vaincre le nazisme et mettre en œuvre le programme des jours heureux, construire des avancées sociales sans précédents, à l’image de la Sécu ou de la création d’EDF dont nous venons de fêter l’anniversaire.

Il a su s’unir à chaque fois en portant des idéaux généreux, autour d’un projet collectif dans lequel chaque homme et chaque femme trouvait sa place, sans distinction.

Il a su gagner l’indépendance des peuples, la décolonisation de l’Algérie, du Vietnam, mettant fin à l’idée horrible de la supériorité d’une race sur une autre. Oui, il n’y a qu’une race, la race humaine.

Il a su faire vivre les droits des femmes dès 1871, lors de la Commune, bien avant que la loi l’impose.

Il a su donner une définition de la laïcité unique, exigeante, qui respecte la foi de chacun, garantit la stricte séparation entre l’Etat et les religions mais aussi la liberté d’expression et le droit au blasphème, tant attaqués ces dernières années. 

Notre projet pour la France s’inscrit dans cette histoire dont nous sommes fiers.

Et nous voulons le défendre et le faire gagner lors des prochaines échéances présidentielle et législatives.

C’est pourquoi je souhaite que nous puissions proposer aux Françaises et aux Français un programme nourri d’espérance et d’engagements.

Nous porterons ce programme, si vous le décidez, lors de l’élection présidentielle. Je suis prêt à mener ce combat, avec vous et avec tous les citoyens qui le partageront, jusqu’au bout, jusqu’à son terme.

Je le ferai en poursuivant nos échanges et nos rencontres avec les autres forces de gauche et écologiste. 

Et toutes les forces de gauche ont un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœur et les têtes d’une majorité de françaises et de français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes, des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtisse le programme des Jours Heureux du 21ème siècle !

Voilà ce que je leur propose : réunissons-nous, travaillons ensemble pour reprendre le pouvoir à la finance, pour reprendre la main sur nos choix économiques, pour redonner le pouvoir aux français, au monde du travail, dans toutes les entreprises. Voilà le pacte d’espoir, le pacte d’engagement que je propose à la France, à la gauche, au monde du travail !

Travaillons à reconquérir les cœurs et les têtes de toutes celles et ceux qui se réfugient dans l’abstention, qui n’y croient plus. Elle est là la force dont nous avons besoin pour empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir, pour empêcher la finance de le garder.

C’est aussi pourquoi je rencontrerai les responsables syndicaux, les responsables d’associations, d’ONG, toutes celles et ceux qui portent des propositions, des ambitions fortes pour notre pays.

C’est dans cet esprit que nous avons l’ambition de construire une candidature collective, ouverte, fraîche, rassembleuse et en même temps, de créer toutes les conditions, circonscription par circonscription, de rassembler nos concitoyens pour construire une majorité de gauche à l’Assemblée nationale !

C’est pourquoi je demande aux forces de gauche et écologistes de respecter notre choix et de maintenir ce dialogue utile entre nous. Nous devons travailler ensemble dans le respect de nos différences. Nous ne sommes pas adversaires. Nous ne voulons rien soustraire à gauche, au contraire, nous voulons additionner celles et ceux qui aujourd’hui, sont rouges dans leur cœur mais noirs de colère et qui s’abstiennent.

Nos différences à gauche ont toujours existé. Elles doivent nous permettre de pousser les débats à fond avec nos concitoyens et de les convaincre à nouveau de s’engager, de lutter, de voter.

C’est la seule voie pour ne pas renouer avec les erreurs, les reniements, les promesses non tenues, les renoncements que nous avons connus.

Et d’ailleurs, si tout le monde est d’accord pour déjouer le piège Macron/Le Pen, que faisons-nous, chacun, pour empêcher Le Pen d’être au second tour ?

Qu’est ce qu’on fait nous ?

Pourquoi devrions nous accepter comme une donnée incontournable, comme une fatalité, qu’elle soit qualifiée au second tour ? Est ce que nous aurions, nous forces de gauche, capitulé ?

Travaillons chacun, avec nos programmes, nos militants, nos candidats à aller conquérir une majorité de nos concitoyens et rendre les valeurs de gauche majoritaires dans ce pays ! Faisons gagner cette majorité dès le premier tour. Construisons une majorité de bonheur, de fraternité, de solidarité !

Voilà le scénario que nous voulons basculer !

Et nous voulons l’écrire aussi aux élections législatives ! 

Travaillons ensemble, dans le respect de notre diversité, pour faire élire une majorité de députés de gauche et écologistes à l’Assemblée nationale avec un nombre important de députés communistes en son sein.

Je veux ajouter quelques mots sur la conception de la campagne de la Présidentielle que nous mènerons si les communistes en décidaient ainsi le 9 mai prochain. 

Elle doit être l’affaire de toutes et tous. Elle doit être ouverte sur la société, sur le monde du travail, ouverte à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans notre proposition de pacte.

Elle doit être ouverte à toutes celles et ceux qui veulent apporter leurs contributions, leurs idées.

Nous devons nous y préparer. Si le 9 mai, le choix est fait tous ensemble de se lancer dans cette grande bataille, c’est pour gagner, c’est pour que nos idées, nos propositions, l’emportent.

Il faut donc préparer ce grand débat dans cet état d’esprit : celui du rassemblement le plus large. Oui nous voulons convaincre des abstentionnistes, déçus par la gauche, aujourd’hui convaincus que la politique ne peut pas changer leur vie, de revenir aux urnes.

Nous voulons convaincre des hommes et des femmes en colère de ne pas voter pour celle qui crie le plus fort mais pour celui qui lui tend la main pour devenir un acteur du changement.

Nous pouvons convaincre des hommes et des femmes qui n’ont jamais voté pour nous et qui aujourd’hui ont pris conscience que les logiques de profit ont tué notre industrie, parfois leur emploi et leur territoire.

Soyons audacieux, autant dans les idées et les propositions que dans la pratique que nous mettrons en œuvre.

Nous avons une force que d’autres n’ont pas avec vous, avec ces 50 000 hommes et femmes militantes et élues de terrain, implanté.e.s dans les entreprises, dans la vie associative, combattifs dans les communes, les départements les régions, comme au Parlement.

Nous devrons créer partout des comités de soutien, les faire vivre, les ouvrir sur la société. Nous avons tous ces lieux où nous nous réunissons qui peuvent devenir demain autant de lieux d’accueil, de rassemblement et de rencontres autour du programme.

Nous sommes tous présents sur les réseaux sociaux qui pourront être mis au service de cette belle campagne, pour faire vivre nos idées, rassembler, convaincre.

Oui, nous pouvons construire cet espoir tous ensemble, avec le plus possible de nos concitoyens. C’est ce message que j’ai largement entendu dans notre conférence et je le partage !

Ayons cette ambition pour notre pays, pour la France, pour la République !

Je vous remercie. »

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.

Quel service public de l’électricité ? #PCF

Publié le 17/2/2021 par PCF

Le samedi 13 février, le Parti Communiste a lancé, par une première journée nationale de travail et d’échanges sur le thème « Quelle industrie pour quel service public de l’électricité ? », un processus d’états généraux de l’énergie sous l’impulsion de diverses commissions et des revues Progressistes et Économie et politique.

Entre la participation à la plateforme zoom, et les diffusions en direct sur différents supports, ce sont près de 200 personnes qui ont suivi les échanges, témoignant de l’importance et de l’actualité d’un sujet qui appelle des suites, tant l’appréciation positive de l’événement a été largement partagée. Des documents seront bientôt mis à la disposition de toutes et tous : résumé, interventions, contributions.

Si la production d’électricité a été abordée dans toutes ses dimensions, scientifiques, technologiques, industrielles, environnementales, économiques, géopolitique, structurelles, c’est sans aucun doute l’urgence de l’enjeu politique et de société qui a émergé le plus fortement.

Car l’idéologie de la sobriété énergétique qui se développe actuellement ne recouvre pas la seule préoccupation nécessaire d’améliorer l’efficacité énergétique ou de lutter contre les gaspillages, mais prépare le terrain à un changement complet de paradigme pour l’organisation du système électrique, où ce ne seraient plus les besoins qui piloteraient la production mais la consommation qui devrait dorénavant s’adapter à une production de plus en plus fluctuante. Les coupures ponctuelles de courant, la diminution du confort de vie dans une situation où pourtant 5 millions de foyers français sont déjà en situation de précarité énergétique, font partie de tous les scénarios envisagés par RTE, dans le moment précis où le capital financier entend s’emparer des derniers pans de service public de l’électricité avec le projet Hercule, et finir de se désengager du secteur stratégique de la filière industrielle française que représente General Electric.

Les prédations capitalistes déjà en cours dans la filière de l’électricité nous appellent à des réponses nouvelles de nature à recréer le lien de confiance entre la population et son service public de l’électricité.

Ainsi le soutien à la mobilisation très forte des salariés d’EDF pour obtenir le retrait du projet Hercule comme à celle des salariés de la filière industrielle contre les PSE doit s’accompagner d’une offensive politique très forte, réaffirmant :

  • La nécessité d’une part de nucléaire dans le mix électrique pour répondre au besoin croissant d’électricité, impliquant de nouvelles recherches pour un nucléaire plus sûr, plus efficace, capable de fermer le cycle des déchets, en parallèle de la poursuite des recherches sur l’hydrogène notamment.
  • Le caractère indispensable de l’outil de service public intégré et démocratisé pour répondre aux défis sociaux, écologiques, économiques, l’arrêt du projet Hercule, la fin de l’ARENH et de la CSPE, la réintégration d’EDF.
  • Le besoin de maîtrise publique et sociale d’acteurs industriels renforcés coopérant de manière étroite entre eux et avec le service public, reposant sur des pouvoirs nouveaux des salariés et des élus ; une réintégration de la filière pourrait commencer par prendre la forme de nouvelles nationalisations et d’un GIE (Groupement d’intérêt économique).
  • Le besoin de nouveaux financements échappant au critère de rentabilité immédiate.
  • Le besoin d’une nouvelle planification démocratique articulant cohérence nationale et définition des besoins à partir des territoires, dans le refus de toute régionalisation de la distribution et de la production d’électricité qui serait une atteinte grave à l’unité du pays.

La discussion a permis de donner un contenu à ce qui pourrait être un pôle public de l’énergie répondant à tous ces objectifs, à mettre au cœur du projet communiste.

La journée s’est conclue par un appel à la mise en mouvement de tous les communistes pour participer à la construction d’un grand mouvement populaire en faveur d’un service public et d’une filière industrielle de l’électricité aptes à répondre aux besoins. Construisons des actions partout sur le territoire : motions, interpellations d’élus, débats, rencontres avec la population, avec les salariés, convergences avec tous les secteurs industriels car l’industrie est couplée à l’énergie. La puissante mobilisation contre Hercule peut gagner et entraîner avec elle des exigences nouvelles de transformation progressiste.

Cette première journée nationale d’états généraux en appelle d’autres, sur les enjeux liés au gaz notamment, ainsi que sur les enjeux internationaux, dans le cadre d’un processus largement ouvert.

Muriel Ternant, secrétaire départementale, Territoire de Belfort

Coupures d’électricité : sécuriser l’approvisionnement nécessite de tourner le dos à la libéralisation du secteur de l’énergie (Fabien Roussel – #PCF )

Notre pays, en plus de subir une crise sanitaire sans précédent, risque de subir des coupures d’électricité cet hiver, faute de production suffisante d’énergie !! Une expertise du CSE central d’EDF sur l’état des lieux des capacités de production pour répondre aux demandes des prochains mois d’hiver indique en effet que la continuité de l’approvisionnement en électricité pour les mois de décembre 2020, janvier et février 2021 ne serait pas sécurisée et dépendrait uniquement des conditions climatiques.

Face à cette situation tendue reconnue par RTE, ce dernier dit miser sur les importations et les mesures d’effacement pour sauver le réseau de tout black-out.

Il est inadmissible que RTE soit amené à programmer des coupures les jours où il ferait froid !

Cette situation est la conséquence de choix politiques : mise en concurrence des acteurs de la filière au détriment des coopérations, démantèlement des services publics, filialisations, privatisation démantèlement d’Engie après sa fusion avec Suez, vente d’une partie de RTE, augmentation des tarifs, sous-traitance à tout-va, détricotage du statut du personnel des industries électriques et gazières, incapacité à engager la France dans une politique industrielle ambitieuse et durable.

Cette politique, qui a également abouti ces dernières années à la fermeture des tranches utiles à la production de pointe (charbon et fuel) et à la fermeture récente des réacteurs nucléaires de Fessenheim, fait peser de grands risques sur la sécurité d’approvisionnement du réseau électrique.

La réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique, avec la fermeture de 14 réacteurs dont les 2 de Fessenheim est un choix lourd de dangers. Depuis l’EPR de Flamanville en 2007, aucun moyen de production pilotable n’a été décidé à part du renouvelable (éolien et photovoltaïque) dont les limites liées en particulier à leur production intermittente sont connues.

Le Parti Communiste Français défend la production d’électricité décarbonée, dont le nucléaire est à ce jour un des atouts, indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique et aussi au maintien d’une indépendance dans l’approvisionnement énergétique de la France.

Elle nécessite d’investir dans la recherche, à l’image du projet Astrid, réacteur de 4e génération, mais aussi de conforter la filière publique hydroélectrique, au lieu de la livrer aux appétits privés, d’investir massivement dans des secteurs énergivores, tels le logement et les transports, pour abaisser sensiblement les consommations.

Le PCF appelle à l’élaboration d’une politique de l’énergie, assise sur la constitution d’un pôle public de l’énergie, visant enfin à satisfaire les besoins de développement des territoires et les besoins populaires. Construite avec les citoyens, le Parlement, les élus locaux, les consommateurs, les acteurs publics et privés, elle doit en particulier se donner pour ambition de :

– sécuriser les approvisionnements en énergie du pays ;

– garantir un droit d’accès effectif à l’énergie pour tous ;

– assurer un développement équilibré des territoires ;

– répondre aux objectifs de développement de nos énergies renouvelables et de réduction significative de nos émissions de gaz à effet de serre.

Journée nationale de la #Résistance et de la création du CNR, Discours de Fabien Roussel Secrétaire national #PCF

Journée nationale de la Résistance 27 mai 2020

C’est ici, depuis la Place du Colonel Fabien, siège du PCF, que j’ai choisi de célébrer cette journée nationale de la Résistance.

Dans ce lieu de lumière, bâti par Oscar Niemeyer il y a 40 ans tout juste, au cœur d’une place portant le nom d’un grand Résistant, Colonel Fabien, Pierre Georges de son vrai nom, ouvrier métallurgiste et militant communiste qui fut l’auteur du premier acte de résistance armée contre un militaire allemand en août 41 puis participa, avec le Colonel Rol-Tanguy et des milliers de Résistantes et de Résistants à la Libération de Paris.

Ce 27 mai, journée nationale de la Résistance, nous célébrons surtout la création du Conseil National de la Résistance.

C’était le 27 mai 1943, en pleine guerre : huit mouvements, six partis politiques et deux centrales syndicales, s’unissaient pour coordonner la lutte contre l’ennemi et préparer l’avenir en écrivant le programme des Jours Heureux.

Nous rendons hommage, ainsi, à toutes celles et ceux qui ont combattu et souvent perdu la vie durant cette guerre, la plus meurtrière du 20ème siècle : entre 50 et 70 millions de personnes sont mortes, soit plus de 2% de la population mondiale.

Le paroxysme de la barbarie est atteint quand tuer l’ennemi ne suffit plus. Il faut l’exterminer, le rayer de la carte, au nom d’une insupportable théorie de la race et de la préférence nationale. Dans les camps de la mort du régime nazi, l’horreur se répand sans limites, au service d’une obsession démente : l’anéantissement des juifs d’Europe.
La haine de l’autre, le refus de la différence nourrissent une bête immonde jamais rassasiée. Parce qu’ils sont juifs, tziganes, communistes, gaullistes, syndicalistes, socialistes, résistants, homosexuels ou handicapés, des hommes, des femmes, des enfants font figure de parasites à éliminer.

C’est face à cette idéologie délirante qu’une France résistante va se lever.
Une France courageuse et déterminée, qui dit « non » à l’envahisseur et « oui » à la Liberté.

Le 18 juin 1940, alors qu’une partie de notre pays est occupée par les Allemands, le Général de Gaulle lance depuis Londres son appel à la Résistance.

La veille, en France, à Draguignan, Charles Tillon, dirigeant du PCF, lançait lui aussi l’appel au « peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, aux commerçants, artisans, intellectuels, aux soldats, aux marins, aux aviateurs encore sous les armes à s’unir dans l’action ».
Cette armée de l’ombre grandit, composée d’ouvriers, de mineurs, de fonctionnaires, d’enseignants, d’étudiants.

Ils sont gaullistes, militaires et hommes blessés de voir la nation abaissée, vendue aux ambitions d’idéologues lointains.

Ils sont hommes de foi, chrétiens, musulmans, juifs qui ne pouvaient supporter le traitement infligé à des êtres humains.

Ils sont communistes, antifascistes résolus qui avaient refusé le putsch de Franco ou la capitulation de Munich, déterminés à défendre la classe ouvrière et le bonheur commun.

Parmi eux, il y avait aussi des combattants d’origine étrangère, recrutés au sein des FTP MOI comme le poète arménien Missak Manouchian, prêts à sacrifier leur vie pour leur pays d’accueil, au nom d’un idéal partagé, celui de la liberté et de la République. Avec ses camarades, ils seront fusillés le 21 février 1944.

Ils sont l’orgueil de notre peuple qui ne plie pas devant l’abominable.

En ce 27 mai 2020, nous pensons à eux tous, d’où qu’ils viennent. La force de la nation, la liberté de la France de bâtir ses propres choix, l’indépendance nationale, s’est forgée dans ces combats.
Nous voulons aussi rappeler l’ambition portée par les membres du Conseil national de la Résistance : imaginer la France dans laquelle ils rêvaient de vivre, dans l’affirmation d’une République généreuse et solidaire, avec un programme ambitieux intitulé « Les jours Heureux ».

Deux ans après la première réunion du CNR, alors que le pays est encore en ruines, le défi est relevé.

Un gouvernement auquel participent des ministres gaullistes, communistes, de la SFIO, fait le choix de mettre en œuvre des avancées majeures, dans le sillage de celles menées, quelques années plus tôt, par le Front populaire :
– les femmes votent pour la première fois le 29 août 1945 ;
– la Sécurité sociale est inventée et mise en place, tout comme notre système de retraite par répartition ;
– le gouvernement nationalise les Houillères, Renault, les banques de dépôt et la Banque de France, l’électricité et le rail;
– le droit à l’éducation et à la culture pour tous est instauré.

Un tel programme, mis en place au sortir d’une déflagration aussi traumatisante, fait écho à notre propre défi, à l’heure où notre pays, mis brutalement à l’arrêt par la pandémie, affronte une crise d’une ampleur inédite.

Quel chemin choisir, quand cette pandémie pointe en même temps les faillites d’un système économique qui épuise les êtres humains comme nos ressources naturelles ?

Cette journée de la Résistance porte en elle un message tellement fort cette année.

Parce que des millions de salariés, d’hommes et de femmes continuent de risquer leur vie face à ce virus microscopique, choisissant de servir le pays, soigner, nourrir, transporter, enseigner malgré tous les risques.

Je tiens à saluer le courage et la détermination du monde du travail, de toutes celles et tous ceux qui font aujourd’hui encore, la force de la nation, la fierté de notre pays.
Et c’est un défi d’aussi grande importance que notre pays doit relever aujourd’hui, celui de permettre à chacune et à chacun de vivre dignement, de se sentir protégé, de croire dans l’avenir, pour lui comme pour ses enfants.

C’est pourquoi nous appelons à ne pas céder aux sirènes qui préparent déjà aux souffrances que notre peuple devrait endurer à cause de cette pandémie, comme si nous n’avions pas les moyens, les ressources, les richesses et l’énergie de promettre, à notre tour, des Jours Heureux.

Aujourd’hui comme hier, nous devons tenir bon, être ambitieux pour notre pays, refuser de croire que le chômage et la pauvreté devraient augmenter inexorablement alors que tant tant de besoins, tant de chantiers, tant d’emplois doivent être créés, pour nos services publics, pour notre système de santé, pour notre industrie, pour protéger la biodiversité et le climat.

Nous avons tant de richesses à mettre au service du développement humain et de la planète.

La nation française est forte de son histoire, de celle de 1789 qui abolit la monarchie à celle de 1943 qui restaure la République.

Inscrivons 2020 dans ce calendrier historique qui a bâti notre identité aux yeux du monde, car à chaque fois, à chacun de ces rendez vous, c’est le peuple de France qui a fait le choix de s’unir, de reprendre en main sa souveraineté, son économie, sa liberté.

Oui, le choix que nous appelons de nos vœux, ce n’est pas celui de la sueur et des larmes. C’est au contraire celui d’une France unie et déterminée à éradiquer la pauvreté, le chômage, à relever le défi du climat.

Qui peut dire que nous n’en n’avons pas les moyens et la force ?

Car les moyens et la force de relever ces défis, de garantir le droit au bonheur et une vie digne, c’est vous, c’est chacune et chacun d’entre vous, et toutes ces richesses que nous avons aujourd’hui.

Choisissons de les mettre au service d’une société nouvelle.

Alors oui, il est temps de nous unir, de nous rassembler, dans notre plus grande diversité, d’en appeler à toutes les force progressistes, celles du monde du travail et du mouvement social.

Le Parti Communiste Français, qui fête ses 100 ans cette année, souhaite partager toujours avec vous cet idéal de paix, de solidarité et de bonheur qui ne l’a jamais quitté dans son histoire. Hier comme aujourd’hui, nous serons toujours présents pour bâtir, avec d’autres, dans l’union la plus large des Françaises et des Français, une société qui place l’être humain et la planète au cœur de tous ses choix.