Archives du mot-clé Espoir

Sécurité : le tout répressif, est-ce la solution ?

La manifestation de policiers du 19 mai mais il faut bien le dire aussi, la prise de position du secrétaire national du PCF, ont largement participé à amplifier le débat sur les enjeux de sécurité et de sûreté des populations.

Tout d’abord sécurité ou sûreté et ce n’est pas qu’une question de sémantique, ne signifient pas exactement la même chose. La sûreté représente un ensemble de mesures permettant de se protéger contre les malveillances et qui dit malveillances dit intention de nuire, alors que la sécurité qui, certes dans le discours classique englobe la notion de sûreté, concerne plus particulièrement les risques dont la cause est accidentelle.

Dans les faits le mot sécurité est plus souvent employé car à la différence de celui de sûreté, il est beaucoup plus précisé en termes réglementaires. Cela tient au fait que la sûreté concerne un domaine plus diffus, plus fluctuant et plus évolutif reposant sur la complexité des comportements humains mais aussi sur l’affirmation et le respect des libertés publiques fondamentales.

Au cas d’espèce nous avons aujourd’hui plus à faire à une problématique de sûreté qu’à des questions de sécurité. Dès lors il s’agit de nous demander pourquoi de plus en plus de personnes ont l’impression de ne pas vivre en sûreté ; une question éminemment politique et qui peut porter loin. Depuis plusieurs décennies, une crise majeure du système capitaliste dégrade considérablement les conditions de vie et fait monter les pires réflexes. Précarité, chômage, exclusion, ostracisme, stigmatisation de toute sorte, racisme, recul des libertés individuelles et collectives sont l’envers du décor d’une société qui se délite sous la pression des forces du capital. Manques cruels d’accès à l’enseignement et à la formation, à la culture, aux soins, un espoir bouché sur l’avenir pour des millions d’hommes et de femmes jeunes et moins jeunes, ont installé un climat de défiance vis-à-vis de l’autre, de repli sur soi, de peur générant une forte impression de manque de sûreté et/ou d’insécurité.

Malheureusement au lieu d’une réponse sociale, humaine à cette évolution et relevant à bras la corps le défi d’une nouvelle émancipation sociale, les pouvoirs politiques à la solde des intérêts capitalistes se livrent et cela, particulièrement depuis N. Sarkozy, à un jeu trouble sur lequel se nourrissent les idées nauséabondes du clan Le Pen. Demandons-nous par exemple pourquoi la dimension sécuritaire inonde le débat politique alors que c’est justement à ce moment même que des emplois de policiers sont supprimés par milliers, que les services publics disparaissent comme fond la neige au soleil ? Demandons-nous également pourquoi depuis quelques temps et y compris sous F. Hollande, quasiment pas une manifestation syndicale sur des questions d’ordre purement social, n’a échappé à des échauffourées violentes avec la répression policière pour réponse, le mouvement des gilets jaunes ayant constitué une sorte d’apogée momentanée de cette dérive.

Sécurité et sûreté sont des domaines que le pouvoir politique a toujours eu tendance à fortement utiliser pour manipuler le peuple et en instrumentaliser certaines couches, surtout en période où le système doit imposer d’importants reculs sociaux et des libertés fondamentales pour se sauver. Tout est lié !

Le problème le plus important n’est-il pas finalement celui de l’insécurité sociale, du manque de perspectives d’avenir pour soi-même, ses enfants, ses proches ? Pour beaucoup l’inquiétude quotidienne est de savoir ce qu’il y aura à manger demain, quelles études pourront suivre les jeunes et sur quel emploi elles vont déboucher ! Au fond sont ainsi posés la prise en compte et la reconnaissance de l’être humain, son insertion et son rôle dans la société ? C’est pour l’essentiel la non-réponse à ces questions existentielles qui déstabilise les populations, particulièrement celles des quartiers dits sensibles constituant ainsi le terreau de toutes les dérives, de toutes les explosions, de toutes les manœuvres.

Cela est vieux comme le monde ! C’est dans les quartiers, dans les pays défavorisés que des gens plus ou moins bien intentionnés viennent faire leur marché, suivis de près par des politiques bien-pensants portant au pinacle comme modèle de réussite sociale celui du gagneur, c’est-à-dire de l’argent pour l’argent. C’est donc là qu’on recrute des nervis, des hommes de mains, des porteurs d’eau. C’est ainsi que fructifient tous les trafics y compris le radicalisme religieux qui se pare en plus de vertus morales. C’est ainsi que des adolescents et de jeunes adultes passent à l’acte jusqu’à devenir incontrôlables. Ma fonction d’élu m’a permis d’avoir accès à des enquêtes sociales et sociologiques sur des quartiers difficiles de ma ville. On pouvait clairement y déceler l’évolution de certains adolescents, voire pré-adolescents. Mais depuis, sur le fond qu’y a-t-il eu vraiment de fait pour enrayer cette tendance ? Rien sinon que la situation générale s’est encore dégradée !

Vouloir résoudre les questions de manque de sûreté et de sentiment d’insécurité globale qui rendent la situation invivable pour nombre de nos concitoyens, sentiment et vécu dont il faut par ailleurs avoir conscience, suppose la mobilisation de moyens considérables mais indispensables. S’il faut bien évidemment punir et sanctionner, il faut aussi une réponse juste et éducative, au risque de la surenchère permanente et de la course sans fin à la sanction. Une approche nouvelle en amont, avec de la prévention est également indispensable. Cela exige des équipes éducatives formées et en nombre suffisant ainsi que de nouveaux moyens pour la police en effectifs, en formation et un contenu de missions articulé autour du triptyque : proximité, prévention et répression.

Mais cela demande également de nouveaux moyens pour la justice. Impossible en effet de définir un nouveau cadre pour l’intervention policière sans traiter de la situation de la justice. La plus importante question posée par la manifestation de policiers du 19 mai n’est-elle pas en creux et en clair aussi, vu certains mots d’ordre portés, le transfert des missions de justice à la police ? C’est une demande récurrente de certains syndicats de police dénonçant le laxisme de la justice. En arrière-plan est une transformation en profondeur des institutions policières et judiciaires de notre pays, une transformation déjà à l’œuvre dans d’autres domaines comme par exemple en matière fiscale la fin de la séparation entre l’ordonnateur et le comptable ou encore la réforme territoriale en préparation. Il s’agit d’une volonté de remodelage global des institutions de notre pays. Le but est de créer un nouveau cadre permettant d’imposer un État de plus en plus autoritaire, outil indispensable aux forces du capital pour imposer leur domination et leur exploitation dans des conditions de d’existence de plus en plus dures pour les gens. C’est un véritable changement de paradigme qui se prépare.

De nouveaux moyens pour la justice, ses missions clairement définies par rapport à celles de la police, c’est aussi permettre des sanctions adaptées et porteuses de sens ainsi que leur suivi en même temps que de prévenir le grave problème des prisons surchargées, devenues criminogènes.

Pour autant, en tout état de cause, police et justice ne pourront régler tous les problèmes de la société sauf à transformer la nation tout entière en univers carcéral. La solution est donc ailleurs. Elle est de s’attaquer de front à la question sociale, c’est-à-dire de mettre en cause la domination du capital. Et la question sociale numéro un c’est : l’emploi, sa sécurisation avec la formation et sa rémunération. Il faut tout autant en finir avec le recul, la désertification des services publics dans les quartiers populaires souvent qualifiés de sensibles mais aussi en zone rurale. Il faut remettre partout du service public, beaucoup de service public : éducation-formation, culture, santé, transports, énergie…

Une autre absence est tout aussi lourde de dangers pour la société c’est le vide de sens qui lui est proposé à part de s’enrichir sur le dos des autres, le voisin, la voisine, de considérer l’autre comme une chose et de rechercher l’argent comme fin et but de toute l’existence. Pourtant notre société est autrement plus riche d’humanité, de créativité et d’émancipation. L’urgence est donc double : d’une part, lutter contre l’insécurité sociale et la précarisation de tous les aspects de la vie et d’autre part apporter une réponse de sûreté immédiate aux populations mises en danger.

Jean-Marc Durand (PCF 26)

“Le #PCF doit être le parti de la jeunesse” – Intervention de Léon Deffontaines, secrétaire général du #MJCF, lors de la conférence nationale du PCF

Les jeunes sont parmi les premières victimes des crises actuelles. Un étudiant sur six en décrochage, plus d’un jeune sur cinq au chômage, 1,6 million de jeunes sans aucune solution et un retard scolaire qui s’accumule. La précarité est notre quotidien : précarité de nos revenus, précarité de l’emploi, précarité de nos formations. La situation est telle que les médias nous ont baptisés la génération sacrifiée. Mais si nous le sommes, ce n’est pas tant de la faute de la pandémie que du gouvernement.

Malgré le décrochage et le retard scolaires, aucun plan de rattrapage n’a été mis en place. Pire, Jean-Michel Blanquer continue avec la sélection à l’entrée de l’université. Pour lutter contre le chômage, Jean Castex n’offre comme seules perspectives que des contrats précaires payés une misère.

La situation des jeunes n’est pas nouvelle. Il n’a pas fallu attendre la crise pour voir exploser le salariat étudiant et le chômage des jeunes.

Le parcours des jeunes est caractérisé par une succession de résignations. Réforme du bac, Parcoursup, salariat étudiant, sélection, emplois précaires…    Le chemin avant le premier emploi stable est jonché d’embûches qui risquent à tout moment de briser les rêves et les aspirations des jeunes.

Alors pour ces élections présidentielle et législatives, les jeunes les appréhendent comme les précédentes, d’un regard distant et lointain pour une grande majorité. Peut-être encore plus que lors des élections précédentes. Désabusés, résignés, las d’une situation qui semble inéluctable. Et pourtant, croyez-moi, ils sont des millions à s’interroger sur leur vie, sur les manières de faire pour changer les choses. Mais faute de confiance et de projet politique ambitieux, ils se tournent en premier lieu vers l’abstention.

Pour autant, qu’on le veuille ou non, la jeunesse sera l’un des sujets majeurs des échéances électorales de 2022. Chaque force politique aura sa revendication phare sur les jeunes.

Emmanuel Macron propose des prêts étudiants et la garantie jeune.

Une partie de la gauche propose un revenu universel. “On nous donne de l’argent de poche” et “on attend que jeunesse se passe”. Comme si donner de l’argent était suffisant pour permettre à chaque jeune de s’épanouir.

Une partie de la droite s’est même réappropriée cette revendication en y mettant des conditions ouvrant la voie à des emplois dissimulés financés par l’Etat.

Aucune de ces réponses n’est à la hauteur du contexte. Les forces politiques ne prennent pas la mesure de l’ampleur de la situation dans laquelle se trouvent les jeunes et des conséquences que ça aura sur le futur. Sur notre futur. Chacune d’entre elles laisse l’idée qu’il “faut que jeunesse se passe”. Or, c’est tout le contraire, il faut que jeunesse se fasse pour répondre aux enjeux et défis de demain.

L’abstention des jeunes n’est pas inéluctable. A condition de proposer un projet politique cohérent et ambitieux répondant à leurs besoins et aspirations. Ils sont des millions à se sentir délaissés par la politique, montrons leur que la politique peut changer leur quotidien.

Nous devons incarner cette force politique. Peu importe la manière dont nous allons participer à ces élections, nous avons une voix inédite à porter. Les jeunes ne doivent pas être le problème mais une solution. Une solution pour répondre aux défis que nous avons devant nous. Je dirais même que c’est un choix de civilisation, un projet de société. Permettre à chaque jeune de se réaliser et de s’épanouir, c’est permettre à la société d’avoir un avenir et si possible un avenir plus radieux que celui d’aujourd’hui.

Pour cela, nous devons permettre à ce que jeunesse se fasse. En enlevant les barrières qui obligent les jeunes à se résigner. Pour cela il faut ouvrir des formations de qualité sur l’ensemble du territoire. Recruter des enseignants pour dédoubler les classes, avoir un revenu étudiant pour leur permettre de ne pas se salarier à côté de leurs études. Garantir un emploi stable correspondant à leurs aspirations. Mais l’épanouissement ce n’est pas que l’emploi et l’éducation, c’est aussi les transports gratuits, l’accès au sport, à la culture, aux loisirs… Voilà le projet ambitieux que nous devons incarner. Soyons le parti de la jeunesse.

L’enjeu est de taille mais il est beau. Nous refusons que les jeunes soient une génération sacrifiée. Nous devons redonner espoir aux nouvelles générations. L’espoir que la politique peut changer les choses. L’espoir que l’engagement politique permet de changer leur quotidien.

Alors mes camarades, débattons du programme et de la meilleure manière dont nous devons participer aux élections présidentielles et législatives. Mais, faisons de la jeunesse la priorité de 2022.

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF

« Notre pari à nous est celui des jours heureux ». Fabien Roussel, conférence nationale #PCF, 11/4/2021

Allocution du secrétaire national du PCF

https://cdn.embedly.com/widgets/media.html?src=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fembed%2FJJiCzcpvy6A%3Fwmode%3Dtransparent&wmode=transparent&display_name=YouTube&url=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DJJiCzcpvy6A&image=http%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FJJiCzcpvy6A%2Fhqdefault.jpg&key=e23856ccc1f011e0b5e44040d3dc5c07&type=text%2Fhtml&schema=youtube

Discours de clôture

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF

Dimanche 11 avril 2021

*seul le prononcé fait foi

« Cher.e.s camarades,

Merci Enrique pour ton message de fraternité et d’espoir ! Oui, tu peux compter sur les communistes de France pour travailler à la construction d’une majorité de gauche et écologiste, qui se mobilise avec la plus grande détermination pour prendre le pouvoir à la finance, et enfin répondre aux besoins populaires !

Je veux tout de suite vous dire ma fierté de voir notre parti relever ce formidable défi démocratique, en menant à son terme cette conférence nationale dans des conditions évidemment très particulières, difficiles.

1000 délégués, 150 interventions, de toute la France, des amendements, des votes. Tout cela en distanciel ET en présentiel, dans vos fédés, dans la fraternité.

Merci aux entreprises qui ont réalisé cet exploit, unique, aux vingtaines de techniciens, salariés, aux militants mobilisés ici qui nous ont permis cet exercice démocratique si important pour résister à la politique gouvernementale.

Oui c’est possible d’organiser cette riposte, et de débattre. C’est possible et c’est nécessaire, car on a besoin d’air dans ce pays ! On étouffe, on est asphyxié par le virus de la pandémie autant que par le virus libéral !

C’était important de nous poser pendant une journée et demie, réfléchir ensemble à l’avenir de notre pays, de notre jeunesse, du monde dans lequel nous voulons vivre.

Vivre et lutter ensemble pour éclaircir notre horizon, pour ouvrir des chemins d’espoir au monde du travail, aux ouvrier.e.s, aux enseignant.e.s, aux soignant.e.s, aux agricult.rice.eur.s, aux étudiant.e.s, aux ingénieurs, aux artisans, commerçant.e.s, chefs d’entreprises, aux mondes des arts et de la culture.

Le destin de la France va se jouer dans les mois qui viennent. C’est avec eux que nous voulons le construire. Notre pari à nous, c’est celui des jours heureux et il ne peut pas être le résultat du hasard. Nous voulons le gagner et mettre tous les atouts de notre coté !

C’est cette crise économique, sociale, sanitaire, écologique qui l’exige. Elle nous oblige, elle oblige le Parti Communiste Français à être présent, au rendez-vous de cette histoire. 

Nous tenons cette conférence en plein pic épidémique. C’est aussi ça, le choix ambitieux, révolutionnaire que nous avons voulu faire, ensemble, pendant deux jours.

Bravo mes camarades- que c’est ce joli ce nom camarade-, secrétaires de fédé, de sections, bravo les militantes et les militants, pour vos interventions.

Vous avez bravé le confinement pour tenir cette conférence.

Mais je sais que vous le faites continuellement pour être présents dans les luttes, pour nos hôpitaux publics, pour un vaccin qui soit enfin un bien commun, pour défendre notre industrie et nos services publics, nos usines, pour organiser les distributions d’aide alimentaires, pour combattre les discriminations.

Oui, c’est dur, car on craint pour nos vies, on a peur d’attraper le virus, de le ramener à la maison, de contaminer notre famille.

Oui, ce climat de peur nous rend la vie plus dure.

300 à 400 morts par jour. 100 000 morts dans notre pays ! Des proches, des ami.e.s, des camarades nous ont quittés. Je pense parmi d’autres à Yann Le Pollotec à qui nous avons rendu hommage la semaine dernière.

J’en veux, j’en veux beaucoup au Président de la République d’avoir fait le choix de ne pas suivre les recommandations du conseil scientifique, qui réclamait, dès le mois de janvier, des mesures de confinement pour empêcher le virus de faire autant de dégâts par la suite.

Mais ce Président a fait le choix inverse. Celui de « vivre avec le virus ».

Résultats : Nos hôpitaux sont saturés, comme il y a un an. Les médecins font le tri parmi les malades. Des soins sont déprogrammés. Faute de préparation, d’anticipation, la campagne de vaccination a pris un retard considérable. Un échec aux lourdes conséquences, qui s’ajoute à celui sur les masques, les tests, sur l’absence de mesures d’accompagnement des malades.

Rien n’a été fait pour embaucher dans nos hôpitaux, dans nos écoles, pour former des soignant.e.s. Où sont les lits de réanimation promis ?

Cela fait plus de quatre mois que notre pays fait du sur-place, quand d’autres ont avancé en ordre de bataille et commencent à sortir du tunnel.

Ce climat d’angoisse et d’incertitude pèse sur nos concitoyens, à commencer par notre jeunesse, littéralement étouffée depuis un an.

Il pèse aussi sur les luttes, sur les capacités des communistes comme du mouvement social à se mobiliser. Or, le gouvernement n’a pas mis de freins à ses réformes. Hormis celle des retraites, qu’il a été obligé de remiser provisoirement au placard, il poursuit la réforme de l’assurance chômage, la privatisation de la production d’énergie en France avec le projet Hercule. Il laisse les grandes multinationales poursuivre la délocalisation en masse de nos usines, de notre industrie. Il est complice des plans de licenciements qui se succèdent. Il prépare déjà de nouveaux sacrifices, au nom de la dette qu’il faudra rembourser « à tout prix ». Et tout cela au mépris des circonstances nées de la crise sanitaire et qui limitent la contestation sociale.

Alors oui, nous nous organisons.

C’est tout le sens de nos travaux, de nos débats, et des initiatives que nous prendrons dans les prochaines semaines.

Oui, nous voulons permettre au Parti Communiste Français, à ses militant.es, ses élu.es, de jouer pleinement leur rôle dans notre pays.

C’est le choix que vous avez exprimé majoritairement lors de cette conférence.

Je veux vous remercier pour la confiance que vous m’exprimez.

Le débat va se poursuivre maintenant jusqu’au vote des adhérent.es et je continuerai de m’y engager pleinement.

Je sais, je mesure pleinement, combien cette confiance est porteuse d’exigences, y compris me concernant.

Nous en avons discuté tout au long de ces deux jours : la situation est grave et elle nécessite surtout d’ouvrir un espoir. L’espoir de sortir notre pays de cette crise, l’espoir de changer de politique, l’espoir pour les Français d’être enfin protégés contre cette pandémie mais aussi contre le chômage, contre la précarité et la pauvreté;

Et nous avons l’ambition de faire vivre ces idées, de les mettre en œuvre dans les départements, dans les régions. 

Oui, nous voulons pour cela le plus d’élu.es communistes possibles au sein de majorités de gauche dans le plus de régions et de départements. Et c’est possible de faire gagner la gauche lors de ces échéances. Nous y mettons tout notre poids, toute notre énergie.

Je suis très attentif notamment à ce qui se passe, dans nos cantons, dans nos régions, dans le Val-de-Marne, en Seine St Denis ou en Normandie.

Et je trouve tout à fait inacceptable que les mêmes forces qui nous appellent au rassemblement pour 2022, disent nous tendre la main, cherchent en même temps à nous faire perdre ou créent les conditions de la désunion, en juin 2021 !

Le rassemblement, ça se construit aussi en actes et sur des choix politiques clairs.

J’y ai travaillé dans les Hauts de France et beaucoup de camarades l’ont fait dans de nombreuses autres régions et départements.

En Normandie, Sebastien Jumel et les camarades travaillent d’arrache-pied à créer les conditions de ce rassemblement. J’appelle encore une fois les Verts et les socialistes à s’unir avec les communistes et les insoumis.

Nous sommes tous mobilisés, jusqu’au bout, pour faire gagner nos camarades Cécile Cukierman en Auvergne-Rhône Alpes, Sébastien Jumel en Normandie et je le souhaite en Corse avec Michel Stéfani, et dans toutes les régions et départements où les communistes sont dans des listes d’union.

Ouvrir cette perspective, cet espoir en 2022, c’est ce qu’attendent des millions de femmes et d’hommes qui ne se résignent pas au duel Macron/Le Pen qu’on veut leur imposer à toute force pour que rien ne change dans le pays.

Ce duel, ils l’ont déjà connu en 2002, après cinq années d’un gouvernement de la gauche plurielle qui avait renoncé à affronter les dogmes des traités européens.

Ils l’ont également connu en 2017, au terme du mandat de François Hollande, qui avait identifié un ennemi, la finance, mais qui a finalement mis toute sa politique au service de sa mainmise sur notre économie.

Notre vocation, celle du Parti Communiste, ne peut se résumer à commenter les dangers d’un scénario écrit à l’avance ! Elle est de contribuer à le déjouer et nous y mettrons toutes nos forces, toute notre énergie.

Les deux tiers des électeurs ne veulent pas du duel Macron-Le Pen ! 66%, c’est cette majorité que nous devons nous adresser.

Nous décidons pour cela de proposer à notre peuple, au monde du travail, à la jeunesse, aux électeurs de gauche mais pas seulement eux, à tous les Françaises et les Français, d’écrire ensemble un contrat, de conclure un pacte pour la France :

  • un pacte qui permette enfin de sortir la santé des mains des logiques marchandes et des laboratoires pharmaceutiques,
  • un pacte qui nous libère du poids de la finance et fasse jouer un autre rôle aux banques et aux assurances, pour créer des emplois,
  • un pacte qui ouvre enfin l’espoir pour chacun d’avoir un emploi stable, correctement rémunéré. Nous voulons porter le SMIC à 1500 nets tout de suite, pour toutes et tous ! Et une hausse générale des salaires.

Nous voulons donner les moyens à notre pays, à notre jeunesse de reprendre la main sur nos moyens de production, sur notre outil de travail, pour nous engager pleinement dans une véritable transition écologique.

Notre programme, notre ambition pour le pays, c’est de bâtir avec le peuple, avec la jeunesse, une république sociale, laïque, écologiste, féministe, démocratique.

Ce pacte, nous voulons le construire à l’occasion des élections présidentielle et législatives à venir.

Ecoutez cette jeunesse qui manifeste pour le climat, remet en cause les logiques de domination, qu’elles soient patriarcales ou capitalistes. Elle souffre tellement du système capitaliste, ce vieux modèle économique, à bout de souffle. La jeunesse est exigeante vis à vis des partis de gauche, comme le soulignait Léon (Deffontaines), hier dans sa très belle intervention.

Quand je vais à leur rencontre, dans les manifestations en faveur d’un revenu étudiant ou dans les manifs pour le climat, j’entends leurs exigences. Ils ne quémandent pas ! Ils veulent vivre, se former, travailler, libres, heureux et épanouis !

Quand je rencontre également de jeunes travailleur.se.s, ces ouvrier.e.s dans les usines, dans la fonction publique ces infirmières dans les hôpitaux, ces enseignants dans nos écoles, tout juste formés, entrant dans la vie active, et souffrant déjà d’un manque de reconnaissance, de conditions de travail pénibles, je me dis : Quelle honte pour notre pays de la mépriser ainsi alors qu’ils ont tant à offrir au pays. c’est avec eux que nous redresserons le pays, que nous construirons un nouveau modèle économique qui redonne du sens et du contenu au travail, aux emplois, et qui place le bonheur de chaque être humain, son émancipation, au cœur de tous ses choix.

C’est avec tous ces responsables syndicaux, ces énergéticiens, ces cheminots, tous ces salarié.e.s que je rencontre comme ceux de Renault, avec les fonderies de Bretagne à Caudan, qui dénoncent les logiques de concurrence, de compétitivité qui conduisent à délocaliser leur travail en République Tchèque et en Pologne. Je les ai écouté ceux qui sont postés, qui travaillent de 22h à 6h, à qui on a supprimé les pauses au nom de la compétitivité et qui n’ont plus que 2 pauses de 10 minutes. On en a fait des robots, on leur a demandé ces sacrifices en leur disant qu’ils garderaient leurs emplois. Et aujourd’hui, Renaut, l’Etat, les actionnaires leurs dit « on vous vend! On délocalise l’activité ». Mais quelle honte, quel mépris.

C’est avec ces artistes, ces créateurs mais aussi tous les intermittent.e.s du spectacle qui occupent les théâtres que nous imaginons tout le rôle et la place que la culture doit prendre dans la société, y compris en période de pandémie.

C’est avec toutes ces femmes et ces hommes, d’horizons tellement divers, de gauche et de droite que nous gagnerons le combat pour faire du vaccin contre le Covid un bien commun. Pour que nous puissions le fabriquer, une fois acquise la levée des brevets, sur toutes les chaînes de production de France, d’Europe et du monde !

Toutes ces voix, dans leur diversité, à leur manière, mettent en cause le capitalisme, la concurrence entre les salariés et les logiques de profit à tout prix. Ils exigent que les richesses produites servent à répondre à nos besoins plutôt qu’aux appétits de la finance.

Ils veulent que les 140 milliards d’euros d’argent public que l’Etat et les collectivités versent tous les ans aux entreprises – et surtout aux plus grosses – servent enfin à créer des emplois, à mettre en place vraiment et rapidement l’égalité salariale et l’égalité professionnelle femmes-hommes, à relocaliser le travail, la production en France, à respecter la planète et à tenir nos objectifs pour le climat.

Ils demandent de mettre fin au scandale de l’évasion et de la fraude fiscale, annoncé par chaque président de la République, mais toujours en vogue, faute de décisions politiques. Je peux vous dire qu’avec moi à l’Élysée, et Éric Bocquet à la tête d’un ministère dédié à ce fléau, ces délinquants en col blanc, ces bandits de grands chemins iront directement en prison. Cette évasion fiscale coûte 100 milliards d’euros à l’Etat, ce n’est plus possible! Nous remettrons la main sur l’argent qu’ils ont détourné ! Nous y mettrons un point final.

Ces hommes et ces femmes, ces familles qui ont bien du mal à boucler leur fin de mois, demandent de mettre fin aux inégalités qui se creusent de plus en plus, entre des riches qui n’ont jamais gagné autant d’argent et des retraité.e.s ou des salarié.e.s, du public comme du privé, qui malgré leur salaire, tombent dans la pauvreté.

Oui, nous voulons une France et une Europe libérées des dominations et des exigences d’une classe minoritaire, nous voulons une France solidaire, faite d’égalité réelle entre toutes et tous, de libertés reconquises, de fraternité humaine.

Une France où les services publics, les entreprises publiques, ne sont pas un problème, un coût, mais au contraire un puissant levier pour répondre aux besoins populaires et relever les défis du progrès social et de la transition écologique. Une France qui a enfin le courage de s’attaquer à la domination du capital, de construire de nouveaux droits pour les citoyen.ne.s et les salarié.e.s, dans la cité comme dans l’entreprise.

Oui, nous voulons une France de la fraternité, de la sororité.

Car nous sommes tous frères et sœurs d’humanité, tous égaux, quelle que soit notre couleur de peau, notre religion, notre origine. Nos différences sont une force, une richesse. En aucun cas un problème.

Ce peuple de France a su vaincre la monarchie et bâtir la République.

Il a su par la suite vaincre le nazisme et mettre en œuvre le programme des jours heureux, construire des avancées sociales sans précédents, à l’image de la Sécu ou de la création d’EDF dont nous venons de fêter l’anniversaire.

Il a su s’unir à chaque fois en portant des idéaux généreux, autour d’un projet collectif dans lequel chaque homme et chaque femme trouvait sa place, sans distinction.

Il a su gagner l’indépendance des peuples, la décolonisation de l’Algérie, du Vietnam, mettant fin à l’idée horrible de la supériorité d’une race sur une autre. Oui, il n’y a qu’une race, la race humaine.

Il a su faire vivre les droits des femmes dès 1871, lors de la Commune, bien avant que la loi l’impose.

Il a su donner une définition de la laïcité unique, exigeante, qui respecte la foi de chacun, garantit la stricte séparation entre l’Etat et les religions mais aussi la liberté d’expression et le droit au blasphème, tant attaqués ces dernières années. 

Notre projet pour la France s’inscrit dans cette histoire dont nous sommes fiers.

Et nous voulons le défendre et le faire gagner lors des prochaines échéances présidentielle et législatives.

C’est pourquoi je souhaite que nous puissions proposer aux Françaises et aux Français un programme nourri d’espérance et d’engagements.

Nous porterons ce programme, si vous le décidez, lors de l’élection présidentielle. Je suis prêt à mener ce combat, avec vous et avec tous les citoyens qui le partageront, jusqu’au bout, jusqu’à son terme.

Je le ferai en poursuivant nos échanges et nos rencontres avec les autres forces de gauche et écologiste. 

Et toutes les forces de gauche ont un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœur et les têtes d’une majorité de françaises et de français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes, des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtisse le programme des Jours Heureux du 21ème siècle !

Voilà ce que je leur propose : réunissons-nous, travaillons ensemble pour reprendre le pouvoir à la finance, pour reprendre la main sur nos choix économiques, pour redonner le pouvoir aux français, au monde du travail, dans toutes les entreprises. Voilà le pacte d’espoir, le pacte d’engagement que je propose à la France, à la gauche, au monde du travail !

Travaillons à reconquérir les cœurs et les têtes de toutes celles et ceux qui se réfugient dans l’abstention, qui n’y croient plus. Elle est là la force dont nous avons besoin pour empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir, pour empêcher la finance de le garder.

C’est aussi pourquoi je rencontrerai les responsables syndicaux, les responsables d’associations, d’ONG, toutes celles et ceux qui portent des propositions, des ambitions fortes pour notre pays.

C’est dans cet esprit que nous avons l’ambition de construire une candidature collective, ouverte, fraîche, rassembleuse et en même temps, de créer toutes les conditions, circonscription par circonscription, de rassembler nos concitoyens pour construire une majorité de gauche à l’Assemblée nationale !

C’est pourquoi je demande aux forces de gauche et écologistes de respecter notre choix et de maintenir ce dialogue utile entre nous. Nous devons travailler ensemble dans le respect de nos différences. Nous ne sommes pas adversaires. Nous ne voulons rien soustraire à gauche, au contraire, nous voulons additionner celles et ceux qui aujourd’hui, sont rouges dans leur cœur mais noirs de colère et qui s’abstiennent.

Nos différences à gauche ont toujours existé. Elles doivent nous permettre de pousser les débats à fond avec nos concitoyens et de les convaincre à nouveau de s’engager, de lutter, de voter.

C’est la seule voie pour ne pas renouer avec les erreurs, les reniements, les promesses non tenues, les renoncements que nous avons connus.

Et d’ailleurs, si tout le monde est d’accord pour déjouer le piège Macron/Le Pen, que faisons-nous, chacun, pour empêcher Le Pen d’être au second tour ?

Qu’est ce qu’on fait nous ?

Pourquoi devrions nous accepter comme une donnée incontournable, comme une fatalité, qu’elle soit qualifiée au second tour ? Est ce que nous aurions, nous forces de gauche, capitulé ?

Travaillons chacun, avec nos programmes, nos militants, nos candidats à aller conquérir une majorité de nos concitoyens et rendre les valeurs de gauche majoritaires dans ce pays ! Faisons gagner cette majorité dès le premier tour. Construisons une majorité de bonheur, de fraternité, de solidarité !

Voilà le scénario que nous voulons basculer !

Et nous voulons l’écrire aussi aux élections législatives ! 

Travaillons ensemble, dans le respect de notre diversité, pour faire élire une majorité de députés de gauche et écologistes à l’Assemblée nationale avec un nombre important de députés communistes en son sein.

Je veux ajouter quelques mots sur la conception de la campagne de la Présidentielle que nous mènerons si les communistes en décidaient ainsi le 9 mai prochain. 

Elle doit être l’affaire de toutes et tous. Elle doit être ouverte sur la société, sur le monde du travail, ouverte à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans notre proposition de pacte.

Elle doit être ouverte à toutes celles et ceux qui veulent apporter leurs contributions, leurs idées.

Nous devons nous y préparer. Si le 9 mai, le choix est fait tous ensemble de se lancer dans cette grande bataille, c’est pour gagner, c’est pour que nos idées, nos propositions, l’emportent.

Il faut donc préparer ce grand débat dans cet état d’esprit : celui du rassemblement le plus large. Oui nous voulons convaincre des abstentionnistes, déçus par la gauche, aujourd’hui convaincus que la politique ne peut pas changer leur vie, de revenir aux urnes.

Nous voulons convaincre des hommes et des femmes en colère de ne pas voter pour celle qui crie le plus fort mais pour celui qui lui tend la main pour devenir un acteur du changement.

Nous pouvons convaincre des hommes et des femmes qui n’ont jamais voté pour nous et qui aujourd’hui ont pris conscience que les logiques de profit ont tué notre industrie, parfois leur emploi et leur territoire.

Soyons audacieux, autant dans les idées et les propositions que dans la pratique que nous mettrons en œuvre.

Nous avons une force que d’autres n’ont pas avec vous, avec ces 50 000 hommes et femmes militantes et élues de terrain, implanté.e.s dans les entreprises, dans la vie associative, combattifs dans les communes, les départements les régions, comme au Parlement.

Nous devrons créer partout des comités de soutien, les faire vivre, les ouvrir sur la société. Nous avons tous ces lieux où nous nous réunissons qui peuvent devenir demain autant de lieux d’accueil, de rassemblement et de rencontres autour du programme.

Nous sommes tous présents sur les réseaux sociaux qui pourront être mis au service de cette belle campagne, pour faire vivre nos idées, rassembler, convaincre.

Oui, nous pouvons construire cet espoir tous ensemble, avec le plus possible de nos concitoyens. C’est ce message que j’ai largement entendu dans notre conférence et je le partage !

Ayons cette ambition pour notre pays, pour la France, pour la République !

Je vous remercie. »

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.

100 ans de jeunes communistes et tant d’années d’avenir ! #MJCF

Au sortir de la boucherie de la première guerre mondiale, les jeunes socialistes se réunissent en congrès à la salle de la Bellevilloise le 31 octobre 1920 pour prendre position sur l’adhésion à l’internationale communiste des jeunes. A une écrasante majorité les jeunes socialistes décident d’adhérer à l’international communiste des jeunes. Les jeunesses socialistes sont mortes ; les jeunesses communistes sont nées.

Les valeurs qui ont animé les jeunes de 1920 sont les mêmes qui ont continué d’animer les jeunes communistes à travers l’histoire. La paix entre les peuples d’abord, alors que la première guerre mondiale a sacrifié la vie de nombreux jeunes au nom des intérêts capitalistes c’est la première exigence des jeunes communistes. Dès 1923 ils luttent contre l’invasion de la Ruhr, méritant leur nom “d’avant-garde” ils s’organisent pour la première fois en lien avec les jeunes allemands. Deux années plus tard ils prouvent de nouveau leur avance : en organisant la première campagne contre le colonialisme. Puis viendra le temps de l’action directe : d’abord en Espagne en 1936. De nombreux jeunes communistes fort de leur expérience militaire seront les premiers à créer les réseaux de résistance. C’est le cas de Marcel Clouet : combattant républicain, un des instigateurs du premier acte de résistance en France. A son image ce sont des milliers de jeunes communistes qui seront acteurs et actrices d’une lutte acharnée contre le nazisme, beaucoup y laisseront leurs vies. Cette exigence absolue de fraternité des peuples conduira après la seconde guerre mondiale à la création de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique qui a vocation à réunir les organisations de jeunes progressistes et porteuses de paix partout dans le monde – aujourd’hui toujours active. Ce ne sera malheureusement pas la dernière lutte pour la paix des jeunes communistes. S’en suivront le grand combat pour la paix et contre le colonialisme en Algérie où là aussi les jeunes sont envoyés en première ligne contre un ennemi qui est en réalité un frère de lutte. Le Vietnam, l’Indochine, l’Irak,.. tant de moments où les JC ont cité Jacques Prévert muni d’un badge “Quelle connerie la Guerre”. C’est aussi l’exigence de la paix qui pousse à refuser toutes divisions entre les peuples : parmi elles l’apartheid ou l’emprisonnement d’Angela Davis ont constitué deux moments où, portée par les jeunes communistes, la lutte antiraciste à pris de l’ampleur. La lutte contre la guerre, le colonialisme et le racisme a aujourd’hui un visage : celui de la Palestine et les jeunes communistes continuent ce combat.   

Les valeurs qui continuent d’animer les jeunes communistes à travers un siècle d’histoire sont évidemment celle du progrès et de la lutte contre le capitalisme. Il suffit de feuilleter l’Avant Garde (Le journal des JC lui aussi centenaire) pour voir les préavis de grève dans les usines et les exigences qui les déclenchent dans les premières décennies de la JC. Cette exigence ne faiblit jamais même pendant la seconde guerre où les jeunes continuent de réclamer des droits pour leur travail et leurs loisirs. Ces exigences prendront toutes leurs places lors des années cinquante avec les luttes de l’UJRF : salaire égal pour les jeunes, réduction du temps de travail sont des priorités. Mais aussi sur le terrain social : création de piscine municipales, de lieux de loisirs pour les jeunes, droit de vote à 18 ans etc. Les jeunes communistes sont alors majoritairement à l’image des jeunes du pays des jeunes travailleurs. Ils sont de toutes les mobilisations sociales. Mai 68 n’y échappe pas, les JC ont l’avantage d’être présents dans tout le territoire et bien que l’histoire ne l’a pas retenu après les grèves de mai, le nombre d’adhérent.e.s connaît une très forte augmentation. Les années qui suivent vont être un moment de grand changement dans la forme de la jeunesse : le lycée et l’université se démocratisent. Le MJCF va alors intensifier ces luttes pour le droit à une éducation de qualité : la lutte contre la loi Devaquet en est un symbole. Sans oublier les combats pour un emploi digne, les années 80 sont les débuts de l’ultralibéralisme et avec des contrats spéciaux pour les jeunes comme l’intérim. En 2006 c’est de nouveau un contrat jeune qui va mobiliser le MJCF : le CPE, une lutte victorieuse. L’année précédente, la réforme Fillon du lycée va mettre la aussi les jeunes en mouvement. Les crises du capitalisme s’enchaînent et le libéralisme continue de privatiser toutes les sphère de nos vies. A cette image de 2005-2006, aujourd’hui les jeunes doivent lutter de front pour obtenir une éducation qu’ils choisissent et de qualité et un emploi digne qui permettent de construire sa vie.

Ces cent ans de combats très rapidement résumés montrent bien que les jeunes qui ont créé les jeunes communistes ont bien eu raison. Ils ont ainsi donné vie à cent ans de lutte pour la paix, l’égalité, la justice : le communisme. Plus encore, nous affirmons, jeunes communistes de 2020, que ce centenaire n’est que le début de la lutte.

L’avenir des jeunes a rarement été aussi mis à mal. les crises sociales, scolaire, sanitaire et économiques est en train de sacrifier toute une génération. Le MJCF refuse qu’en plus d’être sacrifiée nous soyons la génération résignée. La jeunesse d’aujourd’hui a plus que jamais besoin d’espoir, d’un chemin vers un monde et une vie libre, épanouissante et fraternelle. Cette voie, le MJCF est prêt à à la construire avec l’ensemble des jeunes. Les jeunes communistes seront présents et continueront d’être comme le meilleur outil pour faire entendre leur voix et aller vers les lendemains qui chantent.

Clémentine Le Duey, coordinatrice nationale du MJCF à la vie des départements.

A l’offensive dans les quartiers populaires ! #PCF

La commission « Activité du Parti dans les quartiers populaires » s’est réunie ce 22 juillet. Malgré la date estivale, près de 25 fédérations étaient représentées. Le travail de la commission s’installe donc dans la permanence.

La discussion s’est engagée à partir de l’expérience des élections municipales. Les résultats sont divers mais la discussion dégage les traits communs d’une expérience et de préoccupations collectives. L’abstention très élevée dans des quartiers où les populations sont en première ligne des dégâts du capitalisme et de la politique gouvernementale interroge tout le PCF. D’une manière générale, il n’y a pas eu de sursaut au second tour, même dans des communes où nos élus et militants s’étaient engagés pleinement dans la solidarité et l’action pendant le confinement. La gauche et le PCF refluent parfois dans ces quartiers au profit de la droite mais aussi de votes clientélistes, communautaristes voire mafieux. Cette problématique revient dans presque toutes les interventions, des camarades évoquant un basculement, la dépolitisation dans une situation d’extrêmes difficultés et pertes d’espoir des populations concernées, d’autant plus quand notre organisation est affaiblie. La question des trafics, notamment de stupéfiants, est aussi évoquée par tous comme un élément important de dégradation du vivre ensemble, du ras-le-bol de la population qui se sentant abandonnée, ne voit pas l’utilité d’aller voter.

Si le constat est parfois sévère, les militants présents affirment tous leur volonté de s’accrocher pour redonner au PCF sa place dans ces quartiers. Reconstruire notre organisation, politiser notre activité, reconstruire notre lien avec les femmes et hommes de ces quartiers sont des priorités à décliner précisément et avec volontarisme. Un camarade résume ainsi les objectifs qu’il se fixe dans sa fédération : Combattre la misère et la précarité, réhabiliter la politique, reconstruire des liens de solidarité et de fraternité.

Des fédérations font part d’initiatives autour de pétitions sur le thème du pouvoir d’achat, du droit aux vacances, du RSA pour les moins de 25 ans. Le devenir du logement social est évoqué avec le risque de fusion imposée par les préfets pour les offices HLM dans les mois qui viennent. Des camarades souhaitent plus d’aide pour intervenir utilement sur cette question. L’expérience de la mobilisation des quartiers populaires pour la reconquête de Villejuif demande à être connue et partagée.

Au final, les présents valident les objectifs suivants pour poursuivre le travail de la commission :

  • Un bulletin national permettant la circulation des idées, matériels et initiatives, la mise à disposition d’argumentaires.
  • Un tract école pour la rentrée en lien avec le secteur éducation car l’école, d’autant plus dans la dernière période marquée par la Covid-19,reste une préoccupation largement partagée source de mobilisation.
  • Un tract sur la question du refus des trafics, de l’action de la police et de la justice.
  • Enfin, des interventions fortes du secrétaire national en direction de ces quartiers sont demandées. Il s’agit d’unir les efforts pour plus de visibilité du PCF !

Au final, si les difficultés sont évoquées avec franchise, elles ne sont pas source de renoncements. Les présents mesurent les efforts nécessaires, il s’agit maintenant de mettre en œuvre les décisions.

Marie-Christine Burricand, responsable nationale aux quartiers populaires

Un #muguet pas comme les autres #PCF

Ce 1er Mai 2020 est sous le sceau de la crise sanitaire qui frappe le monde. Ce 1er Mai révélera avec beaucoup de violence les inégalités, l’exploitation, la spoliation des droits des salariés… au travers de la planète et de notre pays. Depuis 1890, cette date donne lieu à des manifestations pour les droits des salariés et marque la solidarité internationale aux quatre coins du monde.

 

C’est en 1947 que ce jour deviendra chômé et payé en France.

Depuis le début du confinement, les communistes, militant·e·s, élu·e·s sont mobilisé·e·s pour organiser la solidarité, y participer, pour répondre aux urgences sociales. Elles et ils portent nos propositions pour protéger les populations, sortir de cette crise sanitaire et économique. Là où elles et ils sont élus, dans les collectivités communales, départementales, régionales, ils sont mobilisés au service des populations, souvent les plus défavorisées. Les parlementaires communistes à l’Assemblée nationale, au Sénat se battent d’arrache-pied pour que soient investis les moyens et les richesses au service des citoyens et des salariés.

Certes, nous ne pouvons pas nous retrouver dans la rue, sur les trottoirs, au porte-à-porte pour manifester, mais nous pouvons continuer à utiliser les réseaux sociaux, les balcons… pour le faire.

Pour la vente du muguet que les communistes proposent, il en va de même.

Pour financer cette mobilisation politique pour « l’humain et la planète d’abord », les militant·e·s communistes peuvent envoyer à leurs voisins, collègues de travail un lien (pcf.fr, une adresse) leur permettant de verser en ce 1er Mai aux organisations locales du PCF.

Plus que jamais, même virtuel, le brin de muguet, symbole de lutte, d’espoir, de bonheur, est d’actualité.

Denis Rondepierre, trésorier national du PCF