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L’UEC lance une pétition contre la sélection

#EtudiantsSansMaster

En réaction à la généralisation d’une plateforme de sélection entre la licence et le master, l’Union des Étudiants Communistes a lancé une pétition dimanche dernier : trouvermonmaster.lol

Communiqué des organisations de jeunesse :

Alors que le premier semestre touche à sa fin, nombre d’étudiants et d’étudiantes en licence 3 n’auront pas le droit à la poursuite d’études. Des milliers d’entre eux sont encore aujourd’hui privés d’un master du fait du manque de places à l’université, du fait de la sélection en master 1.

En témoigne l’occupation actuelle à l’université Paris-Nanterre de 61 jeunes sans affectation, dont la moitié en Master, qui dure depuis 1 mois pour exiger d’avoir une place à l’université ! Aucune solution réelle n’est proposée à tous les jeunes qui cette année se sont retrouvés dans cette situation. Ils doivent avoir une inscription immédiatement !
Pire, les conseils d’universités ont à leur ordre du jour l’utilisation de la plateforme trouvermonmastergouv.fr censée recenser les masters, en outil de sélection qui s’inspire très fortement de Parcoursup. Ils commencent déjà à centraliser les capacités d’accueil et les “attendus” !

La plateforme trouvermonmaster destinée aux licences 3 s’annonce encore plus sélective que Parcoursup et sera efficiente dès cette année avec un calendrier resserré au second semestre. Les étudiants et les étudiantes devront formuler un certain nombre de vœux. En revanche, le risque persiste qu’au moindre vœu accepté par un établissement, l’étudiant ou l’étudiante puisse obligatoirement être affecté·e dans ce master sans attendre la réponse de ses autres demandes.

Non seulement des étudiant·e·s n’auront pas de masters, mais une majorité se retrouvera dans un master ne correspondant pas à leurs premiers choix. Tout au long du mois de mars, elles et ils devront faire leur vœux en master, et d’avril à la mi-juin les étudiants et les étudiantes auront les réponses des équipes pédagogiques.
Du fait de l’autonomie des universités et de la mise en concurrence de celles-ci, la mise en place de cette plateforme passera nécessairement par la mise en place d’algorithmes locaux basés sur des critères de sélection sociale au mépris des classes populaires.

Alors que le nombre de milliardaires en France est passé de 95 à 109 en pleine crise du Covid, il n’y a aucune raison d’accepter qu’un seul jeune se retrouve sans fac ! L’argent et les moyens existent pour garantir une place pour tous dans la fac et la filière de son choix !

Le gouvernement fait le choix une fois de plus d’une sélection renforcée plutôt que d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche. En refusant d’investir et en répondant par la sélection à tous les niveaux, c’est la casse de l’avenir des étudiants et des étudiantes.

Il faut en finir avec la sélection à l’entrée et au sein même de l’université. Le droit à la poursuite d’études doit être garanti. Étudier est un droit, pas un privilège !

Les organisations étudiantes et de jeunesse appellent à la mobilisation des étudiants et des étudiantes partout en France le 8 décembre prochain et revendiquent :

  • Pour tous les étudiant·e·s n’ayant eu aucun master cette année : l’ouverture immédiate de places dans les facs et les filières demandées en priorité pour ces étudiants.
  • L’investissement massif dans l’ESR permettant de recruter 15 000 personnels enseignants titularisés, le développement d’infrastructures et d’universités pour augmenter le nombre de places à l’université en licence et en master.
  • La fin de la sélection autre que par le diplôme requis : chaque jeune doit pouvoir bénéficier de son droit à la poursuite d’études. Chaque jeune doit pouvoir s’inscrire dans la fac et la filière de son choix, en licence comme en master.

Signataires : UEC, MJCF, UNEF, l’Alternative, Solidaire étudiants, Voix lycéenne, Jeunes Génération.s, Jeunes écologistes, Jeunes du NPA

Publié le 1/12/2021 par PCF

Les prochains rendez-vous média de Fabien Roussel #PCF

Samedi 27 novembre à 23h35

Fabien Roussel sera l’invité de « On est en Direct » sur France 2 avec Laurent Ruquier et Léa Salamé

Tu peux interagir sur les réseaux sociaux via @OnEstEnDirectF2 et #OEED en n’oubliant pas d’utiliser #Roussel2022


Mardi 30 novembre à 19h30

Fabien Roussel sera l’invité de « Ça vous regarde » sur LCP


Mercredi 1er décembre à 7h35

Fabien Roussel sera l’invité des 4 Vérités sur France 2

Tu peux interagir sur les réseaux sociaux via @France2tv et #Les4V en n’oubliant pas d’utiliser #Roussel2022


Mercredi 1er décembre à 22h30

Léon Deffontaines (MJCF) sera l’invité de Cnews

Contrat d’engagement : Quel manque d’ambition pour la jeunesse !

C’est sur Facebook qu’Emmanuel Macron a décidé d’annoncer la mise en place de sa nouvelle mesure phare pour les jeunes : le contrat d’engagement. Initialement prévu pour un million de jeunes, ce dispositif ne concerne finalement que 500 à 600 000 jeunes, avec une aide pouvant aller jusqu’à 500 € par mois, mais qui ne sera pas automatique. En échange de cette somme, les jeunes devront démontrer leur capacité à s’intégrer sur le marché de l’emploi. Ce sera donc une aide précaire revue au rabais. Autoproclamé “président des jeunes”, Emmanuel Macron est finalement bien éloigné des aspirations de la jeunesse.

La création d’un nouveau sas de précarité pour les jeunes

Stage, service civique, garantie jeune, contrat premier embauche, travaux d’utilité collective (TUC) et maintenant contrat d’engagement. Les dispositifs proposés se suivent et se ressemblent. Ce gouvernement reste dans la lignée de ses prédécesseurs en proposant encore aux jeunes d’être une sous-catégorie de travailleurs. Or, ce n’est pas d’un énième contrat précaire dont nous avons besoin, mais d’un emploi stable et correctement rémunéré. Nous avons actuellement près d’un jeune sur cinq au chômage, un million et demi de jeunes sans emploi ni formation. Si les jeunes sont au chômage, ce n’est pas à cause d’une “mauvaise adaptation au marché de l’emploi”, c’est bien par un manque d’ambition politique.

Aujourd’hui les jeunes sont davantage confrontés à la précarité de l’emploi : plus souvent en CDD, intérim, stages et périodes de chômage. Ce n’est pas d’un nouveau contrat précaire dont les jeunes ont besoin mais bien d’un parcours sécurisé et d’un emploi correctement rémunéré. Et ce ne sont pas les besoins qui manquent ! D’un côté nous avons des besoins immenses d’emplois dans les services publics, notamment la santé et l’éducation, de l’autre nous avons des centaines de milliers de jeunes sans emploi ni formation. Recrutons-les, formons-les plutôt que de les enfermer dans un nouveau sas de précarité.

Les revendications des communistes

L’enfermement de la jeunesse dans des sas de précarité vient détruire tout le potentiel transformateur de la jeunesse. Aux promesses gouvernementales de précarité et de chômage, nous opposons la sécurisation des parcours des jeunes.

Le MJCF et le PCF proposent la création de pré-recrutements dans les services publics en commençant par la santé et l’éducation. Ces pré-recrutements permettraient à des jeunes d’être recrutés dès la sortie du baccalauréat, rémunérés pendant leur formation au niveau d’un fonctionnaire-stagiaire, et en contrepartie ils devraient 10 années de service à l’État. Cette mesure permettrait à la fois de répondre aux demandes croissantes de personnels formés dans le service public et de sortir de la précarité des centaines de milliers de jeunes. C’est le seul moyen de planifier les besoins personnels. Ce ne sont pas les besoins qui manquent, seulement une volonté politique.

Nous demandons également la conditionnalité des aides publiques à l’embauche et la formation professionnelle de jeunes. Des milliards d’euros sont aujourd’hui donnés aux entreprises privées sans aucune (ou trop peu) de conditions. Ces aides doivent être mieux orientées et permettre la création d’emplois stables permettant de vivre dignement. Dans la même veine, nous proposons de nationaliser les banques afin de conditionner les obtentions de prêts aux entreprises sur ces mêmes critères.

Enfin, pour sortir les jeunes de la précarité et sécuriser leur parcours, nous devons leur permettre de suivre leur formation dans de bonnes conditions, sans aucune barrière. Nous proposons en premier lieu : la fin de la sélection à l’université, le diplôme requis doit être le seul critère de sélection. Pour mettre fin à la précarité étudiante et au salariat étudiant qui sont les deux premières causes d’échecs à l’université, nous proposons la création d’un revenu étudiant, fixé au-dessus du seuil de pauvreté pour tous les étudiants.

Avoir la jeunesse la mieux formée, c’est voir dans les nouvelles générations non pas un problème à régler le plus rapidement possible, le temps que jeunesse se passe, mais au contraire voir en eux la solution pour répondre aux défis que nous avons devant nous.

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF

La #France doit reconnaître l’État de #Palestine

Décembre 2014, l’Assemblée nationale reconnaît l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Sept années ont passé, et ni sous Hollande, ni sous Macron la diplomatie française n’a concrétisé ce vote.

Pourtant, les Palestiniens et les Palestiniennes ont besoin d’actes forts. Les ravages causés par la politique de Trump dans la région ont affaibli les soutiens du peuple palestinien. Le Premier ministre Israélien poursuit la colonisation à marche forcée des terres palestiniennes dans le même dynamisme que Netanyahou son prédécesseur.

Les droits du peuple palestinien sont plus que jamais mis en danger. Le droit à la liberté, d’une part, avec la stratégie d’emprisonnement massif perpétrée par le gouvernement israélien qui se renforce chaque jour d avantage. Aujourd’hui ce sont 4 600 Palestiniens et Palestiniennes qui sont enfermé·e·s illégalement en territoire israélien, des élu·e·s, des jeunes, des femmes, des journalistes.

Tout est mis en place par le gouvernement israélien pour empêcher toute organisation politique du peuple palestinien. Ainsi ce sont les droits démocratiques de tout un peuple qui sont mis à mal.

Les condamnations molles de la diplomatie française envers les exactions israéliennes n’ont que trop duré. Le MJCF réaffirme tout son soutien au peuple palestinien et demande à la France de reconnaître une fois pour toutes l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Le Mouvement jeunes communistes de France affirme avec force que Marwan Barghouti doit être libéré, ainsi que les milliers d’autres prisonniers politiques palestiniens.

C’est le sens de la pétition adressée au ministère des Affaires étrangères, que nous avons fait signer toute la semaine dernière lors des initiatives locales dans le cadre de notre semaine d’action nationale.

Tournois de foot en solidarité avec la Palestine, déploiement de banderoles, stands géants… Nous continuerons de faire grandir la solidarité internationale via notre pétition et l’organisation d’actions coups de poing, mais aussi d’interpellations des élu·e·s de la République pour instaurer dans le débat public la nécessité de la paix et de la solution à deux États.

Toi aussi, signe la pétition et organise-toi au MJCF : https://www.jeunes-communistes.fr/

Jeanne Péchon

secrétaire nationale de l’UEC

Les jeunes n’ont pas besoin de “contrat d’engagement”, mais d’un emploi

Le gouvernement fait miroiter un revenu d’engagement ou un contrat d’engagement pour les 500 000 jeunes les plus précaires. Le chiffre de 500 millions d’euros d’enveloppe a fuité dans la presse. Elle contiendrait des recrutements de conseillers dans les missions locales et une allocation inférieure à 500 euros par mois.

Rappelons que 1,6 million de jeunes se trouvent sans emploi et sans formation.

Les jeunes ont besoin d’un emploi ou d’une formation, et non d’un contrat spécifique qui les sort du droit commun. Services civiques, stages, travail dissimulé : tout est bon pour faire des économies sur le dos des jeunes.

Nous ne sommes pas une main-d’œuvre corvéable à qui l’on peut demander de faire des travaux d’intérêt général en échange de quelques centaines d’euros, comme semble le croire le Premier ministre.

Le gouvernement répand la fausse idée que le chômage des jeunes est dû à un manque d’autonomie sur le marché de l’emploi. En même temps, il aide financièrement les entreprises à recourir à l’emploi précaire. En même temps, il supprime des postes dans le secteur public et laisse les grands groupes fermer les usines.

Le gouvernement vient créer un nouveau sas de précarité avant l’entrée dans la vie active. La précarité n’est pas un métier. Ce n’est pas d’un contrat spécifique à la jeunesse que nous voulons mais des emplois correctement rémunérés, qui ont un sens et qui nous permettent de vivre dignement afin d’entrer sereinement dans la vie active.

Les jeunes ne sont pas le problème, mais la solution. Pour satisfaire les besoins du pays en matière de services publics et de réindustrialisation, le MJCF revendique :

  • Supprimer les contrats précaires (CDD, intérim) qui exposent les jeunes à un risque de chômage fort.
  • Recruter des jeunes massivement dans les services publics et au statut (éducation, santé, énergie, ferroviaire…) pour mettre fin à l’emploi précaire dans le public et répondre au manque criant de personnels.
  • Réindustrialiser le pays, en nationalisant les secteurs stratégiques et en redonnant le pouvoir de création d’emplois aux salarié·e·s et à leurs organisations.

Fête de l’Humanité 2021 – Redonnons espoir en la politique

Publié le 8/9/2021 par PCF

La Fête de l’Humanité est de retour. Comme à chaque édition, cette fête va rassembler des milliers de jeunes le temps d’un week-end. Cette année, la Fête revêt un caractère particulier. Après avoir été privé de culture, de fêtes, de concerts pendant de trop longs mois, la Fête de l’Humanité est l’événement à ne pas louper à cette rentrée. Les jeunes qu’on croise ici et là, qu’ils soient des habitués de la Fête ou que ce soit leur première, sont tous impatients de pouvoir se retrouver sur la Fête.

Puis, cette Fête se tient dans un contexte particulier pour la jeunesse. À cette rentrée, nous dénombrons un jeune actif sur cinq au chômage, plus d’un étudiant sur six en situation de décrochage. En tout c’est 1,6 million de jeunes qui se retrouvent sans emploi ni formation à cette rentrée. La moitié des pauvres en France est âgée de moins de 30 ans. Alors Emmanuel Macron peut bien dépenser des millions d’euros dans une campagne de communication, il ne sera pas le président des jeunes. Comment le pourrait-il ? Malgré le décrochage scolaire, il continue avec la sélection à l’entrée de l’université. Pire, en pleine crise éducative, il fait le choix de supprimer plus de 1 800 postes dans le secondaire. Que dire des jeunes en recherche d’emploi ? Emmanuel Macron leur fait la promesse d’une garantie jeune, un contrat d’engagement. Il propose d’accompagner la misère à hauteur de 500 € par mois. Quelle indignité ! Face à cette situation, trop peu de réponses politiques sont apportées à notre situation. Las d’une situation qui nous semble inéluctable, les jeunes se tournent en premier lieu vers l’abstention. Nous devons redonner espoir en la politique aux nouvelles générations. Pour ce faire nous devons porter un projet politique partant des besoins et des aspirations des jeunes, leur montrer que la politique, l’engagement politique même permettent de changer leur quotidien.

C’est un des objectifs, si ce n’est l’objectif principal que se donnent les jeunes communistes sur cette fête. Tout au long des trois jours de Fête, nous arpentons les allées pour discuter et échanger avec les jeunes et leur proposer de s’engager à nos côtés. Nous nous donnons l’ambition qu’aucun jeune ne soit sorti de la Fête sans s’être arrêté quelques minutes pour discuter avec un jeune communiste.

Pendant un week-end entier, nous démontrerons avec force que la politique peut être autre chose que des débats stériles déconnectés des réalités sur les plateaux de CNEWS.

Pour répondre à ces beaux objectifs, les jeunes communistes auront comme à leur habitude un stand national donnant sur la grande scène où se mêleront débats et pots fraternels. Nous aurons également des pôles militants permanents dans les carrefours de la Fête avec notre nouveau tract de rentrée pour pouvoir aller directement à la rencontre des jeunes.

Enfin, nous aurons l’occasion de participer à de nombreux débats tout au long de ces trois jours. La jeunesse est un sujet central de cette rentrée et la Fête ne s’y est pas trompée. Retrouvez-nous :

– Le samedi à 14 h 30, “Avoir 20 ans en l’an 2021”, sur le stand du PCF Paris avec Léon Deffontaines, Marie-George Buffet, Hélène Bidard, le président de la Fage et le président de l’association cop1.

– Le samedi à 15 h, un débat sur la situation des étudiants et de l’enseignement supérieur, sur le stand du PCF 91 avec Jeanne Péchon, Marine Roussillon, organisé par le réseau école du PCF.

– Le samedi aux alentours de 14 h sur le stand du PCF de Vanves, pour un débat sur l’accessibilité et la gratuité des transports en commun pour les jeunes, avec Assan Lakehoul et Jacques Baudrier.

– Le dimanche à 14 h sur l’Agora, un échange sur la nécessité de faire de la jeunesse une priorité de 2022, auquel participeront Fabien Roussel et Léon Deffontaines.

Et tous les jours de 11 h à 17 h sur les différents pôles militants du MJCF, ou bien sur le stand national du MJCF sur la grande scène !

L’inauguration du stand national des jeunes communistes se fera le jeudi 9 septembre à 18 h 30.

Léon Deffontaines

Baccalauréat : Une réforme toujours plus inégalitaire

Les résultats du baccalauréat 2021 viennent de tomber. Cette année, les épreuves se sont tenues dans des conditions exceptionnelles. Jean-Michel Blanquer a annulé les évaluations communes prévues au mois de mars au profit des notes obtenues en contrôle continu. Pour les épreuves terminales, il a décidé que ce serait la meilleure note obtenue qui prévalait entre celles obtenues en contrôle continu et celles obtenues lors des épreuves terminales.

Pour la deuxième année consécutive, Jean-Michel Blanquer instrumentalise la crise sanitaire pour avancer tambour battant sur son projet d’un baccalauréat en contrôle continu. C’est désormais officiel, le ministre souhaite passer à un baccalauréat dont les évaluations communes seraient remplacées par un “réel” contrôle continu, comptant pour 40 % de la note finale au baccalauréat.

Dès le début, ce projet avait été vivement contesté par l’ensemble des acteurs de l’éducation, en premier lieu les lycéennes et les lycéens. Ce baccalauréat à la carte vient casser le caractère national du diplôme. En lieu et place d’un même diplôme national, nous aurons des baccalauréats locaux, donc la valeur dépendra de la réputation de l’établissement d’origine. Peu importe la note obtenue, un baccalauréat obtenu au prestigieux lycée Henri IV à Paris, aura toujours plus de valeur que celui obtenu dans un lycée dit de “périphérie”. En parfait accord avec Parcoursup ce système discriminant vient approfondir le mécanisme de sélection sociale à l’entrée de l’enseignement supérieur. Cette réforme vient enfoncer le clou de l’assignation à l’origine sociale et géographique, qui est l’inverse de la mission d’une école républicaine qui devrait au contraire servir à gommer les discriminations.

La technique utilisée par J.-M. Blanquer est connue, il a tout au long de ces années fait en sorte d’organiser l’échec des examens nationaux pour mieux faire passer une nouvelle réforme. Tout en organisant l’impossibilité pour les jeunes et le personnel éducatif de manifester et de faire connaître leur mécontentement face à la réforme des lycées. L’annonce d’une nouvelle réforme, alors que la session 2021 est en cours et avec un débat qui aurait cours au cœur de l’été, est une nouvelle fois un passage en force démocratique. Le MJCF ne l’entend pas de cette façon. Dès la rentrée de septembre nous organiserons les lycéennes et les lycéens contre cette réforme injuste et toute forme de sélection.

Après deux ans de perturbations majeures dans le système scolaire, c’est la mise en place de conditions d’enseignement de qualité afin de rattraper le retard accumulé qui devrait occuper le ministre. L’heure est au contraire à l’harmonisation par le haut de l’enseignement. La crise a été un catalyseur de l’inégalité entre les lycées et les élèves, il faut en tirer les leçons et proposer une tout autre politique. La mise en place d’examens nationaux et terminaux anonymes est la seule façon de garantir l’égalité.

Le Mouvement jeunes communistes de France revendique :

– Un retour à un baccalauréat national en abandonnant toutes les réformes mises en place par Jean-Michel Blanquer sur le sujet.

– L’abandon de Parcoursup ; le seul critère pour entrer à l’université doit être l’obtention du baccalauréat.

– Un investissement massif permettant de recruter des enseignants et de construire de nouveaux locaux pour offrir une formation et des diplômes de qualité sur l’ensemble du territoire.

Notre avenir, nos choix, l’éducation est un droit !

Clémentine Le Duey

La sélection à l’université doit prendre fin #MJCF

La phase d’admission des vœux de Parcoursup a débuté jeudi 27 mai. 931 000 candidates et candidats vont être dans l’attente d’une décision qui aura un impact décisif sur leur avenir. Parmi les élèves, combien vont obtenir la formation de leur choix ? Cette machine à sélectionner va encore briser les rêves et les aspirations de centaines de milliers de jeunes. L’année dernière, 120 000 lycéennes et lycéens n’avaient accepté aucun de leurs vœux sur la plateforme. Et pour cause, un candidat sur deux n’a pas été accepté dans la filière de son choix principal.

Année après année, la plateforme est toujours plus sélective. Le nombre d’étudiantes et d’étudiants en réorientation inscrits sur la plateforme ne cesse d’augmenter. Suite à une orientation forcée après le baccalauréat, ils sont des centaines de milliers à de nouveau tenter leur chance, dans l’espoir d’être acceptés dans la filière de leur choix. Ce phénomène vient mécaniquement augmenter le nombre de candidats et la sélection.

Pire encore, le maintien de Parcoursup dans les conditions catastrophiques dans lequel se trouve le système éducatif est totalement irresponsable. Depuis l’arrivée de la pandémie, un étudiant sur six est en situation de décrochage, le retard scolaire ne cesse de s’accumuler et 1,6 million de jeunes se retrouvent sans emploi ni formation. À quoi bon s’entêter à sélectionner dans ces conditions, si ce n’est d’accroître le nombre de jeunes sans solution ?

Cette année encore, Parcoursup va contraindre des centaines de milliers de jeunes à abandonner la poursuite de leurs études. Pourtant la jeunesse regorge de forces créatrices, d’innovations ou d’ingéniosité. Il faut lui permettre de se réaliser pleinement. Nous disons que ce gâchis a assez duré. Nous avons besoin d’une jeunesse formée et diplômée pour répondre aux défis que nous avons devant nous, pas d’une sélection sociale à grande échelle.

La priorité doit être à un plan de rattrapage, pas à la sélection. Le MJCF demande :

  • La fin de la sélection à l’entrée de l’université.
  • L’investissement massif dans l’enseignement supérieur pour créer suffisamment de places pour permettre à chaque jeune d’avoir une place dans la filière de son choix. Ce qui implique le recrutement immédiat d’enseignants, la rénovation et la construction de nouveaux locaux.
  • Un plan de rattrapage dans l’enseignement secondaire et primaire pour rattraper le retard accumulé. Ce plan doit en premier lieu permettre de former et recruter du personnel éducatif afin d’offrir une formation de qualité à l’ensemble des élèves sur le territoire. 

Léon Deffontaines,

secrétaire général du MJCF

Réforme des études de santé : un écran de fumée !

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche s’est exprimée face au Sénat le mercredi 19 mai au sujet de la réforme des études de santé. Pour Frédérique Vidal, la réforme modifiant les conditions de passage en seconde année permettrait de mettre fin à un système qui conduisait à plus de 60 % des candidats et des candidates sans reconnaissance d’acquis après deux ans d’études. Si cette volonté peut paraître louable, force est de constater que dans les faits la réalité est tout autre.

Alors que le gouvernement avait annoncé la fin du “numérus clausus”, entre la première et la seconde année, au profit du “numérus apertus”, c’est une autre forme de sélection qui s’est mise en place. Ce sont les universités qui vont fixer localement le nombre d’étudiants et d’étudiantes sélectionnées pour la seconde année, en fonction du nombre de places dont elles disposent, en lien avec les besoins de l’Agence régionale de santé. De plus, la fin du redoublement a été signée avec la réforme, nombre d’étudiants et d’étudiantes en première année de PASS seront forcés de se réorienter dans une licence ne correspondant pas à leur aspiration ou de changer d’université.

Le nombre de places en filière en études de santé n’augmente pas suffisamment. Le gouvernement a annoncé 16 700 places en seconde année d’études de santé, soit seulement 1 700 places en plus comparé à l’année précédente. Au-delà de ça, le nombre maximal d’étudiants et d’étudiantes redoublant de l’ex PACES qui pourront entrer en seconde année a été fixé à 6 511, soit un nombre dérisoire de deux places supplémentaires.

Les effets d’annonce sur la diminution des déserts médicaux et la volonté de mettre fin au manque de personnels soignants s’avèrent être un tissu de mensonges. Il faut aller plus loin que le simple remplacement des personnels de santé actuels.

L’UEC demande :

– L’ouverture de places supplémentaires par milliers dans les formations en santé et ce dès la première année, afin de former à grande échelle le futur personnel de santé de demain dont la société a besoin.

– Le droit au redoublement en PASS

– La construction de locaux et le recrutement d’enseignants et d’enseignantes afin de répondre à ce besoin d’ouverture de places dans les formations et fournir des formations

Le #MJCF prépare la relève

Publié le 19/5/2021 par PCF

Tout au long de ce long week-end de quatre jours, le Mouvement Jeunes Communistes de France a organisé un stage à destination des cadres de l’organisation. La large participation des camarades venant des quatre coins de France nous a obligés à dédoubler la session pour respecter les gestes sanitaires. Preuve d’un mouvement de jeunesse qui continue à se renforcer partout sur tout le territoire.

Ce stage cadres s’est tenu dans un contexte ô combien difficile pour les jeunes ! Depuis l’arrivée de la pandémie, ils sont parmi les premières victimes des crises que nous traversons. Plus d’un jeune sur cinq est actuellement au chômage, un étudiant sur six en décrochage, un retard scolaire qui s’accumule et une précarité de nos revenus qui ne cesse de s’accroître. Face à ce contexte, les réponses apportées par le gouvernement ne sont pas à la hauteur. Et pour cause, il ne propose que des contrats précaires payés une misère ou de simples aides sporadiques pour lutter contre la précarité étudiante. Pire, malgré une fracture sociale toujours plus forte dans l’école, Jean-Michel Blanquer maintient la sélection à l’entrée de l’université, brisant les rêves et les aspirations de centaines de milliers de jeunes. Cette situation, les jeunes n’en peuvent plus, n’en veulent plus, mais faute de réponse politique ils se résignent et s’éloignent de la politique.

Cet état de fait n’est pourtant pas inéluctable. Le MJCF se doit d’apporter une réponse politique à ces millions de jeunes. Au MJCF, nous voulons être la force qui redonne espoir en la politique à notre génération. L’espoir que la politique, l’engagement politique permet de changer leur quotidien. Pour ce faire, nous devons (re)devenir la force incontournable pour les jeunes. Nous voulons partir des besoins et des aspirations de la jeunesse pour lui faire prendre conscience de la nécessité de s’engager collectivement pour y répondre.

Si nous voulons être à la hauteur du contexte, nous avons besoin d’une organisation forte et capable de structurer le plus grand nombre de jeunes. Ainsi, nous devons avoir des cadres formés capables non seulement d’organiser les jeunes mais aussi d’animer le Mouvement, de faire vivre les espaces démocratiques de notre organisation pour laisser à chaque jeune la possibilité de s’exprimer.

C’était bien l’objectif de ce stage cadres. Former de nouvelles générations de militantes et militants, de jeunes communistes capables de faire rayonner le MJCF dans la jeunesse. C’est un travail de longue haleine mais qui commence à porter ses fruits. Depuis la reprise de ces stages de formation à destination des cadres en 2019, c’est près de 150 jeunes communistes qui ont été formés. Tout autant de cadres qui permettent ensuite de construire des fédérations, passer des étapes de structuration pour notre Mouvement, organiser des événements populaires, de solidarité… Bref, de faire rayonner le MJCF dans la jeunesse et sur le territoire.

À quoi sert le MJCF ? Comment organiser une réunion ? Comment animer nos campagnes nationales structurantes ? Le caractère démocratique de notre organisation. À quoi sert un cadre ?… Ces deux sessions de stage ont été riches et intenses pour l’ensemble des camarades ; elles ont permis de former la relève. 

Léon Deffontaines

secrétaire général du MJCF