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L’UEC lance une pétition contre la sélection

#EtudiantsSansMaster

En réaction à la généralisation d’une plateforme de sélection entre la licence et le master, l’Union des Étudiants Communistes a lancé une pétition dimanche dernier : trouvermonmaster.lol

Communiqué des organisations de jeunesse :

Alors que le premier semestre touche à sa fin, nombre d’étudiants et d’étudiantes en licence 3 n’auront pas le droit à la poursuite d’études. Des milliers d’entre eux sont encore aujourd’hui privés d’un master du fait du manque de places à l’université, du fait de la sélection en master 1.

En témoigne l’occupation actuelle à l’université Paris-Nanterre de 61 jeunes sans affectation, dont la moitié en Master, qui dure depuis 1 mois pour exiger d’avoir une place à l’université ! Aucune solution réelle n’est proposée à tous les jeunes qui cette année se sont retrouvés dans cette situation. Ils doivent avoir une inscription immédiatement !
Pire, les conseils d’universités ont à leur ordre du jour l’utilisation de la plateforme trouvermonmastergouv.fr censée recenser les masters, en outil de sélection qui s’inspire très fortement de Parcoursup. Ils commencent déjà à centraliser les capacités d’accueil et les “attendus” !

La plateforme trouvermonmaster destinée aux licences 3 s’annonce encore plus sélective que Parcoursup et sera efficiente dès cette année avec un calendrier resserré au second semestre. Les étudiants et les étudiantes devront formuler un certain nombre de vœux. En revanche, le risque persiste qu’au moindre vœu accepté par un établissement, l’étudiant ou l’étudiante puisse obligatoirement être affecté·e dans ce master sans attendre la réponse de ses autres demandes.

Non seulement des étudiant·e·s n’auront pas de masters, mais une majorité se retrouvera dans un master ne correspondant pas à leurs premiers choix. Tout au long du mois de mars, elles et ils devront faire leur vœux en master, et d’avril à la mi-juin les étudiants et les étudiantes auront les réponses des équipes pédagogiques.
Du fait de l’autonomie des universités et de la mise en concurrence de celles-ci, la mise en place de cette plateforme passera nécessairement par la mise en place d’algorithmes locaux basés sur des critères de sélection sociale au mépris des classes populaires.

Alors que le nombre de milliardaires en France est passé de 95 à 109 en pleine crise du Covid, il n’y a aucune raison d’accepter qu’un seul jeune se retrouve sans fac ! L’argent et les moyens existent pour garantir une place pour tous dans la fac et la filière de son choix !

Le gouvernement fait le choix une fois de plus d’une sélection renforcée plutôt que d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche. En refusant d’investir et en répondant par la sélection à tous les niveaux, c’est la casse de l’avenir des étudiants et des étudiantes.

Il faut en finir avec la sélection à l’entrée et au sein même de l’université. Le droit à la poursuite d’études doit être garanti. Étudier est un droit, pas un privilège !

Les organisations étudiantes et de jeunesse appellent à la mobilisation des étudiants et des étudiantes partout en France le 8 décembre prochain et revendiquent :

  • Pour tous les étudiant·e·s n’ayant eu aucun master cette année : l’ouverture immédiate de places dans les facs et les filières demandées en priorité pour ces étudiants.
  • L’investissement massif dans l’ESR permettant de recruter 15 000 personnels enseignants titularisés, le développement d’infrastructures et d’universités pour augmenter le nombre de places à l’université en licence et en master.
  • La fin de la sélection autre que par le diplôme requis : chaque jeune doit pouvoir bénéficier de son droit à la poursuite d’études. Chaque jeune doit pouvoir s’inscrire dans la fac et la filière de son choix, en licence comme en master.

Signataires : UEC, MJCF, UNEF, l’Alternative, Solidaire étudiants, Voix lycéenne, Jeunes Génération.s, Jeunes écologistes, Jeunes du NPA

Publié le 1/12/2021 par PCF

Non à la criminalisation du droit à manifester La solidarité avec la Palestine ne peut être interdite

Gaza, régulièrement la cible de frappes aériennes israéliennes, est la cible de bombardements intensifs depuis le début de la semaine. 120 habitant·e·s sont mort·e·s, dont trente enfants et 15 femmes. On dénombre plus de 600 blessés. 2000 personnes sont sans abri. Il s’agit d’une punition collective infligée à une population civile déjà gravement touchée par le blocus imposé par Israël depuis 14 ans
Les habitants palestiniens de Jérusalem se sont révoltés ces derniers jours face à une montée en puissance des provocations de la part des colons, de l’extrême droite et de la police israélienne. Bouclage de la porte de Damas, un de seuls lieux de convivialité pour les Palestiniens, attaques contre les fidèles sur l’Esplanade de la Mosquée Al Aqsa, et à l’intérieur de la mosquée, manifestations de colons aux cris de « morts aux arabes » dans Jérusalem-Est. Le tout se déroulant dans le contexte des expropriations, en particulier dans le quartier de Sheikh Jarrah où les colons expulsent jour après jour des familles pour voler leurs maisons, avec la connivence de la justice israélienne et l’aide de la police israélienne.
Le gouvernement israélien n’a cessé d’accroître la pression et la violence, tout en laissant le champ libre aux colons. La révolte a gagné les villes d’Israël où la minorité palestinienne n’en peut plus des discriminations, des refus de permis de construire, des démolitions de maisons et d’être considérée comme des citoyens de seconde zone. Les affrontements de ces derniers jours ne sont que la conséquence de décennies de politique de plus en plus dominée par l’extrême droite raciste suprémaciste en Israël.
Dans ce contexte, la « communauté internationale » se contente comme à son habitude à des appels au calme et des exhortations à la retenue, renvoyant dos à dos l’occupant et l’occupé, incapable de jouer un rôle positif. Et en France le gouvernement Macron a décidé de priver ses citoyens de leur droit constitutionnel à manifester leur solidarité et leur soutien à la lutte du peuple palestinien.
Un premier rassemblement à Paris à l’appel du Collectif national a été interdit à la dernière minute et le président de l’AFPS a été détenu pendant sept heures en garde à vue. La manifestation du samedi 15 mai vient d’être interdite. C’est inacceptable.
Nous, membres du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, continuerons à soutenir le peuple palestinien et le droit international qu’Israël viole tous les jours sans susciter de réaction internationale.
Nous continuerons à exiger des sanctions, la suspension des accords d’association et la traduction devant la justice internationale de tous les criminels de guerre israéliens.
Nous continuerons à manifester notre solidarité avec un peuple colonisé, massacré et spolié tous les jours.
Nous ne pouvons accepter cette tendance forte en France à la criminalisation du droit constitutionnel à manifester. Partout en Europe, aux Etats-Unis et dans les démocraties, de grandes manifestations et rassemblements ont été autorisés.
On ne nous fera pas taire !
Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – AILES Femmes du Maroc – Alternative Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Confédération Générale du Travail (CGT) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Droit-Solidarité – Ensemble! – Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Forum Palestine Citoyenneté – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Organisation de Femmes Égalité – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Parti de l’émancipation du peuple – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Socialistes pour la Paix – Sortir du colonialisme – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires
Paris le 14 mai 2021

Unef, Comité Adama, Sans-Papiers : y a-t-il encore besoin de faire un dessin ?

La réalité c’est que nous n’étions « que » 5000 à manifester à Paris samedi contre le racisme et les violences policières. C’est aussi cela qui laisse les coudées franches pour des offensives qui nous visent toutes et tous. Parce que les choses deviennent claires non ? Et sales.

Marche des Solidarités

Marche des SolidaritésAbonné-e MediapartNous, familles des victimes, MigrantEs, ImmigréEs, contre les violences policières, contre la chasse aux migrantEs et aux sans-papiers, contre le racisme d’Etat et le ciblage de la jeunesse et des quartiers populaires, pour la vérité, la justice, la dignité, l’égalité, la liberté, contre les lois d’exception et pour le retrait du projet de loi Macron-Collomb Asile et Immiogration, on appelle toutes et tous à marcher le 17 mars à Paris.

https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/230321/unef-comite-adama-sans-papiers-y-t-il-encore-besoin-de-faire-un-dessin

La veille de la manifestation Le Figaro faisait plusieurs pages contre l’Unef en demandant sa dissolution pour organisation de réunions « non-mixtes » de raciséEs. Puis, lundi, le quotidien demande la même chose pour le Comité Adama suite à une intervention dans la manifestation «invité par la Marche de Solidarités». L’inénarrable Valeurs Actuelles a renchéri : « La Marche des Solidarités, soutenue par Médiapart, a laissé place de nouveau à des discours de haine envers les autorités, samedi 20 mars. Organisée pour « stopper l’impunité policière, régulariser les sans-papiers, contre l’islamophobie, le racisme et le fascisme », elle avait invité le comité Adama. »

Rappelons au Figaro et à Valeurs Actuelles que le Comité Adama n’était pas « invité » à cette manifestation mais, aux côtés des autres comités de familles victimes des violences policières, de la Marche des Solidarités et des Collectifs de Sans-Papiers, il faisait partie des organisateurs de cette manifestation.

Et cela avait un sens, qui a sans doute « échappé » à tous les autres médias qui ont passé sous silence – encore une fois –  la présence des Collectifs de Sans-Papiers – et leurs revendications d’égalité et de régularisation pour touTEs – comme celles de la Marche des Solidarités, contre le racisme, le fascisme et l’islamophobie.

Cela avait un sens car, en ce qui concerne les violences policières, comme en ce qui concerne l’islamophobie ou les politiques anti-migratoires, le racisme systémique est structurant, sert de légitimation et, en gagnant en audience, ouvre grand les attaques contre toutes et tous.

Il y a un an, pour le 21 mars, l’appel de la Marche des Solidarités (voir ci-dessous) reprenait la logique de la citation célèbre du pasteur Niemöller en 1946 : « Quand ils sont venus chercher les juifs je n’ai rien dit. Je n’étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes je n’ai rien dit. Je n’étais pas syndicaliste. (…) Quand ils sont venus me chercher il n’y avait plus personne pour me défendre. »

Hier ce pouvoir fermait des mosquées et interdisait des associations musulmanes. Il n’y a pas eu de mobilisations d’ampleur pour s’opposer à cette attaque. Puis les ministres du gouvernement se sont attaqués au milieu universitaire. Désormais ce sont l’Unef et le Comité Adama qui sont menacés. A St Denis des syndicalistes enseignants sont menacés de sanctions pour avoir laissé des lycéennes avec un foulard dans le lycée.

Pendant ce temps on nous présente comme symbole de vitalité démocratique un débat télévisé entre Darmanin et Le Pen qui font la course à l’échalotte sur qui sera le plus raciste et sécuritaire ! La liberté d’expression n’existe semble-t-il que quand il s’agit d’humilier et de stigmatiser les musulmanEs et les Sans-Papiers.

Notre camarade du Comité Adama est attaqué pour avoir dit que la majorité des policiers sont racistes ? Qui peut contester cela quand des études ont montré que les policiers votent à plus de 50% pour le Rassemblement national ? Comment imaginer que la police dont la fonction – de violence et de répression – est d’imposer un ordre de plus en plus inégalitaire et raciste pourrait – au-delà des individus qui la composent – ne pas l’être ? Interrogé sur le contenu des discussions lors d’un déjeuner avec Darmanin, Brice Hortefeux a répondu aux journalistes : « De quoi discutent un ministre et un ex-ministre de l’intérieur ? En entrée c’est délinquance dans les quartiers, en plat de résistance c’est immigration et en dessert élections »

Nous étions plusieurs milliers dans les rues de Paris ce samedi 20 mars dont un imposant cortège de collectifs de Sans-Papiers. Et des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes. Nous rappelons que ces derniers mois les Sans-Papiers ont été à l’avant-garde des luttes, organisant les plus grosses manifestations depuis un an, malgré la crise sanitaire, celle du 30 mai, celles du 20 juin dans toute la France, celle du 17 octobre à Paris arrivée de marches qui ont traversé toute la France, celles du 18 décembre, malgré le couvre-feu. Tout cela dans un silence politique et médiatique quasi-total.

Malgré cela, malgré le dégueuloir raciste et sécuritaire venant des plus hautes sphères du pouvoir squattant les plateaux télé, nous relevons qu’un sondage paru ce week-end indique que 60% des sondéEs sont favorables à la régularisation des travailleurs sans-papiers.

Un vieux slogan disait « le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève ». En ces temps de pandémie ça devrait percuter, non ? Le terreau premier du fascisme qui vient c’est le racisme.

Notre solidarité est totale, sans mais, envers l’Unef et envers le Comité Adama comme envers les associations musulmanes attaquées. Cela devrait être une évidence, une exigence et se traduire en actes de la part de tout le mouvement social.

Les débats au sein du mouvement sur nos stratégies de luttes communes n’en seront pas affaiblis. C’est notre conception, sans concession, de la vitalité démocratique.

A l’encontre de celles et ceux qui légitiment le racisme et le fascisme tout en invoquant la démocratie.

Intervention de la Marche des Solidarités le 20 mars contre le racisme et les violences policières ©

– Appel du 21 mars 2020

« Quand des milliers de migrantEs sont mortEs chaque année, noyéEs, électrocutéEs, asphyxiéEs sur les routes de la migration à cause du système des frontières et des politiques anti-migratoires je n’ai rien dit. Je n’étais pas migrantE.

Quand les sans-papiers ont été enferméEs dans des centres de rétention je n’ai rien dit. Je n’étais pas sans-papier.

Quand des campements de Rroms ont été expulsés ou attaqués je n’ai rien dit. Je n’étais pas Rrom.

Quand les foyers de travailleurs immigrés ont été détruits, leurs salles collectives fermées, je n’ai rien dit. Je n’étais pas travailleur immigré.

Quand des jeunes des quartiers populaires ont été tués par la police je n’ai rien dit. Je n’étais pas noir ou arabe.

Quand un père de famille chinois a été tué chez lui par la police je n’ai rien dit. Je n’étais pas asiatique.

Quand des jeunes musulmanes ont été exclues de l’école, agressées dans les rues à cause de leur foulard je n’ai rien dit. Je n’étais pas musulmanE.

Quand des mosquées et des synagogues ont été attaquées je n’ai rien dit. Je n’étais ni musulmanE ni juif/juive.

Quand ils s’en sont pris aux Gilets Jaunes et aux grévistes je ne les ai pas soutenuEs. Quand la police a mutilé des manifestantEs, je n’ai rien dit. Je n’étais pas en grève.

Quand la société est devenue invivable et que les fascistes ont pris le pouvoir je n’ai rien pu faire. Il n’y avait plus personne pour résister. »

JAMAIS ÇA !

– Texte de l’intervention de Anthioumane pour tous les Collectifs de Sans-Papiers et la Marche des Solidarités ce samedi 20 mars :

Nous les collectifs de Sans Papiers unis dans la Marche des Solidarités manifestons ce samedi 20 mars contre le racisme. Regroupés dans un front associant nos différents collectifs depuis les manifestations du 30 mai, du 20 juin et la grande Marche Nationale des Sans-Papiers, il nous semble aujourd’hui essentiel de nous battre aux côtés des familles victimes de violences policières, des associations antiracistes et de l’ensemble des organisations agissant contre les lois dites sécurité globale et séparatisme. Nous sommes toutes et tous concerné.es par ce racisme d’Etat.

Nous, les collectifs de Sans Papiers, voulons mettre un terme à ces frontières meurtrières. Les gouvernements européens n’ont aucun scrupule à puiser les richesses de nos pays, nous conduisant à les quitter. Et pourtant, des murs toujours plus meurtriers sont hissés à l’encontre des migrants et des migrantes. Depuis 2014, plus de 20 000 de nos frères, de nos sœurs et de nos enfants sont mort.E.s en Méditerranée. En 2020, l’Agence Frontex a vu son budget augmenté à plus de 100 millions d’euros, pour coordonner les forces de police et réprimer les migrants aux frontières de l’Europe.

En 2019, 54 000 personnes ont été déportées vers leur pays d’origine. En 2020, la France a multiplié les placements en Centre de Rétention et les déportations malgré la crise du Coronavirus. Aujourd’hui, des personnes refusant d’être testées avant leur expulsion se retrouvent condamnées à de la prison ferme.

Nous, les collectifs de Sans Papiers, voulons résister à la guerre menée par le pouvoir. Alors que de nombreux pays ont procédé à des régularisations de personnes sans papier durant les premiers temps de l’épidémie, le gouvernement ne cesse de déployer la violence de sa police contre nous. Partout se multiplient des contrôles aux faciès, les campements à Calais ou Place de la République sont sans cesse démontés par la brutalité policière. À tout instant, le pouvoir cherche à démanteler nos droits : les rendez-vous deviennent inaccessibles en préfecture, tous les acquis de nos luttes passées sont remis en cause, le droit médical est perpétuellement attaqué, nos foyers sont restructurés en résidences sociales, soumises à la surveillance des bailleurs sociaux.

Ces persécutions ont une logique, celle de souder une communauté nationale contre notre existence. Pour cette raison, il y a urgence à s’unir !

Nous, les collectifs de Sans Papiers, voulons nous unir à l’ensemble des combats contre le racisme. C’est en liant notre combat aux familles de victime des violences policières que nous avancerons. La police humilie, mutile et tue les jeunes issus de l’immigration dans les quartiers populaires. Alors que sur la dernière année 29 personnes sont mortes à la suite d’une intervention policière, un constat devrait être une évidence : se regrouper pour lutter ensemble contre les discriminations racistes.

Nous, les collectifs de Sans Papiers, voulons mettre un terme à l’offensive islamophobe.

En France, chaque tragique attentat est instrumentalisé par le gouvernement pour s’attaquer aux immigrés. Après l’attentat de Samuel Paty, dans la bouche du ministère de l’intérieur, tous les sans-papiers étaient devenus des terroristes, tout musulman était un intégriste. La traduction en acte a été la loi contre le séparatisme. L’islam est considéré comme le nouvel « ennemi intérieur », contre lequel devraient être défendus « les principes républicains », alors même que cette République est née dans le racisme. Le gouvernement va même plus loin dans les médias en accusant les syndicats, organisations et allié.e.s de la lutte contre l’islamophobie.

Saïd Bouamama disait, « le racisme divise ceux qui devraient être unis et unit ceux qui devraient être divisés ». À l’heure où les hôpitaux ne sont plus capables de soigner les patients suite aux fermetures de lits, à l’heure où les licenciements s’abattent dans les entreprises, à l’heure où l’on réduit les droits au chômage, le racisme réduit le choix des possibilités entre un gouvernement liberticide et Marine Le Pen. Nous invitons l’ensemble du mouvement social et la population française à rejoindre le camp du combat antiraciste. Sans ce combat nécessaire, c’est l’ensemble des acquis sociaux que l’on étouffera. 

Plus que jamais, nous manifestons aujourd’hui pour :

La liberté de circulation et d’installation. La régularisation des sans-papiers.

La protection automatique, dès leur arrivée, des jeunes étranger-ère-s isolé-e-s

La fermeture des centres de rétention.

L’égalité des droits pour touTes dans tous les domaines (travail, logement, santé, éducation…).

Le droit de vote des étrangerEs.

La fin des contrôles au faciès et des violences policières.

Vérité et Justice pour les familles de victimes. Abrogation de la loi sécurité globale.

L’abrogation de la loi séparatisme.

La fin des discours stigmatisants.

Derrière les attaques contre l’UNEF, une dérive autoritaire et antidémocratique qui doit cesser ! #PCF

Divers représentants de droite et d’extrême droite, à la suite de représentants de LREM, demandent que des poursuites judiciaires soient déclenchées contre les dirigeant-es de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), certains allant jusqu’à demander la dissolution de cette organisation étudiante.

Quelle grosse ficelle de la part de ceux qui défendent les thèses identitaires, nationalistes, racistes pour certains !

Pour le Parti Communiste Français, ces interventions et cette demande sont inacceptables. 

Elles visent d’abord à discréditer la gauche, qui s’est pourtant régulièrement placée aux avant-postes de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, à la différence de l’extrême droite et d’une partie de la droite. Elles illustrent la dérive autoritaire d’un pouvoir, d’une droite qui tentent de manipuler l’opinion et de la détourner des graves problèmes qu’affronte le pays, ainsi que de la grande précarité que connaît aujourd’hui une large partie du monde étudiant. Dans le prolongement des déclarations provocatrices de la ministre de l’Enseignement supérieur qui s’en prend aux libertés académiques, ces déclarations cherchent à remettre en cause les libertés publiques, à commencer par celle de s’organiser librement sur les lieux de travail et d’études.

Si le PCF dénonce ces attaques, il ne saurait se reconnaître pour autant dans des pratiques qui excluent. Ceux-ci vont à l’encontre des valeurs universalistes et rassembleuses défendues depuis toujours par la gauche et le syndicalisme. Le débat sur ces questions doit se mener publiquement, sans tabou et sans ignorer les importantes divergences que soulève l’action de certains courants politiques et intellectuels.

Le PCF appelle à la mobilisation face à ces menées antidémocratiques contre l’UNEF. Il réaffirme pleinement son soutien aux luttes des étudiantes et des étudiants en faveur d’un système scolaire et universitaire digne des ambitions d’un grand pays. Cet enjeu d’avenir pour la France doit être au cœur du débat public.

Parti Communiste Français,

Plus que jamais, rassembler et agir, pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens #PCF

A l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le Parti Communiste Français avec l’AFPS, l’AJPF, la CGT, EELV, GDS, l’intergroupe parlementaire de la FI, le MJCF, la LDH, le Mouvement de la paix, le MRAP, le PCF, la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, R&S, le Réseau Euromed France, UAVJ, l’UNEF et l’UEC ont organisé le lundi 30 novembre un webmeeting suivi par près de 250 personnes sur zoom et déjà visionné par près de 450 autres personnes sur youtube.
Mathilde Caroly, responsable du collectif Palestine du PCF, a lu la déclaration ci-dessous rédigée par l’ensemble des organisations.

Les quatre années du mandat de Trump ont placé la Palestine face à une offensive générale, menée par Israël dans une impunité totale, visant à étrangler le peuple palestinien et à rendre impossible la création d’un État palestinien dans les frontières d’avant juin 1967. Le développement de la colonisation sur le terrain, la poursuite du blocus de Gaza, le déplacement de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem se sont ainsi conjugués avec le « plan Trump » de janvier 2020, qui prévoit notamment l’annexion par Israël d’une grande partie de la Cisjordanie et notamment de la Vallée du Jourdain.

Dans ce contexte, la signature d’un traité de « paix » entre Israël et les Émirats arabes unis, suivi de deux autres accords prévus avec Bahreïn et le Soudan, cache mal une logique guerrière contre l’Iran. L’initiative de la Ligue arabe, prévoyant la paix et la normalisation des relations en échange de la création d’un État palestinien conformément au droit international, et une solution pour les réfugiés palestiniens avec un exercice effectif du droit au retour risquent de devenir caduque. Cela conforte Israël dans sa politique visant à isoler et affaiblir la cause palestinienne.

La défaite de Trump à l’élection présidentielle est un coup dur pour la politique de Netanyahou mais n’a pour le moment rien changé sur le terrain : les autorisations de nouvelles colonies, les arrestations et expulsions de Palestiniens, les démolitions de maisons se poursuivent et s’accélèrent. Il faudra que Joe Biden prenne des mesures concrètes pour contraindre l’État d’Israël à se conformer au droit international.

Devant cette situation, la France persiste dans la même rhétorique : elle déplore, elle regrette, elle rappelle la solution à deux États… Mais elle évite soigneusement toute initiative effective. La position de la France est en recul, s’alignant la plupart du temps sur l’axe États-Unis-Israël-pays du Golfe. C’est un jeu dangereux. Les ventes d’armes auraient-elles plus de poids que la justice et le droit ?

Pourtant, 139 pays reconnaissent l’État de Palestine. La Suède a franchi le pas en 2014, premier pays de l’Union européenne à agir en ce sens.
La même année, le parlement français s’est prononcé en faveur de cette reconnaissance. Les présidents F. Hollande et E. Macron ont déclaré qu’elle serait mise en œuvre « quand le moment sera venu ».

Qu’attend-on ? Encore plus de violations, de détentions arbitraires et d’humiliations, tandis que les conditions de vie et de travail des populations en Cisjordanie et à Gaza sous blocus deviennent catastrophiques, aggravées par la deuxième vague montante de la pandémie ? N’est-il pas temps d’empêcher Israël de poursuivre la colonisation, l’annexion et sa politique d’apartheid ?

Il faut remédier à l’instabilité de cette région où la paix reste improbable tant que la question palestinienne ne trouve pas une réponse conforme au droit international fondé sur la Charte de l’ONU et ses résolutions et la IVe convention de Genève.

Partout, le peuple palestinien résiste pour exister : à Gaza, face à un blocus inhumain et des bombardements incessants ; en Cisjordanie, face au vol des terres, aux attaques de l’armée, à la violence des colons ; à Jérusalem, contre les destructions et les expulsions ; dans les camps de réfugiés du Liban, face à une situation rendue encore plus catastrophique par la crise économique.

En Israël même, la lutte contre les discriminations trouve sa traduction politique dans la Liste Unie, qui agrège des voix israéliennes arabes et juives pour un avenir commun dans un combat commun pour l’égalité et pour le droit.

Dans toutes ces situations, ils peuvent compter sur notre soutien.

Le gouvernement français doit enfin mener une politique indépendante conforme au multilatéralisme.

Les voies de la paix passent, sans ambiguïté, par la reconnaissance de l’État de Palestine dans le cadre des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés de l’État d’Israël.

Face à la violation par le gouvernement israélien du droit international et des droits fondamentaux du peuple palestinien, la France se doit d’agir pour la suspension immédiate de l’accord d’association UE-Israël et des accords bilatéraux de coopération sécuritaire et militaire.

Enfin, nous demandons que la France contribue dorénavant à faire du Proche-Orient une zone exempte d’armes nucléaires et de destruction massive.

À Paris, le 30 novembre 2020
AFPS, AJPF, CGT, EELV, GDS, Intergroupe parlementaire de la FI, MJCF, LDH,
Mouvement de la Paix, MRAP, PCF, Plateforme des ONG pour la Palestine, R&S,
REF, Réseau Euromed France, UAVJ, UNEF, UEC.

Rediffusion du webmeeting sur la page Youtube du PCF

Pour suivre le collectif Palestine sur Facebook: @PCFpaixPalestine

Pour recevoir les informations du collectif Palestine: collectif-palestine@pcf.fr

Pour que le jour d’après soit en rupture avec le désordre néolibéral

Khaled Gaiji, président des Amis de la Terre France – Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France – Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT – Nicolas Girod,
porte-parole de la Confédération paysanne – Benoit Teste, secrétaire général de la FSU – Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France – Cécile
Duflot, directrice générale d’Oxfam France – Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires – Clémence Dubois, responsable France de 350.org – Pauline
Boyer, porte-parole d’Action Non-Violente COP21 – Léa Vavasseur, porte-parole d’Alternatiba – Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire
– Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au Logement – Lisa Badet, vice-présidente de la FIDL, Le syndicat lycéen – Jeanette Habel, co-présidente de la
Fondation Copernic – Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature – Mélanie Luce, présidente de l’UNEF – Héloïse Moreau, présidente de l’UNL

PUBLIÉ LE 27 MAR 2020
TEMPS DE LECTURE : 7 MIN.
En mettant le pilotage de nos sociétés dans les mains des forces économiques, le néolibéralisme a réduit à peau de chagrin la capacité de nos États à répondre à des crises comme celle du Covid. La crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales. Elle est une étincelle sur un baril de poudre qui était prêt à exploser. Emmanuel Macron, dans ses dernières allocutions, appelle à des « décisions de rupture » et à placer « des services […] en dehors des lois du marché ».

Nos organisations, conscientes de l’urgence sociale et écologique et donnant l’alerte depuis des années, n’attendent pas des discours mais de profonds changements de politiques, pour répondre aux besoins immédiats et se donner l’opportunité historique d’une remise à plat du système, en France et dans le monde.

Dès à présent, toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des populations celle des personnels de la santé et des soignant·e·s parmi lesquels une grande majorité de femmes, doivent être mises en œuvre, et ceci doit largement prévaloir sur les considérations économiques. Il s’agit de pallier en urgence à la baisse continue, depuis de trop nombreuses années, des moyens alloués à tous les établissements de santé, dont les hôpitaux publics et les Ehpad. De disposer du matériel, des lits et des personnels qui manquent : réouverture de lits, revalorisation des salaires et embauche massive, mise à disposition de tenues de protection efficaces et de tests, achat du matériel nécessaire, réquisition des établissements médicaux privés et des entreprises qui peuvent produire les biens essentiels à la santé, annulation des dettes des hôpitaux pour restaurer leurs marges de manœuvre budgétaires…

Pour freiner la pandémie, le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour la production de biens et de services répondant aux besoins essentiels de la population, les autres doivent être sans délai stoppées. La protection de la santé et de la sécurité des personnels doivent être assurées et le droit de retrait des salarié·e·s respecté.

 

Des mesures au nom de la justice sociale nécessaires

La réponse financière de l’État doit être d’abord orientée vers tou·te·s les salarié·e·s qui en ont besoin, quel que soit le secteur d’activité, et discutée avec les syndicats et représentant·e·s du personnel, au lieu de gonfler les salaires des dirigeant·e·s ou de servir des intérêts particuliers.

Pour éviter une très grave crise sociale qui toucherait de plein fouet chômeurs·euses et travailleurs·euses, il faut interdire tous les licenciements dans la période. Les politiques néolibérales ont affaibli considérablement les droits sociaux et le gouvernement ne doit pas profiter de cette crise pour aller encore plus loin, ainsi que le fait craindre le texte de loi d’urgence sanitaire.

Le néolibéralisme, en France et dans le monde, a approfondi les inégalités sociales et la crise du coronavirus s’abattra notamment sur les plus précaires. Selon que l’on est plus ou moins pauvre, déjà malade ou non, plus ou moins âgé, les conditions de confinement, les risques de contagion, la possibilité d’être bien soigné ne sont pas les mêmes.

Des mesures supplémentaires au nom de la justice sociale sont donc nécessaires : réquisition des logements vacants pour les sans-abris et les très mal logés, y compris les demandeurs·euses d’asile en attente de réponse, rétablissement intégral des aides au logement, moratoire sur les factures impayées d’énergie, d’eau, de téléphone et d’internet pour les plus démunis. Des moyens d’urgence doivent être débloqués pour protéger les femmes et enfants victimes de violences familiales.

Les moyens dégagés par le gouvernement pour aider les entreprises doivent être dirigés en priorité vers les entreprises réellement en difficulté et notamment les indépendants, autoentrepreneurs, TPE et PME, dont les trésoreries sont les plus faibles.

Et pour éviter que les salarié·e·s soient la variable d’ajustement, le versement des dividendes et le rachat d’actions dans les entreprises, qui ont atteint des niveaux record récemment, doivent être immédiatement suspendus et encadrés à moyen terme.

Trop peu de leçons ont été tirées de la crise économique de 2008. Des mesures fortes peuvent permettre, avant qu’il ne soit trop tard, de désarmer les marchés financiers : contrôle des capitaux et interdiction des opérations les plus spéculatives, taxe sur les transactions financières…

De même sont nécessaires un contrôle social des banques, un encadrement beaucoup plus strict de leurs pratiques ou encore une séparation de leurs activités de dépôt et d’affaires.

 

Des aides de la BCE conditionnées à la reconversion sociale et écologique

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle injection de 750 milliards d’euros sur les marchés financiers. Ce qui risque d’être à nouveau inefficace. La BCE et les banques publiques doivent prêter directement et dès à présent aux États et collectivités locales pour financer leurs déficits, en appliquant les taux d’intérêt actuels proches de zéro, ce qui limitera la spéculation sur les dettes publiques.

Celles-ci vont fortement augmenter à la suite de la «crise du coronavirus». Elles ne doivent pas être à l’origine de spéculations sur les marchés financiers et de futures politiques d’austérité budgétaire, comme ce fut le cas après 2008.

Cette crise ne peut une nouvelle fois être payée par les plus vulnérables. Une réelle remise à plat des règles fiscales internationales afin de lutter efficacement contre l’évasion fiscale est nécessaire et les plus aisés devront être mis davantage à contribution, via une fiscalité du patrimoine et des revenus, ambitieuse et progressive.

Par ces interventions massives dans l’économie, l’occasion nous est donnée de réorienter très profondément les systèmes productifs, agricoles, industriels et de services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations et axés sur le rétablissement des grands équilibres écologiques.

Les aides de la Banque centrale et celles aux entreprises doivent être conditionnées à leur reconversion sociale et écologique : maintien de l’emploi, réduction des écarts de salaire, mise en place d’un plan contraignant de respect des accords de Paris…

Car l’enjeu n’est pas la relance d’une économie profondément insoutenable. Il s’agit de soutenir les investissements et la création massive d’emplois dans la transition écologique et énergétique, de désinvestir des activités les plus polluantes et climaticides, d’opérer un vaste partage des richesses et de mener des politiques bien plus ambitieuses de formation et de reconversion professionnelles pour éviter que les travailleurs·euses et les populations précaires n’en fassent les frais.

De même, des soutiens financiers massifs devront être réorientés vers les services publics, dont la crise du coronavirus révèle de façon cruelle leur état désastreux : santé publique, éducation et recherche publique, services aux personnes dépendantes…

 

Relocalisation de la production

La « crise du coronavirus » révèle notre vulnérabilité face à des chaînes de production mondialisée et un commerce international en flux tendu, qui nous empêchent de disposer en cas de choc de biens de première nécessité : masques, médicaments indispensables, etc.

Des crises comme celle-ci se reproduiront. La relocalisation des activités, dans l’industrie, dans l’agriculture et les services, doit permettre d’instaurer une meilleure autonomie face aux marchés internationaux, de reprendre le contrôle sur les modes de production et d’enclencher une transition écologique et sociale des activités.

La relocalisation n’est pas synonyme de repli sur soi et d’un nationalisme égoïste. Nous avons besoin d’une régulation internationale refondée sur la coopération et la réponse à la crise écologique, dans le cadre d’instances multilatérales et démocratiques, en rupture avec la mondialisation néolibérale et les tentatives hégémoniques des États les plus puissants.

De ce point de vue, la « crise du coronavirus » dévoile à quel point la solidarité internationale et la coopération sont en panne : les pays européens ont été incapables de conduire une stratégie commune face à la pandémie. Au sein de l’Union européenne doit être mis en place à cet effet un budget européen bien plus conséquent que celui annoncé, pour aider les régions les plus touchées sur son territoire comme ailleurs dans le monde, dans les pays dont les systèmes de santé sont les plus vulnérables, notamment en Afrique.

Tout en respectant le plus strictement possible les mesures de confinement, les mobilisations citoyennes doivent dès à présent déployer des solidarités locales avec les plus touché·e·s, empêcher la tentation de ce gouvernement d’imposer des mesures de régression sociale et pousser les pouvoirs publics à une réponse démocratique, sociale et écologique à la crise.

Plus jamais ça !

Lorsque la fin de la pandémie le permettra, nous nous donnons rendez-vous pour réinvestir les lieux publics et construire notre « jour d’après ».

Nous en appelons à toutes les forces progressistes et humanistes, et plus largement à toute la société, pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.

Appel intersyndical 9 mars #Annecy #Chambery

Appel intersyndical à la mobilisation contre la loi Travail

Chambéry, le 7 mars 2016

Les organisations syndicales de l’enseignement supérieur et de la recherche soussignées exigent le retrait du projet de loi travail porté par le gouvernement. Cette réforme du code du travail précarise davantage les salarié-e-s qui seront condamné-e-s à :

• Travailler plus et gagner encore moins : avec l’assouplissement des 35h, combiné à une baisse de la rémunération des heures supplémentaires et la diminution des horaires reconnus actuellement comme travail de nuit.

 • Être licencié-e-s plus facilement : avec le plafonnement des indemnités prudhommales qui facilite les licenciements abusifs, sans réel motif économique.

 • Voir leurs protections dans l’entreprise reculer : avec la possibilité pour l’employeur de décider seul en cas d’échec des négociations sur des sujets aussi fondamentaux que l’instauration du forfait jour dans les PME ou l’augmentation jusqu’à 40h du temps de travail des apprentis (décision unilatérale de l’employeur).

 • Les accords qui seraient négociés au sein de l’entreprise primeraient sur les accords de branche et le Code du Travail, même s’ils sont plus défavorables, exerçant un dangereux chantage pour les salarié-e-s. Ces accords auraient pour conséquences d’imposer des augmentations de temps de travail et des baisses de salaire aux salarié-e-s.

L’ensemble de ces mesures est inacceptable.

Il est certain que si ce projet de loi passe, les régressions seraient étendues rapidement à la fonction publique.

Ce projet de loi aura par ailleurs un impact sur la jeunesse, en précarisant davantage les étudiant-e-s, qui sont souvent obligé de travailler à côté de leurs études, mais également une fois diplômé-e-s lors de leur entrée sur le marché du travail.

Le projet de loi a déjà soulevé un large désaveu dans la population et l’ensemble des organisations syndicales tant son orientation est porteuse de régressions pour tou-te-s les salarié-e-s : il doit être retiré !

Nos organisations syndicales affirment que lutter contre le chômage et la précarité grandissante passe au contraire par le renforcement des droits et garanties collectives des salarié-e-s. C’est dans cet objectif que le Code du travail doit être amélioré.

Afin d’appuyer cette contestation, porteurs de nos revendications et propositions, nous appelons à participer à la journée d’actions et d’initiatives du mercredi 9 mars 2016, initiée par de nombreuses organisations de jeunes et de salariés, à Paris, en régions, et en particulier à Annecy et Chambéry.

Le 9 mars

14H – Éléphants – Chambéry
14 H – Préfecture – Annecy


SNTRS-CGT, CGT FERC SUP, CGT-INRA, SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, SNEP-FSU,
SUD Recherche EPST, Sud Education, SNPREES-FO, UNEF, Solidaires Etudiant-e-s