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L’UEC lance une pétition contre la sélection

#EtudiantsSansMaster

En réaction à la généralisation d’une plateforme de sélection entre la licence et le master, l’Union des Étudiants Communistes a lancé une pétition dimanche dernier : trouvermonmaster.lol

Communiqué des organisations de jeunesse :

Alors que le premier semestre touche à sa fin, nombre d’étudiants et d’étudiantes en licence 3 n’auront pas le droit à la poursuite d’études. Des milliers d’entre eux sont encore aujourd’hui privés d’un master du fait du manque de places à l’université, du fait de la sélection en master 1.

En témoigne l’occupation actuelle à l’université Paris-Nanterre de 61 jeunes sans affectation, dont la moitié en Master, qui dure depuis 1 mois pour exiger d’avoir une place à l’université ! Aucune solution réelle n’est proposée à tous les jeunes qui cette année se sont retrouvés dans cette situation. Ils doivent avoir une inscription immédiatement !
Pire, les conseils d’universités ont à leur ordre du jour l’utilisation de la plateforme trouvermonmastergouv.fr censée recenser les masters, en outil de sélection qui s’inspire très fortement de Parcoursup. Ils commencent déjà à centraliser les capacités d’accueil et les “attendus” !

La plateforme trouvermonmaster destinée aux licences 3 s’annonce encore plus sélective que Parcoursup et sera efficiente dès cette année avec un calendrier resserré au second semestre. Les étudiants et les étudiantes devront formuler un certain nombre de vœux. En revanche, le risque persiste qu’au moindre vœu accepté par un établissement, l’étudiant ou l’étudiante puisse obligatoirement être affecté·e dans ce master sans attendre la réponse de ses autres demandes.

Non seulement des étudiant·e·s n’auront pas de masters, mais une majorité se retrouvera dans un master ne correspondant pas à leurs premiers choix. Tout au long du mois de mars, elles et ils devront faire leur vœux en master, et d’avril à la mi-juin les étudiants et les étudiantes auront les réponses des équipes pédagogiques.
Du fait de l’autonomie des universités et de la mise en concurrence de celles-ci, la mise en place de cette plateforme passera nécessairement par la mise en place d’algorithmes locaux basés sur des critères de sélection sociale au mépris des classes populaires.

Alors que le nombre de milliardaires en France est passé de 95 à 109 en pleine crise du Covid, il n’y a aucune raison d’accepter qu’un seul jeune se retrouve sans fac ! L’argent et les moyens existent pour garantir une place pour tous dans la fac et la filière de son choix !

Le gouvernement fait le choix une fois de plus d’une sélection renforcée plutôt que d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche. En refusant d’investir et en répondant par la sélection à tous les niveaux, c’est la casse de l’avenir des étudiants et des étudiantes.

Il faut en finir avec la sélection à l’entrée et au sein même de l’université. Le droit à la poursuite d’études doit être garanti. Étudier est un droit, pas un privilège !

Les organisations étudiantes et de jeunesse appellent à la mobilisation des étudiants et des étudiantes partout en France le 8 décembre prochain et revendiquent :

  • Pour tous les étudiant·e·s n’ayant eu aucun master cette année : l’ouverture immédiate de places dans les facs et les filières demandées en priorité pour ces étudiants.
  • L’investissement massif dans l’ESR permettant de recruter 15 000 personnels enseignants titularisés, le développement d’infrastructures et d’universités pour augmenter le nombre de places à l’université en licence et en master.
  • La fin de la sélection autre que par le diplôme requis : chaque jeune doit pouvoir bénéficier de son droit à la poursuite d’études. Chaque jeune doit pouvoir s’inscrire dans la fac et la filière de son choix, en licence comme en master.

Signataires : UEC, MJCF, UNEF, l’Alternative, Solidaire étudiants, Voix lycéenne, Jeunes Génération.s, Jeunes écologistes, Jeunes du NPA

Publié le 1/12/2021 par PCF

Trouvermonmaster.gouv.fr : le gouvernement met en place Parcoursup pour les licences 3 !

Publié le 24/11/2021 par PCF

Le premier semestre touche à sa fin et nombre d’étudiants et d’étudiantes sont privés du droit à la poursuite d’études. Des milliers d’étudiants et d’étudiantes sont encore aujourd’hui privés d’un master du fait du manque de places à l’université, du fait de la sélection.

Plutôt que d’investir dans l’enseignement supérieur et la recherche, le ministère souhaite poursuivre ses politiques inégalitaires et injustes au sein même des cursus universitaires en mettant en place Parcoursup pour les licences 3.

En effet, les conseils d’universités ont à l’ordre du jour la mise en place d’une plateforme de sélection : trouvermonmastergouv.fr. Celle-ci s’annonce encore plus sélective que Parcoursup destinée aux lycéens et lycéennes.

Les étudiants et les étudiantes devront formuler un certain nombre de vœux. Cependant, au moindre vœu accepté par un établissement, tous les autres vœux formulés tomberont. Ainsi l’étudiant sera obligatoirement affecté dans ce master sans attendre la réponse des autres demandes.

Or, l’affectation au premier “oui” a des effets déjà bien connus avec Parcoursup ; nombre de candidats se retrouvent acceptés dans une filière par défaut ne correspondant pas à leurs premiers choix.

Le calendrier de la mise en place de cette plateforme est déjà imposé en toute discrétion par le gouvernement au sein des universités. Tout au long du mois de mars, les étudiants et les étudiantes formuleront leurs vœux pour des masters. D’avril à la mi-juin, les étudiants et les étudiantes auront les réponses des équipes pédagogiques avant les résultats définitifs d’examen dans de nombreuses filières.

Du fait de l’autonomie des universités et de la mise en concurrence de celles-ci, la mise en place de cette plateforme passera nécessairement par la mise en place d’algorithmes locaux basés sur des critères de sélection sociale au mépris des classes populaires. Le gouvernement actuel, comme le précédent, fait le choix le plus inégalitaire et injuste plutôt que d’investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche.

L’Union des étudiants communistes dénonce la politique de sélection du gouvernement qui vient briser les rêves et les aspirations de nombre d’étudiants et d’étudiantes. Elle revendique un changement de cap pour l’enseignement supérieur et la recherche afin que la nation puisse avoir la jeunesse la mieux formée.

Il faut en finir avec la sélection à l’entrée et au sein même de l’université. Le droit à la poursuite d’études et à la formation doit être garanti. Au-delà de ça, ce droit à la poursuite d’étude doit être de qualité. Chaque master doit avoir les moyens pédagogiques de préparer les étudiants et les étudiantes à quitter l’Université avec un bac +5 ou à se diriger vers un doctorat, plutôt que de réserver à certains établissements les moyens de préparer au doctorat.

L’UEC travaille à la mobilisation des étudiants et des étudiantes. Le 8 décembre mobilisons-nous partout en France contre la sélection à l’Université et pour un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche : formation et recrutements d’enseignants, ouvertures de locaux et d’infrastructures.

Jeanne Péchon

Secrétaire nationale de l’UEC

La #France doit reconnaître l’État de #Palestine

Décembre 2014, l’Assemblée nationale reconnaît l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Sept années ont passé, et ni sous Hollande, ni sous Macron la diplomatie française n’a concrétisé ce vote.

Pourtant, les Palestiniens et les Palestiniennes ont besoin d’actes forts. Les ravages causés par la politique de Trump dans la région ont affaibli les soutiens du peuple palestinien. Le Premier ministre Israélien poursuit la colonisation à marche forcée des terres palestiniennes dans le même dynamisme que Netanyahou son prédécesseur.

Les droits du peuple palestinien sont plus que jamais mis en danger. Le droit à la liberté, d’une part, avec la stratégie d’emprisonnement massif perpétrée par le gouvernement israélien qui se renforce chaque jour d avantage. Aujourd’hui ce sont 4 600 Palestiniens et Palestiniennes qui sont enfermé·e·s illégalement en territoire israélien, des élu·e·s, des jeunes, des femmes, des journalistes.

Tout est mis en place par le gouvernement israélien pour empêcher toute organisation politique du peuple palestinien. Ainsi ce sont les droits démocratiques de tout un peuple qui sont mis à mal.

Les condamnations molles de la diplomatie française envers les exactions israéliennes n’ont que trop duré. Le MJCF réaffirme tout son soutien au peuple palestinien et demande à la France de reconnaître une fois pour toutes l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Le Mouvement jeunes communistes de France affirme avec force que Marwan Barghouti doit être libéré, ainsi que les milliers d’autres prisonniers politiques palestiniens.

C’est le sens de la pétition adressée au ministère des Affaires étrangères, que nous avons fait signer toute la semaine dernière lors des initiatives locales dans le cadre de notre semaine d’action nationale.

Tournois de foot en solidarité avec la Palestine, déploiement de banderoles, stands géants… Nous continuerons de faire grandir la solidarité internationale via notre pétition et l’organisation d’actions coups de poing, mais aussi d’interpellations des élu·e·s de la République pour instaurer dans le débat public la nécessité de la paix et de la solution à deux États.

Toi aussi, signe la pétition et organise-toi au MJCF : https://www.jeunes-communistes.fr/

Jeanne Péchon

secrétaire nationale de l’UEC

Réforme des études de santé : un écran de fumée !

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche s’est exprimée face au Sénat le mercredi 19 mai au sujet de la réforme des études de santé. Pour Frédérique Vidal, la réforme modifiant les conditions de passage en seconde année permettrait de mettre fin à un système qui conduisait à plus de 60 % des candidats et des candidates sans reconnaissance d’acquis après deux ans d’études. Si cette volonté peut paraître louable, force est de constater que dans les faits la réalité est tout autre.

Alors que le gouvernement avait annoncé la fin du “numérus clausus”, entre la première et la seconde année, au profit du “numérus apertus”, c’est une autre forme de sélection qui s’est mise en place. Ce sont les universités qui vont fixer localement le nombre d’étudiants et d’étudiantes sélectionnées pour la seconde année, en fonction du nombre de places dont elles disposent, en lien avec les besoins de l’Agence régionale de santé. De plus, la fin du redoublement a été signée avec la réforme, nombre d’étudiants et d’étudiantes en première année de PASS seront forcés de se réorienter dans une licence ne correspondant pas à leur aspiration ou de changer d’université.

Le nombre de places en filière en études de santé n’augmente pas suffisamment. Le gouvernement a annoncé 16 700 places en seconde année d’études de santé, soit seulement 1 700 places en plus comparé à l’année précédente. Au-delà de ça, le nombre maximal d’étudiants et d’étudiantes redoublant de l’ex PACES qui pourront entrer en seconde année a été fixé à 6 511, soit un nombre dérisoire de deux places supplémentaires.

Les effets d’annonce sur la diminution des déserts médicaux et la volonté de mettre fin au manque de personnels soignants s’avèrent être un tissu de mensonges. Il faut aller plus loin que le simple remplacement des personnels de santé actuels.

L’UEC demande :

– L’ouverture de places supplémentaires par milliers dans les formations en santé et ce dès la première année, afin de former à grande échelle le futur personnel de santé de demain dont la société a besoin.

– Le droit au redoublement en PASS

– La construction de locaux et le recrutement d’enseignants et d’enseignantes afin de répondre à ce besoin d’ouverture de places dans les formations et fournir des formations

Une tonne de nourriture distribuée aux étudiantes et étudiants #UEC

Face à l’inaction du gouvernement pour lutter contre la précarité étudiante qui explose, l’UEC, les cheminots du CASI de la Gare du Nord et COP1 organisent la solidarité. Ce lundi matin, l’UEC, en lien avec le CASI de la Gare du Nord, a reversé une tonne de denrées alimentaires à l’association COP1 – solidarités étudiantes -, qui organise des distributions alimentaires sur Paris.

Cela représente l’équivalent de quinze jours de distributions alimentaires pour les étudiants et les étudiantes. Cheminots et organisations étudiantes main dans la main pour faire vivre la solidarité. Une bien belle illustration de la solidarité dans ce contexte aussi difficile.

Cela fait plusieurs mois que les étudiant·e·s sont confronté·e·s à une précarité importante. En plus de l’isolement dû à la fermeture des établissements d’enseignement supérieur, nombre d’entre eux ont également des difficultés à se nourrir. En effet, de nombreux étudiants et étudiantes se sont vus privés d’un revenu, par absence de job étudiant en ces temps de pandémie. En conséquence, un nombre important de ces jeunes se trouvent dans l’obligation de se tourner vers l’aide alimentaire. Cette situation, bien que déjà présente, s’empire à mesure que les semaines avancent.

Suite aux mobilisations étudiantes des derniers mois, le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures pour tenter d’endiguer cette précarité. Au premier rang desquelles se trouve la réduction du prix des repas dans les restaurants universitaires pour l’ensemble des étudiant·e·s.

Bien que cette mesure soit à saluer, elle demeure insuffisante.    Les étudiants et étudiantes se retrouvent à devoir faire la queue durant plusieurs heures pour obtenir des denrées alimentaires en quantité insuffisante, le nombre de demandes ayant explosé. La situation reste quasiment inchangée pour beaucoup et la précarité étudiante ne cesse de croître.

Face à cette situation et à l’inaction du gouvernement, l’UEC organise la solidarité. De nombreuses actions de solidarité comme des distributions alimentaires ont lieu partout sur le territoire en lien avec les associations et les syndicats.

Il y a urgence à réagir pour mettre fin à la dégradation des conditions de vie des étudiants et étudiantes.

Pour permettre à toutes et tous de vivre et d’étudier dignement, il y a nécessité à instaurer un plan de lutte contre la précarité étudiante. L’UEC revendique :

  • La mise en place d’un revenu étudiant, fixé au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales. Cela permettra à chaque étudiant et étudiante de pouvoir étudier dans des conditions dignes, tout en leur permettant d’avoir accès à une réelle autonomie. La mise en place d’un revenu étudiant permettra également de mettre fin au salariat étudiant, première cause d’échec dans l’enseignement supérieur.
  • Un investissement massif dans le CROUS. Pour offrir aux étudiant·e·s un cadre de vie nécessaire à la réussite de leur parcours au sein de l’enseignement supérieur, tout en permettant de financer la construction et la rénovation de logements étudiants et la restauration universitaire
  • La revalorisation immédiate des APL.
  • L’annulation des loyers CROUS. 

Quentin Pénichon

Les jeunes se mobilisent pour leur avenir

Publié le 10/3/2021 par PCF

Le 16 mars prochain, un an jour pour jour après l’annonce du premier confinement, l’ensemble des organisations de jeunesse appelle à une journée de mobilisation nationale.

La crise économique et éducative touche de plein fouet les jeunes. Les médias nous appellent la “génération sacrifiée du Covid”, pourtant ce n’est pas la pandémie qui nous a amenés à cette situation, mais bien l’inaction et les choix politiques du gouvernement et des précédents. La situation des jeunes s’est considérablement dégradée. Ce sont les rêves et les aspirations de toute une génération qui sont en train d’être broyés. Si la précarité des jeunes n’est pas nouvelle, celle-ci s’est intensifiée.

Précarité de nos formations

La crise économique et sociale a débouché sur une crise scolaire inédite. Avant même l’arrivée de la Covid-19 l’enseignement en France était malade des politiques libérales : classes et amphithéâtres surchargés, enseignants non remplacés, manque de matériel… Malgré l’investissement des enseignants, la qualité des formations s’est détériorée. Les confinements et re-confinements ont eu pour conséquence l’aggravation des inégalités scolaires déjà très fortes. Dans ce contexte, le gouvernement a fait le choix de l’instrumentalisation de la crise, en avançant à marche forcée vers ses réformes : contrôle continu pour le bac présenté comme l’unique solution, maintien de Parcoursup…   

Les étudiantes et étudiants sont aussi victimes de cette crise. Depuis le début de la crise sanitaire, un étudiant sur six a abandonné ses études. La difficulté à suivre une formation a suscité une détresse psychologique pour des milliers d’étudiants et d’étudiantes. Cela est aussi le résultat d’une explosion de la précarité étudiante. En effet, un tiers des étudiants et des étudiantes ont perdu leur job depuis le début de la crise. Face à cela, les réactions du gouvernement, bien que salutaires, sont loin d’être à la hauteur.

L’école est aujourd’hui un outil d’aggravation des inégalités sociales. De ces manques de moyens, de la précarité et de la sélection à l’entrée de l’université, les jeunes n’en peuvent plus et n’en veulent plus.

Précarité de l’emploi

Ce n’est pas nouveau, la jeunesse se caractérise par un salariat dégradé et fragmenté par de multiples contrats précaires. Les contrats à durée déterminée, intérim, auto-entreprenariat, ou autres services civiques, contrats temporaires et temps partiels sont massifs dans la jeunesse. Mais depuis l’arrivée de la crise économique la situation s’est considérablement détériorée.

En sortie de formation ou en décrochage, le constat que nous réalisons depuis plus d’un an reste inchangé. Le chômage des jeunes s’accroît et les mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes et n’offrent comme unique perspective qu’un avenir de précarité et d’instabilité. Le taux de chômage des moins de 25 ans a atteint les 22 % au dernier trimestre 2020. Ce chiffre ne prend pas en compte les jeunes arrivés sur un marché de l’emploi saturé et dégradé à l’issue de leur formation. Force est de constater que le plan “Un jeune, une solution” mis en place en juillet dernier pour répondre à cette situation est vain. Il n’offre comme unique perspective à la jeunesse que des contrats précaires, payés une misère. Au-delà de ça, ce plan n’a été permis que par la diminution massive du coût de l’embauche des jeunes via des subventions.

La jeunesse est devenue un sujet central

En plus d’être régulièrement pointée du doigt par l’exécutif sur l’avancée de la pandémie, la nouvelle génération pâtit d’un manque d’ambition politique du gouvernement. La situation est alarmante. Chômage, précarité de l’emploi, précarité des revenus, précarité des formations, telle est la situation des jeunes du pays. Il est urgent de sécuriser leurs parcours.

Depuis quelques semaines, ces problématiques autour de la jeunesse ont surgi dans la sphère politique et médiatique, notamment avec la mobilisation étudiante du 20 janvier dernier à l’initiative de l’UEC. Alors que nous étions jusque-là les seuls à mettre ces enjeux au cœur du débat, la question de la jeunesse est aujourd’hui au centre de l’actualité. Si la question désormais est médiatisée, il convient de la transformer en une action politique des premiers concernés, afin de convertir cette prise de conscience en une mobilisation victorieuse.

Pourtant la jeunesse regorge de forces d’innovation et d’ingéniosité qui ne demande qu’à pouvoir s’exprimer.

Combien de futurs chercheurs, ingénieurs, médecins, enseignants ne seront pas sélectionnés cette année ? Combien de jeunes ont vu leur rêve broyé par cette machine à sélectionner et à trier socialement ? Combien de jeunes n’ont pas pu suivre leurs études jusqu’au bout car ils devaient jongler entre précarité et petits boulots ? Alors que nous avons besoin de travailleurs qualifiés dans de nombreux secteurs (transport, santé, éducation, énergie…), combien de jeunes sont aujourd’hui au chômage ? Ce sont toutes ces contradictions qu’il faut dépasser.

Les jeunes ne sont pas le problème mais la solution

La place de la jeunesse est un marqueur de la société. Avec des jeunes laissés-pour-compte, c’est la société tout entière qui est en danger. Au contraire, si le système permet à chaque jeune de s’épanouir, de trouver sa place, de construire son avenir et de se former, c’est toute la société qui progressera.     

Les nouvelles générations ne sont pas le problème mais bien la solution. Notre génération veut se former, se réaliser, être utile à la société. Mais au final, c’est notre dignité à toutes et tous qui est gâchée et sacrifiée sur l’autel du profit par les capitalistes.

Alors que la situation des jeunes est enfin mise en avant par les médias et les dirigeants, il est temps de transformer cette prise de conscience et cette colère de la jeunesse en une force politique.

La construction d’une mobilisation large de la jeunesse apparaît donc comme un impératif, atteignable et indispensable. Forts de notre travail militant, il nous revient de faire émerger et gagner une mobilisation rassemblant l’ensemble des jeunes, lycéens, étudiants mais aussi travailleurs.

Derrière des réalités différentes, c’est un seul mot d’ordre qui nous rassemble : pour la sécurisation de nos parcours de vie, des études à l’emploi, et pour la conquête de nouveaux droits afin de construire notre futur ! 

Le 16 mars, toutes et tous dans la rue !

Contre la précarité, garantissons un emploi ou une formation pour chaque jeune #MJCF

Publié le 17/2/2021 par PCF

La crise économique et éducative touche de plein fouet les jeunes. Les médias nous appellent la “génération sacrifiée du Covid”, pourtant ce n’est pas la pandémie qui nous a amenés à cette situation, mais bien l’inaction et les choix politiques du gouvernement et des précédents.

La nécessité de sécuriser la formation

Les étudiants et les étudiantes paient le prix de décennies de politiques austéritaires dans l’enseignement supérieur et la recherche. Depuis le début de la crise sanitaire qui a renforcé une crise éducative, déjà existante, un sixième des étudiant·e·s ont abandonné leurs études. La difficulté à suivre une formation à distance ainsi que la précarité des revenus a suscité une détresse psychologique pour des milliers d’étudiants et d’étudiantes renforçant ce phénomène de “décrochage”.

Face à ce contexte inédit pour les étudiant·e·s, l’UEC a impulsé une mobilisation le 20 janvier dernier qui a rassemblé des milliers d’étudiant·e·s partout sur le territoire. Dès le lendemain de cette mobilisation, Emmanuel Macron a annoncé des mesures concernant la précarité étudiante et la reprise des cours en présentiel.

Si ces avancées constituent des premières victoires, ces mesures restent insuffisantes. La mobilisation, poursuivie le 26 janvier et le 4 février, a montré une réelle volonté politique d’une partie des étudiant·e·s de lutter pour de bonnes conditions de vie et d’étude. Pour répondre à cette exigence, l’UEC constitue un moyen d’organiser ces jeunes et d’offrir des débouchés politiques au-delà de la seule réouverture des universités.

Pour les lycéens et les lycéennes la situation n’est pas plus enviable. S’ils ont certes repris les cours, leur avenir n’en est pas moins compromis que leurs homologues étudiant·e·s. Depuis le mois de novembre dernier, les lycées fonctionnent bien souvent à mi-régimes. Le retard sur les programmes s’accumule malgré l’investissement des enseignant·e·s.

Pire, en dépit des conditions catastrophiques dans lesquelles se sont déroulées les épreuves du bac l’année dernière, Jean-Michel Blanquer a annoncé l’annulation des épreuves de spécialités prévues en mars. Sur ces matières, les lycéen·ne·s seront une nouvelle fois noté·e·s sur les notes obtenues en contrôle continu.

Bien que la situation exceptionnelle puisse justifier des aménagements profonds des examens, la formule adoptée par le ministre est une nouvelle remise en cause du caractère national du baccalauréat.

Sans cadrage national, le baccalauréat sera nécessairement vecteur d’inégalités entre les élèves et les établissements. Cette annonce se tient en plein lancement de la saison 2021 de Parcoursup, dont le calendrier, lui, n’a pas été modifié. La fin du cadrage national du baccalauréat joint à Parcoursup va avoir des effets désastreux pour les élèves. La sélection sociale à l’entrée de l’université, déjà flagrante, va nécessairement augmenter.

Alors que l’heure devrait être à une réflexion sur les manières de rattraper le retard et raccrocher les lycéen·ne·s, le gouvernement fait une fois de plus le choix de la sélection.

Les lycéen·ne·s et les étudiant·e·s ont aujourd’hui plus que jamais besoin d’avoir une visibilité sur leur avenir et qu’on sécurise leurs parcours. Ils ont aussi besoin d’avoir confiance dans leur capacité à acquérir un diplôme qualifiant et un emploi stable. Pourtant, la situation de l’emploi n’est pas meilleure pour les jeunes, ne contribuant pas à leur donner plus de perspective au-delà des études et de la formation.

Garantir le droit à un emploi stable et à un salaire

Pour les jeunes en recherche d’emploi la situation se dégrade. En sortie de formation ou en décrochage, le constat que nous réalisons depuis plus d’un an reste inchangé. Le chômage des jeunes s’accroît et les mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes et n’offrent comme unique perspective un avenir de précarité et d’instabilité.

D’après Pôle emploi, 698 600 jeunes de moins de 25 ans sont au chômage au quatrième trimestre 2020. Les réponses du gouvernement se retrouvent inefficaces et insuffisantes. Pire, elles visent à précariser davantage encore la situation des jeunes en multipliant les contrats précaires (Services civiques…)

Face à cela, nous portons le droit pour chaque jeune d’accéder à une formation et à un emploi. La crise actuelle rend plus aigu le besoin de sécuriser les parcours de vie de l’éducation jusqu’à l’emploi. C’est pourquoi nous demandons le dédoublement des classes avec une jauge à 50 % et l’embauche massive de personnels dans l’Éducation nationale ; la création d’un revenu étudiant et la garantie de conditions d’études décentes dans l’enseignement supérieur ; la réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire et la suppression de contrats précaires pour garantir à tous et toutes un emploi stable, des pré recrutements dans le transport, l’éducation, la santé et l’énergie, tout en ouvrant d’urgence le droit au RSA aux moins de 25 ans afin de garantir un filet de sécurité.

Le MJCF en action

Ces revendications seront portées auprès des jeunes par le déploiement de notre campagne pour la satisfaction des besoins et aspirations des jeunes face au capitalisme et au patriarcat. Ce déploiement passera par :

  • Une mobilisation des lycéennes et lycéens des fédérations pour organiser des actions et des mobilisations.
  • Des initiatives de solidarité concrètes.
  • L’organisation de conférences et d’actions autour des enjeux d’éducation et de travail.
  • La présence, lorsque cela est possible, devant les établissements d’enseignement et les missions locales qui accueillent les jeunes en recherche d’emploi.

Ces actions auront toutes pour objectif de converger vers une date de mobilisation nationale le 16 mars prochain.

Le #MJCF et l’UEC demandent l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans

Depuis la première vague de la pandémie, la France est plongée dans une crise économique sans précédent. Les jeunes en sont parmi les premières victimes. Si la précarité des jeunes n’est pas un fait nouveau, les crises sanitaires et économiques ont amplifié ce phénomène de paupérisation. Plus souvent en contrats précaires, plus souvent en période d’essai et durement exposés au travail ubérisé, les jeunes sont les premières et premiers à subir les effets de la crise économique sur l’emploi.

Au dernier trimestre 2020, nous comptons près d’un jeune sur quatre au chômage. À celles et ceux qui ont perdu leur emploi s’ajoutent les centaines de milliers d’autres arrivés au terme de leur formation sur un marché de l’emploi saturé et dégradé à compter du mois de septembre. Ne disposant d’aucune épargne et étant exclus des mécanismes de solidarité nationale, ces jeunes sont plus vulnérables à la perte de revenu et ils sont de plus en plus nombreuses et nombreux à tomber dans la grande précarité.

Face à ce contexte inédit, le 23 juillet dernier, le gouvernement a lancé le plan “1 jeune, 1 solution”. Manifestement, celui-ci n’est pas à la hauteur. Faute de solutions, de nombreux jeunes se retrouvent sans emploi ni formation et surtout sans aucun revenu. Et pour cause, ce plan ne propose pas suffisamment de solutions, et les mesures ne prévoient que des contrats précaires sans aucun mécanisme d’accompagnement. Après plusieurs mois, force est de constater que le plan d’urgence du gouvernement ne fonctionne pas. La situation est pire que celle de l’été dernier. Au dernier trimestre 2020, le nombre de jeunes en recherche d’emploi augmente drastiquement et le rapport annuel de l’Observatoire des inégalités montre un accroissement de la précarité chez les moins de 25 ans. Alors que nous ne sommes qu’au début de cette crise économique, la situation pour les jeunes risque de se détériorer.

Face à ce constat, depuis le mois dernier, le MJCF a réuni quinze autres organisations de jeunesse afin d’interpeller le gouvernement sur la nécessité d’ouvrir le RSA pour les moins de 25 ans.

Bien que n’étant pas l’alpha et l’oméga d’une politique jeunesse, l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans représente un filet de sécurité nécessaire au vu du contexte. Non seulement cette mesure permettrait d’éviter qu’un trop grand nombre de jeunes ne tombent dans l’extrême précarité, mais elle doit également permettre d’accompagner l’ensemble de ces jeunes vers des mécanismes d’insertion professionnelle ou de formation. Les mécanismes d’accompagnement du RSA doivent ainsi être renforcés et permettre de sécuriser davantage les parcours de vie. En plus d’apporter une sécurité financière, il doit permettre d’amener les jeunes vers une sécurité d’emploi ou de formation.

Le Mouvement jeunes communistes de France a rédigé une tribune (voir ci-dessous) signée par quinze autres représentantes et représentants d’organisation de jeunesse sur l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans.

Cette tribune a été publiée ce mardi dans les pages du Monde.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/01/pouvoir-beneficier-du-rsa-des-18-ans-une-necessite-en-ces-temps-de-crise_6061722_3232.html?fbclid=IwAR0stbVDlUGLBW8hAc5mH3ylwTbTmtmAnny3TE8SV8ISozb2opES45XUcNc

Léon Deffontaines,  secrétaire général du MJCF

Tribune rédigée par le MJCF

La France est plongée dans une crise économique sans précédent, les jeunes en sont les premières victimes. Le Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), a réuni quinze organisations de Jeunesse pour demander l’ouverture du RSA aux jeunes de moins de 25 ans.

Depuis le mois de mai dernier, les organisations de jeunesse interpellent le gouvernement à ce sujet. Nous avons très vite été rejoints et soutenus par des centaines de personnalités politiques. Après plusieurs mois de combat, le gouvernement a accepté de recevoir les organisations de jeunesse, mais celui-ci refuse toujours d’ouvrir le RSA pour les moins de 25 ans, prétextant que le plan d’urgence est une réponse suffisante.

Force est de constater que le plan 1 jeune, 1 solution ne fonctionne pas.

Nous refusons cet état de fait. La minorité sociale qui vise à exclure les moins de 25 ans de la solidarité nationale doit cesser. C’est pour cela que nous demandons l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans et que nous soutiendrons toutes les initiatives parlementaires allant dans cette voie.

Plus que jamais, rassembler et agir, pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens #PCF

A l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le Parti Communiste Français avec l’AFPS, l’AJPF, la CGT, EELV, GDS, l’intergroupe parlementaire de la FI, le MJCF, la LDH, le Mouvement de la paix, le MRAP, le PCF, la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, R&S, le Réseau Euromed France, UAVJ, l’UNEF et l’UEC ont organisé le lundi 30 novembre un webmeeting suivi par près de 250 personnes sur zoom et déjà visionné par près de 450 autres personnes sur youtube.
Mathilde Caroly, responsable du collectif Palestine du PCF, a lu la déclaration ci-dessous rédigée par l’ensemble des organisations.

Les quatre années du mandat de Trump ont placé la Palestine face à une offensive générale, menée par Israël dans une impunité totale, visant à étrangler le peuple palestinien et à rendre impossible la création d’un État palestinien dans les frontières d’avant juin 1967. Le développement de la colonisation sur le terrain, la poursuite du blocus de Gaza, le déplacement de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem se sont ainsi conjugués avec le « plan Trump » de janvier 2020, qui prévoit notamment l’annexion par Israël d’une grande partie de la Cisjordanie et notamment de la Vallée du Jourdain.

Dans ce contexte, la signature d’un traité de « paix » entre Israël et les Émirats arabes unis, suivi de deux autres accords prévus avec Bahreïn et le Soudan, cache mal une logique guerrière contre l’Iran. L’initiative de la Ligue arabe, prévoyant la paix et la normalisation des relations en échange de la création d’un État palestinien conformément au droit international, et une solution pour les réfugiés palestiniens avec un exercice effectif du droit au retour risquent de devenir caduque. Cela conforte Israël dans sa politique visant à isoler et affaiblir la cause palestinienne.

La défaite de Trump à l’élection présidentielle est un coup dur pour la politique de Netanyahou mais n’a pour le moment rien changé sur le terrain : les autorisations de nouvelles colonies, les arrestations et expulsions de Palestiniens, les démolitions de maisons se poursuivent et s’accélèrent. Il faudra que Joe Biden prenne des mesures concrètes pour contraindre l’État d’Israël à se conformer au droit international.

Devant cette situation, la France persiste dans la même rhétorique : elle déplore, elle regrette, elle rappelle la solution à deux États… Mais elle évite soigneusement toute initiative effective. La position de la France est en recul, s’alignant la plupart du temps sur l’axe États-Unis-Israël-pays du Golfe. C’est un jeu dangereux. Les ventes d’armes auraient-elles plus de poids que la justice et le droit ?

Pourtant, 139 pays reconnaissent l’État de Palestine. La Suède a franchi le pas en 2014, premier pays de l’Union européenne à agir en ce sens.
La même année, le parlement français s’est prononcé en faveur de cette reconnaissance. Les présidents F. Hollande et E. Macron ont déclaré qu’elle serait mise en œuvre « quand le moment sera venu ».

Qu’attend-on ? Encore plus de violations, de détentions arbitraires et d’humiliations, tandis que les conditions de vie et de travail des populations en Cisjordanie et à Gaza sous blocus deviennent catastrophiques, aggravées par la deuxième vague montante de la pandémie ? N’est-il pas temps d’empêcher Israël de poursuivre la colonisation, l’annexion et sa politique d’apartheid ?

Il faut remédier à l’instabilité de cette région où la paix reste improbable tant que la question palestinienne ne trouve pas une réponse conforme au droit international fondé sur la Charte de l’ONU et ses résolutions et la IVe convention de Genève.

Partout, le peuple palestinien résiste pour exister : à Gaza, face à un blocus inhumain et des bombardements incessants ; en Cisjordanie, face au vol des terres, aux attaques de l’armée, à la violence des colons ; à Jérusalem, contre les destructions et les expulsions ; dans les camps de réfugiés du Liban, face à une situation rendue encore plus catastrophique par la crise économique.

En Israël même, la lutte contre les discriminations trouve sa traduction politique dans la Liste Unie, qui agrège des voix israéliennes arabes et juives pour un avenir commun dans un combat commun pour l’égalité et pour le droit.

Dans toutes ces situations, ils peuvent compter sur notre soutien.

Le gouvernement français doit enfin mener une politique indépendante conforme au multilatéralisme.

Les voies de la paix passent, sans ambiguïté, par la reconnaissance de l’État de Palestine dans le cadre des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés de l’État d’Israël.

Face à la violation par le gouvernement israélien du droit international et des droits fondamentaux du peuple palestinien, la France se doit d’agir pour la suspension immédiate de l’accord d’association UE-Israël et des accords bilatéraux de coopération sécuritaire et militaire.

Enfin, nous demandons que la France contribue dorénavant à faire du Proche-Orient une zone exempte d’armes nucléaires et de destruction massive.

À Paris, le 30 novembre 2020
AFPS, AJPF, CGT, EELV, GDS, Intergroupe parlementaire de la FI, MJCF, LDH,
Mouvement de la Paix, MRAP, PCF, Plateforme des ONG pour la Palestine, R&S,
REF, Réseau Euromed France, UAVJ, UNEF, UEC.

Rediffusion du webmeeting sur la page Youtube du PCF

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LPR : Précariser nos enseignants, c’est précariser nos études #MJCF

Après le vote de la très contestée Loi de programmation de la recherche (LPR), les syndicats et les organisations de la communauté universitaire ont appelé à la mobilisation ce mardi face à ce projet de destruction de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Le mardi 17 novembre, malgré l’opposition de la grande majorité de la communauté universitaire, le gouvernement a fait voter en plein confinement la LPR. Un mépris quant aux mobilisations qui ont eu lieu en février et mars derniers et qui avaient été mises à l’arrêt par la Covid-19. Refusant d’écouter les revendications légitimes du monde universitaire, la ministre de l’Enseignement supérieur a profité de l’été et de la rentrée sur fond de crise sanitaire pour passer sa réforme en catimini.

Le projet de LPR est un énième projet libéral pour briser le service public de l’Enseignement supérieur et de la recherche en favorisant une fois de plus la précarité et la pénétration du marché dans les lieux de savoir. Cette loi va renforcer le rôle du privé dans les financements de la recherche en mettant en avant les appels à projets, accompagnés par la création de CDI projet précaires, à la place des statuts jusque-là protégés des maîtres et maîtresses de conférences. De plus, la loi prévoit de mettre en place un recrutement localisé des enseignants et enseignantes agrandissant encore plus les fractures entre les universités. En précarisant ainsi nos enseignants, c’est la qualité des formations et des diplômes qui est directement atteinte.

La dérive sécuritaire du gouvernement s’est aussi exprimée dans ce texte avec le rajout d’un amendement stipulant que « le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur sans y être habilité […] ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement » est passible d’un an de prison et de 7 500 € d’amende – et jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende pour des faits commis en réunion. Cet amendement a pour objectif de briser toutes tentatives de mouvements sociaux à l’avenir. La République en marche cherche à dépolitiser les universités et d’empêcher les étudiantes et étudiants de s’organiser afin de faire taire les possibles contestations aux réformes.

Ce projet est bien compris ! C’est bien celui de la destruction du service public de l’Enseignement supérieur et de la recherche ainsi que de la démocratie universitaire.

Partout en France, l’Union des Étudiantes et Étudiants Communistes a participé aux mobilisations du 24 novembre aux côtés des syndicats pour l’abrogation de la LPR.

Au-delà de l’abrogation de cette loi, l’UEC revendique un investissement massif dans l’Enseignement supérieur et la recherche. Depuis trop longtemps ce service public est laissé à l’abandon et pâtit des différentes politiques libérales. Il faut mettre fin aux filières saturées. Cet investissement doit non seulement permettre de créer et rénover de nouveaux locaux mais également de recruter, former et rémunérer à leur juste valeur des enseignantes et enseignants. Cet investissement est une garantie pour assurer des formations de qualité sur l’ensemble du territoire et la continuité du service public.

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF