Archives du mot-clé Barghouti

La #France doit reconnaître l’État de #Palestine

Décembre 2014, l’Assemblée nationale reconnaît l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Sept années ont passé, et ni sous Hollande, ni sous Macron la diplomatie française n’a concrétisé ce vote.

Pourtant, les Palestiniens et les Palestiniennes ont besoin d’actes forts. Les ravages causés par la politique de Trump dans la région ont affaibli les soutiens du peuple palestinien. Le Premier ministre Israélien poursuit la colonisation à marche forcée des terres palestiniennes dans le même dynamisme que Netanyahou son prédécesseur.

Les droits du peuple palestinien sont plus que jamais mis en danger. Le droit à la liberté, d’une part, avec la stratégie d’emprisonnement massif perpétrée par le gouvernement israélien qui se renforce chaque jour d avantage. Aujourd’hui ce sont 4 600 Palestiniens et Palestiniennes qui sont enfermé·e·s illégalement en territoire israélien, des élu·e·s, des jeunes, des femmes, des journalistes.

Tout est mis en place par le gouvernement israélien pour empêcher toute organisation politique du peuple palestinien. Ainsi ce sont les droits démocratiques de tout un peuple qui sont mis à mal.

Les condamnations molles de la diplomatie française envers les exactions israéliennes n’ont que trop duré. Le MJCF réaffirme tout son soutien au peuple palestinien et demande à la France de reconnaître une fois pour toutes l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Le Mouvement jeunes communistes de France affirme avec force que Marwan Barghouti doit être libéré, ainsi que les milliers d’autres prisonniers politiques palestiniens.

C’est le sens de la pétition adressée au ministère des Affaires étrangères, que nous avons fait signer toute la semaine dernière lors des initiatives locales dans le cadre de notre semaine d’action nationale.

Tournois de foot en solidarité avec la Palestine, déploiement de banderoles, stands géants… Nous continuerons de faire grandir la solidarité internationale via notre pétition et l’organisation d’actions coups de poing, mais aussi d’interpellations des élu·e·s de la République pour instaurer dans le débat public la nécessité de la paix et de la solution à deux États.

Toi aussi, signe la pétition et organise-toi au MJCF : https://www.jeunes-communistes.fr/

Jeanne Péchon

secrétaire nationale de l’UEC

« Stop à la colonisation, stop à l’escalade guerrière, la France doit reconnaître l’Etat de Palestine » (déclaration de Fabien Roussel) #PCF

Les informations qui me parviennent de mes amis israéliens et palestiniens m’alertent sur la gravité de la situation au Proche-Orient.

Après la colonisation accélérée de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie qui prive les Palestiniens de leur droit à un État indépendant et viable, les ratonnades et les manifestations de haine déclenchées par l’extrême droite israélienne sur l’Esplanade des mosquées, l’intrusion de la police israélienne dans la mosquée al-Aqsa, plusieurs villes israéliennes sont en train de s’embraser. Des lynchages s’y produisent, contre des citoyens arabes ou juifs.

Tel est le résultat de la politique belliciste et criminelle du gouvernement de Monsieur Netanyahou, poursuivi devant les tribunaux de son pays pour des actes de corruption et contre lequel des manifestations sont régulièrement organisées demandant son départ. 

Prenant pour prétexte des tirs de roquettes sur des villes israéliennes, c’est pourtant ce gouvernement qui déclenche des raids criminels sur Gaza, faisant des dizaines de victimes parmi la population civile, notamment de nombreux enfants.

C’est aussi lui qui menace de déclencher une opération terrestre contre Gaza, au risque de provoquer un nouvel embrasement de toute la région et de rendre plus incertain encore toute perspective de paix.

Je suis stupéfait de l’attitude du président de la République et du gouvernement français, qui ont choisi de s’aligner sur la politique du président des États-Unis, lequel s’oppose à toute intervention du Conseil de sécurité et des Nations unies. C’est dans un soutien à la politique des dirigeants israéliens, qui ne cessent de bafouer le droit international, que Monsieur Macron engage ainsi notre pays.

Plus grave encore, en interdisant dans l’ensemble du pays toute initiative en faveur d’une paix juste entre Palestiniens et Israéliens, le gouvernement crée les conditions de tensions communautaires, de violences et de provocations racistes. Il doit au contraire faire respecter la liberté d’expression et de manifestation des partisans de la paix.

Il faut mettre un terme à l’escalade meurtrière en cours. La France doit s’exprimer clairement en faveur du droit et de la justice : la colonisation de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie doit immédiatement prendre fin, les prisonniers politiques palestiniens doivent être libérés, à commencer par Marwan Barghouti, les Palestiniens doivent disposer de leur État dans le frontières de 1967 et pouvoir vivres libres aux côtés de l’État d’Israël, les discriminations doivent enfin cesser au sein de l’État d’Israël. 

La communauté internationale, et particulièrement les Etats-unis, l’Union européenne et la France doivent faire respecter toutes les résolutions des Nations unies en ce sens. Des sanctions doivent être prises contre le pouvoir israélien actuel, tant qu’il bafouera le droit international. 

Le peuple palestinien doit, dans ce cadre, bénéficier d’une protection internationale. Et, conformément au vote de l’Assemblée nationale voici déjà plusieurs années, notre pays doit reconnaître l’État de Palestine. 

L’urgence est à présent d’empêcher une intervention militaire terrestre à Gaza, véritable prison à ciel ouvert, déjà meurtrie par des mois de bombardements quotidiens et des conditions de vie catastrophiques pour les Palestiniens.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF,

Paris, le 14 mai 2021.

Discours du centenaire du #PCF – jeudi 17 décembre 2020

Mesdames et Messieurs, Cher·e·s ami·e·s, Cher·e·s Camarades,

Nous voilà réunis pour célébrer les 100 ans d’existence du Parti Communiste Français.

A cause de la pandémie, du confinement, nous avons dû annuler de nombreux rendez-vous. Certains sont reportés en 2021.

D’autres sont maintenus, comme la superbe exposition d’affiches qui ont jalonné notre histoire, réalisée grâce au concours de la Fondation Gabriel-Péri, présidée par Alain Obadia et que vous découvrirez sur le net avec l’ensemble du programme.

Merci à Guillaume Roubaud-Quashie pour avoir piloté ces festivités.

Je remercie également, pour cet anniversaire exceptionnel, les membres de la direction du PCF présents en visio et ici physiquement en nombre restreint, Pierre Laurent, président du Conseil national, Marie-George Buffet, ancienne secrétaire nationale, les présidents de groupe à l’Assemblée nationale et au Sénat, André Chassaigne et Éliane Assassi, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, mes collègues parlementaires, les responsables nationaux des organisations de jeunesse, Léon Deffontaines, secrétaire national du MJCF, les membres du comité exécutif et ceux du conseil national.

Merci à vous et bienvenue à toutes celles et ceux qui nous rejoignent.

Il n’est pas commun de fêter l’anniversaire d’un parti. Encore moins quand il a 100 ans. Et, entre nous, ces 100 ans, on ne les fait pas !

Car en 2020 comme il y a cent ans, le communisme, c’est la jeunesse du monde. Et face au vieux système capitaliste, nous avons besoin d’idées nouvelles, radicalement nouvelles. Voilà pourquoi cette fête est celle d’un commencement.

Avec les yeux non pas tournés vers le passé, mais braqués sur le présent.

C’était déjà l’urgence du présent qui présidait le Congrès de Tours, quand le Parti Communiste s’est créé sous la banderole « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ». Et c’est toujours d’actualité.

Après l’horreur de la Première Guerre mondiale, il s’agissait de garantir pour de bon la paix entre des peuples que l’impérialisme montait les uns contre les autres.

Il s’agissait de tourner la page d’un capitalisme broyant les vies humaines, celle d’enfants, de femmes, d’hommes qui mourraient au travail.

Cette ambition, portée par celles et ceux dont la guerre avait brisé les vies, elle est toujours la nôtre aujourd’hui, avec comme boussole l’intérêt populaire et l’utilité pour le plus grand nombre.

C’est ce qui n’a cessé d’animer ces centaines de milliers, ces millions de Françaises et de Français, d’étrangers, qui dans notre pays, ont décidé de rejoindre notre parti à travers ces cent années, ces hommes et ces femmes qui ont décidé d’organiser leur révolte, leurs rêves, leurs aspirations, pour proposer un projet d’espoir à notre pays et à son peuple, pour le faire entrer dans la vie.

C’est cette volonté de changer le cours du monde, d’être tout simplement utile qui hante encore le jeune Guy Môquet, lycéen de 17 ans, à la veille de son exécution, le 22 octobre 41 par les nazis, dans sa dernière lettre : « Ma petite maman chérie […] Je vais mourir. […] Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose. »

En 2020, nous retournant sur le siècle écoulé, nous pouvons en être sûrs : le combat des communistes sert à quelque chose.

Il a contribué à garder ouvertes les portes de l’avenir lorsque l’horizon paraissait bouché.

Il s’est engagé dans la Résistance, à l’image d’un Manouchian, d’un Rol Tanguy, d’une Martha Desrumeaux ou d’une Danielle Casanova et de tant d’autres.

Sans le PCF, le rassemblement de la gauche aurait-il vu le jour en des moments cruciaux ?

Y aurait-il eu le Front populaire et le programme du Conseil national de la Résistance ?

Oui, le Parti Communiste est indissociable de grandes conquêtes telles que les congés payés en 1936 ou la Sécurité sociale en 45.

C’est le ministre CGTiste et communiste Ambroise Croizat qui crée notre système de retraite par répartition.

C’est le député communiste Fernand Grenier qui dépose le 24 mars 1944 l’amendement qui inscrit dans la loi le droit de vote des femmes.
Nous avons été d’ailleurs le premier parti à présenter des femmes en position éligible, dès 1925, alors qu’elles n’avaient pas le droit de vote. Je pense aux 17 députées femmes communistes et à Marie-Claude Vaillant-Couturier parmi les 33 premières femmes députées en 1945.

C’est Étienne Fajon, autre député communiste, qui proposera en 1946 de graver dans le marbre de notre Constitution la laïcité.

Il faudrait aussi évoquer 1968 et le rôle majeur des communistes, au coté des syndicats et de la jeunesse dans les conquêtes sociales du printemps dont une hausse du SMIC de 35 %, et la conquête de nouveaux droits pour les salarié·e·s à l’entreprise !

Comment ne pas évoquer 1981 et la victoire de la gauche grâce au score de 15 % de Georges Marchais avec un projet ambitieux pour le monde du travail qui fit gagner la semaine de 39 heures, la retraite à 60 ans et de nombreuses nationalisations, notamment du secteur bancaire. Quelle erreur historique de ne pas avoir poursuivi ces réformes avec le tournant de la rigueur choisi par Mitterrand, en 83.

Notre honneur, hier comme aujourd’hui, c’est l’engagement des maires communistes, à la pointe du combat pour créer des logements sociaux de qualité ou des centres médicaux de santé, pour développer la culture et l’éducation populaire, pour favoriser la diversité et la mixité sociale, pour permettre à tous les enfants de partir en vacances, pour garantir à chaque citoyen les mêmes droits.

Notre fierté, c’est encore de compter dans nos rangs, ou à nos côtés, les plus grands artistes et créateurs du XXe siècle, d’avoir pu bénéficier des audaces d’un Aragon ou d’un Jean Ferrat, d’un Picasso ou d’un Paul Éluard.

Ces liens avec le monde de la culture et de la création, nous continuons de les chérir, à l’image du travail remarquable de l’artiste C215 qui expose actuellement les visages des héros communistes de la Résistance, à l’extérieur de notre siège.

Quelle honte, aujourd’hui, de voir le gouvernement décréter, lorsque des mesures de restriction sanitaires s’imposent, que la culture n’est pas indispensable, alors que la France, c’est la culture, et la culture, c’est la vie.

Et c’est justement ce dont nous avons besoin, en ce moment plus qu’en tout autre !

Comment ne pas évoquer notre engagement internationaliste, pour la défense des peuples et de leur droit à déterminer leurs propres choix : Oui, nous sommes fiers d’avoir été de ceux qui, très tôt, ont défendu la décolonisation, l’indépendance de l’Algérie, se sont engagés contre les guerres d’Indochine et du Vietnam ou pour mettre fin au terrible régime de l’apartheid en Afrique du Sud avec la libération de Nelson Mandela.

Quels souvenirs pour les militants de ma génération qui ont pu contribuer à sa libération.

Il n’y a avait pas beaucoup de monde à l’époque pour porter ces combats. Mais il y a beaucoup de monde aujourd’hui pour dire qu’ils étaient justes.

C’est d’ailleurs le même engagement que nous avons aujourd’hui pour demander la libération de Marwan Barghouti, le député palestinien enfermé dans les geôles israéliennes, ou pour mettre fin au blocus contre le peuple cubain.

C’est d’ailleurs aussi au nom du respect de la souveraineté des peuples que nous avons, dès 1979, décidé de nous engager contre cette Europe libérale, contre ces traités européens qui soumettent les peuples aux exigences des marchés financiers et bradent leur indépendance dans une soumission de plus en plus poussée à l’Alliance atlantique.

Nous avions gagné, là aussi, une belle victoire lors du référendum de 2005 contre le Traité constitutionnel. Mais tout de suite après, la droite et une partie de la gauche, choisissaient de trahir le choix du peuple en faisant voter ce traité au Parlement français. Encore une fois, seul les parlementaires communistes respectaient unanimement le choix majoritaire de nos concitoyens .

Ces trahisons d’une partie des forces politiques françaises ont largement contribué à détourner nos concitoyens de la politique, de la gauche.



100 après sa création, nous sommes encore une force incontournable dans tout le pays, une des premières avec nos 50 000 adhérentes et adhérents, nos 660 maires et nos milliers d’élu-es locaux, départementaux, régionaux, nos députés, sénateurs, sénatrices et cet engagement, cette présence, sur tout le territoire, dans les villes comme dans les villages.

Et vous pourriez bien être surpris par notre renforcement dans les années qui viennent.

Car jamais les inégalités, les injustices, les espoirs d’un monde de justice, de paix, de fraternité, écartant les menaces climatiques, préservant la planète, jamais ces colères et ces espoirs n’ont été aussi forts.

Oui, le communisme est d’actualité. Il est même, pensons-nous, la réponse pertinente à un système économique qui menace la civilisation humaine comme le climat.

Et c’est parce qu’il est, plus que jamais, le mouvement « de l’immense majorité au profit de l’immense majorité », ainsi que le définissaient Marx et Engels, que nous voulons nous projeter vers l’avenir.


Car tant que la pauvreté, les guerres, les inégalités, le racisme, ou les catastrophes climatiques marqueront les peuples, en les opposant, en les divisant, en les poussant à l’exode, nous serons là, toujours là, pour défendre les plus humbles, pour faire respecter la dignité de chaque individu, pour faire avancer l’émancipation humaine, pour défendre la Terre, l’air et la mer.

Regardez ce mois de décembre. Pour beaucoup, la pandémie impose des contraintes et des fêtes de fin d’année limitées.

Mais pour d’autres, pour des centaines de milliers de salariés, qui reçoivent leur lettre de licenciement en ce moment, pour tous ceux qui se battent en ce moment pour conserver leur emploi, Noël aura un gout amer.  Je pense à ces familles de Bridgestone, Renault, Airbus, Danone, Cargill, Verallia, Vallourec, GE Belfort, Grid et tant d’autres !

Le visage du capitalisme, c’est celui-là, celui qui profite de la pandémie pour accélérer la désindustrialisation de la France.

Le visage du communisme, c’est celui de toutes ces hommes et de toutes ces femmes qui résistent, ceux des usines, comme ceux de la culture.

C’est celui du monde du travail qui a été en première ligne, ces soignants, ces enseignants, ces agents des services publics, ces livreurs, ces agriculteurs, ces commerçants, tous ces salariés qui travaillent dur et qui n’arrivent pas à vivre de leur travail !

Notre idéal de justice sociale est d’une criante actualité.

Et notre combativité est intacte pour conquérir, avec le monde du travail, de nouveaux droits, de nouvelles protections, de nouvelles conquêtes sociales.

En cette année 2020, nous portons l’objectif pour notre pays d’éradiquer le chômage et la pauvreté, de garantir à chacun un emploi, une formation, un salaire tout au long de sa vie.

Nous disons qu’il est indispensable pour cela de reprendre le pouvoir à la finance, de redevenir maîtres de nos choix, de retrouver notre souveraineté démocratique et industrielle.

Oui, notre combativité est intacte pour porter l’espoir d’un projet de société plus humaine, sociale, véritablement écologiste et pleinement féministe.

Ce 21e siècle a grand besoin de rupture et de nouveauté. Pour tourner enfin la page des dominations de toutes sortes, celle du capital, celles sexistes, racistes, homophobes qui subsistent encore.

Nous avons en nous, 100 ans après, cet ADN de la combativité, de l’indignation face aux inégalités, le même engagement honnête, sincère.

D’autant plus que l’humanité affronte une crise sanitaire sans précédent dans son histoire récente. Mais, comme trop souvent, ce sont encore une fois les peuples, les plus faibles, les premiers de corvée, le monde du travail comme celui de la création qui en paient le prix fort.

Le monde de la finance, des banques, des assurances, entend garder les manettes, endetter les peuples pour mieux les faire payer demain.

Avec eux, on passe rapidement du « quoi qu’il en coûte » à « il faudra payer ».

Ils repeignent en vert la façade de leur discours, mais nous savons bien que les logiques de rentabilité, de concurrence continueront d’épuiser les hommes, les femmes, comme les ressources naturelles.

C’est tout l’enjeu des mois et des années à venir.

C’est urgent. C’est incontournable.

Pour faire reculer les conflits, les guerres, les murs qui ont poussé 80 millions d’hommes et de femmes à l’exode en 2020, un chiffre jamais connu à ce jour selon le HCR.

Pour transformer en profondeur nos modes de production, nos modes de consommation, pour développer nos services publics, pour relocaliser notre industrie, toute notre industrie et produire ici ce que nous consommons ici.

Produire, créer, former, répondre aux besoins humain, protéger la planète, vivre et s’épanouir de son travail, n’est-ce pas là l’objectif qui doit tous nous unir, pour nous comme pour l’avenir de nos enfants ?

C’est le capitalisme qui a fait son temps. Une nouvelle ère doit s’ouvrir. Et le communisme est le nom de cet espoir pour l’humanité.

Car nous avons face à nous d’authentiques vieillards. Tous les Bernard Arnault, les Jeff Bezos et autres Bill Gates, ces nouveaux Harpagon assis sur leurs lingots et leurs cassettes qui écrasent les peuples.



Oui, dans nos veines de militants communistes coule un sang plus jeune que dans celles des actionnaires des Big Pharma qui entendent faire des profits sur un vaccin tant attendu quand nous, nous demandons à partager les brevets, les connaissances et à les proposer, à prix coûtants, aux peuples du monde.

Oui, tous les élus communistes, dans les communes, dans les départements et les régions, à l’Assemblée et au Sénat portent tous les jours la promesse d’une France fraternelle et solidaire quand grandissent les communautarismes et le repli sur soi.

Oui, nous entendons donner plus de pouvoir, plus de droits à tous ceux et toutes celles qui créent les richesses par leur travail, quand une minorité les accaparent.

Ce qui est urgent aujourd’hui, c’est de passer d’une civilisation de l’argent roi à une civilisation de l’humain et de la planète d’abord.

Alors, bon anniversaire à tous les peuples qui luttent pour leur indépendance, à tous les salariés qui espèrent vivre dignement de leur travail, à tous les militants associatifs, syndicaux, politiques qui dans leur grande diversité s’engagent pour un monde d’égalité, de liberté, de fraternité et de tolérance.


Bon anniversaire aux communistes d’hier, à celles et ceux d’aujourd’hui…

…et à ceux de demain car, répétez-le autour de vous, nous avons besoin de chacune et de chacun, pour sortir enfin de ce monde à l’envers, pour ouvrir une nouvelle ère, celle de l’être humain et de son bonheur.

ANA 2020 : Les jeunes communistes à l’offensive ! #MJCF

Le Monde et la France sont touchés par une pandémie depuis maintenant presque un an. Ce contexte inédit nous oblige à repenser nos pratiques afin de respecter les mesures sanitaires.

Malgré un format en visioconférence et les difficultés inhérentes à cet exercice, les débats étaient de qualité et ont permis à notre organisation d’avancer et de préparer l’activité militante, par un travail de discussion et d’amendements de nos résolutions de campagnes.

Ce temps démocratique de notre organisation a permis d’analyser, de débattre et d’échanger sur la situation politique, les actions militantes à mener au vu du contexte sanitaire et les réponses à y apporter.

Nous avons tout d’abord réaffirmé la nécessité de se battre pour la formation et l’emploi dans le cadre d’une discussion ayant occupé pas moins de la moitié des temps de débats. Depuis la fin du premier confinement, une crise économique sans précédent touche la France. Les jeunes en sont les premières victimes. Occupant déjà les postes les plus précaires dans les entreprises, ceux-ci ont été les premiers à être licenciés. Notre analyse d’une jeunesse précaire considérée comme une variable d’ajustement du marché du travail capitaliste s’en est trouvée confirmée. Plus d’un jeune sur quatre est actuellement en recherche d’emploi. Face à cette situation, le gouvernement a mis en place le plan s’intitulant : “Un jeune, une solution”. Avec la promotion de simple CDD de trois mois et la création de 100 000 services civiques payés 577 € par mois, l’exécutif nous propose comme seules perspectives des petits boulots payés une misère.

Pour les jeunes en formation la situation n’est pas plus enviable. Après six mois sans avoir cours, l’éducation a repris tant bien que mal et la situation est déplorable. L’absence de plan d’urgence, de recrutement d’enseignants vient aggraver la crise scolaire et les inégalités au sein même du système éducatif. Au lieu de mettre en place un plan de rattrapage, le gouvernement continue comme si le premier confinement n’avait pas eu lieu, creusant ainsi un peu plus les retards. Pire, Jean-Michel Blanquer s’entête avec la fameuse réforme du bac ; et malgré le retard accumulé, le décrochage scolaire et le confinement, la nouvelle version du bac en contrôle continu aura bien lieu cette année.

Pour les étudiantes et étudiants, malgré des pertes de revenu à cause de la crise économique, le coût de la vie augmente pour la troisième année consécutive. La précarité continue de grimper et les petites mesures du gouvernement n’y changent rien.

Le MJCF a réaffirmé avec force, tout au long de cette ANA, la nécessité de sécuriser les parcours de vie. Nous nous fixons l’objectif suivant : pas un seul jeune au chômage, un travail ou une formation pour chaque jeune en 2021. La fin des réformes du lycée, l’engagement pour un revenu étudiant afin de sortir du salariat étudiant, l’interdiction des contrats précaires, la hausse des salaires, un recrutement massif dans les services publics, dont une partie doit prendre la forme de pré-recrutement permettant de garantir une formation rémunérée et une garantie de recrutement sous statut à l’issue de cette formation… Autant de combats que mèneront les jeunes et les étudiants communistes durant toute cette année.

À la précarité des jeunes s’ajoutent les inégalités qu’ils et elles subissent. Nos discussions ont permis d’enrichir nos axes de campagne sur des questions touchant aux conditions de vie des jeunes, nos échanges ont permis l’intégration à nos axes de campagne le combat de la jeunesse contre toutes formes de discriminations pour une société débarrassée du patriarcat et de toutes ses manifestations, des LGBTIphobies et du racisme.

L’ANA a également été l’occasion de réaffirmer notre engagement plein et entier pour une paix juste et durable en Palestine. Nous avons fait le choix de lutter pour la libération de Marwan Barghouti et de l’ensemble des prisonniers politiques palestiniens. Tout au long de l’année, nous ferons signer des pétitions, interpellerons les pouvoirs publics, mais aussi les élus afin d’obliger le gouvernement français à intervenir pour leur libération.

La séance étudiante de l’ANA, avec près d’une vingtaine de secteurs représentés,    a permis au cours d’un débat d’amendements de fixer les priorités pour l’année à l’Union des étudiantes et étudiants communistes. L’instauration d’un revenu étudiant pour sortir les étudiants du salariat et lutter efficacement contre la précarité ; un réinvestissement massif dans le CROUS, notamment pour permettre à chacun et chacune de se loger dignement ; des formations de qualité sur tout le territoire accessibles à toutes et tous ; le cadrage national des diplômes, sont les quatre grandes batailles qui seront menées par l’UEC cette année.   

À l’issue de ces travaux, le collectif national a été renouvelé et a fait le choix d’élire Jeanne Péchon secrétaire nationale de l’UEC. La nouvelle direction nationale des étudiantes et étudiants communistes aura à cœur de mettre en œuvre le mandat qui lui a été donné par la séance étudiante; mais aussi de rassembler l’ensemble des étudiantes et étudiants communistes dans l’UEC. Ce rassemblement doit passer par la base, les étudiantes et étudiants doivent se réunir dans les secteurs afin d’échanger sur la situation actuelle. Pour avancer, nous devons arrêter de regarder ce qui nous divise mais bien trouver les points de ralliements pour unir l’ensemble des étudiant·e·s communistes autour d’un projet et d’un objectif commun : renforcer notre branche étudiante.

Enfin, ce temps national a permis de faire vivre la solidarité internationale, avec des vidéos du président de la Fédération mondiale des jeunesses démocratiques, de notre camarade et ami Salah Hamouri, ainsi que plus de 15 vidéos de soutien et de solidarité venues d’organisations sœurs du monde entier, dont l’UJSARIO, la JCP, la SDAJ, la JCC, la FGCI, le Sin Fein, la YCL, la JCB (jeunes communistes du Brésil), TUDEH (jeunes communistes d’Iran) et bien d’autres… Ces moments ont été l’occasion de rappeler l’importance des luttes internationales et de l’essence internationaliste et anti-impérialiste de notre mouvement. Car si le capitalisme est bien mondialisé, la lutte des jeunes communistes pour un avenir meilleur l’est également.

Les jeunes et les étudiantes et étudiants communistes sortent donc de cette ANA prêts et déterminés à développer, construire, structurer notre organisation auprès des jeunes. Rosa Luxemburg disait : « L’acte le plus révolutionnaire est de voir le monde tel qu’il est réellement. » Forts de notre analyse de la situation concrète du capitalisme en France et dans le monde depuis maintenant 100 ans, le MJCF sait réinterroger sans cesse ses pratiques grâce à l’ensemble de ses militantes et militants et des temps démocratiques qui le rythment, afin de faire prendre conscience à la jeunesse de la nécessité de dépasser la société capitaliste.

Le capitalisme est au bord du gouffre, précipitons sa chute !

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.

Le #MJCF prépare la relève

Publié le 2/9/2020 par PCF

Du 27 au 30 août, plus de 40 cadres du Mouvement jeunes communistes de France se sont retrouvés à Paris, au siège du PCF, pour un stage de formation afin de préparer la rentrée militante de l’organisation. Venus de toute la France, les stagiaires ont pu pendant ces 4 jours se former sur les enjeux de cette rentrée particulière tout en échangeant et travaillant sur les gestes d’organisations à développer pour construire une organisation toujours plus efficace et proche de la jeunesse.

La théorie marxiste au service de l’action

Deux modules de formations étaient consacrés à la théorie marxiste durant le stage. Fidèles à la maxime “sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire” de Lénine, les jeunes communistes ont pu suivre un premier temps consacré à la philosophie marxiste et la question de la dialectique. Au-delà de l’apport théorique, il s’agissait de voir comment celle-ci permet au cadre de penser et de comprendre le monde pour agir efficacement. Aussi, et dans le contexte d’une crise économique sans précédent, la formation sur l’analyse marxiste des crises est venue apporter aux dirigeantes et dirigeants du mouvement des éléments de compréhension de celle que nous traversons.

Des formations pratiques pour agir efficacement

L’ambition de former des cadres à tous les échelons du mouvement passe aussi par la transmission de gestes militants et de réflexions autour du rôle concret et des tâches à effectuer des dirigeantes et dirigeants.

Après un temps introductif consacré aux missions des cadres au sein du MJCF, différentes formations pratiques se sont succédé : organiser et mener une réunion, développer une activité de vie financière, communiquer sur ses actions… Autant d’élément essentiel à la vie d’une organisation communiste sur lesquels les stagiaires ont pu se former.

Être responsable au MJCF, c’est aussi offrir aux camarades des cadres de militantismes sûrs et inclusifs, permettant à chacune et chacun de trouver sa place dans l’organisation. C’est pour répondre à cet enjeu central qu’un temps autour de la manière de construire une organisation pour toutes et tous a été organisé.

Le troisième jour de stage, une dizaine de stagiaires supplémentaires ont rejoint la place du Colonel-Fabien pour deux jours consacrés à la préparation des campagnes nationales du mouvement. Alors que celles-ci ont été renouvelées lors de l’assemblée nationale des animatrices et animateurs du mouvement en juin dernier, l’enjeu était de former les cadres tant d’un point de vue de la théorie que des pratiques militantes.

Campagne pour la libération de Marwan Barghouti

Dans le cadre de leur campagne internationale en solidarité avec le peuple palestinien, les jeunes communistes ont choisi d’axer leur militantisme autour de la figure de Marwan Barghouti, député et prisonnier politique. À travers cette figure, c’est la cause de l’ensemble des prisonniers politiques palestiniens qu’entend faire connaître le MJCF. Les stagiaires ont donc suivi une formation sur l’enjeu politique de la libération du “Nelson Mandela palestinien”, mais aussi sur la manière dont cette campagne sera menée dans toute la France : signatures de pétition, journées d’action, calendrier, etc.

Campagne pour la satisfaction des besoins et aspirations des jeunes

Lutte pour l’accès à toutes et tous à l’éducation, combat pour l’emploi des jeunes… La période que nous traversons rend extrêmement urgents les axes de la seconde campagne du MJCF. Avec des milliers d’élèves mis en difficulté par le confinement et des inégalités qui ont explosé, les jeunes communistes comptent bien faire entendre leur voix pour revendiquer la liberté des jeunes à choisir librement leur avenir. Aussi, alors que 750 000 jeunes font leur entrée sur un marché du travail plus saturé que jamais, le MJCF mènera campagne pour gagner le droit au travail pour toutes et tous. Afin de préparer ces combats, les stagiaires ont pu suivre différents modules de formation autour des enjeux politiques de ceux-ci, ainsi que sur la manière de les mener.

Au-delà de toutes ces heures de formation, les stagiaires ont pu s’enrichir mutuellement lors de moments fraternels dont seuls les communistes ont le secret ! Des temps importants pour échanger, débattre et partager ses expériences militantes.

Après la conclusion du stage par un discours offensif de leur secrétaire général Léon Deffontaines, les stagiaires ont pu retourner dans leurs fédérations, plus motivés que jamais pour affronter une année riche en combats… et en victoires !

Léo Garcia, coordinateur national du MJCF   en charge de la formation

Les JC à l’offensive durant l’été ! #MJCF

Une actualité forte…

Si les lycéennes et lycéens sont désormais libérés de leurs activités scolaires, c’est une nouvelle période qui s’ouvre avec l’arrivée de la période estivale. Dans un climat économique particulièrement compliqué, nombre de jeunes vont se salarier cet été pour financer leurs années d’études à venir, ou simplement poursuivre leur activité professionnelle habituelle.
La crise économique en cours est en train de servir de prétexte à Macron et au Medef pour s’attaquer aux travailleuses et travailleurs : plans de licenciements massifs, chantage à l’emploi et baisse des salaires semblent être les seules propositions de la bourgeoisie. Ces mesures touchent particulièrement les jeunes. Face à cela, l’action du MJCF durant l’été est essentielle, afin de porter un contre-projet et faire connaître nos propositions d’urgence pour ne pas faire payer la crise à la jeunesse.

Sur la scène internationale aussi, la période estivale est celle de tous les dangers. L’élection en mai dernier d’un gouvernement “d’union nationale” en Israël fait craindre le pire pour le peuple palestinien. Les projets d’annexions se multiplient et vont se développer durant l’été, au mépris du droit international. Face à cela, il y a urgence à faire entendre la voix de celles et ceux qui portent le combat pour une paix juste et durable en Palestine.

Pour cela, tout au long de l’été le MJCF va lutter pour faire connaître la figure de Marwan Barghouti à travers tout le pays.
Durant les deux mois de la période estivale, les jeunes communistes vont aller à la rencontre des jeunes, à travers des initiatives originales, sortant des lieux de militantisme habituels.

… qui nécessite une activité forte

Maintenir une activité du MJCF cet été est nécessaire après la longue période de confinement que nous avons connue. Durant cette période, nos moyens d’action avaient dû être repensés et pendant plus de deux mois l’activité militante sur le terrain avait dû être mise entre parenthèses.

Ces dernières semaines, le MJCF a pu retrouver toute sa place sur le terrain et nous allons poursuivre cette dynamique. Militer cet été doit permettre de rendre visible le MJCF auprès des jeunes et d’assurer une continuité de l’organisation durant ces deux mois, sans marquer de coupure estivale.

En plus d’initiatives fédérales pour faire vivre le droit aux vacances et la solidarité durant l’été, l’activité du MJCF sera tournée vers trois actions : des déploiements de banderoles sur les routes des vacances, la tenue de tables militantes et l’organisation de collages d’affiches. Il s’agit bien de rendre visible, partout où cela est possible, le MJCF et ses revendications.

Au vu du contexte, le MJCF doit apporter une réponse politique aux centaines de milliers de jeunes qui subissent de plein fouet la crise économique. Des milliers d’entre elles et eux vont se retrouver sans perspective d’avenir, sur un marché de l’emploi saturé en septembre. Le MJCF doit être force de propositions pour la jeunesse. C’est dans ce sens que durant toute la période estivale, nous mettrons en avant les quinze revendications immédiates du MJCF qui ont été formulées à la suite du confinement, particulièrement celle sur l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans. Durant tout l’été le MJCF va populariser ces revendications à travers des collages d’affiches, tables militantes et des déploiements de banderoles.

En Palestine le contexte est brûlant d’actualité. Avec l’annexion de la vallée du Jourdain et d’une partie des colonies israéliennes, le nouveau gouvernement Gantz-Netanyahou se montre particulièrement à l’offensive contre la Palestine. Le peuple palestinien est asphyxié par la politique coloniale israélienne qui emprisonne massivement ses opposants. Tout au long de l’été, le MJCF fera signer la pétition pour la libération de l’ensemble des prisonnières et prisonniers politiques palestiniens, notamment celle de Marwan Barghouti. Populariser ces symboles de la répression israélienne doit servir de levier pour pointer du doigt et dénoncer les agissements d’Israël.

Vous l’aurez compris, pour les jeunes communistes, l‘été sera chargé !

Jeanne Péchon
coordinatrice nationale
à la vie des départements du MJCF