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Prenant prétexte de la fin de la pandémie, le Président de la République et son Premier ministre ont donc décidé d’imposer la mise en œuvre de la contre-réforme de l’assurance-chômage en ce 1er octobre, malgré l’unanimité qu’elle rassemble contre elle.

Selon les chiffres de l’Unedic, avec l’entrée en vigueur de celle-ci, 1,15 millions de personnes vont ainsi voir aujourd’hui leurs droits baisser drastiquement, en moyenne de 17 % et jusqu’à 40 % pour les 400.000 les plus précaires, dont de nombreux jeunes. 50% des allocataires touchent moins de 860 euros par mois : Comment oser dire que l’on gagne plus au chômage qu’en travaillant !
Cette décision est une ignominie à l’égard des salariés concernés, jugés coupables d’un chômage dont seuls sont responsables les gouvernements successifs et le MEDEF.

Cette contre-réforme vise à faire 3 milliards d’euros d’économie sur le dos des chômeurs. Dans un pays qui compte plus de 6 millions de personnes privées d’emploi, plus de 10 millions de personnes sont dans une situation de pauvreté. Qui peut encore nourrir cette idée de folle de s’attaquer aux maigres droits des chômeurs plutôt que de travailler avec courage à l’éradication du chômage ?
Cette contre-réforme souligne par ailleurs le dogmatisme ultralibéral du pouvoir, qui préfère s’en prendre aux salariés que de travailler à éradiquer le chômage.

Le déficit de l’Unedic est d’abord nourri par la persistance d’un chômage de masse ! Les délocalisations en cascade, la course au profit et les cures d’austérité appliquées aux services publics comme aux communes sont responsables du chômage. De même, les bas salaires, les conditions de travail pénibles, le temps partiel subi sont dénoncés par des salariés qui ne veulent plus se faire exploiter quand, en même temps, les taux de marge des entreprises atteignent 35% selon la Banque de France.

Il faut une toute autre politique dans le pays, pour relever les immenses défis écologiques et sociaux.
Le PCF propose d’augmenter les salaires et de créer tout de suite les centaines de milliers d’emplois qui manquent dans nos services publics, en engageant notamment des pré-recrutements, à empêcher les restructurations organisées par les grands groupes, toujours accompagnées de plans de suppressions d’emplois, en déclarant un moratoire sur ces suppressions, à mettre un terme au grand déménagement industriel du pays.

Fabien Roussel, candidat à l’élection présidentielle, présentera l’ensemble des mesures en faveur de l’emploi, de sa sécurisation et des salaires, le 21 novembre à l’occasion d’un grand rassemblement à Paris.

Parti Communiste Français,

Paris, le 1er octobre 2021.

Second tour des élections départementales et régionales Déclaration nationale du #PCF

Les résultats du second tour des élections régionales et départementales restent marqués par une abstention historique, confirmant ainsi la profondeur de la crise de représentation et des institutions qui asphyxie la démocratie dans notre pays.

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Les électrices et électeurs ont ainsi de nouveau exprimé massivement qu’ils ne sentaient pas prises en compte leurs préoccupations et leurs aspirations et qu’ils pensaient que le vote à ces scrutins ne changerait rien à leur vie quotidienne.

Cet effondrement démocratique mobilise les communistes pour résister à la soumission du pouvoir exécutif au capital et pour placer au cœur du débat politique les réponses aux besoins fondamentaux de nos concitoyennes et concitoyens. Il est urgent de promouvoir une nouvelle démocratie, avec de nouveaux pouvoirs et de nouvelles institutions, afin que les citoyen·ne·s et les salarié·e·s puissent se faire entendre.

L’échec de la République en marche est encore amplifié par rapport au premier tour. La politique du pouvoir exécutif est clairement sanctionnée.

Le pouvoir doit entendre le message des Français·es et renoncer à ses réformes de régression sociale.

Avec son gouvernement, le président de la République, qui s’est directement impliqué dans la campagne électorale durant ces derniers jours, porte une lourde responsabilité dans l’état du pays, tant par la politique menée que par la dévalorisation organisée de ces scrutins marqués par de nombreux manquements dans l’acheminement du matériel électoral au domicile des électrices et électeurs.

Face au danger que représente le Rassemblement national pour la France, le PCF est fier d’avoir contribué à sa défaite dans toutes les régions et départements, notamment dans la région Provence Alpes Côte-d’Azur, en se positionnant très tôt avec clarté à l’issue du premier tour pour lui faire barrage. Dans les départements, les communistes prennent une part très large à la défaite du RN. Au sortir de ce scrutin, le RN n’est plus présent que dans 15 cantons dans notre pays et perd de nombreux élus régionaux.

Le PCF se félicite du succès de ses candidates et candidats et des forces de gauche et écologistes rassemblées, qui remportent cinq des treize régions métropolitaines, de la magnifique victoire à La Réunion de notre camarade Huguette Bello, de Gabriel Serville en Guyane, et de la réélection de majorités de gauche dans les départements.

Nous remercions les électrices et les électeurs qui ont permis ces succès qui conduisent nationalement à un doublement du nombre de conseiller·e·s régionaux communistes, passant de 29 à 62 élu·e·s, et à l’entrée d’élu·e·s communistes dans 17 conseils départementaux où nous étions absents. Ces résultats constituent une progression inédite pour le PCF au scrutin régional depuis de nombreuses années et une extension de notre implantation départementale. Le PCF reste la troisième force politique en implantation d’élu·e·s locaux sur l’ensemble du territoire national. Bravo à tous les élu.e.s communistes à ces scrutins.

Ces élu·e·s, au sein de majorités de gauche, seront autant de points d’appui pour résister aux attaques du pouvoir et de la droite, et pour mettre en œuvre des politiques qui répondent aux aspirations des populations, des familles populaires et des salarié·e·s, partout en France, tout comme le seront tou·te·s les conseiller·e·s d’opposition de gauche, et particulièrement les élu·e·s communistes, dans les régions et départements remportés par la droite.

Le basculement à droite du conseil départemental du Val-de-Marne est une douloureuse perte pour les communistes. Nous pensons d’abord aux Val-de-Marnaises et Val-de-Marnais, aux grandes avancées conquises dans ce département et désormais menacées par la droite. Nous affirmons toute notre solidarité à notre camarade Christian Favier et aux élu·e·s qui ont dirigé ce département à ses côtés, ainsi qu’à tous les communistes du département qui ont tant consacré d’énergie dans cette campagne. Dans ce contexte, nous n’aurons de cesse de nous mobiliser, avec les électeurs et électrices de gauche qui espéraient voir reconduite une majorité de progrès. Aux côtés des habitant·e·s, nous serons de toutes les batailles contre les régressions que voudra imposer la nouvelle majorité départementale.


La droite sort renforcée de ce scrutin. Dans les régions et départements remportés par la droite, le risque est grand de reculs pour les services publics, l’emploi et la formation professionnelle, les politiques sociales et écologiques, d’éducation et de culture, la vie des associations. Le Medef et la finance y ont ce soir de nouveaux alliés, alors que c’est là qu’il faudrait mobiliser les richesses et les moyens publics pour lutter contre le chômage et la précarité. De nombreux combats s’annoncent dans lesquels les communistes entendent se mettre au service des populations et d’une République solidaire et fraternelle.

Ces résultats ouvrent une nouvelle période politique dans laquelle les communistes entendent poursuivre résolument le combat pour une issue à la crise, contre l’extrême droite, mettre en échec les projets de la droite et du pouvoir exécutif, agir contre toute politique de soumission au capital. C’est le sens de la détermination du PCF à faire grandir les luttes sociales, à mettre la gauche au service d’une grande ambition de transformation sociale, écologique, démocratique. La candidature de Fabien Roussel à l’élection présidentielle de 2022 entend ainsi relever le défi des jours heureux et créer les conditions d’un pacte d’engagements communs aux prochaines élections législatives.

Paris, le 28 juin 2021.
Parti Communiste Français.

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Pilotage solitaire, erreur d’appréciation et entêtement coupable

Publié le 7/4/2021 par PCF

Jeudi dernier, André Chassaigne intervenait à l’Assemblée nationale suite à la déclaration du gouvernement sur la crise sanitaire. Extraits.

Que faites-vous de notre République ? Cette convocation au lendemain des annonces du Président de la République est la marque du mépris le plus absolu du monarque pour le Parlement et à l’endroit du peuple. Notre pays en est désormais réduit à se plier aux oukases d’un souverain. Trop content d’annoncer à ses 66 millions de sujets le sort qu’il leur réserve et que rien ne semble arrêter, pas même ses propres erreurs et les cris d’alerte d’un personnel soignant à bout de souffle.

Voter sur des mesures déjà annoncées et mises en œuvre a-t-il une quelconque signification ? Qui peut croire que l’application de l’article 50-1 de notre Constitution n’est pas juste un hochet tiré du coffre à jouets pour “faire comme si on était une démocratie” ?

Depuis un an, notre pays reste englué dans une crise sanitaire qui semble sans fin. Des territoires entiers sont abandonnés à leur sort, comme en Outre-mer ou en Seine-Saint-Denis.

Depuis un an, vous décidez seul, sans jamais tenir compte des avis et des propositions de l’opposition. Tout au plus faites-vous mine de nous informer quand tout est déjà étalé à la une des médias. Et comble du comble, hier soir, le Président ose nous dire que ses décisions, ses échecs sont le fruit de choix collectifs, alors qu’ils sont celui d’un pilotage solitaire, d’erreurs d’appréciation et d’entêtements coupables.

Depuis le début de cette crise, le Président de la République, l’ensemble du gouvernement et la majorité ne cessent de nous répéter, avec une arrogance désormais récurrente, qu’ils ont raison, qu’ils prennent les meilleures décisions… tandis que s’accumulent les décès évitables.

Nous sommes ici aujourd’hui pour “commenter” les nouvelles restrictions annoncées par le Président de la République pour 4 semaines au moins. Il y a quatre semaines, le même demandait aux Français de tenir encore 4 à 6 semaines avant un assouplissement de ces restrictions prises !

La dégradation de la situation sanitaire était pourtant prévisible. À l’anticipation, vous avez préféré l’attentisme et la gestion de la crise au fil de l’eau. Ce manque d’anticipation, nous le retrouvons dans la stratégie vaccinale. Depuis 4 semaines, la montée en charge de la vaccination n’est toujours pas au rendez-vous. Elle ne le sera pas plus demain.

Il y a 48 heures, ici même, le ministre de la Santé osait affirmer que nos voisins ne faisaient pas mieux que nous ! C’est faux : la France est toujours largement à la traîne. Au regard du nombre de doses administrées pour 100 personnes, la France se classe à la 29e place. Est-ce digne d’un pays qui se présente comme la 6e puissance économique du monde ? 

Alors, que nous propose le Président de la République pour faire face à ce désastre, à son propre échec ? La fermeture des crèches et des écoles pour 3 semaines, et 1 mois pour les collèges et les lycées ; un effort de tous les soignants, alors que depuis un an ils sont à bout de souffle et n’ont eu en échange que droit à de belles paroles ; l’ouverture de nouveaux lits de réanimation pour atteindre l’objectif de 10 000, après nous avoir psalmodié, depuis un an, que cela était impossible ; la systématisation du télétravail alors qu’elle reste au bon vouloir des employeurs ; la fermeture de tous les commerces dits non-essentiels. Et tout cela pourquoi ? Parce que vous avez échoué à briser la courbe des contaminations.

Après l’épisode calamiteux des masques et celui non moins funeste des tests, l’échec de votre stratégie vaccinale est patente. Alors que vous avez tout misé sur la vaccination pour faire reculer le virus, que dire des plus de 75 ans qui, aujourd’hui, sont encore dans l’impossibilité de trouver un rendez-vous ? Que dire des commandes de vaccin non encore honorées ? Que dire de la farce des vaccinodromes refusés puis ouverts, voire ouverts puis fermés ? Que dire du retard à mobiliser les capacités de production nationale pour produire des vaccins ? Que dire du département de la Seine-Saint-Denis, le plus touché et le moins vacciné ? Que dire de l’annonce de 220 000 personnes vaccinées par jour quand notre voisin anglais vaccine aujourd’hui 1 million de personnes tous les jours ?

De la même manière, depuis un an, notre pays n’a pas accru ses capacités hospitalières de manière pérenne, notamment en termes de lits de réanimation. Avant l’épidémie, 5 000 à 5 100 lits étaient ouverts en France, avec des taux d’occupation moyens oscillant entre 85 et 90 %. Au 19 mars, la direction générale de la Santé en recensait 7503, dont 86 % occupés par des patients atteints par la Covid ou non. Ces ouvertures de lits à flux tendus impliquent en réalité des déprogrammations d’opérations. À l’inverse, certains hôpitaux ont continué à fermer des lits d’hospitalisation.

Résultat : nous voilà revenus à la situation d’il y a un an, les services de réanimation sont au bord de la saturation et, pour reprendre l’expression d’un collectif de médecins de l’AP-HP, le « gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite ».

Quant aux écoles, parlons-en des écoles ! Les annonces du Président hier sont une catastrophe pour tous nos enfants. Vous avez jusque-là laissé les écoles ouvertes. C’est ce qu’il fallait faire, non pour satisfaire aux besoins du Medef et transformer les établissements en garderie, mais parce que nos enfants en avaient besoin. Mais il fallait dans le même temps mettre en place tout le nécessaire pour empêcher leur fermeture.

Avez-vous suffisamment protégé nos enseignants ? Non.

Avez-vous recruté du personnel pour remplacer les absences inévitables en temps de pandémie ? Non.

Avez-vous mis en place des classes allégées pour éviter le développement de foyers épidémiques ? Non.

Avez-vous testé largement pour éviter la propagation du virus ? Non.

Avez-vous équipé les établissements de purificateurs d’air ? Non.

(…) Vous nous mettez, une fois encore, devant le fait accompli de décisions prises la veille pour le lendemain sans consultation démocratique préalable, sans préparation.

Les oppositions, toutes les oppositions, vous ont fait des propositions sérieuses qui auraient mérité d’être étudiées et débattues. Nous aurions pu bâtir collectivement une sortie de crise à la hauteur. Vous voulez continuer à décider seul, alors nous vous laisserons seuls pour plébisciter des décisions déjà prises.

11-12-13 septembre – La Fête de l’Humanité va se tenir autrement

Comme on le sait, la Fête de l’Huma n’est pas annulée : elle va se tenir autrement. Comme l’écrit Fabien Roussel dans une lettre aux militants, « c’est une bonne chose de pouvoir échanger dans le contexte inédit de cette rentrée avec la crise sanitaire, l’accélération de la crise économique et sociale et les réponses ultralibérales du gouvernement et du patronat.

Cette situation appelle à multiplier les lieux de débat, de confrontation d’idées avec toutes celles et tous ceux qui aspirent à sortir de ce modèle économique pour répondre enfin aux urgences sociales et écologiques. La Fête donnera place au monde de la culture qui est privé d’espaces de diffusion et de rencontre. »

La Fête « autrement », ce sont 9 lieux de la région parisienne, plus de 40 débats, 30 concerts. L’ensemble de ces initiatives sera retransmis sur une plateforme numérique durant les trois jours de la Fête. Pour financer cette fête, la diffusion du bon de soutien est essentielle.

Plus d’infos et le programme complet de la Fête sur http://fete.humanite.fr

Quelques débats de la fête :

Jeudi 10 septembre 18 h : Théâtre Berthelot, Montreuil : Appel pour de nouveaux états généraux de la culture

Samedi 12 septembre 14 h 30 : Agora de la Bellevilloise (ne pas confondre avec le Village du livre) : La gauche face au défi du pouvoir : comment imposer une alternative sociale et écologique en 2022 ? avec Fabien Roussel (PCF), Adrien Quatennens (FI), Olivier Faure (PS), Léa Balage El Mariky (EELV)

Dimanche 13 septembre 14 h : Au Kilowatt (rue des Fusillés, Vitry) : Sortir de la crise, inventer le monde de demain, avec Philippe Martinez (CGT) et Geoffroy Roux de Bézieux (Medef).

Trois rendez-vous

• 11-13 septembre, la Fête de l’Huma autrement

• 17 septembre, journée de mobilisation à l’appel de la CGT et de 5 syndicats

• 10 octobre, manifestation pour l’emploi

Discours de Fabien Roussel – Journée d’été du #PCF – Malo-les-Bains

Publié le 2/9/2020 par PCF

Discours de Fabien Roussel – Journée d’été du PCF – Malo-les-Bains

Mes cher·e·s camarades,

Je voudrais d’abord remercier très chaleureusement tous les camarades qui ont rendu possible cette université, dans des conditions si particulières, inédites et complexes. Et remercier celles et ceux qui ont répondu à notre invitation.

Je suis particulièrement heureux de vous accueillir dans mon département et sur ce littoral où, je l’espère, vous aurez l’occasion de manger une moules-frites avec une bonne bière. C’est ici que tous les ans, depuis plus de 25 ans, les communistes du Nord organisent leur journée à la mer et permettent à plus de 5 000 personnes, des familles avec leurs enfants, de s’évader pendant une journée en vacances.

Pour la première fois, cette journée de solidarité n’a pas pu avoir lieu à cause de la pandémie.

Pour la première fois aussi, la Fête de l’Humanité se tiendra cette année sous d’autres formes, parfois décentralisée, dans les territoires ou dans des salles parisiennes et chaque fois retransmise par Internet. C’est exceptionnel, bien sûr. Le bon de soutien sera important pour financer cette fête inédite, à l’heure où la culture souffre et manque d’espace, mais aussi pour aider notre journal à vivre. Sur les 25 euros des bons de soutien, 5 euros seront versés au Secours populaire français.

Solidarité

À chaque fois, la solidarité est là. Elle est dans nos gènes de communistes. Et ça fait 100 ans que ça dure. Cette année, c’est notre anniversaire. Nous sommes l’un des partis les plus anciens de notre pays. Nous avons acquis de la sagesse, de l’expérience. Nous n’avons rien perdu de notre combat en faveur d’une société débarrassée de toutes les formes de dominations et qui place l’être humain au cœur de tous ses choix. La paix, la solidarité, la justice restent notre ADN. Et je voudrais saluer ici tous ces militants, dont ceux de notre parti, qui s’engagent pour faire vivre ces nobles combats.

Je pense à toutes les actions de solidarité, par exemple à ces ventes de fruits et légumes à prix coûtant, ces journées à la mer que les camarades de l’Oise ont réussi à organiser cet été. Je pense à ces élus, ces militants qui ont pris l’initiative, durant le confinement et encore aujourd’hui, d’apporter leur aide aux plus fragiles, en distribuant des repas, en faisant les courses des personnes âgées.

Solidarité internationale

Cette solidarité des communistes va de pair avec notre engagement aux côtés des peuples du monde, confrontés à la guerre, aux blocus, à l’impérialisme et aux politiques antisociales de gouvernements corrompus.

Nous sommes aux côtés du peuple américain, en proie aux dérives les plus abjectes, fascistes, avec un président qui laisse sa police et des milices tuer des citoyens américains en raison de leur couleur. « Retirez votre genou de notre cou », ont-ils scandé hier à Washington. Nous sommes à leurs côtés.

Et j’en profite pour faire un salut fraternel à notre collègue parlementaire Danielle Obono, qui a été caricaturée dans un journal d’extrême-droite et c’est particulièrement scandaleux !

Nous sommes aux côtés des Palestiniens et des Israéliens pour que tous vivent chacun dans la paix et la sécurité, dans des États viables économiquement.

Nous sommes aux côtés des Kurdes et des Turcs, subissant la dictature d’Erdogan, celui qui vient de laisser mourir une avocate turque après 238 jours de grève de la faim.

Nous sommes pour respecter la souveraineté des peuples, tout en condamnant la corruption et le rôle dévastateur d’institutions telles que le FMI.

Nous sommes aux côtés des forces progressistes libanaises, qui ont besoin d’une aide d’urgence, mais pas d’ingérence du FMI ou de la France.

Tout comme le peuple malien qui n’en pouvait plus d’un pouvoir corrompu, et qui a plus besoin que la France lui parle de coopération plutôt que de militarisation.

Notre solidarité, c’est aussi celle que nous exprimons au peuple cubain, solidaire pendant la pandémie, envoyant des médecins partout dans le monde, y-compris chez nous, en Martinique, mais toujours victime d’un blocus injuste depuis 40 ans, dont nous appelons avec force la levée immédiate et sans condition. Solidarité avec Cuba !

Et notre combat pour la paix, c’est aussi de demander que la France ratifie le traité de non-prolifération des armes nucléaires ! Oui, nous voulons sortir la planète de cette menace permanente qui plane sur elle !

Cent ans après, notre ADN n’a pas changé et notre soif de paix, de fraternité, de révolution est restée intacte. Car nous croyons toujours en la force de notre peuple, qui fait la force de notre nation, qui a su s’affranchir de la monarchie, se libérer du nazisme, bâtir une République. Alors, oui, nous saurons sortir du capitalisme aujourd’hui. Car c’est une urgence pour des millions de Français, comme pour le climat.

C’est donc d’une véritable révolution sociale et écologique dont nous avons besoin !

Pauvreté

Oui, il y a urgence. Parce que nous ne croyons pas à la fatalité qui conduit aujourd’hui des millions de Français vers le chômage et la pauvreté. 7 millions de personnes sans emploi stable. 30 % à 50 % de demandes d’aides alimentaires en plus. 11 à 12 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans notre pays ! J’ai eu l’occasion d’aller à leur rencontre, à Saint-Denis, à Lille, à Creil. Comment peut-on accepter, dans un pays aussi riche que le nôtre, une telle situation ?

Les 500 plus grandes fortunes

La pauvreté augmente et, parallèlement, les 500 plus grosses fortunes de France totalisent un patrimoine de 730 milliards d’euros, en progression encore par rapport à l’année dernière ! 730 milliards d’euros ! C’est le tiers de notre PIB national ! C’est 10 fois plus qu’il y a dix ans, alors que nous étions en crise ! Et avec des fortunes colossales, comme celle de Bernard Arnault qui atteint 100 milliards d’euros ! Ou encore, ces nouveaux riches Français qui gagnent des sous avec des Ehpad privés, les golden boys de la dépendance comme Yves Journel, président de DomusVi, dont nous savons aujourd’hui qu’une partie des bénéfices part dans les paradis fiscaux ! 120e au classement des plus grandes fortunes, il détient un patrimoine de 720 millions d’euros, gagné sur le dos de vos parents, de vos grands-parents, sur le dos des salariés qui ont parfois été démunis face à la pandémie.

Voilà le scandale de cette société : pendant que la pauvreté augmente, pendant que nous organisons, nous, la solidarité, une minorité continue de s’enrichir, utilise des paradis fiscaux pour ne pas payer d’impôts sur les bénéfices et accumuler une richesse indécente en période de crise ! C’est toute la différence avec nous, avec ce peuple qui fait preuve de solidarité, de courage, d’abnégation, qui a organisé les soins, le transport des marchandises, l’éducation des enfants, la sécurité pendant la pandémie.

Partage des richesses

Voilà pourquoi nous parlons encore de Révolution et que nous demandons à reprendre le pouvoir sur l’économie et sur la manière de créer les richesses. Car il faudra aller plus loin qu’un simple partage des richesses, comme nous sommes nombreux à le réclamer à gauche. Appelez-le Impôt-Covid, ISF ou taxe sur les grandes fortunes, de tout temps les sociétés ont demandé aux plus riches de participer à l’effort national. Et il est urgent de le faire ! Ce n’est pas à nous seuls de payer la crise, c’est aussi à eux de le faire : ils en ont les moyens !

Produire autrement, créer autrement les richesses

Mais il faut aller plus loin que ça. Notre projet de société est fondé sur un changement profond de nos modes de production. Les richesses doivent être créées sans exploiter les hommes et les femmes et sans épuiser la planète. La priorité ne doit plus être les profits à tout prix ou la valeur des actions, mais d’abord de préserver l’être humain et la planète. Et pour cela, il faut se réapproprier l’outil de production. Il faut redonner du sens au travail, aux salariés, au rôle de chacun dans la société, et agir pour l’égalité professionnelle, car les héros qui ont été et sont toujours en première ligne face à la crise sont des héroïnes !

C’est un projet de société cohérent que nous devons défendre et nous avons plusieurs propositions dans ce sens. Par exemple, nous proposons de moduler les cotisations et les impôts sur les entreprises en fonction de leurs investissements en faveur de la sécurisation de l’emploi, de la formation et de l’environnement. Au lieu d’accorder des réductions d’impôts à gogo, de supprimer des cotisations sociales que nous sommes obligés de compenser par nos impôts, nous proposons de les conditionner à ces investissements utiles pour toute la société.

C’est différent de ce que propose le gouvernement qui envisage, lui, de poursuivre sa logique en supprimant un nouvel impôt, dit de production : ce sont 10 milliards d’exonérations supplémentaires sans contrepartie. Et en plus, l’État va devoir les compenser auprès des collectivités, car cet argent sert à abonder le budget des régions. C’est donc nous qui allons, encore une fois, financer un nouveau cadeau aux entreprises.

Nous proposons, au contraire, d’utiliser l’argent public et les richesses que nous créons pour sécuriser les parcours professionnels.

La jeunesse

Et nous mettons pour cette rentrée une proposition sur la table : pas un seul jeune au chômage ! Priorité à la jeunesse !

Regardez ce que ce gouvernement propose à notre jeunesse : 100 000 contrats service civique ! 580 euros par mois ! La belle affaire ! 750 000 jeunes en fin d’études vont essayer, en cette rentrée, de décrocher un premier travail, alors même que des centaines de milliers d’emplois sont injustement supprimés.

Au lieu de leur proposer des contrats civiques, nous proposons, nous, de sécuriser leur parcours professionnel. Voilà une de nos propositions pour cette rentrée, beaucoup plus ambitieuse ! Nous allons avoir besoin de toutes leurs compétences, de toutes leurs forces pour réindustrialiser le pays, pour créer des services publics, pour engager la transition écologique.

Je m’adresse à eux, à ces jeunes, aux futurs ingénieurs, enseignants, électriciens, mécanos, aux jeunes agriculteurs, aux futurs salariés du bâtiment, du ferroviaire, de l’automobile, de l’aérien, à toutes celles et ceux, épris de culture, qui veulent développer l’économie sociale et solidaire, ou encore à celles et ceux qui créent et rêvent de vivre de leur art : permettons à tous ces jeunes de vivre leurs rêves. Au lieu de précariser ces jeunes, proposons-leur de participer à la transformation de notre pays en affirmant, dès maintenant, que chaque jeune sortant avec un diplôme, bénéficiera d’une sécurité professionnelle avec un salaire !

Face à une telle crise, il faut avoir de l’audace, être créateurs, innovants, comme l’ont été nos anciens avec le programme des Jours heureux et la Sécurité sociale. Inventons, nous aussi, une nouvelle Sécurité sociale, celle qui protège du chômage. Et cela doit commencer par eux : pas un seul jeune au chômage, voilà l’engagement que nous prenons.

Garantir à chaque jeune une sécurité professionnelle dès la sortie de l’école, avec un emploi, un salaire ou une formation professionnelle, et cela pour toute la durée de sa vie. C’est un chantier immense qui doit mobiliser tout le gouvernement, les syndicats, nos services publics, nos collectivités, le Medef et les chefs d’entreprises.

C’est ainsi que nous redonnerons confiance à la jeunesse. Évitons à tout prix que nos jeunes démarrent leur vie active en passant par la case RSA ! Ce qu’il leur faut, c’est trouver leur place, avec un emploi permettant de vivre dignement !

C’est pourquoi, dans notre projet pour la France, nous proposons aussi la retraite à 60 ans pour permettre l’embauche de ces jeunes, en créant les conditions de la passation des savoir-faire et des compétences. Faisons en sorte, aussi, de réduire le temps de travail pour permettre un vaste plan d’embauches et de formation pour tous les jeunes et les salariés concernés, sans perte de salaire ! Passons à la semaine de 32 heures, et ce seront tout de suite des dizaines de milliers d’emplois à pourvoir ! Créons de l’activité dans le privé par la relocalisation de notre industrie. J’y reviendrai. Donnons des moyens à nos collectivités pour développer le sport, la culture, la vie associative ! Voyez-vous tous ces emplois à créer dont nous avons besoin ! Embauchons dans nos services publics, dans nos hôpitaux, dans l’école, dans les transports, dans l’énergie, dans la police et la justice.

Et, dans ce domaine, quand j’entends parler d’ensauvagement, de barbarie dans notre pays, j’aimerais que l’on emploie ces termes pour qualifier les auteurs de violences et de crimes contre les femmes. 146 femmes tuées en 2019, 25 de plus par rapport à 2018. Combien de moyens en plus pour lutter contre ce fléau ? Voilà une question de sécurité qui compte pour la moitié de la population !

Et, oui, nous voulons aussi faire des propositions plus largement sur les questions de sécurité pour tous nos concitoyens et concitoyennes, pour faire vivre la République dans tous nos quartiers, avec ses valeurs de fraternité, d’égalité, de laïcité. Nous réunirons une conférence sur ce sujet d’ici à la fin de l’année, avec nos maires, nos parlementaires, des responsables associatifs, juges, policiers. Et nous fixerons une priorité, celle d’éradiquer tous les trafics malheureusement en hausse dans notre pays : de drogue, d’êtres humains, d’argent sale, d’armes. Reprenons le pouvoir dans toutes les rues de la République !

Action

C’est le sens des propositions que nous avons faites dans le cadre de notre plan de sortie de crise et que nous allons étoffer, actualiser lors de notre Conseil national des 5 et 6 septembre, consacré à l’emploi. C’est le sens des propositions de loi que nous avons défendues à l’Assemblée nationale et au Sénat. C’est ce que nous avons commencé à faire en adoptant, au mois de juin, notre projet de programme pour la France. Nous voulons maintenant le mettre en discussion dans tout le pays, l’enrichir au moyen de contributions de toutes celles et tous ceux qui, au quotidien, militent pour des solutions innovantes, en faire un levier du débat avec les forces de gauche et les acteurs et actrices du mouvement social. Nous allons d’ailleurs ouvrir, dans les prochains jours, une plateforme participative pour y contribuer.

C’est dans cet esprit que nous devons agir. Et l’action, c’est maintenant ! Car c’est maintenant que ça licencie. C’est maintenant que l’on doit agir, convaincre, mobiliser, engager la contre-offensive.

C’est pourquoi, nous devons appeler, nous aussi, à participer à la mobilisation du 17 septembre pour faire de cette journée d’action, à l’appel de 7 syndicats, un temps fort de la mobilisation du monde du travail. Nous devons aussi, partout où c’est possible, agir et appeler les salariés, les habitants à demander des comptes au gouvernement sur l’argent public distribué.

Et c’est pourquoi, je vous propose que le Parti Communiste appelle à la mobilisation, dans chaque région, le 10 octobre prochain, pour demander la préservation de tous les emplois, mettre fin aux plans de licenciement, en créer dans l’industrie, dans les services publics, dans la transition écologique. Car il n’y a pas de fatalité à l’augmentation du chômage. Il faut le dire, le répéter. Il y a tant d’emplois à créer pour répondre aux besoins de notre pays, pour retrouver notre souveraineté économique et pour engager la transition écologique.

C’est pour cela que nous, communistes, nous devons aussi agir contre ces plans de licenciements financés par l’argent public, notre argent !

Le coronavirus est devenu le partenaire officiel du Medef. C’est honteux ! Et ce gouvernement tient le stylo pour signer les chèques en blanc réclamés par ces multinationales. C’est la double peine : ils sont licenciés avec l’argent de leurs impôts ! 460 milliards d’euros de plans de soutien, 100 milliards d’euros de plan de relance (Que je n’aime pas ce mot !) 560 milliards d’euros de subventions et de prêts, auxquels il faut ajouter le fameux plan européen qui n’en n’est pas un.

Quand je vois que des milliards d’euros d’argent public sont mis à disposition des multinationales sans rien leur demander en retour, j’étouffe ! Et quand ces multinationales en profitent pour licencier, alors là, c’est le summum du capitalisme du 21e siècle !

Alors, le 10 octobre, nous dirons que pas un euro, pas un centime d’argent public ne doit participer à un plan de licenciement ! Partout, battons-nous en mettant les entreprises sous la protection des salariés et de la population. Créons des comités de défense, des collectifs de salariés pour demander des comptes et faire des propositions préservant les emplois et l’outil industriel. Sécuriser les emplois, c’est la priorité de la rentrée. C’est la priorité du XXIe siècle.

Exemple avec Verallia. 10 juin : 100 M€ de dividendes. 12 juin : licenciements. 1er producteur de bouteilles. Il y a 20 ans, 6 % des bouteilles utilisées en France étaient importés. Aujourd’hui, ce sont 34 %. Et ça continue. Cognac Hennessy passe commande auprès de Verallia, mais ces bouteilles seront produites en Ukraine si Verallia perd des capacités de production en France !

Produire en France : bon pour l’emploi, bon pour le climat.

Regardez l’aéronautique : J’ai rencontré les salariés d’Airbus, de Derichbourg à Toulouse, ceux de Stellia et de la Simra à Albert, dans la Somme, eux aussi dans l’aéronautique : 15 milliards d’euros d’aides publiques à la filière et j’apprends que, dans la Somme, Airbus, actionnaire à 100 % de Stellia, envisage d’investir dans une usine au Portugal où seront fabriquées les pièces des cockpits actuellement produites chez nous ! Face à la mobilisation des salariés, et de la CGT, le groupe recule et annonce timidement : « On gèle cette décision le temps de la pandémie » ! Mais ce n’est pas un gel que l’on veut, c’est l’arrêt ! L’argent public versé à Airbus doit servir à relocaliser la production en France et certainement pas à financer des délocalisations !

Automobile. J’ai rencontré les syndicats de Renault. La production française de voitures, tous constructeurs confondus, est passée en 15 ans de 4 millions à 2 millions aujourd’hui. Si l’État met 5 milliards sur la table, c’est pour reconstruire des usines en France et produire en France ! Nous voulons des petits modèles de voitures, écolos, hybrides, belles, pas chères et produites en France. C’est compliqué à faire ? On n’a pas les ingénieurs pour ça ?

Une fois n’est pas coutume, je cite Macron : « Nous devons relocaliser et recréer des forces de production sur nos territoires. La souveraineté sanitaire et industrielle sera l’un des piliers du plan de relance. » Alors, combien d’usines vont ouvrir ? Combien d’emplois seront créés ? Luxfer sera-t-il nationalisé ?

Notre plan à nous, c’est de reprendre la main sur l’utilisation de l’argent public pour le mettre au service de la reconquête industrielle ! Voilà ce que nous demanderons le 10 octobre prochain, au Sénat, à l’Assemblée nationale et devant les préfectures : que les 100 milliards d’euros d’argent public du plan de relance soient placés sous le contrôle des citoyens, des élus, des salariés, dans chaque région ! Fini de servir la finance !

C’est valable aussi pour l’Union européenne et ses traités. Les plans de relance – qui n’en sont pas – sont tout simplement des plans qui placent notre pays à chaque fois un peu plus sous la tutelle des marchés financiers. Que ce soient pour des subventions ou des prêts, la France devra se soumettre ensuite à des politiques d’austérité qui ont fait beaucoup de mal à nos services publics. C’est au nom de ces politiques que le gouvernement veut faire travailler plus les Français en repoussant l’âge de départ à la retraite.

Cet argent de l’Europe, dont une partie est empruntée sur les marchés financiers, va alourdir une dette qui sera demain l’occasion, pour les banques, de demander à la France de nouveaux tours de vis budgétaires. Déjà aujourd’hui, ils annoncent que notre pays devra faire des économies en 2022 pour commencer à rembourser.

C’est pour cela que nous devons nous battre pour que l’argent vienne de la BCE, et pour que la BCE prête directement aux États pour financer, à taux 0 %, nos services publics, nos hôpitaux, nos communes, nos infrastructures.

Reprendre le contrôle, mettre la démocratie au cœur de cette reconstruction du pays et à tous les niveaux, voilà notre projet.

Exemple portugais. Quand nous disons qu’il faut redonner du pouvoir aux citoyens, je repense à mes rencontres avec le responsable du PCP, Jeronimo de Sousa, à cette révolution portugaise en 1974 et à la mise en place du contrôle ouvrier durant les mois qui ont suivi la révolution des œillets.

Suite à cette révolution, il y a 40 ans, contre la dictature mise en place par Salazar, le patronat portugais réagit et organise la faillite du pays. Les dividendes partent à l’étranger, l’activité économique est mise en berne de manière volontaire, pour accroître le chômage et affamer le peuple. C’est là que les travailleurs s’organisent, résistent et créent des commissions de travailleurs dans de nombreuses grandes entreprises. Dans les chantier navals, dans la métallurgie et les grandes usines automobiles, les commissions ouvrières dénoncent l’attitude de leur direction et décident de placer les entreprises sous leur protection. Avec le soutien du nouveau gouvernement, elles organisent le travail, relancent la machine économique. Elles prennent le pouvoir. Et c’est une forme d’autogestion qui se met en place.

Voilà ce que nous pouvons imaginer pour notre pays. Car nous ne pouvons plus accepter que les salariés aient de moins en moins de pouvoirs dans les entreprises.

Les salariés doivent avoir leur mot à dire sur l’utilisation de l’argent public, pouvoir mettre leur veto et porter des contre-propositions quand les choix des actionnaires conduisent à détruire nos emplois et à polluer notre planète.

Je disais que notre objectif, c’est de répondre à l’urgence sociale et l’urgence environnementale. Les deux sont liés. Et les deux sont urgentissimes.

Environnement

Car si nous ne répondrons pas à l’urgence pour le climat, pour la biodiversité, pour préserver nos ressources naturelles, si nous ne faisons pas cette révolution écologique, dans les 10 ans il sera trop tard. C’est maintenant qu’il faut agir. Et au lieu de jouer avec nos peurs, là aussi il faut montrer qu’il y a un chemin, des propositions, l’espoir d’inverser la donne.

Nombreux sont celles et ceux qui se prétendent écologistes. Mais tout le monde ne voit pas l’urgence et la profondeur des changements à mettre en œuvre. Là aussi, cela doit s’inscrire dans un vrai projet de société qui marie les deux nécessités : la dignité humaine et la protection de la planète.

Et nous ne répondrons pas à cette urgence avec un système économique qui ne pense qu’à la compétitivité et à la valeur de ses actions. Si c’est pour nous vendre un capitalisme vert, avec des paradis fiscaux qui siphonnent nos finances publiques et protègent les pollueurs, c’est niet ! Si c’est pour gagner de l’argent en Bourse en vendant des éoliennes, des barrages hydrauliques, ou en faisant financer nos projets par les marchés financiers, pour nous c’est double niet ! Car ce sont les salariés qui vont souffrir.

Pour répondre aux urgences sociales et environnementales, il faut rompre avec les logiques de rentabilité imposées par la finance. Mais il faut aussi rompre avec des traités européens qui placent notre économie sous le joug des marchés financiers. Si l’on était capable de sauver le climat avec le traité de Maastricht ou celui de Lisbonne, ça se saurait !

Et puis, il faut passer au concret. Regardez ce qu’il se passe avec les feux de forêts. Chez nous, en France, ce sont près de 4 000 hectares de forêt partis en fumée au début de l’été. Et puis, il y a eu les terribles feux dans le sud de la France. Rien qu’à Martigues et Port-de-Bouc : 1 000 hectares de forêt, de maquis et de garrigue balayés ! Sans oublier la faune, elle aussi meurtrie. En trois mois, ces surfaces brûlées représentent déjà plus de la moitié de celles perdues au cours des six dernières années, en France.

Partout dans le monde, l’impact du réchauffement climatique fait des ravages, menaçant les villes, les habitants et la biodiversité.

Il y a tout juste un an, lors du G7 de Biarritz, le président de la République avait promis « une mobilisation générale » pour lutter contre les feux en Amazonie, où la France est présente avec la Guyane. Or depuis, que s’est-il passé ? Pas grand-chose, à part un chèque de Leonardo Di Caprio, de cinq millions de dollars. Les feux, hélas, continuent de ravager cet écosystème essentiel à la survie de l’humanité. En 2019, près de 9 000 kilomètres carrés, soit une surface équivalente à la Corse, ont été détruits. C’est un véritable écocide.

Un écocide largement impuni aussi puisque, sur les 207 propriétaires qui ont mis le feu illégalement à des réserves protégées, seulement 5 % ont reçu une amende… La complicité de Bolsonaro ne fait aucun doute, lui qui a comme ambition non pas de protéger l’Amazonie mais de l’exploiter !

Face à un tel crime, soyons cohérents : agissons contre les causes de la déforestation. Sinon, on peut toujours planter des arbres ici, ils seront aussitôt détruits là-bas.

Oui, nous pouvons agir ici. Car, que trouve-t-on à la place des surfaces forestières incendiées ? Des troupeaux de bétail et des cultures de soja ! Alors, agissons en arrêtant d’importer en France des produits issus de la déforestation, dont du soja. Saisissons-nous de ce combat. Il existe une convention contre la déforestation importée, mais aucune mesure contraignante interdisant ces importations ! Agissons avec ces ONG pour interdire ces importations !

De même, nous devons demander au gouvernement de ne pas appliquer l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Car s’il était adopté, l’accord avec le Mercosur risquerait de faire exploser les exportations sud-américaines de bœuf, moteur principal de la déforestation en Amérique du Sud. Et nous avons besoin en plus de protéger nos agriculteurs à qui tant d’efforts sont demandés.

Les transports. Autre levier pour agir en faveur du climat, celui des transports. Le problème avec ce gouvernement, c’est qu’il fait des annonces, mais ne les tient jamais. Et ce n’est pas le premier. Déjà en 1990, le gouvernement annonçait le doublement du fret. Depuis, il a été divisé par trois ! La décennie 2000 devait être celle du renouveau : elle a été celle du grand plongeon. En 2000, la SNCF ne transportait déjà plus que 17 % des marchandises, tous modes confondus, contre 45 % en 1975. Aujourd’hui, cette part s’est réduite à une peau de chagrin : 9,5 %.

Le bilan est d’autant plus désastreux que ce déclin a fait un grand gagnant : la route ! Avec toutes les conséquences pour le climat que cela implique : par rapport à la route, un train de fret équivaut en moyenne à 35 poids lourds ; le rail émet 14 fois moins de CO2 ; entraîne huit fois moins de pollution de l’air et consomme six fois moins d’énergie.

Il est donc grand temps de revenir à la raison et d’initier une reconquête du fret ferroviaire. C’est peu dire, hélas, qu’on est loin du compte. Les 150 millions d’euros annoncés par le Premier ministre ne feront que stabiliser les trafics existants et permettre aux entreprises ferroviaires de renouer avec l’équilibre financier, grâce aux ristournes sur les péages. Pour le reste, aucune véritable ambition.

Il faut 10 milliards d’euros sur 10 ans pour rénover le réseau des petites lignes. Il faut 1 milliard d’euros pour maintenir en bon état les voies de services et moderniser les gares de triage de notre pays au lieu de les fermer comme celle de Grande-Synthe, à côté d’ici. Il faut investir 6 milliards d’euros sur les 3 nœuds ferroviaires que sont Paris, Lille et Lyon pour développer le transport combiné, train-camion, avec des trains de 1 500 m au lieu des trains de 750 m utilisés aujourd’hui.

Le gouvernement annonce la création de deux nouvelles « autoroutes ferroviaires » pour promouvoir un peu plus les transports internationaux, mais le train des primeurs Perpignan-Rungis, qui roulait il y a un an meurt à petit feu.

Enfin, pour favoriser le train plutôt que la voiture, l’État doit financer les transports gratuits dans les agglos. Ici, à Dunkerque, c’est possible mais cela doit se généraliser ! Oui nous voulons des transports gratuits financés par l’État dans toutes les agglos de France ! C’est pourquoi, nous disons que le plan de relance de la France doit intégrer un vaste plan de soutien à nos services publics !

C’est valable pour les transports comme pour l’eau ou l’énergie. Oui, il nous faut un véritable service public de l’énergie, avec la maîtrise de la production des énergies renouvelables. En laissant les champs d’éoliennes au privé, ils vont nous polluer le paysage. Et en vendant nos barrages hydrauliques, ils bradent nos biens communs.

Rappelez-vous la privatisation des autoroutes, mise en œuvre par de Villepin en 2006. L’État a vendu nos autoroutes pour 14 milliards d’euros. D’ici la fin de la concession, en 2032, les sociétés privées auront dégagé près de 40 milliards d’euros de dividendes ! Et dans le même temps, mais faut-il le préciser, les tarifs des péages ont augmenté de près de 20 % ! L’État s’est donc privé de subsides importants qui devraient financer le fret.

Voilà pourquoi nous disons : quand on vend tout au privé, on est privé de tout !

Je pourrais aussi développer sur les moyens à mettre dans la rénovation thermique des maisons, des bâtiments et des emplois à créer dans ce domaine.

Avec ces quelques exemples, vous voyez qu’il y a de quoi donner confiance aux Français. Leur dire que nous allons déployer tous les moyens financiers pour sécuriser les emplois, développer nos services publics, engager la révolution écologique et sociale tant attendue.

Dans les services publics qui seront au cœur de l’actualité, il y a bien sûr celui de l’Éducation nationale.

École

Cette rentrée scolaire aurait dû être celle d’un grand plan national pour l’éducation, mettant tous les moyens nécessaires à l’accueil de tous nos enfants dans les meilleures conditions, après une année où nombre d’enfants sortent en plus grande difficulté scolaire.

Comme nous l’avions proposé dès le mois d’avril, avec notre plan d’urgence pour l’école, des moyens considérables auraient dû être mobilisés par l’État pour redonner sens à l’égalité d’accès à l’éducation, à la formation, pour que l’école revienne enfin sur les rails de la réussite de toutes et tous. Dès le mois d’avril, il aurait fallu aider nos communes, former et recruter des dizaines de milliers de jeunes diplômés, susceptibles d’accompagner nos enseignants dans leurs missions éducatives dans un premier temps. D’autant que le gouvernement et son ministre de l’Éducation nationale se fourvoient dans une ultime provocation : refuser de fournir à nos jeunes collégiens, lycéens, étudiants les masques obligatoires dès la semaine prochaine !

Les masques. Nous disons que l’accès aux masques et aux tests ne doit pas dépendre des moyens de chacun. Il doit faire l’objet d’une solidarité entre toutes et tous. Nous feront-ils aussi payer le vaccin une fois celui-ci mis au point ?

Le Parti Communiste, comme il le fait depuis le début de la pandémie, ne lâchera pas sur la question : nous exigeons des masques gratuits pour tous. Voilà ce que nous réclamons en cette rentrée. Notre protection sociale, de haut niveau malgré tous les coups qui lui ont été portés, est là pour cela. Si c’est une question de moyens, et visiblement c’en est une, alors il faut faire cotiser plus ceux qui ne cotisent pas assez et instaurer une cotisation spéciale sur les dividendes. C’est une des propositions du Comité citoyen pour le climat que Macron n’a pas voulu retenir.

Masques gratuits : c’est un coût qui peut faire gagner beaucoup d’argent, d’économies. Si c’est autant de personnes en moins dans les hôpitaux, en réanimation, si ça permet d’éviter un nouveau confinement.

Santé

Et enfin, dans les services publics qui doivent bénéficier du plan de relance s’il en est un, c’est celui de la santé ! Les blouses blanches ont assez donné et réclament des moyens pour soigner. Le Ségur et les premières mesures annoncées sont le fruit d’une longue lutte des personnels. C’est un premier pas. Mais nous ne sommes pas encore au niveau pour faire face à une pandémie. La dette, les ARS, les faibles salaires, le manque d’hôpitaux de proximité, de services d’urgences sont autant de boulets qui pèsent encore sur notre système de santé publique.

Nous voulons de l’argent pour l’hôpital, pas pour le capital ! Et nous le dirons aussi le 10 octobre prochain

Élections

Pour nous, l’actualité c’est celle-là. Agir, mobiliser, faire prendre conscience. Les élections c’est loin pour celles et ceux qui risquent de perdre leur emploi maintenant. Tout le monde parle des élections et de candidatures. Surtout pour 2022. Mais les prochaines élections, ce sont les sénatoriales et les législatives partielles dans 3 semaines, puis les régionales et les départementales dans 7 mois. Permettez-moi de vous dire que ce ne sont pas des élections intermédiaires ; comme si ne comptait que la présidentielle !

Oui, nous voulons peser dans ces élections avec la volonté de faire élire un maximum d’élus communistes. Quand je vois leur poids pour faire gagner ces majorités dans les communes, et leurs responsabilités dans celles qu’ils dirigent, oui, je dis que nous sommes utiles et fiers de notre apport. Bravo à tous les élus communistes élus lors des dernières municipales ! Dans de nombreux départements, nous avons progressé. Et nous devrions même gagner, je le souhaite, un ou deux sénateurs et sénatrices en plus, en septembre prochain.

Mais il faut aller plus loin, convaincre plus encore, et retrouver une influence plus importante dans ce pays. C’est le choix que nous avons fait lors de notre dernier congrès.

Les régionales et les départementales. Après les sénatoriales, deux élections très importantes vont intervenir : les départementales et les régionales.

Dans les départements, nous nous battrons pour que l’État rembourse enfin les compétences qu’il a transférées sans donner les moyens qui vont avec. À ce titre, 3 départements ont gagné cet été au tribunal : le Calvados, la Manche et l’Orne ont obtenu la condamnation de l’État à verser les 87 millions d’euros que ces départements ont dû payer en plus pour le versement du RSA entre 2013 et 2017. En tout, ce sont 4 milliards d’euros qui manquent à nos départements. Voilà une belle bataille à mettre à l’ordre du jour.

Concernant les régions, qui détiennent la compétence économique, environnementale ou encore celle de la formation et des lycées, vous voyez bien qu’il ne s’agit pas de compétences « intermédiaires » !

L’enjeu sera aussi pour nous de dire au gouvernement que nous ne voulons pas de sa nouvelle loi de décentralisation qui prévoit un droit à la différenciation. Nous savons ce que cela veut dire : c’est permettre aux régions de légiférer, de se comporter comme des républiques autonomes, comme des États dans l’État.

Bref c’est la fin de la république ! C’est un État fédéral que nous prépare Macron, à l’américaine, ou à la Merkel ! Dans les deux cas, les Français ne sont pas très friands de ces deux modèles !

Cette élection devrait être l’occasion de rassembler, de bâtir des listes citoyennes, ouvertes, dans la plus large union des forces de gauche et écologistes et sur des programmes qui changent la vie de nos concitoyennes et concitoyens. Il y a 13 régions, 100 départements, agissons pour des rassemblements utiles au peuple, élaborés avec lui, autour de programmes de transformation sociale et écologique, comme nous avons su le faire dans de nombreuses communes aux élections municipales.

Et 2022 alors ? D’abord, cela semble avoir échappé à certains, mais il y a deux élections en 2022 : la présidentielle et les législatives. Elles seront décisives toutes les deux pour transformer la France.

Les communistes seront au rendez-vous de ces échéances avec un objectif : rassembler autour d’un projet pour la France, avec un projet à la hauteur des défis de civilisation posés par la crise sanitaire et économique. « Le jour d’après », pour les communistes, ce doit être « le système d’après », en rupture avec le capitalisme, en rupture avec les traités européens actuels. Et tous ensemble, nous déciderons en responsabilité, le moment venu, la place qui sera la nôtre et la mienne dans ce combat.

Je peux vous dire que nous prendrons le temps de discuter, mais nous déciderons et nous ferons nos choix en accord avec ceux de notre congrès de 2018 et avec ceux du congrès que nous tiendrons au mois de juin 2021. Ce rassemblement ne se fera pas en reproduisant les schémas d’hier, en réduisant les constructions politiques à des discussions de sommet, en reproduisant les catastrophes du social-libéralisme ou en nous enfermant dans la nouvelle impasse d’un capitalisme vert.

Nous voulons unir, unir dans l’action, unir les Français, unir pour construire un Front populaire du 21e siècle pour l’humain et la planète, qui se construise de la base au sommet, dans le pluralisme des forces politiques comme avec le mouvement social et les forces citoyennes.

Dans les mois qui viennent, j’appelle les communistes à engager partout dans le pays le débat sur la société, sur la France dans laquelle nous voulons vivre. C’est en menant ce débat de projet en lien avec les luttes avec toutes les citoyennes et tous les citoyens, toutes les forces disponibles que nous prendrons nos décisions pour la présidentielle et les législatives.

Mais, attention, si chaque force politique justifie sa candidature – et chacun peut la justifier – ; les uns pensant que l’écologie est le centre de tout ; d’autres pensant qu’ils sont légitimes par rapport à leur résultat aux dernières élections présidentielles – on peut les comprendre – ; si d’autres pensent que c’est parce qu’il faut un candidat unique, à tout prix et qu’importe le programme. Si tous ceux-là pensent que le Parti Communiste français, comme en 2012 et en 2017, ne présentera pas de candidat, eh bien, je le dis à tout le monde : vous vous trompez !

Je dis : discutons. Pas de préalable. Discutons, parlons ensemble.

Personne ne gagnera tout seul, nous gagnerons si nous sommes unis. L’unité, elle se construit dans l’action, maintenant, sur un programme et en gagnant l’adhésion de nos concitoyennes et nos concitoyens.

Unir dans l’action, unir aujourd’hui, unir demain : voilà le programme du Parti Communiste Français.

Les JC à l’offensive durant l’été ! #MJCF

Une actualité forte…

Si les lycéennes et lycéens sont désormais libérés de leurs activités scolaires, c’est une nouvelle période qui s’ouvre avec l’arrivée de la période estivale. Dans un climat économique particulièrement compliqué, nombre de jeunes vont se salarier cet été pour financer leurs années d’études à venir, ou simplement poursuivre leur activité professionnelle habituelle.
La crise économique en cours est en train de servir de prétexte à Macron et au Medef pour s’attaquer aux travailleuses et travailleurs : plans de licenciements massifs, chantage à l’emploi et baisse des salaires semblent être les seules propositions de la bourgeoisie. Ces mesures touchent particulièrement les jeunes. Face à cela, l’action du MJCF durant l’été est essentielle, afin de porter un contre-projet et faire connaître nos propositions d’urgence pour ne pas faire payer la crise à la jeunesse.

Sur la scène internationale aussi, la période estivale est celle de tous les dangers. L’élection en mai dernier d’un gouvernement “d’union nationale” en Israël fait craindre le pire pour le peuple palestinien. Les projets d’annexions se multiplient et vont se développer durant l’été, au mépris du droit international. Face à cela, il y a urgence à faire entendre la voix de celles et ceux qui portent le combat pour une paix juste et durable en Palestine.

Pour cela, tout au long de l’été le MJCF va lutter pour faire connaître la figure de Marwan Barghouti à travers tout le pays.
Durant les deux mois de la période estivale, les jeunes communistes vont aller à la rencontre des jeunes, à travers des initiatives originales, sortant des lieux de militantisme habituels.

… qui nécessite une activité forte

Maintenir une activité du MJCF cet été est nécessaire après la longue période de confinement que nous avons connue. Durant cette période, nos moyens d’action avaient dû être repensés et pendant plus de deux mois l’activité militante sur le terrain avait dû être mise entre parenthèses.

Ces dernières semaines, le MJCF a pu retrouver toute sa place sur le terrain et nous allons poursuivre cette dynamique. Militer cet été doit permettre de rendre visible le MJCF auprès des jeunes et d’assurer une continuité de l’organisation durant ces deux mois, sans marquer de coupure estivale.

En plus d’initiatives fédérales pour faire vivre le droit aux vacances et la solidarité durant l’été, l’activité du MJCF sera tournée vers trois actions : des déploiements de banderoles sur les routes des vacances, la tenue de tables militantes et l’organisation de collages d’affiches. Il s’agit bien de rendre visible, partout où cela est possible, le MJCF et ses revendications.

Au vu du contexte, le MJCF doit apporter une réponse politique aux centaines de milliers de jeunes qui subissent de plein fouet la crise économique. Des milliers d’entre elles et eux vont se retrouver sans perspective d’avenir, sur un marché de l’emploi saturé en septembre. Le MJCF doit être force de propositions pour la jeunesse. C’est dans ce sens que durant toute la période estivale, nous mettrons en avant les quinze revendications immédiates du MJCF qui ont été formulées à la suite du confinement, particulièrement celle sur l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans. Durant tout l’été le MJCF va populariser ces revendications à travers des collages d’affiches, tables militantes et des déploiements de banderoles.

En Palestine le contexte est brûlant d’actualité. Avec l’annexion de la vallée du Jourdain et d’une partie des colonies israéliennes, le nouveau gouvernement Gantz-Netanyahou se montre particulièrement à l’offensive contre la Palestine. Le peuple palestinien est asphyxié par la politique coloniale israélienne qui emprisonne massivement ses opposants. Tout au long de l’été, le MJCF fera signer la pétition pour la libération de l’ensemble des prisonnières et prisonniers politiques palestiniens, notamment celle de Marwan Barghouti. Populariser ces symboles de la répression israélienne doit servir de levier pour pointer du doigt et dénoncer les agissements d’Israël.

Vous l’aurez compris, pour les jeunes communistes, l‘été sera chargé !

Jeanne Péchon
coordinatrice nationale
à la vie des départements du MJCF

Le jour d’après… !

Adresse à tous les partis, associations et personnes se réclamant d’un
changement profond et… durable de notre société.

Pendant la période de confinement, à travers les moyens de communications d’aujourd’hui, des communistes mais aussi d’autres acteurs·actrices engagé·e·s dans la lutte quotidienne contre les politiques économiques et sociales que nous subissons ont cosigné un appel à la lutte. (voir texte ci-dessous)
Depuis le retour à un semblant de normalité, on s’aperçoit que la période que nous venons de vivre n’a pas modifié d’un iota, bien au contraire, a accentué par tous les moyens la politique du grand capital ou plus simplement de l’enrichissement des plus riches au détriment de tous les autres acteurs·actrices de la société avec, au passage des restrictions de liberté.

Sans vouloir faire une liste exhaustive, citons quelques facettes les plus graves. D’abord une montée sans précédent du chômage comme chez Renault, mais qui se traduit actuellement sur la Haute-Savoie sur deux plans : la vallée de l’Arve où l’on recense déjà de multiples licenciements et sur les travailleur·euse·s frontalier·e·s, la Suisse, avec son contexte législatif dégraisse à tour de bras. Nous ne reviendrons pas ici sur le télé travail qui accentue la dureté des conditions de celui-ci.
Les travailleur·euse·s quel·le·s qu’ils et elles soient sont le facteur d’ajustement de l’économie capitaliste, la preuve est faite.
Au niveau national la mise à sac de notre système de santé continue malgré ce que nous venons de vivre. Ce n’est pas le « Ségur » de la santé qui va changer quelque chose sur le fond, surtout quand on sait que celui-ci va être piloté par Nicole Notat qui en tant que secrétaire de la CFDT n’a pas marqué l’histoire syndicale par sa combativité. Pour terminer cet aspect, relevons la continuité de la politique de la REM qui a repoussé le projet de texte permettant une IVG à 16 semaines au lieu de 14 si celle-ci entrait dans la période de confinement ; deux mots, mesquin et réactionnaire !
Ces quelques exemples montrent que la lutte est aujourd’hui plus qu’essentielle mais vitale pour la grande majorité des salarié·e·s et petites entreprises qui seront touché·e·s par la crise économique provoquée par la domination des multinationales. Déjà, le 16 juin un appel est lancé pour la défense de la santé, des hôpitaux, et de leurs acteurs·actrices. Profitons-en ici pour saluer le beau 
rassemblement de Maubeuge pour la défense de l’outil de travail.

La mise en place d’un rassemblement doit se faire sur des bases économiques et de luttes claires dans le cadre de l’égalité des composantes et sans volonté hégémonique de qui que ce soit.
L’obligatoire nécessité de ce combat n’a que faire de positions en demi-teinte ou de chapelle !
C’est dans cet esprit que nous vous appelons à mettre en place un collectif fort et déterminé pour répondre aux nécessités de l’action d’aujourd’hui.

Merci de nous répondre d’ici lundi pour que nous puissions fixer ensemble la date pour une première réunion commune.
 

Appel à la lutte

Pour un changement radical du système capitaliste

La problématique engendrée par la crise actuelle se développe à plusieurs niveaux.

En premier lieu, il s’agit de savoir et de faire savoir quelle est la source réelle de la grave et désastreuse situation dans laquelle nous nous trouvons enfermés, nous travailleur-ses, salarié-es, retraité-es, familles… La logique répandue par le pouvoir et le patronat tente de faire pénétrer dans la conscience collective l’idée que la crise sanitaire provoquée par le coronavirus est la cause de l’éclatement de la crise économique sans précédent qui se déroule désormais, ici et dans de larges parties du monde (États- Unis, Moyen-Orient, Afrique). Les économistes communistes l’ont annoncée, depuis des années et lors des derniers mois de 2019 ; aujourd’hui, elle est là ! Et la crise sanitaire s’avère d’autant plus forte que les moyens pour combattre la pandémie sont dramatiquement insuffisants, par suite d’une politique de réduction drastique des crédits pour l’hôpital public. Le lien entre crise sanitaire et politique économique dictée par le capital par les puissances financières, éclate aux yeux de l’immense majorité de l’ensemble des victimes sur le plan de la santé, des conditions de vie, du travail, des revenus… Quant au « déconfinement », il n’apportera pas de solution véritable et durable à la crise économique.

En ce qui concerne cette crise dont l’explosion vient de se produire, nous devons nous rendre compte de sa nature, de son ampleur, de ses conséquences. Il s’agit bien d’une crise du système capitaliste, qui s’avère incapable d’apporter le moindre changement à sa logique, incapable de modifier sa politique financière –comme nous le voyons depuis la crise 2008-2012. Cette politique est fondée sur l’arrosage, en milliards d’euros des organismes financiers par la BCE et les banques centrales en vue de la spéculation et des profits, au détriment des investissements nécessaires au développement de l’humanité, ce qui aboutit à « la récession, à des effondrements financiers, à des collapsus (affaissements organiques) par suite d’une économie abîmée par exacerbation de la domination des capitaux financiers » selon l’économiste Yves Dimicoli, qui prévoit une période de dépression durable, faite de convulsions violentes , qui pourraient déboucher sur un cataclysme mondial ,économique, social, politique, peut-être même militaire.

La politique de Macron s’inscrit dans cette réalité, non pour trouver les issues nécessaires à la sortie de crise mais, tout au contraire, pour imposer des solutions permettant à tout prix la survie du système capitaliste et sa domination. Cette stratégie comporte une politique immédiate d’austérité renforcée préparée par le gouvernement français, l’érosion de la démocratie, du progrès, de la culture. En prévoyant un passage difficile, des luttes sociales, politiques, Macron et ses auxiliaires mettent en place une panoplie de moyens aptes -pensent-ils- à gagner la partie. D’une part l’arsenal de la répression, en mettant à profit la crise sanitaire pour en tester les moyens. D’autre part, la tentative de consensus politique afin d’obtenir l’acceptation de sa stratégie pour « le jour d’après ».

Nous, membres du Parti Communiste Français, en Haute-Savoie ainsi que des sympathisants, ayant œuvré à l’élaboration du MANIFESTE par notre dernier congrès nous déclarons nous opposer avec force à cette tentative d’absorption des forces de gauche opposées à la politique du capital. Certaines organisations, des personnalités, ont déjà exprimé publiquement leur intention de s’inscrire dans ce débat délétère. Pour notre part nous disons NON ! Nous appelons à ouvrir dès à présent la résistance à l’ensemble de la politique du pouvoir et du capital.

Nous combattons pour une transformation radicale du système capitaliste,

  • pour une maîtrise sociale des chaînes mondiales d’activité des multinationales,

  • pour une autre utilisation de l’argent,

  • pour un système d’emploi et de formation tout au long de la vie,

  • pour le changement des critères de gestion des entreprises et pour le pouvoir des travailleurs.

Il s’agit d’empêcher la catastrophe, en ouvrant la voie à une nouvelle civilisation.

Premier·e·s signataires :

Jean-Paul Dunoyer, secrétaire de la section d’Annemasse
Danièle Richard, section d’Annecy, élue PCF
Pierre Boukhalfa, section d’Annecy, Militant syndical et associatif 74
Yvette Lambersens, Militante associative 74
Thierry Pris, secrétaire de la section d’Annecy
Corinne Le Cann, Militante associative 74
Jean-Paul Larèse, militant syndical 74
Anne-Marie Mathieu, Militante 74
Gilles Chéron, militant syndical et associatif 74
Liliane Le Cann, Militante associative 74
Yves Régent, Militant syndical et associatif 74
Jacqueline Rilly, militante
Luis Oléarain, section du Faucigny
Noël Collet, Marxophiles, section d’Annecy
Marius Rolland, section de Thonon
Pierre Chamot, section d’Annemasse
Roland Farré, collectif « Combat contre le coût du capital  » section d’Annecy

15è anniversaire du référendum sur le TCE : respecter le choix des français-es ! #PCF

Ce 27 mai, nous avons commémoré la Journée nationale de la Résistance à l’occupation hitlérienne et au régime de Vichy.

Aujourd’hui, nous célébrons le 15ème anniversaire du référendum du 29 mai 2005, lors duquel 54,68 % des électrices et des électeurs ont rejeté le traité qui prétendait graver dans le marbre la perte de souveraineté de la France et la mise sous tutelle de l’Europe par les marchés financiers.

Une large majorité de forces et de personnalités de gauche s’étaient mobilisées en faveur de cette victoire. Le NON du peuple français a d’ailleurs ouvert la voie quelques jours plus tard à celui des Pays-Bas puis à la décision de 7 autres pays de ne pas tenir de référendum. Le NON du peuple français a stoppé le processus de ratification. Il a eu un impact pour tous les peuples européens et a permis le rejet global du TCE.

La colère fut d’autant plus forte pour les Français, quand, en 2007, Nicolas Sarkozy et la majorité de droite firent voter le Traité par le Parlement, vote contre lequel seuls les groupes des Député-e-s et Sénatrices et Sénateurs communistes s’opposèrent.

Du 27 mai 1943 au 29 mai 2005, les circonstances ont profondément changé. Mais, de l’une à l’autre de ces dates, la France du travail et de la création n’a eu de cesse d’affirmer son attachement aux principes fondateurs de sa République. À une indépendance et à une souveraineté qui expriment tout simplement la volonté d’un peuple de rester maître de ses choix politiques et budgétaires et qui rejette aussi toute volonté de repli nationaliste ou de domination d’autres peuples.

Avec d’autres, le PCF a mené cette campagne en exprimant cette indépendance, tout en montrant son attachement aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui forment l’héritage de la Révolution française.

Il a exprimé ces choix en faveur d’une République laïque qui combat le racisme au quotidien et entend donner toutes ses chances au vivre-ensemble, par-delà l’origine et la religion de chacun et chacune.

Il a défendu une Europe de la coopération solidaire des peuples et des nations, qui est la condition même d’un progrès social partagé.

La crise dans laquelle notre pays se trouve plongé, comme la planète entière, rend cet héritage plus actuel que jamais. Ne permettons pas au président de la République et à son gouvernement, qui n’entendent que les exigences du patronat et de la finance, de brader encore plus l’indépendance de notre pays en laissant les marchés financiers, la Commission européenne et la BCE dicter leurs lois et leurs règles. Nous voulons retrouver le droit de financer notre industrie et ses emplois, de soutenir nos services publics et d’en créer de nouveaux.

C’est par le rassemblement de ses forces vives, celles de ses travailleurs et de ses travailleuses, de sa jeunesse, que le peuple de France a su écrire les plus belles pages de son histoire. Aujourd’hui, c’est par sa résistance et ses luttes qu’il interdira aux puissances d’argent de lui faire payer la crise en cours. C’est en construisant, à travers ses mobilisations, une nouvelle union populaire qu’il rouvrira au pays le chemin de nouveaux « Jours heureux ». C’est par son engagement aux côtés des peuples voisins qu’il saura porter l’exigence d’une autre construction européenne, affranchie de la domination du capital et refondée sur les principes de solidarité et de respect de la souveraineté de chacun.

Nous voulons que la France agisse pour une autre Europe avec d’autres critères d’utilisation des richesses en Europe. Les gouvernements ont bafoué le non des Français. Aujourd’hui, avec le plan de la Commission européenne inspirée par Macron et Merkel on recommence les mêmes erreurs : servir la finance au lieu de changer de cap en France et en Europe.

Il y a urgence. Les dirigeants européens se sont en effet révélés incapables de répondre aux attentes sanitaires et sociales des populations face à l’épidémie du Covid-19. Nous poursuivrons donc ce combat entamé en 1992 lors du référendum sur le Traité de Maastricht et amplifié en 2005 avec la victoire du NON au TCE. Les traités européens doivent être abrogés. Car nous ne voulons pas que le peuple paye la crise à travers la dette contractée auprès des marchés financiers.

S’attaquer à la domination du capital sans attendre « le jour d’après » #PCF

L’indigence des annonces d’Édouard Philippe l’a confirmé, on ne peut pas laisser au marché, au patronat et à un gouvernement tout dévoué à leurs exigences l’organisation de la lutte contre l’épidémie. Il faut planifier démocratiquement, de façon décentralisée, quels moyens doivent être mobilisés en priorité pour produire les médicaments, les vaccins, les tests, les matériels médicaux indispensables pour combattre le virus et prévenir les dangers qui accompagneront une sortie du confinement.

Nous proposons de réunir les acteurs économiques, sociaux, associatifs, les élus, dans des conférences locales et régionales de mobilisation pour définir et rendre cohérent l’effort de lutte contre la crise, depuis les entreprises où les représentants des salariés (CSE) disposeraient de pouvoirs d’alerte et d’intervention, jusqu’au niveau national et à de nouvelles coopérations européennes et internationales.

En somme, la solution à la crise met concrètement à l’ordre du jour des formes d’« appropriation sociale des moyens de production, d’échange et de financement » pour fixer d’autres buts et d’autres critères à leur gestion, avec « des pouvoirs d’intervention directe, décentralisés, de tous les acteurs sociaux, des citoyennes et citoyens » : ce sont là deux axes du projet communiste tel que l’a défini le 38e congrès du PCF, il y a dix-huit mois.

Parallèlement, la suspension de certaines activités ne doit s’accompagner d’aucun licenciement, et n’entraîner aucune baisse des salaires et des pensions. C’est vital pour l’immédiat, et pour une sortie du confinement qui exigera la valorisation de toutes les capacités humaines. La crise nous invite ainsi à amorcer tout de suite, à chaud, l’avancée d’une sécurité d’emploi ou de formation et de sécurisation des revenus, qui forme, dans nos orientations, le troisième axe du projet communiste.

Tout cela ne sera possible qu’avec le rôle d’entraînement que seuls peuvent jouer de nouveaux services publics et de nouvelles entreprises publiques, « pierre angulaire de la construction d’une nouvelle citoyenneté et de la promotion de biens communs dans tous les domaines » : santé, recherche, formation, énergie, financement de l’économie…

Pour y arriver, il faudra en effet dépenser beaucoup d’argent public. Face à une situation qu’ils ne maîtrisent pas, gouvernements, dirigeants de multinationales et financiers ont suspendu les règles du « pacte de stabilité » et en viennent à miser, pour s’en sortir, sur l’énorme création monétaire des banques centrales. Mais leur façon d’y recourir ne fera qu’aggraver la suraccumulation de capital qui a amené la crise, puisqu’elle a pour unique objet de « rassurer les marchés ». C’est précisément ce qui rend encore plus brûlante l’exigence, formulée au congrès, d’une Banque centrale européenne agissant « pour un essor des services publics et de l’emploi, avec notre proposition majeure de création d’un Fonds de développement social et écologique européen ». Là encore cette mesure peut commencer d’être mise en œuvre tout de suite, en France, sans attendre un changement des traités européens, avec la création d’un fonds d’urgence sanitaire et de sécurisation qui serait alimenté par des prêts et des avances non remboursables de la Caisse des dépôts, refinancés par la BCE.

« Alors qu’une nouvelle catastrophe s’annonce, la crise du capitalisme nous place au défi de rassembler pour ouvrir une issue », écrivions-nous il y a dix-huit mois déjà. Tout confirme qu’« il n’y a jamais eu autant besoin de révolution, d’idées et de luttes révolutionnaires ». Nous voyons d’ailleurs tous les jours que « leur absence dans le champ politique laisse la voie libre à tous les dévoiements ». Personne ne sait où conduisent les événements extraordinaires que nous vivons mais on peut dire que face à la catastrophe imminente les communistes ne sont pas complètement pris au dépourvu pour proposer les moyens de la conjurer.

Denis Durand, responsable du collectif Campagne coût du capital/finances/banques