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Dernier budget du quinquennat – Le président des riches fidèle à ses valeurs

Le dernier budget du quinquennat porte, comme les précédents, la signature du président des riches. En 2022, la baisse des impôts se poursuivra, pour le plus grand profit des premiers de cordée : 5 milliards avec le dégrèvement de la taxe d’habitation pour les plus aisés, 3 milliards pour les grandes entreprises avec la baisse à 25 % du taux supérieur de l’impôt sur les sociétés.

Pour les plus jeunes, pour les plus fragiles, pour les retraités ? Toujours rien. Aucune mesure de justice fiscale ou de solidarité, en dépit d’une crise qui a aggravé les inégalités. Notre pays, l’un des plus riches du monde, recense désormais une personne sur cinq en situation de pauvreté, selon une étude de l’Insee, publiée le 1er septembre 2021.

Le pouvoir d’achat des Français s’effondre, laminé par les hausses successives des prix de l’énergie, des produits alimentaires, des carburants, des mutuelles et de tant d’autres biens de première nécessité. Et pendant ce temps-là, les actionnaires du CAC 40 engrangent sans vergogne des milliards de dividendes, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes s’envole de 30 % en un an, tandis que le ruissellement tant promis fait figure de conte pour enfants, comme vient de le démontrer le récent rapport de France Stratégie.

Voilà le bilan accablant d’une politique budgétaire entièrement dédiée aux nantis et aux multinationales. D’un côté, la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, de l’ « exit tax », la mise en place de la « flat tax », c’est-à-dire le plafonnement des impôts sur les revenus du capital, soit au moins 4 milliards d’euros de cadeaux annuels. De l’autre, la baisse de 5 euros des APL, la hausse de la CSG pour les retraités, le refus de l’extension du RSA pour les jeunes, la réforme de l’assurance-chômage…

Mais au-delà de la diminution des impôts pour les plus riches, la véritable obsession de ce gouvernement est de réduire la place de l’État dans l’économie. Pour parvenir à ses fins, il le prive méthodiquement de ses moyens. En cinq ans, ce ne sont pas moins de 50 milliards d’euros qui auront manqué chaque année au budget.

Conjuguée au chantage sur la dette publique, cette perte intentionnelle de recettes fiscales ouvre grand la voie à une baisse drastique des dépenses sociales, présentée comme inévitable. Rien de plus facile, dans un système soi-disant déficitaire, que de faire passer de véritables régressions sociales, comme la réforme des retraites, heureusement avortée ou celle, hélas mise en œuvre, de l’assurance-chômage.

Dans ce contexte, inutile d’espérer des mesures à la hauteur des enjeux, pour assurer la transition écologique, redonner des moyens à notre système de santé, un nouveau souffle au logement, une ambition élevée pour l’éducation de nos enfants.

Des marges budgétaires conséquentes sont pourtant à portée de main pour construire un autre modèle de société. Le scandale des Pandora Papers, avec ses 11 300 milliards d’euros détournés dans les paradis fiscaux, soit un peu moins que le PIB de l’Union européenne, souligne l’ampleur du vol commis au détriment des États.

Nous, communistes, portons une autre vision de la société, plus équilibrée, où chacun participe et paie sa juste part d’impôt, avec une progressivité réaffirmée, une imposition du capital et les moyens pour lutter contre la fraude fiscale. C’est cela que nous proposerons lors des prochains mois.

Fabien Roussel, député PCF du Nord

candidat à la Présidence de la République

Paris, le 20 octobre 2021

Dernier budget du quinquennat : le Président des riches fidèle à ses valeurs

Publié le 19/10/2021 par PCF

Le dernier budget du quinquennat porte, comme les précédents, la signature du Président des riches. En 2022, la baisse des impôts se poursuivra, pour le plus grand profit des premiers de cordée : 5 milliards avec le dégrèvement de la taxe d’habitation pour les plus aisés, 3 milliards pour les grandes entreprises avec la baisse à 25% du taux supérieur de l’impôt sur les sociétés. 

Pour les plus jeunes, pour les plus fragiles, pour les retraités ? Toujours rien. Aucune mesure de justice fiscale ou de solidarité, en dépit d’une crise qui a aggravé les inégalités. Notre pays, l’un des plus riches du monde, recense désormais une personne sur cinq en situation de pauvreté, selon une étude de l’Insee, publiée le 1er septembre 2021. Le pouvoir d’achat des Français s’effondre, laminé par les hausses successives des prix de l’énergie, des produits alimentaires, des carburants, des mutuelles et de tant d’autres biens de première nécessité. Et pendant ce temps-là, les actionnaires du CAC 40 engrangent sans vergogne des milliards de dividendes, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes s’envole de 30% en un an, tandis que le ruissellement tant promis fait figure de conte pour enfants, comme vient de le démontrer le récent rapport de France Stratégie.

Voilà le bilan accablant d’une politique budgétaire entièrement dédiée aux nantis et aux multinationales. D’un côté, la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, de l’exit tax, la mise en place de la flat tax, c’est-à-dire le plafonnement des impôts sur les revenus du capital, soit au moins 4 milliards d’euros de cadeaux annuels. De l’autre, la baisse de 5 euros des APL, la hausse de la CSG pour les retraités, le refus de l’extension du RSA pour les jeunes, la réforme de l’assurance-chômage…Mais au-delà de la diminution des impôts pour les plus riches, la véritable obsession de ce gouvernement est de réduire la place de l’Etat dans l’économie. Pour parvenir à ses fins, il le prive méthodiquement de ses moyens. En cinq ans, ce sont pas moins de 50 milliards d’euros qui auront manqué chaque année au budget. Conjuguée au chantage sur la dette publique, cette perte intentionnelle de recettes fiscales ouvre grand la voie à une baisse drastique des dépenses sociales, présentée comme inévitable. Rien de plus facile, dans un système soi-disant déficitaire, que de faire passer de véritables régressions sociales, comme la réforme des retraites, heureusement avortée ou celle, hélas mise en oeuvre, de l’assurance-chômage.

Dans ce contexte, inutile d’espérer des mesures à la hauteur des enjeux, pour assurer la transition écologique, redonner des moyens à notre système de santé, un nouveau souffle au logement, une ambition élevée pour l’éducation de nos enfants.

Des marges budgétaires conséquentes sont pourtant à portée de main pour construire un autre modèle de société. Le scandale des Pandora Papers, avec ses 11 300 milliards d’euros détournés dans les paradis fiscaux, soit un peu moins que le PIB de l’Union européenne, souligne l’ampleur du vol commis au détriment des Etats. Nous, communistes, portons une autre vision de la société, plus équilibrée, où chacun participe et paie sa juste part d’impôt, avec une progressivité réaffirmée, une imposition du capital et les moyens pour lutter contre la fraude fiscale. C’est cela que nous proposerons lors des prochains mois.

Contre la précarité, garantissons un emploi ou une formation pour chaque jeune #MJCF

Publié le 17/2/2021 par PCF

La crise économique et éducative touche de plein fouet les jeunes. Les médias nous appellent la “génération sacrifiée du Covid”, pourtant ce n’est pas la pandémie qui nous a amenés à cette situation, mais bien l’inaction et les choix politiques du gouvernement et des précédents.

La nécessité de sécuriser la formation

Les étudiants et les étudiantes paient le prix de décennies de politiques austéritaires dans l’enseignement supérieur et la recherche. Depuis le début de la crise sanitaire qui a renforcé une crise éducative, déjà existante, un sixième des étudiant·e·s ont abandonné leurs études. La difficulté à suivre une formation à distance ainsi que la précarité des revenus a suscité une détresse psychologique pour des milliers d’étudiants et d’étudiantes renforçant ce phénomène de “décrochage”.

Face à ce contexte inédit pour les étudiant·e·s, l’UEC a impulsé une mobilisation le 20 janvier dernier qui a rassemblé des milliers d’étudiant·e·s partout sur le territoire. Dès le lendemain de cette mobilisation, Emmanuel Macron a annoncé des mesures concernant la précarité étudiante et la reprise des cours en présentiel.

Si ces avancées constituent des premières victoires, ces mesures restent insuffisantes. La mobilisation, poursuivie le 26 janvier et le 4 février, a montré une réelle volonté politique d’une partie des étudiant·e·s de lutter pour de bonnes conditions de vie et d’étude. Pour répondre à cette exigence, l’UEC constitue un moyen d’organiser ces jeunes et d’offrir des débouchés politiques au-delà de la seule réouverture des universités.

Pour les lycéens et les lycéennes la situation n’est pas plus enviable. S’ils ont certes repris les cours, leur avenir n’en est pas moins compromis que leurs homologues étudiant·e·s. Depuis le mois de novembre dernier, les lycées fonctionnent bien souvent à mi-régimes. Le retard sur les programmes s’accumule malgré l’investissement des enseignant·e·s.

Pire, en dépit des conditions catastrophiques dans lesquelles se sont déroulées les épreuves du bac l’année dernière, Jean-Michel Blanquer a annoncé l’annulation des épreuves de spécialités prévues en mars. Sur ces matières, les lycéen·ne·s seront une nouvelle fois noté·e·s sur les notes obtenues en contrôle continu.

Bien que la situation exceptionnelle puisse justifier des aménagements profonds des examens, la formule adoptée par le ministre est une nouvelle remise en cause du caractère national du baccalauréat.

Sans cadrage national, le baccalauréat sera nécessairement vecteur d’inégalités entre les élèves et les établissements. Cette annonce se tient en plein lancement de la saison 2021 de Parcoursup, dont le calendrier, lui, n’a pas été modifié. La fin du cadrage national du baccalauréat joint à Parcoursup va avoir des effets désastreux pour les élèves. La sélection sociale à l’entrée de l’université, déjà flagrante, va nécessairement augmenter.

Alors que l’heure devrait être à une réflexion sur les manières de rattraper le retard et raccrocher les lycéen·ne·s, le gouvernement fait une fois de plus le choix de la sélection.

Les lycéen·ne·s et les étudiant·e·s ont aujourd’hui plus que jamais besoin d’avoir une visibilité sur leur avenir et qu’on sécurise leurs parcours. Ils ont aussi besoin d’avoir confiance dans leur capacité à acquérir un diplôme qualifiant et un emploi stable. Pourtant, la situation de l’emploi n’est pas meilleure pour les jeunes, ne contribuant pas à leur donner plus de perspective au-delà des études et de la formation.

Garantir le droit à un emploi stable et à un salaire

Pour les jeunes en recherche d’emploi la situation se dégrade. En sortie de formation ou en décrochage, le constat que nous réalisons depuis plus d’un an reste inchangé. Le chômage des jeunes s’accroît et les mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes et n’offrent comme unique perspective un avenir de précarité et d’instabilité.

D’après Pôle emploi, 698 600 jeunes de moins de 25 ans sont au chômage au quatrième trimestre 2020. Les réponses du gouvernement se retrouvent inefficaces et insuffisantes. Pire, elles visent à précariser davantage encore la situation des jeunes en multipliant les contrats précaires (Services civiques…)

Face à cela, nous portons le droit pour chaque jeune d’accéder à une formation et à un emploi. La crise actuelle rend plus aigu le besoin de sécuriser les parcours de vie de l’éducation jusqu’à l’emploi. C’est pourquoi nous demandons le dédoublement des classes avec une jauge à 50 % et l’embauche massive de personnels dans l’Éducation nationale ; la création d’un revenu étudiant et la garantie de conditions d’études décentes dans l’enseignement supérieur ; la réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire et la suppression de contrats précaires pour garantir à tous et toutes un emploi stable, des pré recrutements dans le transport, l’éducation, la santé et l’énergie, tout en ouvrant d’urgence le droit au RSA aux moins de 25 ans afin de garantir un filet de sécurité.

Le MJCF en action

Ces revendications seront portées auprès des jeunes par le déploiement de notre campagne pour la satisfaction des besoins et aspirations des jeunes face au capitalisme et au patriarcat. Ce déploiement passera par :

  • Une mobilisation des lycéennes et lycéens des fédérations pour organiser des actions et des mobilisations.
  • Des initiatives de solidarité concrètes.
  • L’organisation de conférences et d’actions autour des enjeux d’éducation et de travail.
  • La présence, lorsque cela est possible, devant les établissements d’enseignement et les missions locales qui accueillent les jeunes en recherche d’emploi.

Ces actions auront toutes pour objectif de converger vers une date de mobilisation nationale le 16 mars prochain.

En 2021, pas un seul jeune au chômage – Un emploi ou une formation pour toutes et tous #MJCF

Publié le 16/12/2020

Depuis l’arrivée de la crise économique, la situation des jeunes ne cesse de se dégrader. L’observatoire des inégalités fait part d’une hausse particulièrement forte de la précarité chez les jeunes. Selon un rapport publié au début du mois de décembre : un pauvre sur deux a moins de 30 ans.

Face à la précarité…

Cette précarité économique précède une précarité à l’emploi. Plus souvent en contrats précaires (CDD, intérim, temps partiel…), plus souvent en période d’essai et durement exposés au travail ubérisé, les jeunes sont plus touchés par le chômage que leurs aînés. Avec l’arrivée de la crise économique, ce sont les premiers à avoir perdu leur emploi. Selon l’INSEE, 9 % des 15-24 ans qui étaient salariés au début du confinement ont perdu leur travail, soit 7 points de plus que le reste de la population active. Au dernier trimestre 2020, ils sont près d’un quart à être au chômage.

Cinq mois après son lancement, force est de constater que le plan gouvernemental “1 jeune, 1 solution” ne fonctionne pas. Pire, en n’offrant comme seules perspectives des contrats précaires (CDD, services civiques…) rémunérés une misère, ce plan fragilise encore un peu plus le parcours des jeunes.

Le plan d’urgence est incapable de répondre aux besoins. L’exécutif n’a pas d’autres choix que d’annoncer des aides ponctuelles pour éviter qu’un trop grand nombre de jeunes ne sombrent dans une grande précarité. Non seulement, ces aides ne changeront pas le fond du problème, mais elles sonnent comme des aveux de défaite vis-à-vis d’un plan mal ficelé qui n’arrive pas à répondre aux besoins et aspirations de la jeunesse.

La nouvelle génération est bel et bien une génération sacrifiée, non pas à cause de la Covid-19 mais bien de l’inaction du gouvernement.

…Nous proposons de sécuriser la formation et l’emploi

Au MJCF, nous réaffirmons que ce n’est pas en généralisant la précarité de l’emploi que nous arriverons à sortir par le haut de cette crise. Bien au contraire, c’est en sécurisant les parcours de vie.

La jeunesse regorge de forces créatrices, d’innovation, d’ingéniosité et de progrès, mais il faut que le gouvernement nous permette d’exploiter pleinement ces potentiels. Combien de futurs chercheurs, médecins, métallurgistes, conducteurs, enseignants, ingénieurs ne peuvent pas poursuivre leurs études convenablement à cause de la précarité de leur situation ? Combien d’entre eux sont actuellement au chômage ? Ces métiers sont pourtant primordiaux pour répondre aux défis que nous avons devant nous.

Les jeunes n’ont pas à payer les conséquences de la crise économique. Nous demandons l’ouverture des mécanismes de solidarité nationale, comme le RSA au moins de 25 ans. Cette exclusion par l’âge est injustifiable et son ouverture permettrait d’installer un filet de sécurité financière pour éviter qu’un trop grand nombre de jeunes ne tombent dans la grande précarité. Les mécanismes d’insertion du RSA doivent être renforcés afin d’accompagner un maximum de jeunes vers une formation ou un emploi stable.

Pour sortir durablement de la crise, nous demandons d’apporter une sécurité de l’emploi ou de la formation pour l’ensemble des jeunes. Nous demandons ainsi :

  • La fin des contrats précaires, le CDI doit redevenir la norme
  • Rémunération minimum au SMIC pour tous, fin des sous-rémunérations des jeunes travailleurs
  • Le passage à 32 heures de travail par semaine pour travailler mieux et travailler tous
  • Un plan de recrutement dans le service public, à commencer par la santé, l’éducation, le transport, l’énergie qui pâtissent cruellement du manque de personnel. Une partie de ces embauches doit prendre la forme de pré-recrutement permettant d’assurer une formation rémunérée et une garantie de recrutement sous statut à l’issue de cette formation.
  • Une conditionnalité des aides publiques aux entreprises à l’embauche et la formation de jeunes
  • Investissement massif dans l’éducation et la fin de toutes formes de sélections afin de permettre à chaque jeune de construire sereinement son avenir dans la filière de son choix.

Les jeunes communistes en action

Aujourd’hui, mis à part le Parti Communiste Français, peu de forces politiques font de la jeunesse un sujet central. Le plan du gouvernement ne doit pas paraître comme le seul projet politique possible pour les jeunes. Dans la période et dès la rentrée 2021, nous devons dire partout que plus aucun jeune ne doit être au chômage et qu’un emploi stable ou une formation soit proposé pour toutes et tous.

Dès samedi 19 décembre, les jeunes communistes seront présents dans les rues de nos villes pour faire connaître nos revendications. Le MJCF prépare également la rentrée 2021. Des actions sont prévues partout en France pour interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de sécuriser les parcours des jeunes et une action nationale est en cours de préparation pour la fin du mois de janvier.

Nous refusons d’être la génération sacrifiée. En 2020 comme en 2021, les jeunes ne doivent pas payer la crise. Revendiquons : Zéro jeune au chômage : un emploi ou une formation pour toutes et tous ! 

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF

Le #MJCF et l’UEC demandent l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans

Depuis la première vague de la pandémie, la France est plongée dans une crise économique sans précédent. Les jeunes en sont parmi les premières victimes. Si la précarité des jeunes n’est pas un fait nouveau, les crises sanitaires et économiques ont amplifié ce phénomène de paupérisation. Plus souvent en contrats précaires, plus souvent en période d’essai et durement exposés au travail ubérisé, les jeunes sont les premières et premiers à subir les effets de la crise économique sur l’emploi.

Au dernier trimestre 2020, nous comptons près d’un jeune sur quatre au chômage. À celles et ceux qui ont perdu leur emploi s’ajoutent les centaines de milliers d’autres arrivés au terme de leur formation sur un marché de l’emploi saturé et dégradé à compter du mois de septembre. Ne disposant d’aucune épargne et étant exclus des mécanismes de solidarité nationale, ces jeunes sont plus vulnérables à la perte de revenu et ils sont de plus en plus nombreuses et nombreux à tomber dans la grande précarité.

Face à ce contexte inédit, le 23 juillet dernier, le gouvernement a lancé le plan “1 jeune, 1 solution”. Manifestement, celui-ci n’est pas à la hauteur. Faute de solutions, de nombreux jeunes se retrouvent sans emploi ni formation et surtout sans aucun revenu. Et pour cause, ce plan ne propose pas suffisamment de solutions, et les mesures ne prévoient que des contrats précaires sans aucun mécanisme d’accompagnement. Après plusieurs mois, force est de constater que le plan d’urgence du gouvernement ne fonctionne pas. La situation est pire que celle de l’été dernier. Au dernier trimestre 2020, le nombre de jeunes en recherche d’emploi augmente drastiquement et le rapport annuel de l’Observatoire des inégalités montre un accroissement de la précarité chez les moins de 25 ans. Alors que nous ne sommes qu’au début de cette crise économique, la situation pour les jeunes risque de se détériorer.

Face à ce constat, depuis le mois dernier, le MJCF a réuni quinze autres organisations de jeunesse afin d’interpeller le gouvernement sur la nécessité d’ouvrir le RSA pour les moins de 25 ans.

Bien que n’étant pas l’alpha et l’oméga d’une politique jeunesse, l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans représente un filet de sécurité nécessaire au vu du contexte. Non seulement cette mesure permettrait d’éviter qu’un trop grand nombre de jeunes ne tombent dans l’extrême précarité, mais elle doit également permettre d’accompagner l’ensemble de ces jeunes vers des mécanismes d’insertion professionnelle ou de formation. Les mécanismes d’accompagnement du RSA doivent ainsi être renforcés et permettre de sécuriser davantage les parcours de vie. En plus d’apporter une sécurité financière, il doit permettre d’amener les jeunes vers une sécurité d’emploi ou de formation.

Le Mouvement jeunes communistes de France a rédigé une tribune (voir ci-dessous) signée par quinze autres représentantes et représentants d’organisation de jeunesse sur l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans.

Cette tribune a été publiée ce mardi dans les pages du Monde.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/01/pouvoir-beneficier-du-rsa-des-18-ans-une-necessite-en-ces-temps-de-crise_6061722_3232.html?fbclid=IwAR0stbVDlUGLBW8hAc5mH3ylwTbTmtmAnny3TE8SV8ISozb2opES45XUcNc

Léon Deffontaines,  secrétaire général du MJCF

Tribune rédigée par le MJCF

La France est plongée dans une crise économique sans précédent, les jeunes en sont les premières victimes. Le Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), a réuni quinze organisations de Jeunesse pour demander l’ouverture du RSA aux jeunes de moins de 25 ans.

Depuis le mois de mai dernier, les organisations de jeunesse interpellent le gouvernement à ce sujet. Nous avons très vite été rejoints et soutenus par des centaines de personnalités politiques. Après plusieurs mois de combat, le gouvernement a accepté de recevoir les organisations de jeunesse, mais celui-ci refuse toujours d’ouvrir le RSA pour les moins de 25 ans, prétextant que le plan d’urgence est une réponse suffisante.

Force est de constater que le plan 1 jeune, 1 solution ne fonctionne pas.

Nous refusons cet état de fait. La minorité sociale qui vise à exclure les moins de 25 ans de la solidarité nationale doit cesser. C’est pour cela que nous demandons l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans et que nous soutiendrons toutes les initiatives parlementaires allant dans cette voie.

“Il est difficile d’avoir 20 ans en 2020” #MJCF

Face à l’arrivée d’une deuxième vague de Covid-19, le président de la République a accordé un entretien télévisé hier soir afin d’annoncer de nouvelles mesures pour freiner la pandémie.

Emmanuel Macron a mentionné une possible saturation des lits en réanimation et la difficulté du personnel soignant à répondre à l’afflux croissant de patient·e·s hospitalisé·e·s à cause du virus.

Le Président de la République a une nouvelle fois fait mine de découvrir la situation alarmante dans laquelle se trouve l’hôpital public. Pourtant, lors du confinement, Emmanuel Macron avait annoncé sa volonté de doter l’hôpital public de moyens suffisants pour faire face à une possible seconde vague. Six mois après ce discours, aucun investissement n’a été fait et la situation a empiré. Le manque de personnel soignant, soumis à rude épreuve, est toujours une réalité et le déficit de places en réanimation se fait cruellement ressentir. Malgré les annonces du gouvernement au sortir de la première vague la situation n’a en rien été améliorée.

L’exécutif a fait le choix de mettre en place un couvre-feu dans les huit grandes métropoles les plus touchées par le virus afin de freiner la pandémie. Pourtant, la majorité des clusters identifiés aujourd’hui se trouvent sur le lieu de travail et dans l’enceinte scolaire. De plus, la majorité des contaminé·e·s se situe en dehors de tout cluster. Le couvre-feu semble donc entrer en contradiction avec l’absence de mesures concrètes pour freiner la propagation du virus et réduire le nombre de clusters.

L’exécutif est responsable de l’ampleur de cette crise sanitaire. Le télétravail n’a pas été développé, les classes n’ont pas été dédoublées à la rentrée, l’offre de moyens de transports en commun sur le territoire n’a pas été augmentée, les masques n’ont pas été fournis gratuitement à la population…

Emmanuel Macron a également évoqué la situation des jeunes. “Il n’est pas facile d’avoir 20 ans en l’an 2020”. En effet, il n’est pas facile d’être jeune aujourd’hui. En plus des restrictions sociales à cause de la crise sanitaire, s’ajoute une crise économique sans précédent qui touche de plein fouet les jeunes.

La nouvelle génération est aujourd’hui la première victime de la crise économique. Montée du chômage, hausse de la précarité, recours plus important aux aides alimentaires, l’avenir des jeunes s’annonce bien sombre.

Interpellé sur l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans, Emmanuel Macron rejette cette mesure, préférant accorder une aide exceptionnelle de 150 euros aux bénéficiaires actuel du RSA et ceux touchant les APL, expliquant que “si on augmente tous nos minima sociaux… on rend difficile le retour à l’activité”.

Non, les jeunes n’ont pas besoin d’une aide exceptionnelle de 100 euros pour une durée limitée et sous conditions, ni de plus de contrats précaires de 3 mois (le plan Castex). Ce dont nous avons besoin, c’est d’un réel filet de sécurité accessible à toutes et tous, pour répondre à l’urgence de la situation, pour rebondir et se projeter, pour ne pas rendre notre avenir plus opaque qu’il ne l’est déjà. Ce qui rend difficile le retour à l’activité, c’est d’enchaîner des périodes d’inactivité dans une misère totale et des contrats précaires à durée limitée payés en dessous du SMIC.

Face à la montée du chômage pour les jeunes, l’exécutif a mis en place un plan d’urgence. Ce “plan pour les jeunes” prévoit l’ouverture de 100 000 services civiques et des primes aux entreprises pour de simples CDD de trois mois. Jean Castex offre comme seule perspective pour les jeunes une succession de petits boulots payés une misère.

S’il est en effet difficile d’avoir 20 ans en 2020, cela ne relève pas uniquement de la crise sanitaire. La situation économique, le peu de perspectives proposées par le gouvernement et la précarité plongent des millions de jeunes dans l’incertitude.

Le MJCF demande l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans, comme filet de sécurité pour éviter qu’un trop grand nombre de jeunes ne tombent dans la grande précarité.

Le MJCF demande une sécurisation des parcours. Il faut mettre fin aux contrats précaires, le CDI et la titularisation doivent devenir la norme et nous devons interdire toute rémunération en dessous du SMIC.

Alors que la fonction publique, à commencer par le secteur de la santé, pâtit du manque de personnel, des millions de jeunes se retrouvent sans formation ni emploi. Le MJCF demande un investissement massif dans le service public pour recruter et former des agents afin d’offrir à toutes et tous un service public répondant aux besoins de la population.

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.

9 et 10 octobre : “Pas un seul jeune au chômage ! Un emploi ou une formation pour chaque jeune” #MJCF

Les rentrées scolaire et universitaire ont été marquées par le renoncement à l’égalité. Depuis mars dernier, le gouvernement a fait la promotion d’une soi-disant continuité pédagogique à distance de l’école qui a creusé les inégalités entre les élèves. D’un côté, l’encadrement des élèves à domicile a reposé sur leurs familles et leur équipement, alors que beaucoup de jeunes vivent dans des logements surpeuplés, sans espace pour étudier, ou ont un accès au numérique limité.

De l’autre côté, le gouvernement n’a pas mis en place les conditions d’un rattrapage des enseignements à la rentrée, en choisissant de ne pas embaucher massivement et de ne pas créer des petits groupes de remise à niveau dans les classes. Pire, la seule réponse aux risques sanitaires a été le port du masque obligatoire en laissant cette nouvelle dépense à la charge des familles, tout en assumant la saturation des établissements scolaires.

Cette rentrée scolaire est aussi celle des réformes des baccalauréats et du lycée général, qui ont pour conséquences la fin du groupe de classe, la mise en tension des emplois du temps et la concurrence entre des établissements offrant des enseignements de spécialité différents. Cette désorganisation chaotique de la rentrée est en même temps en contradiction avec l’objectif de non-brassage des élèves quand la réforme multiplie ce brassage. Le confinement a été le prétexte pour accélérer la mise en place du contrôle continu qui rompt l’égalité entre les élèves et crée des diplômes dévalués. La première édition du nouveau baccalauréat ne fera qu’amplifier ces problèmes. La fuite en avant du gouvernement dans la poursuite de la réforme met en cause l’exigence d’éducation de qualité pour tous et toutes. Face à ça, les jeunes communistes sont mobilisés pour défendre la gratuité des formations, y compris du matériel demandé, des transports et des masques, l’embauche massive de personnels, et la même valeur pour le baccalauréat partout comme seule condition d’entrée dans les formations post-bac de notre choix.

La crise économique conduit à l’annonce de centaines de plans de licenciements. Le gouvernement lui-même prévoit près d’un million de licenciements. Le plan de “relance” du gouvernement a pour seul but de relancer la rentabilité du capital, mais il ne permet pas de créer de l’emploi alors que 750 000 jeunes arrivent sur ce marché de l’emploi saturé et que le taux de chômage des jeunes est déjà à 25 %. Les jeunes sont les premiers menacés par les licenciements car ils sont salariés sous les contrats les plus précaires. Les CDD ne sont plus renouvelés et les contrats d’intérim sont interrompus. Au lieu de sécuriser les jeunes, le gouvernement annonce cyniquement : “1 jeune, 1 solution”, ce qui consiste à subventionner massivement la création de contrats précaires ou sous-payés. 100 000 services civiques supplémentaires sont annoncés alors qu’ils sont utilisés, en particulier dans le secteur public, pour déguiser de l’emploi et payer les jeunes largement en dessous du SMIC en palliant le sous-investissement structurel dans les services publics. L’État subventionne à hauteur de 4 000 euros des CDD d’à peine 3 mois sans aucune garantie d’embauches et paie le salaire des apprentis pendant au moins un an, offrant ainsi une main-d’œuvre gratuite à des grandes entreprises qui versent des records de dividendes à leurs actionnaires. Les entreprises seront intéressées à empocher la prime et à créer des contrats précaires, plutôt que d’embaucher. Ce n’est pourtant pas le rôle l’État de financer les profits des entreprises.

La précarité étudiante augmente dans le même temps. Les frais d’études font +3 % cette année (+8 % en 3 ans) alors que 20 % des étudiants sont sous le seuil de pauvreté. Quand la moitié des étudiants se salarient pour financer leurs études, la perte de revenus cet été à cause de la situation sanitaire met particulièrement en péril les étudiants. Les bourses sur critères sociaux sont insuffisantes pour vivre dignement, et l’obligation de se salarier pour la plupart des étudiants impacte négativement leurs études : c’est pourquoi un revenu étudiant situé au-dessus du seuil de pauvreté, sortant les étudiants du salariat et financé par une nouvelle branche de la sécurité sociale est nécessaire. Le développement du logement étudiant public et la hausse des investissements dans les CROUS sont également urgents.

Les jeunes communistes refusent le plan de renoncement du gouvernement et revendiquent “pas un seul jeune au chômage”. Les 9 et 10 octobre prochains seront l’occasion d’une mobilisation avec le Parti Communiste Français pour porter cette urgence. Face à l’inaction du gouvernement sur l’aggravation de la situation des jeunes par la crise économique, son refus de financer l’éducation nationale et l’enseignement supérieur à la hauteur des besoins, son obsession à précariser les jeunes travailleurs pour augmenter les profits, les solutions proposées sont notamment : la fin de tous les contrats précaires ; des pré-recrutements dans les entreprises publiques et la fonction publique, en particulier dans la santé, l’éducation et les transports ; l’interdiction de toute rémunération en dessous du SMIC ; l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans comme filet de sécurité ; le revenu étudiant et la semaine de 32 h de travail payés 35 h pour réduire le chômage.

Résolution du Conseil national du MJCF

Paris, 20 septembre 2020

Pas un seul jeune au chômage – Le 17 septembre toutes et tous dans la rue ! #MJCF

Le gouvernement a annoncé ce jeudi les détails du plan de relance censé permettre à la France de surmonter la crise liée à la pandémie. Les grands gagnants sont sans surprise les entreprises, au détriment des services publics. Éducation, culture et sport sont totalement occultés du projet. Sur l’emploi, le plan est loin d’être à la hauteur face aux centaines de milliers de jeunes qui vont chercher un travail dans ce contexte de crise.

La première urgence contre le chômage est de maintenir les emplois déjà existants, de les pérenniser et de les sécuriser. Le plus gros budget du plan réside dans les 20 milliards d’euros qui seront consacrés à des baisses d’impôts pour les entreprises. Alors que les plans de licenciements, sous prétexte de crise du coronavirus se multiplient, offrir des milliards sans poser de conditions de maintien des emplois est une aberration. Son versement comme les milliards d’investissements prévus doivent intervenir sous des conditions strictes : embauches, interdiction des licenciements sous la seule nécessité du profit, interdiction de délocaliser tout ou partie de la production. Les conditions d’attributions doivent aussi comporter un volet environnemental et social strict. L’argent public doit servir l’intérêt général, pas celui des actionnaires.

L’annonce de la création de 160 000 emplois d’ici à 2021 est ridicule alors que 750 000 jeunes entrent sur le marché du travail cette année et que le gouvernement prévoit lui-même la suppression de 800 000 emplois dans les prochains mois. De plus, les emplois promis aux jeunes sont temporaires et fragiles. Les entreprises pourront bénéficier d’aides pour l’embauche d’un jeune à partir d’un simple CDD de trois mois. La création de 100 000 services civiques supplémentaires pour lutter contre le chômage offre comme unique perspective pour les jeunes un avenir encore plus précaire. Ces solutions n’en sont pas. Pour endiguer la crise économique, les jeunes doivent pouvoir bénéficier d’une sécurité de l’emploi.

Pour parer à l’urgence et face à la nécessité d’avoir un filet de sécurité pour tous les jeunes afin d’éviter la misère, le MJCF, suivi par 12 organisations de jeunesse et associations, demande l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans.

La crise sanitaire a mis en exergue les défaillances de certains services publics, notamment la Santé et l’Éducation. Au lieu d’offrir des milliards aux entreprises, le gouvernement doit investir et recruter massivement dans ces services publics. Les embauches doivent être garanties à travers des contrats de pré-recrutement des jeunes en formation, dans ces missions. Elles doivent permettre aux jeunes d’envisager sereinement leur avenir et aux services publics d’assurer leurs actions dans les meilleures conditions.

Le MJCF revendique la fin des contrats précaires : le CDI doit devenir la norme, la rémunération minimum au SMIC pour tous les jeunes. Le MJCF exige l’interdiction des licenciements pour cause d’activité ralentie durant le confinement et exige de conditionner les aides publiques à l’embauche de jeunes.

Pas un jeune ne doit être au chômage, chacune et chacun doit pouvoir disposer d’une formation ou d’un emploi digne. Nous appelons l’ensemble des jeunes à participer aux différentes manifestations du 17 septembre. 

Clémentine Le Duey, coordinatrice à la vie des départements du MJCF.

Discours de Fabien Roussel – Journée d’été du #PCF – Malo-les-Bains

Publié le 2/9/2020 par PCF

Discours de Fabien Roussel – Journée d’été du PCF – Malo-les-Bains

Mes cher·e·s camarades,

Je voudrais d’abord remercier très chaleureusement tous les camarades qui ont rendu possible cette université, dans des conditions si particulières, inédites et complexes. Et remercier celles et ceux qui ont répondu à notre invitation.

Je suis particulièrement heureux de vous accueillir dans mon département et sur ce littoral où, je l’espère, vous aurez l’occasion de manger une moules-frites avec une bonne bière. C’est ici que tous les ans, depuis plus de 25 ans, les communistes du Nord organisent leur journée à la mer et permettent à plus de 5 000 personnes, des familles avec leurs enfants, de s’évader pendant une journée en vacances.

Pour la première fois, cette journée de solidarité n’a pas pu avoir lieu à cause de la pandémie.

Pour la première fois aussi, la Fête de l’Humanité se tiendra cette année sous d’autres formes, parfois décentralisée, dans les territoires ou dans des salles parisiennes et chaque fois retransmise par Internet. C’est exceptionnel, bien sûr. Le bon de soutien sera important pour financer cette fête inédite, à l’heure où la culture souffre et manque d’espace, mais aussi pour aider notre journal à vivre. Sur les 25 euros des bons de soutien, 5 euros seront versés au Secours populaire français.

Solidarité

À chaque fois, la solidarité est là. Elle est dans nos gènes de communistes. Et ça fait 100 ans que ça dure. Cette année, c’est notre anniversaire. Nous sommes l’un des partis les plus anciens de notre pays. Nous avons acquis de la sagesse, de l’expérience. Nous n’avons rien perdu de notre combat en faveur d’une société débarrassée de toutes les formes de dominations et qui place l’être humain au cœur de tous ses choix. La paix, la solidarité, la justice restent notre ADN. Et je voudrais saluer ici tous ces militants, dont ceux de notre parti, qui s’engagent pour faire vivre ces nobles combats.

Je pense à toutes les actions de solidarité, par exemple à ces ventes de fruits et légumes à prix coûtant, ces journées à la mer que les camarades de l’Oise ont réussi à organiser cet été. Je pense à ces élus, ces militants qui ont pris l’initiative, durant le confinement et encore aujourd’hui, d’apporter leur aide aux plus fragiles, en distribuant des repas, en faisant les courses des personnes âgées.

Solidarité internationale

Cette solidarité des communistes va de pair avec notre engagement aux côtés des peuples du monde, confrontés à la guerre, aux blocus, à l’impérialisme et aux politiques antisociales de gouvernements corrompus.

Nous sommes aux côtés du peuple américain, en proie aux dérives les plus abjectes, fascistes, avec un président qui laisse sa police et des milices tuer des citoyens américains en raison de leur couleur. « Retirez votre genou de notre cou », ont-ils scandé hier à Washington. Nous sommes à leurs côtés.

Et j’en profite pour faire un salut fraternel à notre collègue parlementaire Danielle Obono, qui a été caricaturée dans un journal d’extrême-droite et c’est particulièrement scandaleux !

Nous sommes aux côtés des Palestiniens et des Israéliens pour que tous vivent chacun dans la paix et la sécurité, dans des États viables économiquement.

Nous sommes aux côtés des Kurdes et des Turcs, subissant la dictature d’Erdogan, celui qui vient de laisser mourir une avocate turque après 238 jours de grève de la faim.

Nous sommes pour respecter la souveraineté des peuples, tout en condamnant la corruption et le rôle dévastateur d’institutions telles que le FMI.

Nous sommes aux côtés des forces progressistes libanaises, qui ont besoin d’une aide d’urgence, mais pas d’ingérence du FMI ou de la France.

Tout comme le peuple malien qui n’en pouvait plus d’un pouvoir corrompu, et qui a plus besoin que la France lui parle de coopération plutôt que de militarisation.

Notre solidarité, c’est aussi celle que nous exprimons au peuple cubain, solidaire pendant la pandémie, envoyant des médecins partout dans le monde, y-compris chez nous, en Martinique, mais toujours victime d’un blocus injuste depuis 40 ans, dont nous appelons avec force la levée immédiate et sans condition. Solidarité avec Cuba !

Et notre combat pour la paix, c’est aussi de demander que la France ratifie le traité de non-prolifération des armes nucléaires ! Oui, nous voulons sortir la planète de cette menace permanente qui plane sur elle !

Cent ans après, notre ADN n’a pas changé et notre soif de paix, de fraternité, de révolution est restée intacte. Car nous croyons toujours en la force de notre peuple, qui fait la force de notre nation, qui a su s’affranchir de la monarchie, se libérer du nazisme, bâtir une République. Alors, oui, nous saurons sortir du capitalisme aujourd’hui. Car c’est une urgence pour des millions de Français, comme pour le climat.

C’est donc d’une véritable révolution sociale et écologique dont nous avons besoin !

Pauvreté

Oui, il y a urgence. Parce que nous ne croyons pas à la fatalité qui conduit aujourd’hui des millions de Français vers le chômage et la pauvreté. 7 millions de personnes sans emploi stable. 30 % à 50 % de demandes d’aides alimentaires en plus. 11 à 12 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans notre pays ! J’ai eu l’occasion d’aller à leur rencontre, à Saint-Denis, à Lille, à Creil. Comment peut-on accepter, dans un pays aussi riche que le nôtre, une telle situation ?

Les 500 plus grandes fortunes

La pauvreté augmente et, parallèlement, les 500 plus grosses fortunes de France totalisent un patrimoine de 730 milliards d’euros, en progression encore par rapport à l’année dernière ! 730 milliards d’euros ! C’est le tiers de notre PIB national ! C’est 10 fois plus qu’il y a dix ans, alors que nous étions en crise ! Et avec des fortunes colossales, comme celle de Bernard Arnault qui atteint 100 milliards d’euros ! Ou encore, ces nouveaux riches Français qui gagnent des sous avec des Ehpad privés, les golden boys de la dépendance comme Yves Journel, président de DomusVi, dont nous savons aujourd’hui qu’une partie des bénéfices part dans les paradis fiscaux ! 120e au classement des plus grandes fortunes, il détient un patrimoine de 720 millions d’euros, gagné sur le dos de vos parents, de vos grands-parents, sur le dos des salariés qui ont parfois été démunis face à la pandémie.

Voilà le scandale de cette société : pendant que la pauvreté augmente, pendant que nous organisons, nous, la solidarité, une minorité continue de s’enrichir, utilise des paradis fiscaux pour ne pas payer d’impôts sur les bénéfices et accumuler une richesse indécente en période de crise ! C’est toute la différence avec nous, avec ce peuple qui fait preuve de solidarité, de courage, d’abnégation, qui a organisé les soins, le transport des marchandises, l’éducation des enfants, la sécurité pendant la pandémie.

Partage des richesses

Voilà pourquoi nous parlons encore de Révolution et que nous demandons à reprendre le pouvoir sur l’économie et sur la manière de créer les richesses. Car il faudra aller plus loin qu’un simple partage des richesses, comme nous sommes nombreux à le réclamer à gauche. Appelez-le Impôt-Covid, ISF ou taxe sur les grandes fortunes, de tout temps les sociétés ont demandé aux plus riches de participer à l’effort national. Et il est urgent de le faire ! Ce n’est pas à nous seuls de payer la crise, c’est aussi à eux de le faire : ils en ont les moyens !

Produire autrement, créer autrement les richesses

Mais il faut aller plus loin que ça. Notre projet de société est fondé sur un changement profond de nos modes de production. Les richesses doivent être créées sans exploiter les hommes et les femmes et sans épuiser la planète. La priorité ne doit plus être les profits à tout prix ou la valeur des actions, mais d’abord de préserver l’être humain et la planète. Et pour cela, il faut se réapproprier l’outil de production. Il faut redonner du sens au travail, aux salariés, au rôle de chacun dans la société, et agir pour l’égalité professionnelle, car les héros qui ont été et sont toujours en première ligne face à la crise sont des héroïnes !

C’est un projet de société cohérent que nous devons défendre et nous avons plusieurs propositions dans ce sens. Par exemple, nous proposons de moduler les cotisations et les impôts sur les entreprises en fonction de leurs investissements en faveur de la sécurisation de l’emploi, de la formation et de l’environnement. Au lieu d’accorder des réductions d’impôts à gogo, de supprimer des cotisations sociales que nous sommes obligés de compenser par nos impôts, nous proposons de les conditionner à ces investissements utiles pour toute la société.

C’est différent de ce que propose le gouvernement qui envisage, lui, de poursuivre sa logique en supprimant un nouvel impôt, dit de production : ce sont 10 milliards d’exonérations supplémentaires sans contrepartie. Et en plus, l’État va devoir les compenser auprès des collectivités, car cet argent sert à abonder le budget des régions. C’est donc nous qui allons, encore une fois, financer un nouveau cadeau aux entreprises.

Nous proposons, au contraire, d’utiliser l’argent public et les richesses que nous créons pour sécuriser les parcours professionnels.

La jeunesse

Et nous mettons pour cette rentrée une proposition sur la table : pas un seul jeune au chômage ! Priorité à la jeunesse !

Regardez ce que ce gouvernement propose à notre jeunesse : 100 000 contrats service civique ! 580 euros par mois ! La belle affaire ! 750 000 jeunes en fin d’études vont essayer, en cette rentrée, de décrocher un premier travail, alors même que des centaines de milliers d’emplois sont injustement supprimés.

Au lieu de leur proposer des contrats civiques, nous proposons, nous, de sécuriser leur parcours professionnel. Voilà une de nos propositions pour cette rentrée, beaucoup plus ambitieuse ! Nous allons avoir besoin de toutes leurs compétences, de toutes leurs forces pour réindustrialiser le pays, pour créer des services publics, pour engager la transition écologique.

Je m’adresse à eux, à ces jeunes, aux futurs ingénieurs, enseignants, électriciens, mécanos, aux jeunes agriculteurs, aux futurs salariés du bâtiment, du ferroviaire, de l’automobile, de l’aérien, à toutes celles et ceux, épris de culture, qui veulent développer l’économie sociale et solidaire, ou encore à celles et ceux qui créent et rêvent de vivre de leur art : permettons à tous ces jeunes de vivre leurs rêves. Au lieu de précariser ces jeunes, proposons-leur de participer à la transformation de notre pays en affirmant, dès maintenant, que chaque jeune sortant avec un diplôme, bénéficiera d’une sécurité professionnelle avec un salaire !

Face à une telle crise, il faut avoir de l’audace, être créateurs, innovants, comme l’ont été nos anciens avec le programme des Jours heureux et la Sécurité sociale. Inventons, nous aussi, une nouvelle Sécurité sociale, celle qui protège du chômage. Et cela doit commencer par eux : pas un seul jeune au chômage, voilà l’engagement que nous prenons.

Garantir à chaque jeune une sécurité professionnelle dès la sortie de l’école, avec un emploi, un salaire ou une formation professionnelle, et cela pour toute la durée de sa vie. C’est un chantier immense qui doit mobiliser tout le gouvernement, les syndicats, nos services publics, nos collectivités, le Medef et les chefs d’entreprises.

C’est ainsi que nous redonnerons confiance à la jeunesse. Évitons à tout prix que nos jeunes démarrent leur vie active en passant par la case RSA ! Ce qu’il leur faut, c’est trouver leur place, avec un emploi permettant de vivre dignement !

C’est pourquoi, dans notre projet pour la France, nous proposons aussi la retraite à 60 ans pour permettre l’embauche de ces jeunes, en créant les conditions de la passation des savoir-faire et des compétences. Faisons en sorte, aussi, de réduire le temps de travail pour permettre un vaste plan d’embauches et de formation pour tous les jeunes et les salariés concernés, sans perte de salaire ! Passons à la semaine de 32 heures, et ce seront tout de suite des dizaines de milliers d’emplois à pourvoir ! Créons de l’activité dans le privé par la relocalisation de notre industrie. J’y reviendrai. Donnons des moyens à nos collectivités pour développer le sport, la culture, la vie associative ! Voyez-vous tous ces emplois à créer dont nous avons besoin ! Embauchons dans nos services publics, dans nos hôpitaux, dans l’école, dans les transports, dans l’énergie, dans la police et la justice.

Et, dans ce domaine, quand j’entends parler d’ensauvagement, de barbarie dans notre pays, j’aimerais que l’on emploie ces termes pour qualifier les auteurs de violences et de crimes contre les femmes. 146 femmes tuées en 2019, 25 de plus par rapport à 2018. Combien de moyens en plus pour lutter contre ce fléau ? Voilà une question de sécurité qui compte pour la moitié de la population !

Et, oui, nous voulons aussi faire des propositions plus largement sur les questions de sécurité pour tous nos concitoyens et concitoyennes, pour faire vivre la République dans tous nos quartiers, avec ses valeurs de fraternité, d’égalité, de laïcité. Nous réunirons une conférence sur ce sujet d’ici à la fin de l’année, avec nos maires, nos parlementaires, des responsables associatifs, juges, policiers. Et nous fixerons une priorité, celle d’éradiquer tous les trafics malheureusement en hausse dans notre pays : de drogue, d’êtres humains, d’argent sale, d’armes. Reprenons le pouvoir dans toutes les rues de la République !

Action

C’est le sens des propositions que nous avons faites dans le cadre de notre plan de sortie de crise et que nous allons étoffer, actualiser lors de notre Conseil national des 5 et 6 septembre, consacré à l’emploi. C’est le sens des propositions de loi que nous avons défendues à l’Assemblée nationale et au Sénat. C’est ce que nous avons commencé à faire en adoptant, au mois de juin, notre projet de programme pour la France. Nous voulons maintenant le mettre en discussion dans tout le pays, l’enrichir au moyen de contributions de toutes celles et tous ceux qui, au quotidien, militent pour des solutions innovantes, en faire un levier du débat avec les forces de gauche et les acteurs et actrices du mouvement social. Nous allons d’ailleurs ouvrir, dans les prochains jours, une plateforme participative pour y contribuer.

C’est dans cet esprit que nous devons agir. Et l’action, c’est maintenant ! Car c’est maintenant que ça licencie. C’est maintenant que l’on doit agir, convaincre, mobiliser, engager la contre-offensive.

C’est pourquoi, nous devons appeler, nous aussi, à participer à la mobilisation du 17 septembre pour faire de cette journée d’action, à l’appel de 7 syndicats, un temps fort de la mobilisation du monde du travail. Nous devons aussi, partout où c’est possible, agir et appeler les salariés, les habitants à demander des comptes au gouvernement sur l’argent public distribué.

Et c’est pourquoi, je vous propose que le Parti Communiste appelle à la mobilisation, dans chaque région, le 10 octobre prochain, pour demander la préservation de tous les emplois, mettre fin aux plans de licenciement, en créer dans l’industrie, dans les services publics, dans la transition écologique. Car il n’y a pas de fatalité à l’augmentation du chômage. Il faut le dire, le répéter. Il y a tant d’emplois à créer pour répondre aux besoins de notre pays, pour retrouver notre souveraineté économique et pour engager la transition écologique.

C’est pour cela que nous, communistes, nous devons aussi agir contre ces plans de licenciements financés par l’argent public, notre argent !

Le coronavirus est devenu le partenaire officiel du Medef. C’est honteux ! Et ce gouvernement tient le stylo pour signer les chèques en blanc réclamés par ces multinationales. C’est la double peine : ils sont licenciés avec l’argent de leurs impôts ! 460 milliards d’euros de plans de soutien, 100 milliards d’euros de plan de relance (Que je n’aime pas ce mot !) 560 milliards d’euros de subventions et de prêts, auxquels il faut ajouter le fameux plan européen qui n’en n’est pas un.

Quand je vois que des milliards d’euros d’argent public sont mis à disposition des multinationales sans rien leur demander en retour, j’étouffe ! Et quand ces multinationales en profitent pour licencier, alors là, c’est le summum du capitalisme du 21e siècle !

Alors, le 10 octobre, nous dirons que pas un euro, pas un centime d’argent public ne doit participer à un plan de licenciement ! Partout, battons-nous en mettant les entreprises sous la protection des salariés et de la population. Créons des comités de défense, des collectifs de salariés pour demander des comptes et faire des propositions préservant les emplois et l’outil industriel. Sécuriser les emplois, c’est la priorité de la rentrée. C’est la priorité du XXIe siècle.

Exemple avec Verallia. 10 juin : 100 M€ de dividendes. 12 juin : licenciements. 1er producteur de bouteilles. Il y a 20 ans, 6 % des bouteilles utilisées en France étaient importés. Aujourd’hui, ce sont 34 %. Et ça continue. Cognac Hennessy passe commande auprès de Verallia, mais ces bouteilles seront produites en Ukraine si Verallia perd des capacités de production en France !

Produire en France : bon pour l’emploi, bon pour le climat.

Regardez l’aéronautique : J’ai rencontré les salariés d’Airbus, de Derichbourg à Toulouse, ceux de Stellia et de la Simra à Albert, dans la Somme, eux aussi dans l’aéronautique : 15 milliards d’euros d’aides publiques à la filière et j’apprends que, dans la Somme, Airbus, actionnaire à 100 % de Stellia, envisage d’investir dans une usine au Portugal où seront fabriquées les pièces des cockpits actuellement produites chez nous ! Face à la mobilisation des salariés, et de la CGT, le groupe recule et annonce timidement : « On gèle cette décision le temps de la pandémie » ! Mais ce n’est pas un gel que l’on veut, c’est l’arrêt ! L’argent public versé à Airbus doit servir à relocaliser la production en France et certainement pas à financer des délocalisations !

Automobile. J’ai rencontré les syndicats de Renault. La production française de voitures, tous constructeurs confondus, est passée en 15 ans de 4 millions à 2 millions aujourd’hui. Si l’État met 5 milliards sur la table, c’est pour reconstruire des usines en France et produire en France ! Nous voulons des petits modèles de voitures, écolos, hybrides, belles, pas chères et produites en France. C’est compliqué à faire ? On n’a pas les ingénieurs pour ça ?

Une fois n’est pas coutume, je cite Macron : « Nous devons relocaliser et recréer des forces de production sur nos territoires. La souveraineté sanitaire et industrielle sera l’un des piliers du plan de relance. » Alors, combien d’usines vont ouvrir ? Combien d’emplois seront créés ? Luxfer sera-t-il nationalisé ?

Notre plan à nous, c’est de reprendre la main sur l’utilisation de l’argent public pour le mettre au service de la reconquête industrielle ! Voilà ce que nous demanderons le 10 octobre prochain, au Sénat, à l’Assemblée nationale et devant les préfectures : que les 100 milliards d’euros d’argent public du plan de relance soient placés sous le contrôle des citoyens, des élus, des salariés, dans chaque région ! Fini de servir la finance !

C’est valable aussi pour l’Union européenne et ses traités. Les plans de relance – qui n’en sont pas – sont tout simplement des plans qui placent notre pays à chaque fois un peu plus sous la tutelle des marchés financiers. Que ce soient pour des subventions ou des prêts, la France devra se soumettre ensuite à des politiques d’austérité qui ont fait beaucoup de mal à nos services publics. C’est au nom de ces politiques que le gouvernement veut faire travailler plus les Français en repoussant l’âge de départ à la retraite.

Cet argent de l’Europe, dont une partie est empruntée sur les marchés financiers, va alourdir une dette qui sera demain l’occasion, pour les banques, de demander à la France de nouveaux tours de vis budgétaires. Déjà aujourd’hui, ils annoncent que notre pays devra faire des économies en 2022 pour commencer à rembourser.

C’est pour cela que nous devons nous battre pour que l’argent vienne de la BCE, et pour que la BCE prête directement aux États pour financer, à taux 0 %, nos services publics, nos hôpitaux, nos communes, nos infrastructures.

Reprendre le contrôle, mettre la démocratie au cœur de cette reconstruction du pays et à tous les niveaux, voilà notre projet.

Exemple portugais. Quand nous disons qu’il faut redonner du pouvoir aux citoyens, je repense à mes rencontres avec le responsable du PCP, Jeronimo de Sousa, à cette révolution portugaise en 1974 et à la mise en place du contrôle ouvrier durant les mois qui ont suivi la révolution des œillets.

Suite à cette révolution, il y a 40 ans, contre la dictature mise en place par Salazar, le patronat portugais réagit et organise la faillite du pays. Les dividendes partent à l’étranger, l’activité économique est mise en berne de manière volontaire, pour accroître le chômage et affamer le peuple. C’est là que les travailleurs s’organisent, résistent et créent des commissions de travailleurs dans de nombreuses grandes entreprises. Dans les chantier navals, dans la métallurgie et les grandes usines automobiles, les commissions ouvrières dénoncent l’attitude de leur direction et décident de placer les entreprises sous leur protection. Avec le soutien du nouveau gouvernement, elles organisent le travail, relancent la machine économique. Elles prennent le pouvoir. Et c’est une forme d’autogestion qui se met en place.

Voilà ce que nous pouvons imaginer pour notre pays. Car nous ne pouvons plus accepter que les salariés aient de moins en moins de pouvoirs dans les entreprises.

Les salariés doivent avoir leur mot à dire sur l’utilisation de l’argent public, pouvoir mettre leur veto et porter des contre-propositions quand les choix des actionnaires conduisent à détruire nos emplois et à polluer notre planète.

Je disais que notre objectif, c’est de répondre à l’urgence sociale et l’urgence environnementale. Les deux sont liés. Et les deux sont urgentissimes.

Environnement

Car si nous ne répondrons pas à l’urgence pour le climat, pour la biodiversité, pour préserver nos ressources naturelles, si nous ne faisons pas cette révolution écologique, dans les 10 ans il sera trop tard. C’est maintenant qu’il faut agir. Et au lieu de jouer avec nos peurs, là aussi il faut montrer qu’il y a un chemin, des propositions, l’espoir d’inverser la donne.

Nombreux sont celles et ceux qui se prétendent écologistes. Mais tout le monde ne voit pas l’urgence et la profondeur des changements à mettre en œuvre. Là aussi, cela doit s’inscrire dans un vrai projet de société qui marie les deux nécessités : la dignité humaine et la protection de la planète.

Et nous ne répondrons pas à cette urgence avec un système économique qui ne pense qu’à la compétitivité et à la valeur de ses actions. Si c’est pour nous vendre un capitalisme vert, avec des paradis fiscaux qui siphonnent nos finances publiques et protègent les pollueurs, c’est niet ! Si c’est pour gagner de l’argent en Bourse en vendant des éoliennes, des barrages hydrauliques, ou en faisant financer nos projets par les marchés financiers, pour nous c’est double niet ! Car ce sont les salariés qui vont souffrir.

Pour répondre aux urgences sociales et environnementales, il faut rompre avec les logiques de rentabilité imposées par la finance. Mais il faut aussi rompre avec des traités européens qui placent notre économie sous le joug des marchés financiers. Si l’on était capable de sauver le climat avec le traité de Maastricht ou celui de Lisbonne, ça se saurait !

Et puis, il faut passer au concret. Regardez ce qu’il se passe avec les feux de forêts. Chez nous, en France, ce sont près de 4 000 hectares de forêt partis en fumée au début de l’été. Et puis, il y a eu les terribles feux dans le sud de la France. Rien qu’à Martigues et Port-de-Bouc : 1 000 hectares de forêt, de maquis et de garrigue balayés ! Sans oublier la faune, elle aussi meurtrie. En trois mois, ces surfaces brûlées représentent déjà plus de la moitié de celles perdues au cours des six dernières années, en France.

Partout dans le monde, l’impact du réchauffement climatique fait des ravages, menaçant les villes, les habitants et la biodiversité.

Il y a tout juste un an, lors du G7 de Biarritz, le président de la République avait promis « une mobilisation générale » pour lutter contre les feux en Amazonie, où la France est présente avec la Guyane. Or depuis, que s’est-il passé ? Pas grand-chose, à part un chèque de Leonardo Di Caprio, de cinq millions de dollars. Les feux, hélas, continuent de ravager cet écosystème essentiel à la survie de l’humanité. En 2019, près de 9 000 kilomètres carrés, soit une surface équivalente à la Corse, ont été détruits. C’est un véritable écocide.

Un écocide largement impuni aussi puisque, sur les 207 propriétaires qui ont mis le feu illégalement à des réserves protégées, seulement 5 % ont reçu une amende… La complicité de Bolsonaro ne fait aucun doute, lui qui a comme ambition non pas de protéger l’Amazonie mais de l’exploiter !

Face à un tel crime, soyons cohérents : agissons contre les causes de la déforestation. Sinon, on peut toujours planter des arbres ici, ils seront aussitôt détruits là-bas.

Oui, nous pouvons agir ici. Car, que trouve-t-on à la place des surfaces forestières incendiées ? Des troupeaux de bétail et des cultures de soja ! Alors, agissons en arrêtant d’importer en France des produits issus de la déforestation, dont du soja. Saisissons-nous de ce combat. Il existe une convention contre la déforestation importée, mais aucune mesure contraignante interdisant ces importations ! Agissons avec ces ONG pour interdire ces importations !

De même, nous devons demander au gouvernement de ne pas appliquer l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Car s’il était adopté, l’accord avec le Mercosur risquerait de faire exploser les exportations sud-américaines de bœuf, moteur principal de la déforestation en Amérique du Sud. Et nous avons besoin en plus de protéger nos agriculteurs à qui tant d’efforts sont demandés.

Les transports. Autre levier pour agir en faveur du climat, celui des transports. Le problème avec ce gouvernement, c’est qu’il fait des annonces, mais ne les tient jamais. Et ce n’est pas le premier. Déjà en 1990, le gouvernement annonçait le doublement du fret. Depuis, il a été divisé par trois ! La décennie 2000 devait être celle du renouveau : elle a été celle du grand plongeon. En 2000, la SNCF ne transportait déjà plus que 17 % des marchandises, tous modes confondus, contre 45 % en 1975. Aujourd’hui, cette part s’est réduite à une peau de chagrin : 9,5 %.

Le bilan est d’autant plus désastreux que ce déclin a fait un grand gagnant : la route ! Avec toutes les conséquences pour le climat que cela implique : par rapport à la route, un train de fret équivaut en moyenne à 35 poids lourds ; le rail émet 14 fois moins de CO2 ; entraîne huit fois moins de pollution de l’air et consomme six fois moins d’énergie.

Il est donc grand temps de revenir à la raison et d’initier une reconquête du fret ferroviaire. C’est peu dire, hélas, qu’on est loin du compte. Les 150 millions d’euros annoncés par le Premier ministre ne feront que stabiliser les trafics existants et permettre aux entreprises ferroviaires de renouer avec l’équilibre financier, grâce aux ristournes sur les péages. Pour le reste, aucune véritable ambition.

Il faut 10 milliards d’euros sur 10 ans pour rénover le réseau des petites lignes. Il faut 1 milliard d’euros pour maintenir en bon état les voies de services et moderniser les gares de triage de notre pays au lieu de les fermer comme celle de Grande-Synthe, à côté d’ici. Il faut investir 6 milliards d’euros sur les 3 nœuds ferroviaires que sont Paris, Lille et Lyon pour développer le transport combiné, train-camion, avec des trains de 1 500 m au lieu des trains de 750 m utilisés aujourd’hui.

Le gouvernement annonce la création de deux nouvelles « autoroutes ferroviaires » pour promouvoir un peu plus les transports internationaux, mais le train des primeurs Perpignan-Rungis, qui roulait il y a un an meurt à petit feu.

Enfin, pour favoriser le train plutôt que la voiture, l’État doit financer les transports gratuits dans les agglos. Ici, à Dunkerque, c’est possible mais cela doit se généraliser ! Oui nous voulons des transports gratuits financés par l’État dans toutes les agglos de France ! C’est pourquoi, nous disons que le plan de relance de la France doit intégrer un vaste plan de soutien à nos services publics !

C’est valable pour les transports comme pour l’eau ou l’énergie. Oui, il nous faut un véritable service public de l’énergie, avec la maîtrise de la production des énergies renouvelables. En laissant les champs d’éoliennes au privé, ils vont nous polluer le paysage. Et en vendant nos barrages hydrauliques, ils bradent nos biens communs.

Rappelez-vous la privatisation des autoroutes, mise en œuvre par de Villepin en 2006. L’État a vendu nos autoroutes pour 14 milliards d’euros. D’ici la fin de la concession, en 2032, les sociétés privées auront dégagé près de 40 milliards d’euros de dividendes ! Et dans le même temps, mais faut-il le préciser, les tarifs des péages ont augmenté de près de 20 % ! L’État s’est donc privé de subsides importants qui devraient financer le fret.

Voilà pourquoi nous disons : quand on vend tout au privé, on est privé de tout !

Je pourrais aussi développer sur les moyens à mettre dans la rénovation thermique des maisons, des bâtiments et des emplois à créer dans ce domaine.

Avec ces quelques exemples, vous voyez qu’il y a de quoi donner confiance aux Français. Leur dire que nous allons déployer tous les moyens financiers pour sécuriser les emplois, développer nos services publics, engager la révolution écologique et sociale tant attendue.

Dans les services publics qui seront au cœur de l’actualité, il y a bien sûr celui de l’Éducation nationale.

École

Cette rentrée scolaire aurait dû être celle d’un grand plan national pour l’éducation, mettant tous les moyens nécessaires à l’accueil de tous nos enfants dans les meilleures conditions, après une année où nombre d’enfants sortent en plus grande difficulté scolaire.

Comme nous l’avions proposé dès le mois d’avril, avec notre plan d’urgence pour l’école, des moyens considérables auraient dû être mobilisés par l’État pour redonner sens à l’égalité d’accès à l’éducation, à la formation, pour que l’école revienne enfin sur les rails de la réussite de toutes et tous. Dès le mois d’avril, il aurait fallu aider nos communes, former et recruter des dizaines de milliers de jeunes diplômés, susceptibles d’accompagner nos enseignants dans leurs missions éducatives dans un premier temps. D’autant que le gouvernement et son ministre de l’Éducation nationale se fourvoient dans une ultime provocation : refuser de fournir à nos jeunes collégiens, lycéens, étudiants les masques obligatoires dès la semaine prochaine !

Les masques. Nous disons que l’accès aux masques et aux tests ne doit pas dépendre des moyens de chacun. Il doit faire l’objet d’une solidarité entre toutes et tous. Nous feront-ils aussi payer le vaccin une fois celui-ci mis au point ?

Le Parti Communiste, comme il le fait depuis le début de la pandémie, ne lâchera pas sur la question : nous exigeons des masques gratuits pour tous. Voilà ce que nous réclamons en cette rentrée. Notre protection sociale, de haut niveau malgré tous les coups qui lui ont été portés, est là pour cela. Si c’est une question de moyens, et visiblement c’en est une, alors il faut faire cotiser plus ceux qui ne cotisent pas assez et instaurer une cotisation spéciale sur les dividendes. C’est une des propositions du Comité citoyen pour le climat que Macron n’a pas voulu retenir.

Masques gratuits : c’est un coût qui peut faire gagner beaucoup d’argent, d’économies. Si c’est autant de personnes en moins dans les hôpitaux, en réanimation, si ça permet d’éviter un nouveau confinement.

Santé

Et enfin, dans les services publics qui doivent bénéficier du plan de relance s’il en est un, c’est celui de la santé ! Les blouses blanches ont assez donné et réclament des moyens pour soigner. Le Ségur et les premières mesures annoncées sont le fruit d’une longue lutte des personnels. C’est un premier pas. Mais nous ne sommes pas encore au niveau pour faire face à une pandémie. La dette, les ARS, les faibles salaires, le manque d’hôpitaux de proximité, de services d’urgences sont autant de boulets qui pèsent encore sur notre système de santé publique.

Nous voulons de l’argent pour l’hôpital, pas pour le capital ! Et nous le dirons aussi le 10 octobre prochain

Élections

Pour nous, l’actualité c’est celle-là. Agir, mobiliser, faire prendre conscience. Les élections c’est loin pour celles et ceux qui risquent de perdre leur emploi maintenant. Tout le monde parle des élections et de candidatures. Surtout pour 2022. Mais les prochaines élections, ce sont les sénatoriales et les législatives partielles dans 3 semaines, puis les régionales et les départementales dans 7 mois. Permettez-moi de vous dire que ce ne sont pas des élections intermédiaires ; comme si ne comptait que la présidentielle !

Oui, nous voulons peser dans ces élections avec la volonté de faire élire un maximum d’élus communistes. Quand je vois leur poids pour faire gagner ces majorités dans les communes, et leurs responsabilités dans celles qu’ils dirigent, oui, je dis que nous sommes utiles et fiers de notre apport. Bravo à tous les élus communistes élus lors des dernières municipales ! Dans de nombreux départements, nous avons progressé. Et nous devrions même gagner, je le souhaite, un ou deux sénateurs et sénatrices en plus, en septembre prochain.

Mais il faut aller plus loin, convaincre plus encore, et retrouver une influence plus importante dans ce pays. C’est le choix que nous avons fait lors de notre dernier congrès.

Les régionales et les départementales. Après les sénatoriales, deux élections très importantes vont intervenir : les départementales et les régionales.

Dans les départements, nous nous battrons pour que l’État rembourse enfin les compétences qu’il a transférées sans donner les moyens qui vont avec. À ce titre, 3 départements ont gagné cet été au tribunal : le Calvados, la Manche et l’Orne ont obtenu la condamnation de l’État à verser les 87 millions d’euros que ces départements ont dû payer en plus pour le versement du RSA entre 2013 et 2017. En tout, ce sont 4 milliards d’euros qui manquent à nos départements. Voilà une belle bataille à mettre à l’ordre du jour.

Concernant les régions, qui détiennent la compétence économique, environnementale ou encore celle de la formation et des lycées, vous voyez bien qu’il ne s’agit pas de compétences « intermédiaires » !

L’enjeu sera aussi pour nous de dire au gouvernement que nous ne voulons pas de sa nouvelle loi de décentralisation qui prévoit un droit à la différenciation. Nous savons ce que cela veut dire : c’est permettre aux régions de légiférer, de se comporter comme des républiques autonomes, comme des États dans l’État.

Bref c’est la fin de la république ! C’est un État fédéral que nous prépare Macron, à l’américaine, ou à la Merkel ! Dans les deux cas, les Français ne sont pas très friands de ces deux modèles !

Cette élection devrait être l’occasion de rassembler, de bâtir des listes citoyennes, ouvertes, dans la plus large union des forces de gauche et écologistes et sur des programmes qui changent la vie de nos concitoyennes et concitoyens. Il y a 13 régions, 100 départements, agissons pour des rassemblements utiles au peuple, élaborés avec lui, autour de programmes de transformation sociale et écologique, comme nous avons su le faire dans de nombreuses communes aux élections municipales.

Et 2022 alors ? D’abord, cela semble avoir échappé à certains, mais il y a deux élections en 2022 : la présidentielle et les législatives. Elles seront décisives toutes les deux pour transformer la France.

Les communistes seront au rendez-vous de ces échéances avec un objectif : rassembler autour d’un projet pour la France, avec un projet à la hauteur des défis de civilisation posés par la crise sanitaire et économique. « Le jour d’après », pour les communistes, ce doit être « le système d’après », en rupture avec le capitalisme, en rupture avec les traités européens actuels. Et tous ensemble, nous déciderons en responsabilité, le moment venu, la place qui sera la nôtre et la mienne dans ce combat.

Je peux vous dire que nous prendrons le temps de discuter, mais nous déciderons et nous ferons nos choix en accord avec ceux de notre congrès de 2018 et avec ceux du congrès que nous tiendrons au mois de juin 2021. Ce rassemblement ne se fera pas en reproduisant les schémas d’hier, en réduisant les constructions politiques à des discussions de sommet, en reproduisant les catastrophes du social-libéralisme ou en nous enfermant dans la nouvelle impasse d’un capitalisme vert.

Nous voulons unir, unir dans l’action, unir les Français, unir pour construire un Front populaire du 21e siècle pour l’humain et la planète, qui se construise de la base au sommet, dans le pluralisme des forces politiques comme avec le mouvement social et les forces citoyennes.

Dans les mois qui viennent, j’appelle les communistes à engager partout dans le pays le débat sur la société, sur la France dans laquelle nous voulons vivre. C’est en menant ce débat de projet en lien avec les luttes avec toutes les citoyennes et tous les citoyens, toutes les forces disponibles que nous prendrons nos décisions pour la présidentielle et les législatives.

Mais, attention, si chaque force politique justifie sa candidature – et chacun peut la justifier – ; les uns pensant que l’écologie est le centre de tout ; d’autres pensant qu’ils sont légitimes par rapport à leur résultat aux dernières élections présidentielles – on peut les comprendre – ; si d’autres pensent que c’est parce qu’il faut un candidat unique, à tout prix et qu’importe le programme. Si tous ceux-là pensent que le Parti Communiste français, comme en 2012 et en 2017, ne présentera pas de candidat, eh bien, je le dis à tout le monde : vous vous trompez !

Je dis : discutons. Pas de préalable. Discutons, parlons ensemble.

Personne ne gagnera tout seul, nous gagnerons si nous sommes unis. L’unité, elle se construit dans l’action, maintenant, sur un programme et en gagnant l’adhésion de nos concitoyennes et nos concitoyens.

Unir dans l’action, unir aujourd’hui, unir demain : voilà le programme du Parti Communiste Français.

A l’offensive dans les quartiers populaires ! #PCF

La commission « Activité du Parti dans les quartiers populaires » s’est réunie ce 22 juillet. Malgré la date estivale, près de 25 fédérations étaient représentées. Le travail de la commission s’installe donc dans la permanence.

La discussion s’est engagée à partir de l’expérience des élections municipales. Les résultats sont divers mais la discussion dégage les traits communs d’une expérience et de préoccupations collectives. L’abstention très élevée dans des quartiers où les populations sont en première ligne des dégâts du capitalisme et de la politique gouvernementale interroge tout le PCF. D’une manière générale, il n’y a pas eu de sursaut au second tour, même dans des communes où nos élus et militants s’étaient engagés pleinement dans la solidarité et l’action pendant le confinement. La gauche et le PCF refluent parfois dans ces quartiers au profit de la droite mais aussi de votes clientélistes, communautaristes voire mafieux. Cette problématique revient dans presque toutes les interventions, des camarades évoquant un basculement, la dépolitisation dans une situation d’extrêmes difficultés et pertes d’espoir des populations concernées, d’autant plus quand notre organisation est affaiblie. La question des trafics, notamment de stupéfiants, est aussi évoquée par tous comme un élément important de dégradation du vivre ensemble, du ras-le-bol de la population qui se sentant abandonnée, ne voit pas l’utilité d’aller voter.

Si le constat est parfois sévère, les militants présents affirment tous leur volonté de s’accrocher pour redonner au PCF sa place dans ces quartiers. Reconstruire notre organisation, politiser notre activité, reconstruire notre lien avec les femmes et hommes de ces quartiers sont des priorités à décliner précisément et avec volontarisme. Un camarade résume ainsi les objectifs qu’il se fixe dans sa fédération : Combattre la misère et la précarité, réhabiliter la politique, reconstruire des liens de solidarité et de fraternité.

Des fédérations font part d’initiatives autour de pétitions sur le thème du pouvoir d’achat, du droit aux vacances, du RSA pour les moins de 25 ans. Le devenir du logement social est évoqué avec le risque de fusion imposée par les préfets pour les offices HLM dans les mois qui viennent. Des camarades souhaitent plus d’aide pour intervenir utilement sur cette question. L’expérience de la mobilisation des quartiers populaires pour la reconquête de Villejuif demande à être connue et partagée.

Au final, les présents valident les objectifs suivants pour poursuivre le travail de la commission :

  • Un bulletin national permettant la circulation des idées, matériels et initiatives, la mise à disposition d’argumentaires.
  • Un tract école pour la rentrée en lien avec le secteur éducation car l’école, d’autant plus dans la dernière période marquée par la Covid-19,reste une préoccupation largement partagée source de mobilisation.
  • Un tract sur la question du refus des trafics, de l’action de la police et de la justice.
  • Enfin, des interventions fortes du secrétaire national en direction de ces quartiers sont demandées. Il s’agit d’unir les efforts pour plus de visibilité du PCF !

Au final, si les difficultés sont évoquées avec franchise, elles ne sont pas source de renoncements. Les présents mesurent les efforts nécessaires, il s’agit maintenant de mettre en œuvre les décisions.

Marie-Christine Burricand, responsable nationale aux quartiers populaires