Archives du mot-clé transition écologique

Mobilisation pour notre pouvoir d’achat et nos emplois ! #PCF #Annecy

ce 21 novembre sera marqué par le rassemblement à Paris autour de Fabien Roussel pour porter ces questions fondamentales dans le cadre des campagnes pour la présidentielle et les législatives.


Ce 20 novembre à Annecy, des militant.es engagé.es dans ces campagnes vont la populariser en discutant avec la population notamment en diffusant le tract qui annonce et explicite cette initiative et proposant de créer un ou plusieurs collectifs des « Jours Heureux » pour porter nos revendications, tant au niveau local qu’au niveau national.
A cet effet, nous invitons les média à une conférence de presse Samedi 20 à 10h à Bonlieu (côté bibliothèque). Puis nous irons au marché boulevard Taine.

Dernier budget du quinquennat – Le président des riches fidèle à ses valeurs

Le dernier budget du quinquennat porte, comme les précédents, la signature du président des riches. En 2022, la baisse des impôts se poursuivra, pour le plus grand profit des premiers de cordée : 5 milliards avec le dégrèvement de la taxe d’habitation pour les plus aisés, 3 milliards pour les grandes entreprises avec la baisse à 25 % du taux supérieur de l’impôt sur les sociétés.

Pour les plus jeunes, pour les plus fragiles, pour les retraités ? Toujours rien. Aucune mesure de justice fiscale ou de solidarité, en dépit d’une crise qui a aggravé les inégalités. Notre pays, l’un des plus riches du monde, recense désormais une personne sur cinq en situation de pauvreté, selon une étude de l’Insee, publiée le 1er septembre 2021.

Le pouvoir d’achat des Français s’effondre, laminé par les hausses successives des prix de l’énergie, des produits alimentaires, des carburants, des mutuelles et de tant d’autres biens de première nécessité. Et pendant ce temps-là, les actionnaires du CAC 40 engrangent sans vergogne des milliards de dividendes, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes s’envole de 30 % en un an, tandis que le ruissellement tant promis fait figure de conte pour enfants, comme vient de le démontrer le récent rapport de France Stratégie.

Voilà le bilan accablant d’une politique budgétaire entièrement dédiée aux nantis et aux multinationales. D’un côté, la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, de l’ « exit tax », la mise en place de la « flat tax », c’est-à-dire le plafonnement des impôts sur les revenus du capital, soit au moins 4 milliards d’euros de cadeaux annuels. De l’autre, la baisse de 5 euros des APL, la hausse de la CSG pour les retraités, le refus de l’extension du RSA pour les jeunes, la réforme de l’assurance-chômage…

Mais au-delà de la diminution des impôts pour les plus riches, la véritable obsession de ce gouvernement est de réduire la place de l’État dans l’économie. Pour parvenir à ses fins, il le prive méthodiquement de ses moyens. En cinq ans, ce ne sont pas moins de 50 milliards d’euros qui auront manqué chaque année au budget.

Conjuguée au chantage sur la dette publique, cette perte intentionnelle de recettes fiscales ouvre grand la voie à une baisse drastique des dépenses sociales, présentée comme inévitable. Rien de plus facile, dans un système soi-disant déficitaire, que de faire passer de véritables régressions sociales, comme la réforme des retraites, heureusement avortée ou celle, hélas mise en œuvre, de l’assurance-chômage.

Dans ce contexte, inutile d’espérer des mesures à la hauteur des enjeux, pour assurer la transition écologique, redonner des moyens à notre système de santé, un nouveau souffle au logement, une ambition élevée pour l’éducation de nos enfants.

Des marges budgétaires conséquentes sont pourtant à portée de main pour construire un autre modèle de société. Le scandale des Pandora Papers, avec ses 11 300 milliards d’euros détournés dans les paradis fiscaux, soit un peu moins que le PIB de l’Union européenne, souligne l’ampleur du vol commis au détriment des États.

Nous, communistes, portons une autre vision de la société, plus équilibrée, où chacun participe et paie sa juste part d’impôt, avec une progressivité réaffirmée, une imposition du capital et les moyens pour lutter contre la fraude fiscale. C’est cela que nous proposerons lors des prochains mois.

Fabien Roussel, député PCF du Nord

candidat à la Présidence de la République

Paris, le 20 octobre 2021

Dernier budget du quinquennat : le Président des riches fidèle à ses valeurs

Publié le 19/10/2021 par PCF

Le dernier budget du quinquennat porte, comme les précédents, la signature du Président des riches. En 2022, la baisse des impôts se poursuivra, pour le plus grand profit des premiers de cordée : 5 milliards avec le dégrèvement de la taxe d’habitation pour les plus aisés, 3 milliards pour les grandes entreprises avec la baisse à 25% du taux supérieur de l’impôt sur les sociétés. 

Pour les plus jeunes, pour les plus fragiles, pour les retraités ? Toujours rien. Aucune mesure de justice fiscale ou de solidarité, en dépit d’une crise qui a aggravé les inégalités. Notre pays, l’un des plus riches du monde, recense désormais une personne sur cinq en situation de pauvreté, selon une étude de l’Insee, publiée le 1er septembre 2021. Le pouvoir d’achat des Français s’effondre, laminé par les hausses successives des prix de l’énergie, des produits alimentaires, des carburants, des mutuelles et de tant d’autres biens de première nécessité. Et pendant ce temps-là, les actionnaires du CAC 40 engrangent sans vergogne des milliards de dividendes, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes s’envole de 30% en un an, tandis que le ruissellement tant promis fait figure de conte pour enfants, comme vient de le démontrer le récent rapport de France Stratégie.

Voilà le bilan accablant d’une politique budgétaire entièrement dédiée aux nantis et aux multinationales. D’un côté, la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, de l’exit tax, la mise en place de la flat tax, c’est-à-dire le plafonnement des impôts sur les revenus du capital, soit au moins 4 milliards d’euros de cadeaux annuels. De l’autre, la baisse de 5 euros des APL, la hausse de la CSG pour les retraités, le refus de l’extension du RSA pour les jeunes, la réforme de l’assurance-chômage…Mais au-delà de la diminution des impôts pour les plus riches, la véritable obsession de ce gouvernement est de réduire la place de l’Etat dans l’économie. Pour parvenir à ses fins, il le prive méthodiquement de ses moyens. En cinq ans, ce sont pas moins de 50 milliards d’euros qui auront manqué chaque année au budget. Conjuguée au chantage sur la dette publique, cette perte intentionnelle de recettes fiscales ouvre grand la voie à une baisse drastique des dépenses sociales, présentée comme inévitable. Rien de plus facile, dans un système soi-disant déficitaire, que de faire passer de véritables régressions sociales, comme la réforme des retraites, heureusement avortée ou celle, hélas mise en oeuvre, de l’assurance-chômage.

Dans ce contexte, inutile d’espérer des mesures à la hauteur des enjeux, pour assurer la transition écologique, redonner des moyens à notre système de santé, un nouveau souffle au logement, une ambition élevée pour l’éducation de nos enfants.

Des marges budgétaires conséquentes sont pourtant à portée de main pour construire un autre modèle de société. Le scandale des Pandora Papers, avec ses 11 300 milliards d’euros détournés dans les paradis fiscaux, soit un peu moins que le PIB de l’Union européenne, souligne l’ampleur du vol commis au détriment des Etats. Nous, communistes, portons une autre vision de la société, plus équilibrée, où chacun participe et paie sa juste part d’impôt, avec une progressivité réaffirmée, une imposition du capital et les moyens pour lutter contre la fraude fiscale. C’est cela que nous proposerons lors des prochains mois.

Cordemais : Recul honteux du gouvernement sur un projet d’avenir pour l’emploi et la transition écologique (Fabien Roussel) #PCF

Jean-Bernard Levy, PDG d’EDF, a brutalement annoncé à la FNME-CGT l’abandon du projet de conversion «Ecocombust», travaillé par le syndicat avec les salariés de la centrale, dans le cadre des objectifs, fixés par le Chef de l’État lui-même, d’une sortie du charbon pour la production électrique en 2022.

Ecocombust, ce sont 400.000 tonnes de CO2 économisés annuellement, grâce au savoir-faire des salariés de l’énergie et à l’utilisation de la biomasse à la place du charbon, pour une très grande partie.

Visiblement gêné d’assumer cette décision totalement absurde et révoltante, le Président de la République prend la responsabilité de renoncer à un projet de conversion industrielle pourtant essentiel à la transition énergétique et à la lutte contre le réchauffement climatique, dans lequel se sont impliqués les salariés et que soutiennent très largement les collectivités locales.

Comment peut-on croire une seconde que pour quelques dizaines de millions d’euros, l’entreprise publique EDF, par ailleurs largement bénéficiaire cette année, renonce à un projet d’avenir, pour l’emploi comme pour la transition écologique ? C’est bien l’avenir du site et de ses emplois qui est en fait la cible du Chef de l’Etat.

Décidément, Emmanuel Macron n’a que mépris pour l’industrie de notre pays, pour les compétences de ses salariés et leur capacité d’innovation. Même sur les projets les plus innovants, il n’a de cesse que d’accompagner sinon d’organiser le démantèlement de l’industrie française, nourri par sa culture des milieux d’affaires et des banques.

Depuis de nombreux mois aux côtés des énergéticiens en lutte contre les divers projets de démantèlement de la filière énergie et de sa totale libéralisation, le PCF s’insurge contre ce nouveau coup porté à un territoire tout entier, mais aussi à l’ensemble d’une filière stratégique pour notre souveraineté.

Il continuera, aux côtés des salariés, de la FNME-CGT, des élus locaux, d’agir pour que les salariés disposent de réels pouvoirs d’intervention dans les choix de leur entreprise et pour que l’argent, qui ne manque pas, soit enfin mis au service d’une reconquête industrielle capable de lutter réellement contre le réchauffement climatique.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

Rendez-vous des partisan·e·s de la paix #PCF

Le PCF appelle à contribuer massivement aux journées d’action du 7 juillet 2021 et du 25 septembre « Pour la paix, le désarmement nucléaire, le climat et la justice sociale, la diminution des dépenses d’armement ».

Le Parti Communiste Français appelle tous les communistes et leurs organisations au plan départemental et local à se mobiliser partout en France pour contribuer au succès de ces deux journées nationales d’action pour la paix et l’élimination totale des armes nucléaires.

La période actuelle avec la crise sanitaire, les dérèglements climatiques, la persistance des conflits, la misère qui brise de nombreux concitoyens et jette sur le chemin de l’exil des centaines de milliers de personnes, montre l’urgence de construire un autre monde. Les communistes agissent dès maintenant pour la construction d’un monde de paix, de coopération, de justice. Il est urgent de mobiliser toutes les ressources humaines, scientifiques, technologiques et financières en France et dans le monde pour faire face aux grands défis actuels et assurer la sécurité sanitaire, sociale, écologique et économique des populations en France et dans le monde. En tant qu’internationalistes nous savons que tous les peuples partagent ces mêmes aspirations. Mais la persistance de politiques caractérisées par l’affirmation de la force, de la puissance voire de la violence, tant au plan économique, social, financier qu’au plan militaire et des relations internationales (avec en arrière-plan des intérêts qui ne sont pas ceux des peuples mais des multinationales), constitue un obstacle à la satisfaction de ces aspirations.

Pour autant, c’est au quotidien que les communistes agissent pour changer la vie des gens afin de la rendre plus facile. Pour cela il faut changer de mode de développement. Ainsi le PCF agit pour une société sans chômage et un nouvel âge de la sécurité sociale, des services publics de santé, d’éducation… au service de l’égalité, de l’émancipation humaine, de la transition écologique avec par exemple des services publics de transport à faibles prix ou gratuits, des investissements massifs pour produire et consommer autrement, pour reconstruire les bases d’une souveraineté dans les domaines alimentaires, scientifiques, industriels, pharmaceutiques et de l’industrie biomédicale.

Tout cela nécessite de remettre en cause la domination du capital car c’est par ses pouvoirs sur l’argent et la monnaie que le capital installe sa domination sur l’économie et la société et imprime ses orientations à la vie internationale y compris sur le plan militaire (cf. OTAN).

Au-delà de l’urgente remise en cause des logiques de profits, la France doit faire entendre une voix forte et indépendante pour de nouvelles relations internationales basées sur :

  • la charte des nations unies et la mise en œuvre des résolutions de l’ONU sur la culture de la paix ;
  • des politiques de santé coordonnées avec l’appui de l’ONU ;
  • la mise en œuvre des recommandations du Giec ;
  • une COP sur « la justice sociale et fiscale » sous l’égide de l’ONU ;
  • une Europe de paix et de coopération en se retirant de l’OTAN et en cherchant les moyens d’un dialogue avec les pays de l’Est européen ;
  • les institutions internationales de l’ONU qui agit pour la diminution des dépenses militaires et l’élimination totale des armes nucléaires ;
  • la réalisation des objectifs du développement durable (ODDD) ;
  • l’augmentation de l’aide publique au développement.

Mais ces objectifs nécessitent de réduire drastiquement les dépenses militaires mondiales qui s’évaluent, selon le Sipri, à environ 2 000 milliards de dollars en 2020 et de stopper immédiatement l’augmentation vertigineuse des dépenses liées à la modernisation des armes nucléaires.

La France, s’honorerait en respectant ses engagements résultant de sa signature du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire ratifié par la France en juillet 1968) et donc en agissant pour la mise en œuvre du TNP dont l’article 6 prévoit l’élimination des armes nucléaires. Elle doit signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté par l’Assemblée générale des Nations unies le 7 juillet 2017 et entré en vigueur le 22 janvier 2021.

Les deux journées d’action du 7 juillet et du 25 septembre sont mises en œuvre par le collectif des marches pour la paix (1) qui regroupe plus de 150 organisations dont le PCF, ont pour objectif d’agir : « Pour la paix et le désarmement nucléaire, la justice sociale et les droits humains, le climat et la transition écologique ».

Pour toutes ces raisons, le PCF, appelle à contribuer au succès de la journée d’action du 7 juillet à l’occasion du quatrième anniversaire de l’adoption du TIAN à l’ONU, et à la réussite des marches pour la paix organisée le 25 septembre dans le cadre de la journée internationale de l‘ONU pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Joseph Marie

Pour signer la pétition pour la ratification du TIAN aller sur le site du Mouvement de la Paix

Pour voir la liste des organisations membres du collectif

Marches contre l’inaction climatique dimanche 9 mai notamment 14h place du Palais de Justice #Chambery et 14h30 Gare #Annecy. Tract du #PCF, affiche pour la #Haute-Savoie et appel savoyard.

Pendant qu’ils avancent à reculons, nous marchons partout en France !
Alors que les débats sur la loi Climat et Résilience viennent de prendre fin à l’Assemblée nationale, nous constatons que le texte, déjà initialement bien en deçà de ce qu’il faudrait pour atteindre les objectifs de réductions des émissions de gaz à effet-de-serre que la France s’est fixés, a encore été raboté par les députés.
Malgré l’ambition affichée de « grand texte du quinquennat » et après à peine deux semaines de débats dans l’Hémicycle, cette loi ne sera de toute évidence pas à la hauteur de l’amorce du plan de changement systémique fourni par les 150 de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), et encore moins à la hauteur de l’urgence climatique. Le gouvernement avait pourtant l’opportunité de marquer un véritable tournant dans sa politique pour que la France traduise enfin en mesures concrètes son engagement pris lors de l’Accord de Paris en 2015. Force est de reconnaître que le travail de sape des lobbies a porté ses fruits.
Cette loi aurait pu être l’instrument d’une réorganisation de notre société en donnant les moyens à tous les citoyens et citoyennes de vivre dignement en préservant la planète, et donc notre avenir. Elle aurait pu être l’instrument clé de régulation pour faire payer les plus gros pollueurs et réduire la pression exercée sur les plus précaires, déjà les plus impactés par les effets du dérèglement climatique. Elle aurait pu anticiper la reconversion des emplois des secteurs les plus polluants et la création d’emplois dits « verts ».
Cette loi devient le symbole du crash de la politique climatique d’Emmanuel Macron.
En l’état actuel, la loi Climat et Résilience ne permettra pas de nous assurer un avenir juste et soutenable. Le gouvernement d’Emmanuel Macron continue à mener une politique à des années lumières des enjeux climatiques et de la volonté démocratique. Pourtant, l’urgence n’a jamais été aussi criante dans un monde ravagé par la Covid-19 et sous la menace du dérèglement climatique dont l’intensité s’accroît un peu plus chaque jour à mesure que le gouvernement garde le silence.
Nous n’avons plus le temps d’attendre du Président de la République qu’il mette en adéquation ses actes avec ses paroles, comme si le dérèglement du climat n’avait pas d’impact sur le vivant ou sur le risque d’augmentation de la fréquence des pandémies. Les mesures proposées par les 150 de la CCC auraient permis que la lutte contre le dérèglement climatique soit socialement juste, sans que personne ne soit mis de côté.

Alors le dimanche 9 mai, nous nous retrouverons une nouvelle fois dans la rue partout en France. Nous marcherons pour clamer le désaveu généralisé de cette loi Climat et Résilience et la trahison de la promesse faite par Emmanuel Macron au processus démocratique de la CCC. Nous marcherons pour dénoncer le pouvoir laissé aux lobbies qui condamnent nos vies en toute impunité.
Nous exigeons, dès maintenant, la reconversion des emplois dans tous les secteurs polluants, l’accès aux soins, à un logement décent, à de la nourriture saine, de l’eau potable et de l’air pur pour toutes et tous, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Des mesures pour modifier nos moyens de production et de consommation doivent être prises en tenant compte que ce n’est possible qu’en réduisant les inégalités pour construire une société plus juste. Nous sommes profondément convaincus que la justice climatique va de pair avec la justice sociale.
Le dimanche 9 mai, nous marcherons car nous n’avons plus le choix face à ce gouvernement qui demeure éternellement sourd. Nous marcherons, ensemble, dans la joie et avec détermination. Car, si Emmanuel Macron avance à rebours de l’Histoire, nous sommes déjà en train de construire l’après.
Contact local : ilestencoretemps73@net-c.fr
https://www.facebook.com/events/803425720553980
La marche est déclarée en préfecture. Les participant.e.s devront respecter les mesures sanitaires Covid-19 en vigueur concernant les gestes barrières : le port du masque, la distanciation physique, la désinfection des mains

« Notre pari à nous est celui des jours heureux ». Fabien Roussel, conférence nationale #PCF, 11/4/2021

Allocution du secrétaire national du PCF

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Discours de clôture

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF

Dimanche 11 avril 2021

*seul le prononcé fait foi

« Cher.e.s camarades,

Merci Enrique pour ton message de fraternité et d’espoir ! Oui, tu peux compter sur les communistes de France pour travailler à la construction d’une majorité de gauche et écologiste, qui se mobilise avec la plus grande détermination pour prendre le pouvoir à la finance, et enfin répondre aux besoins populaires !

Je veux tout de suite vous dire ma fierté de voir notre parti relever ce formidable défi démocratique, en menant à son terme cette conférence nationale dans des conditions évidemment très particulières, difficiles.

1000 délégués, 150 interventions, de toute la France, des amendements, des votes. Tout cela en distanciel ET en présentiel, dans vos fédés, dans la fraternité.

Merci aux entreprises qui ont réalisé cet exploit, unique, aux vingtaines de techniciens, salariés, aux militants mobilisés ici qui nous ont permis cet exercice démocratique si important pour résister à la politique gouvernementale.

Oui c’est possible d’organiser cette riposte, et de débattre. C’est possible et c’est nécessaire, car on a besoin d’air dans ce pays ! On étouffe, on est asphyxié par le virus de la pandémie autant que par le virus libéral !

C’était important de nous poser pendant une journée et demie, réfléchir ensemble à l’avenir de notre pays, de notre jeunesse, du monde dans lequel nous voulons vivre.

Vivre et lutter ensemble pour éclaircir notre horizon, pour ouvrir des chemins d’espoir au monde du travail, aux ouvrier.e.s, aux enseignant.e.s, aux soignant.e.s, aux agricult.rice.eur.s, aux étudiant.e.s, aux ingénieurs, aux artisans, commerçant.e.s, chefs d’entreprises, aux mondes des arts et de la culture.

Le destin de la France va se jouer dans les mois qui viennent. C’est avec eux que nous voulons le construire. Notre pari à nous, c’est celui des jours heureux et il ne peut pas être le résultat du hasard. Nous voulons le gagner et mettre tous les atouts de notre coté !

C’est cette crise économique, sociale, sanitaire, écologique qui l’exige. Elle nous oblige, elle oblige le Parti Communiste Français à être présent, au rendez-vous de cette histoire. 

Nous tenons cette conférence en plein pic épidémique. C’est aussi ça, le choix ambitieux, révolutionnaire que nous avons voulu faire, ensemble, pendant deux jours.

Bravo mes camarades- que c’est ce joli ce nom camarade-, secrétaires de fédé, de sections, bravo les militantes et les militants, pour vos interventions.

Vous avez bravé le confinement pour tenir cette conférence.

Mais je sais que vous le faites continuellement pour être présents dans les luttes, pour nos hôpitaux publics, pour un vaccin qui soit enfin un bien commun, pour défendre notre industrie et nos services publics, nos usines, pour organiser les distributions d’aide alimentaires, pour combattre les discriminations.

Oui, c’est dur, car on craint pour nos vies, on a peur d’attraper le virus, de le ramener à la maison, de contaminer notre famille.

Oui, ce climat de peur nous rend la vie plus dure.

300 à 400 morts par jour. 100 000 morts dans notre pays ! Des proches, des ami.e.s, des camarades nous ont quittés. Je pense parmi d’autres à Yann Le Pollotec à qui nous avons rendu hommage la semaine dernière.

J’en veux, j’en veux beaucoup au Président de la République d’avoir fait le choix de ne pas suivre les recommandations du conseil scientifique, qui réclamait, dès le mois de janvier, des mesures de confinement pour empêcher le virus de faire autant de dégâts par la suite.

Mais ce Président a fait le choix inverse. Celui de « vivre avec le virus ».

Résultats : Nos hôpitaux sont saturés, comme il y a un an. Les médecins font le tri parmi les malades. Des soins sont déprogrammés. Faute de préparation, d’anticipation, la campagne de vaccination a pris un retard considérable. Un échec aux lourdes conséquences, qui s’ajoute à celui sur les masques, les tests, sur l’absence de mesures d’accompagnement des malades.

Rien n’a été fait pour embaucher dans nos hôpitaux, dans nos écoles, pour former des soignant.e.s. Où sont les lits de réanimation promis ?

Cela fait plus de quatre mois que notre pays fait du sur-place, quand d’autres ont avancé en ordre de bataille et commencent à sortir du tunnel.

Ce climat d’angoisse et d’incertitude pèse sur nos concitoyens, à commencer par notre jeunesse, littéralement étouffée depuis un an.

Il pèse aussi sur les luttes, sur les capacités des communistes comme du mouvement social à se mobiliser. Or, le gouvernement n’a pas mis de freins à ses réformes. Hormis celle des retraites, qu’il a été obligé de remiser provisoirement au placard, il poursuit la réforme de l’assurance chômage, la privatisation de la production d’énergie en France avec le projet Hercule. Il laisse les grandes multinationales poursuivre la délocalisation en masse de nos usines, de notre industrie. Il est complice des plans de licenciements qui se succèdent. Il prépare déjà de nouveaux sacrifices, au nom de la dette qu’il faudra rembourser « à tout prix ». Et tout cela au mépris des circonstances nées de la crise sanitaire et qui limitent la contestation sociale.

Alors oui, nous nous organisons.

C’est tout le sens de nos travaux, de nos débats, et des initiatives que nous prendrons dans les prochaines semaines.

Oui, nous voulons permettre au Parti Communiste Français, à ses militant.es, ses élu.es, de jouer pleinement leur rôle dans notre pays.

C’est le choix que vous avez exprimé majoritairement lors de cette conférence.

Je veux vous remercier pour la confiance que vous m’exprimez.

Le débat va se poursuivre maintenant jusqu’au vote des adhérent.es et je continuerai de m’y engager pleinement.

Je sais, je mesure pleinement, combien cette confiance est porteuse d’exigences, y compris me concernant.

Nous en avons discuté tout au long de ces deux jours : la situation est grave et elle nécessite surtout d’ouvrir un espoir. L’espoir de sortir notre pays de cette crise, l’espoir de changer de politique, l’espoir pour les Français d’être enfin protégés contre cette pandémie mais aussi contre le chômage, contre la précarité et la pauvreté;

Et nous avons l’ambition de faire vivre ces idées, de les mettre en œuvre dans les départements, dans les régions. 

Oui, nous voulons pour cela le plus d’élu.es communistes possibles au sein de majorités de gauche dans le plus de régions et de départements. Et c’est possible de faire gagner la gauche lors de ces échéances. Nous y mettons tout notre poids, toute notre énergie.

Je suis très attentif notamment à ce qui se passe, dans nos cantons, dans nos régions, dans le Val-de-Marne, en Seine St Denis ou en Normandie.

Et je trouve tout à fait inacceptable que les mêmes forces qui nous appellent au rassemblement pour 2022, disent nous tendre la main, cherchent en même temps à nous faire perdre ou créent les conditions de la désunion, en juin 2021 !

Le rassemblement, ça se construit aussi en actes et sur des choix politiques clairs.

J’y ai travaillé dans les Hauts de France et beaucoup de camarades l’ont fait dans de nombreuses autres régions et départements.

En Normandie, Sebastien Jumel et les camarades travaillent d’arrache-pied à créer les conditions de ce rassemblement. J’appelle encore une fois les Verts et les socialistes à s’unir avec les communistes et les insoumis.

Nous sommes tous mobilisés, jusqu’au bout, pour faire gagner nos camarades Cécile Cukierman en Auvergne-Rhône Alpes, Sébastien Jumel en Normandie et je le souhaite en Corse avec Michel Stéfani, et dans toutes les régions et départements où les communistes sont dans des listes d’union.

Ouvrir cette perspective, cet espoir en 2022, c’est ce qu’attendent des millions de femmes et d’hommes qui ne se résignent pas au duel Macron/Le Pen qu’on veut leur imposer à toute force pour que rien ne change dans le pays.

Ce duel, ils l’ont déjà connu en 2002, après cinq années d’un gouvernement de la gauche plurielle qui avait renoncé à affronter les dogmes des traités européens.

Ils l’ont également connu en 2017, au terme du mandat de François Hollande, qui avait identifié un ennemi, la finance, mais qui a finalement mis toute sa politique au service de sa mainmise sur notre économie.

Notre vocation, celle du Parti Communiste, ne peut se résumer à commenter les dangers d’un scénario écrit à l’avance ! Elle est de contribuer à le déjouer et nous y mettrons toutes nos forces, toute notre énergie.

Les deux tiers des électeurs ne veulent pas du duel Macron-Le Pen ! 66%, c’est cette majorité que nous devons nous adresser.

Nous décidons pour cela de proposer à notre peuple, au monde du travail, à la jeunesse, aux électeurs de gauche mais pas seulement eux, à tous les Françaises et les Français, d’écrire ensemble un contrat, de conclure un pacte pour la France :

  • un pacte qui permette enfin de sortir la santé des mains des logiques marchandes et des laboratoires pharmaceutiques,
  • un pacte qui nous libère du poids de la finance et fasse jouer un autre rôle aux banques et aux assurances, pour créer des emplois,
  • un pacte qui ouvre enfin l’espoir pour chacun d’avoir un emploi stable, correctement rémunéré. Nous voulons porter le SMIC à 1500 nets tout de suite, pour toutes et tous ! Et une hausse générale des salaires.

Nous voulons donner les moyens à notre pays, à notre jeunesse de reprendre la main sur nos moyens de production, sur notre outil de travail, pour nous engager pleinement dans une véritable transition écologique.

Notre programme, notre ambition pour le pays, c’est de bâtir avec le peuple, avec la jeunesse, une république sociale, laïque, écologiste, féministe, démocratique.

Ce pacte, nous voulons le construire à l’occasion des élections présidentielle et législatives à venir.

Ecoutez cette jeunesse qui manifeste pour le climat, remet en cause les logiques de domination, qu’elles soient patriarcales ou capitalistes. Elle souffre tellement du système capitaliste, ce vieux modèle économique, à bout de souffle. La jeunesse est exigeante vis à vis des partis de gauche, comme le soulignait Léon (Deffontaines), hier dans sa très belle intervention.

Quand je vais à leur rencontre, dans les manifestations en faveur d’un revenu étudiant ou dans les manifs pour le climat, j’entends leurs exigences. Ils ne quémandent pas ! Ils veulent vivre, se former, travailler, libres, heureux et épanouis !

Quand je rencontre également de jeunes travailleur.se.s, ces ouvrier.e.s dans les usines, dans la fonction publique ces infirmières dans les hôpitaux, ces enseignants dans nos écoles, tout juste formés, entrant dans la vie active, et souffrant déjà d’un manque de reconnaissance, de conditions de travail pénibles, je me dis : Quelle honte pour notre pays de la mépriser ainsi alors qu’ils ont tant à offrir au pays. c’est avec eux que nous redresserons le pays, que nous construirons un nouveau modèle économique qui redonne du sens et du contenu au travail, aux emplois, et qui place le bonheur de chaque être humain, son émancipation, au cœur de tous ses choix.

C’est avec tous ces responsables syndicaux, ces énergéticiens, ces cheminots, tous ces salarié.e.s que je rencontre comme ceux de Renault, avec les fonderies de Bretagne à Caudan, qui dénoncent les logiques de concurrence, de compétitivité qui conduisent à délocaliser leur travail en République Tchèque et en Pologne. Je les ai écouté ceux qui sont postés, qui travaillent de 22h à 6h, à qui on a supprimé les pauses au nom de la compétitivité et qui n’ont plus que 2 pauses de 10 minutes. On en a fait des robots, on leur a demandé ces sacrifices en leur disant qu’ils garderaient leurs emplois. Et aujourd’hui, Renaut, l’Etat, les actionnaires leurs dit « on vous vend! On délocalise l’activité ». Mais quelle honte, quel mépris.

C’est avec ces artistes, ces créateurs mais aussi tous les intermittent.e.s du spectacle qui occupent les théâtres que nous imaginons tout le rôle et la place que la culture doit prendre dans la société, y compris en période de pandémie.

C’est avec toutes ces femmes et ces hommes, d’horizons tellement divers, de gauche et de droite que nous gagnerons le combat pour faire du vaccin contre le Covid un bien commun. Pour que nous puissions le fabriquer, une fois acquise la levée des brevets, sur toutes les chaînes de production de France, d’Europe et du monde !

Toutes ces voix, dans leur diversité, à leur manière, mettent en cause le capitalisme, la concurrence entre les salariés et les logiques de profit à tout prix. Ils exigent que les richesses produites servent à répondre à nos besoins plutôt qu’aux appétits de la finance.

Ils veulent que les 140 milliards d’euros d’argent public que l’Etat et les collectivités versent tous les ans aux entreprises – et surtout aux plus grosses – servent enfin à créer des emplois, à mettre en place vraiment et rapidement l’égalité salariale et l’égalité professionnelle femmes-hommes, à relocaliser le travail, la production en France, à respecter la planète et à tenir nos objectifs pour le climat.

Ils demandent de mettre fin au scandale de l’évasion et de la fraude fiscale, annoncé par chaque président de la République, mais toujours en vogue, faute de décisions politiques. Je peux vous dire qu’avec moi à l’Élysée, et Éric Bocquet à la tête d’un ministère dédié à ce fléau, ces délinquants en col blanc, ces bandits de grands chemins iront directement en prison. Cette évasion fiscale coûte 100 milliards d’euros à l’Etat, ce n’est plus possible! Nous remettrons la main sur l’argent qu’ils ont détourné ! Nous y mettrons un point final.

Ces hommes et ces femmes, ces familles qui ont bien du mal à boucler leur fin de mois, demandent de mettre fin aux inégalités qui se creusent de plus en plus, entre des riches qui n’ont jamais gagné autant d’argent et des retraité.e.s ou des salarié.e.s, du public comme du privé, qui malgré leur salaire, tombent dans la pauvreté.

Oui, nous voulons une France et une Europe libérées des dominations et des exigences d’une classe minoritaire, nous voulons une France solidaire, faite d’égalité réelle entre toutes et tous, de libertés reconquises, de fraternité humaine.

Une France où les services publics, les entreprises publiques, ne sont pas un problème, un coût, mais au contraire un puissant levier pour répondre aux besoins populaires et relever les défis du progrès social et de la transition écologique. Une France qui a enfin le courage de s’attaquer à la domination du capital, de construire de nouveaux droits pour les citoyen.ne.s et les salarié.e.s, dans la cité comme dans l’entreprise.

Oui, nous voulons une France de la fraternité, de la sororité.

Car nous sommes tous frères et sœurs d’humanité, tous égaux, quelle que soit notre couleur de peau, notre religion, notre origine. Nos différences sont une force, une richesse. En aucun cas un problème.

Ce peuple de France a su vaincre la monarchie et bâtir la République.

Il a su par la suite vaincre le nazisme et mettre en œuvre le programme des jours heureux, construire des avancées sociales sans précédents, à l’image de la Sécu ou de la création d’EDF dont nous venons de fêter l’anniversaire.

Il a su s’unir à chaque fois en portant des idéaux généreux, autour d’un projet collectif dans lequel chaque homme et chaque femme trouvait sa place, sans distinction.

Il a su gagner l’indépendance des peuples, la décolonisation de l’Algérie, du Vietnam, mettant fin à l’idée horrible de la supériorité d’une race sur une autre. Oui, il n’y a qu’une race, la race humaine.

Il a su faire vivre les droits des femmes dès 1871, lors de la Commune, bien avant que la loi l’impose.

Il a su donner une définition de la laïcité unique, exigeante, qui respecte la foi de chacun, garantit la stricte séparation entre l’Etat et les religions mais aussi la liberté d’expression et le droit au blasphème, tant attaqués ces dernières années. 

Notre projet pour la France s’inscrit dans cette histoire dont nous sommes fiers.

Et nous voulons le défendre et le faire gagner lors des prochaines échéances présidentielle et législatives.

C’est pourquoi je souhaite que nous puissions proposer aux Françaises et aux Français un programme nourri d’espérance et d’engagements.

Nous porterons ce programme, si vous le décidez, lors de l’élection présidentielle. Je suis prêt à mener ce combat, avec vous et avec tous les citoyens qui le partageront, jusqu’au bout, jusqu’à son terme.

Je le ferai en poursuivant nos échanges et nos rencontres avec les autres forces de gauche et écologiste. 

Et toutes les forces de gauche ont un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœur et les têtes d’une majorité de françaises et de français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes, des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtisse le programme des Jours Heureux du 21ème siècle !

Voilà ce que je leur propose : réunissons-nous, travaillons ensemble pour reprendre le pouvoir à la finance, pour reprendre la main sur nos choix économiques, pour redonner le pouvoir aux français, au monde du travail, dans toutes les entreprises. Voilà le pacte d’espoir, le pacte d’engagement que je propose à la France, à la gauche, au monde du travail !

Travaillons à reconquérir les cœurs et les têtes de toutes celles et ceux qui se réfugient dans l’abstention, qui n’y croient plus. Elle est là la force dont nous avons besoin pour empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir, pour empêcher la finance de le garder.

C’est aussi pourquoi je rencontrerai les responsables syndicaux, les responsables d’associations, d’ONG, toutes celles et ceux qui portent des propositions, des ambitions fortes pour notre pays.

C’est dans cet esprit que nous avons l’ambition de construire une candidature collective, ouverte, fraîche, rassembleuse et en même temps, de créer toutes les conditions, circonscription par circonscription, de rassembler nos concitoyens pour construire une majorité de gauche à l’Assemblée nationale !

C’est pourquoi je demande aux forces de gauche et écologistes de respecter notre choix et de maintenir ce dialogue utile entre nous. Nous devons travailler ensemble dans le respect de nos différences. Nous ne sommes pas adversaires. Nous ne voulons rien soustraire à gauche, au contraire, nous voulons additionner celles et ceux qui aujourd’hui, sont rouges dans leur cœur mais noirs de colère et qui s’abstiennent.

Nos différences à gauche ont toujours existé. Elles doivent nous permettre de pousser les débats à fond avec nos concitoyens et de les convaincre à nouveau de s’engager, de lutter, de voter.

C’est la seule voie pour ne pas renouer avec les erreurs, les reniements, les promesses non tenues, les renoncements que nous avons connus.

Et d’ailleurs, si tout le monde est d’accord pour déjouer le piège Macron/Le Pen, que faisons-nous, chacun, pour empêcher Le Pen d’être au second tour ?

Qu’est ce qu’on fait nous ?

Pourquoi devrions nous accepter comme une donnée incontournable, comme une fatalité, qu’elle soit qualifiée au second tour ? Est ce que nous aurions, nous forces de gauche, capitulé ?

Travaillons chacun, avec nos programmes, nos militants, nos candidats à aller conquérir une majorité de nos concitoyens et rendre les valeurs de gauche majoritaires dans ce pays ! Faisons gagner cette majorité dès le premier tour. Construisons une majorité de bonheur, de fraternité, de solidarité !

Voilà le scénario que nous voulons basculer !

Et nous voulons l’écrire aussi aux élections législatives ! 

Travaillons ensemble, dans le respect de notre diversité, pour faire élire une majorité de députés de gauche et écologistes à l’Assemblée nationale avec un nombre important de députés communistes en son sein.

Je veux ajouter quelques mots sur la conception de la campagne de la Présidentielle que nous mènerons si les communistes en décidaient ainsi le 9 mai prochain. 

Elle doit être l’affaire de toutes et tous. Elle doit être ouverte sur la société, sur le monde du travail, ouverte à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans notre proposition de pacte.

Elle doit être ouverte à toutes celles et ceux qui veulent apporter leurs contributions, leurs idées.

Nous devons nous y préparer. Si le 9 mai, le choix est fait tous ensemble de se lancer dans cette grande bataille, c’est pour gagner, c’est pour que nos idées, nos propositions, l’emportent.

Il faut donc préparer ce grand débat dans cet état d’esprit : celui du rassemblement le plus large. Oui nous voulons convaincre des abstentionnistes, déçus par la gauche, aujourd’hui convaincus que la politique ne peut pas changer leur vie, de revenir aux urnes.

Nous voulons convaincre des hommes et des femmes en colère de ne pas voter pour celle qui crie le plus fort mais pour celui qui lui tend la main pour devenir un acteur du changement.

Nous pouvons convaincre des hommes et des femmes qui n’ont jamais voté pour nous et qui aujourd’hui ont pris conscience que les logiques de profit ont tué notre industrie, parfois leur emploi et leur territoire.

Soyons audacieux, autant dans les idées et les propositions que dans la pratique que nous mettrons en œuvre.

Nous avons une force que d’autres n’ont pas avec vous, avec ces 50 000 hommes et femmes militantes et élues de terrain, implanté.e.s dans les entreprises, dans la vie associative, combattifs dans les communes, les départements les régions, comme au Parlement.

Nous devrons créer partout des comités de soutien, les faire vivre, les ouvrir sur la société. Nous avons tous ces lieux où nous nous réunissons qui peuvent devenir demain autant de lieux d’accueil, de rassemblement et de rencontres autour du programme.

Nous sommes tous présents sur les réseaux sociaux qui pourront être mis au service de cette belle campagne, pour faire vivre nos idées, rassembler, convaincre.

Oui, nous pouvons construire cet espoir tous ensemble, avec le plus possible de nos concitoyens. C’est ce message que j’ai largement entendu dans notre conférence et je le partage !

Ayons cette ambition pour notre pays, pour la France, pour la République !

Je vous remercie. »

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.

Pour le rassemblement, une candidature #PCF qui porte la revendication d’unité et de sortie du présidentialisme

Il y a deux façons de prendre un débat.

La première est de poser deux alternatives qui s’excluent : soit privilégier les alliances en sacrifiant notre Parti et son programme, soit défendre notre Parti et son programme et sacrifier l’union.

Or, la situation est complexe. D’un côté, les sondages montrent une forte volonté d’union (plus de 70%) ; de l’autre, les mêmes sondages montrent qu’une candidature unique rassemble moins que des candidatures multiples. En gros c’est : l’union, mais derrière mon parti ! D’un côté, le fort refus de voter pour le moindre mal nourrit des inquiétudes légitimes pour le second tour et appelle à ce que la gauche se regroupe, de l’autre, le même refus du vote pour le moindre mal entraîne la réticence de nombreux communistes à soutenir Mélenchon 3, d’autant que le PCF a passé son tour 4 fois.

Le risque principal de cette approche est d’aboutir à un vote à 51% contre 49 et une démobilisation des battu.es, voire que certain.es passent outre et décident de soutenir une autre candidature que celle désignée par le Parti.

La 2ème approche que je privilégie est la combinaison des deux. Je dis souvent que je suis communiste parce que je veux fromage et dessert : la révolution et les réformes, les luttes syndicales, associatives, de réseaux et la conquête de positions institutionnelles pour mettre en œuvre les revendications.

Nous devons désigner une personnalité de notre Parti pour porter nos combats et participer au débat. Chacun.e se rappelle la mésaventure de Ian Brossat écarté de nombreux débats ou classé comme « petit » candidat parce que le PCF avait été absent de la dernière présidentielle. Pour parler d’unité, encore faut-il avoir la parole ! Nous devons faire vite, pour éviter la mésaventure de Marie-George qui, après avoir perdu 1 an et demi à essayer de construire une unité, n’a plus eu que 3 mois pour mener campagne. En 2017, EELV a désigné Yannick Jadot, qui s’est retiré par la suite. Pour la petite histoire, il s’est retiré trop vite et a rejoint Hamon, alors que la dynamique a finalement été du côté de Mélenchon.

Mais notre candidature ne doit pas se limiter à être une de plus, avec une campagne classique du style « qui m’aime me suive ! »

La première annonce est qu’une date de revoyure soit décidée pour proposer aux communistes le retrait de notre candidature si l’union des gauches se réalise. Le PCF ne ferme pas la porte ; bien au contraire, sa candidature porte la revendication d’unité et de sortie du présidentialisme.

Pour cela, il faut des candidatures collectives.

Pour commencer, notre PCF doit présenter un binôme paritaire pour l’Élysée et Matignon. Cela permettra de répondre au rejet du pouvoir personnel et à la nécessité de la parité.

Ensuite, notre Parti doit désigner des ministres qui vont porter nos principales revendications :

  • 1 ministre de la Sécurité d’Emploi et de Formation qui aurait en charge de chapeauter les ministères de l’économie, l’éducation, la formation professionnelle, … Il poserait comme 1ère priorité de notre Parti la réponse révolutionnaire à la crise systémique du capitalisme et la satisfaction des besoins humains
  • 1 ministre de la laïcité et la lutte pour les droits humains notamment contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie. Face à l’offensive du gouvernement sur ces questions, notre Parti doit porter le flambeau de la défense de la laïcité de 1905 et se porter aux cotés des personnes « damnées » de la France de Macron-Le Pen
  • 1 ministre de la décarbonation de notre économie. Il est temps de dire à ceux qui ne veulent que la sortie du nucléaire « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». La priorité est d’arrêter le réchauffement climatique par la réduction drastique de la consommation d’énergies carbonées pour le chauffage, les transports (ce ministère poussera au développement de transports collectifs publics et gratuits), la production d’énergie. L’indispensable sortie progressive du nucléaire se fera dans le cadre de la SEF non pas contre mais avec les spécialistes d’EDF qui, après une formation, seront les mieux placé.es pour démanteler les vielles centrales.
  • 1 ministre de la Paix et du Désarmement. Notre Parti est au point sur ces questions, mais qui le sait ? Créer un ministère permet de mettre dans le débat public une personnalité qui porte ces questions.
  • 1 ministre de reconquête des droits et conquêtes de droits nouveaux. La question de la démocratie doit être portée par notre Parti, face au binôme Le Pen Macron qui avancent désormais main dans la main. Ce serait par ailleurs la meilleure réponse aux nostalgiques qui nous parlent de l’URSS alors que Staline est mort depuis 68 ans !
  • 1 ministère des services publics et des nationalisations
  • 1 ministère de la jeunesse, la culture et les sports
  • 1 ministère de la lutte contre la fraude fiscale et la délinquance patronale…

Enfin, il y aurait des ministères vacants, que l’on réserverait à d’autres partis, dans le cadre de notre recherche d’unité, notamment l’intérieur, les finances, la justice…

Nos « ministres » auraient naturellement vocation à devenir parlementaires, ce qui permettrait de mener de front candidature présidentielle et candidatures législatives.

L’idée est de dupliquer dans chaque département un contre-gouvernement chargé de porter nos combats et dont les membres mèneraient campagne en même temps pour les législatives, la présidentielle, et les élections locales. Les ministres au niveau départemental travailleraient en lien avec les ministres au niveau national et pourraient s’appuyer sur les commissions du PCF ouvertes à toutes les bonnes volontés et naturellement à chaque membre du Parti.

Tout cela permettrait une dynamique et une émulation qui relancerait la vie citoyenne dans notre Parti d’abord, puis plus largement. Ce serait une arme décisive pour faire reculer l’abstention et la coupure entre le peuple et la politique.

Ce serait en actes une rupture avec la 5e République, qui crédibiliserait les critiques que nous adressons à la Macronie.

Pierre Boukhalfa

Vers un manifeste communiste pour l’écologie #PCF

Alain Pagano présentait lundi dernier devant le CEN le rapport sur l’actualité de la “loi climat”. Extraits.

Voyons concrètement ce projet de loi de transcription des mesures de la convention citoyenne. La transcription « sans filtre » a fait long feu, puisque, on s’en souvient, le Président a fait valoir d’emblée trois « jokers » :

  • Sur la limitation de vitesse à 110 km/h ;
  • Sur la taxe sur les dividendes (proposition que les entreprises qui distribuent plus de 10 millions d’euros de dividendes annuels participent, chaque année, à l’effort de financement de la transition écologique à hauteur de 4 % et celles dont les dividendes sont inférieurs ou égaux à 10 millions d’euros à hauteur de 2 %) ;
  • Sur la modification du préambule de la Constitution (nous y reviendrons plus tard).

D’autres propositions ont été enterrées par l’exécutif, dans les jours et mois suivants, parmi lesquelles : la fin des liaisons intérieures substituables par les trajets en train de moins de 4 h (E. Macron, 29 juin), la baisse de la TVA sur les billets de train (Bruno Le Maire, 30 juin), la régulation de la publicité sur les produits très polluants (Bruno Le Maire, 30 juin), la prise en compte du poids du véhicule dans le malus automobile (Bruno Le Maire, 28 septembre), l’augmentation de l’écocontribution sur les billets d’avion (Jean-Baptiste Djebbari, 21 septembre), la mise en œuvre d’une obligation de rénovation à destination des bailleurs (E. Macron, décembre).

Cela a alimenté la défiance et l’idée que les citoyens ne sont pas écoutés. Et que la promesse initiale est loin d’être tenue.

Ce à quoi le gouvernement répond qu’il considère avoir mis en œuvre 75 des propositions de la Convention citoyenne et que 71 autres sont en voie de l’être, à travers les mesures du plan de relance ou de la loi de finances, d’autres encore dans des décrets et une quarantaine dans le projet de loi qui vient en discussion. Si nombre de mesures peuvent être vues positivement en soi, ce qui pose problème, c’est l’ambition. Le gouvernement joue petit braquet ! Et donc cette réponse n’éteint pas les critiques, avec l’accusation (fondée) de censure d’un certain nombre de propositions, d’ambitions revues à la baisse pour nombre d’autres, voire différées ou d’application incertaine à terme rapproché. Ainsi, les membres de la Convention citoyenne ont jugé très sévèrement le gouvernement sur la mise en œuvre de leurs propositions (exécutif noté 3,3/10 de moyenne générale en réponse à la question : « Dans quelle mesure les propositions du gouvernement relatives aux propositions de la CCC permettent-elles de s’approcher de l’objectif de diminuer d’au moins 40 % d’ici à 2030 dans un esprit de justice sociale ? »

Au-delà de la Convention citoyenne, le CESE, le Haut Conseil pour le Climat (HCC), le Conseil national de la transition écologique (CNTE) et les ONG (Réseau Action Climat, Greenpeace, FNE, WWF…) ou les associations telles que la Fondation Abbé-Pierre, sont extrêmement critiques à l’égard de ce texte, et ne croient pas que ce projet de loi se donne réellement les moyens d’atteindre l’objectif bas carbone affiché.

Le Parti, à travers ses interventions de parlementaires comme dans ses prises de parole publiques, doit, me semble-t-il, tenir cette exigence d’une politique volontariste pour lutter contre le réchauffement climatique, d’un changement de braquet, de mesures transformatrices : c’est le système qu’il faut changer, pas le climat : continuons à être au diapason de ses exigences transformatrices !

Objectif pratique : Je propose que nous participions, et que ce soit su et visible, aux manifestations prévues le 28 mars à l’appel de Cyril Dion, garant des conventionnels, afin d’obtenir une loi à la hauteur des nécessités.

Projet de référendum

La Convention proposait de modifier le Préambule de la Constitution pour y inscrire l’ambition d’une politique climatique. Le Président y répond presque mot pour mot en proposant dans le projet de loi la phrase soumise à référendum en ces termes : « Elle (la République) garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique. »

En outre, la Convention proposait de prioriser ce principe sur les autres principes dans le préambule de la Constitution, en y ajoutant l’alinéa suivant : « La conciliation des droits, libertés et principes qui en résultent ne saurait compromettre la préservation de l’environnement, patrimoine commun de l’humanité. » Cette proposition a fait l’objet d’un veto du Président de la République, qui estimait que : « Telle que proposée, la rédaction menace de placer la protection de l’environnement au-dessus des libertés publiques, au-dessus même de nos règles démocratiques. »

Malgré ce veto présidentiel, la modification proposée par le Président à référendum n’est pas sans poser des questions juridiques. Ainsi, le Conseil d’État a formulé un avis très réservé et recommandé au gouvernement d’indiquer plus précisément, dans l’exposé des motifs du projet, les effets juridiques qu’il attend de la réforme, notamment sur la conciliation entre la préoccupation environnementale et les autres intérêts publics. Cela donne écho à des interrogations de juristes, ou d’associations environnementales qui pointent les potentiels régressions ou conflits d’interprétation sachant que la préservation de l’environnement figure déjà dans la Constitution… voire l’inutilité de cette proposition, sachant que la charte de l’environnement a déjà valeur constitutionnelle. Bref, le débat juridique est aiguisé et les termes de la formulation ne sont pas neutres dans leurs conséquences juridiques. (…)

Enfin, je vous donne quelques nouvelles des assises communistes de l’écologie. Nous nous proposons de faire une série de visioconférences thématiques espacées régulièrement (quelles politiques environnementales à l’échelon régional, propositions écologiques en matière de transport, de santé …) qui nous permette de préparer, nous l’espérons, une réunion en présentiel. Celle-ci aurait pour objectif de rédiger un manifeste communiste pour l’écologie, déclaration de principes généraux accompagnée d’un certain nombre de propositions concrètes. 

Présidentielle États-Unis : Sans attendre la fin du dépouillement, Donald Trump choisit le passage en force ( #PCF )

Ce matin, Donald Trump, avant même la fin du dépouillement qui va durer sans doute jusqu’à ce vendredi, se proclame vainqueur de l’élection et annonce un recours à la Cour suprême. Cette tactique tient non seulement d’une tentative de vol des voix des électeurs mais aussi d’un jusqu’auboutisme – de fait, un coup de force – qui peut mener le pays au pire.

Donald Trump, qui a multiplié les mensonges, accusations gratuites, calomnies en tout genre, provocations et appels à la haine, est depuis le début de la campagne décidé à contester le scrutin et sa légitimité au risque de déstabiliser un pays déjà en proie à de profondes divisions et fractures qui s’expriment aussi dans le vote.

La période qui s’ouvre, jusqu’à vendredi 6 novembre mais qui peut se prolonger jusqu’au 6 janvier, jour de la proclamation des résultats du scrutin par le Congrès, s’annonce des plus troublées notamment du fait des nombreux recours que les Républicains et trumpistes sont en train de déposer. De plus, nombre de milices et groupes d’extrême-droite sont bien résolus à entretenir un climat de violences politiques, verbales et physiques, les plus délétères.

A cette heure, le Parti Communiste Français tient tout d’abord à exprimer sa pleine solidarité avec les millions d’électrices et d’électeurs, défenseurs des droits humains, sociaux et démocratiques, défenseurs de l’environnement et militant-e-s de la transition écologique, et avec les forces progressistes, qui se sont mobilisés pour faire barrage à Donald Trump et qui, aujourd’hui, ont à défendre la transparence et le respect du scrutin.

Quelle que soit l’issue de l’élection, le score obtenu par J. Biden doit beaucoup à une mobilisation citoyenne exceptionnelle à l’occasion de ce scrutin, en particulier parmi les jeunes et primo électeurs et électrices. C’est dans la poursuite et l’élargissement de leur mobilisation et de l’action des mouvements sociaux et citoyens qu’une perspective neuve, de gauche, pourra à l’avenir s’ouvrir dans ce pays touché de plein fouet par la crise économique, sociale, politique et sanitaire. Ces forces de transformation sociale et d’émancipation sociale trouveront à leurs côtés, en France, le PCF.

Le PCF appelle les citoyen-ne-s de France, les forces démocratiques, les forces de l’émancipation humaine et de la transformation sociale à rester des plus vigilant-e-s, à manifester leur solidarité avec les citoyen-ne-s étasunien-ne-s qui rejettent les politiques rétrogrades, xénophobes, racistes et autoritaires de Trump de même que le règne de la peur que son camp cherchera à prolonger par tous les moyens.