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Et maintenant, tous ensemble à la Fête de l’Humanité !

Les 10, 11 et 12 septembre, ce sera le retour de la Fête de l’Humanité !

Cette édition 2021 se déroulera dans un format plus réduit, sur une partie de l’Aire des Vents, terrain habituel, et sur un espace adjacent du Bourget. En 2022, la Fête prendra possession d’un nouveau lieu, au cœur de l’Essonne.

Quel bonheur de pouvoir se retrouver, de partager un moment de fraternité dans cette belle fête populaire que nous aimons tant, nous les communistes, et les centaines de milliers de Français·es qui y participent à chaque édition. Cette année, l’espace disponible – 16 hectares au lieu des 50 hectares habituels – et la situation sanitaire nous obligeront à nous en tenir à un nombre de participants fixé à 40 000 par jour.

On y retrouvera notamment l’Agora de l’Humanité, le Village du livre, le Village du monde, les Amis de l’Humanité, le Forum social, le Village de l’économie sociale et solidaire, l’espace du Secours populaire français.

Le nombre de stands du PCF devra être réduit, l’échange est en cours avec les fédérations pour voir comment s’adapter à cette contrainte tout en gardant la richesse de l’apport des communistes sur la fête, du stand du Conseil national aux spécificités des stands de fédérations qui participent à la vie politique, culturelle et gastronomique de la fête !

Cette fête sera celle des femmes et des hommes qui ont tenu le pays debout pendant la pandémie, une fête du monde du travail, de la culture et de la création. Ce sera aussi, comme chaque année, une fête qui nous permettra d’échanger sur la situation du pays au lendemain d’échéances départementales et régionales qui ont été marqué par un effondrement démocratique au regard de l’abstention historique.

Nous mettrons bien sûr au cœur de la fête les luttes sociales et citoyennes actuelles, des luttes pour l’emploi, les services publics et l’écologie à celle pour l’égalité dans tous les domaines et les défis à venir avec la candidature de Fabien Roussel à l’élection présidentielle de 2022 et les élections législatives.

Préparons une belle fête avec les travailleur·euse·s, les citoyen·ne·s, nous avons en avons tant besoin pour placer l’humain et la planète au cœur de tous les choix !

Second tour des élections départementales et régionales Déclaration nationale du #PCF

Les résultats du second tour des élections régionales et départementales restent marqués par une abstention historique, confirmant ainsi la profondeur de la crise de représentation et des institutions qui asphyxie la démocratie dans notre pays.

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Les électrices et électeurs ont ainsi de nouveau exprimé massivement qu’ils ne sentaient pas prises en compte leurs préoccupations et leurs aspirations et qu’ils pensaient que le vote à ces scrutins ne changerait rien à leur vie quotidienne.

Cet effondrement démocratique mobilise les communistes pour résister à la soumission du pouvoir exécutif au capital et pour placer au cœur du débat politique les réponses aux besoins fondamentaux de nos concitoyennes et concitoyens. Il est urgent de promouvoir une nouvelle démocratie, avec de nouveaux pouvoirs et de nouvelles institutions, afin que les citoyen·ne·s et les salarié·e·s puissent se faire entendre.

L’échec de la République en marche est encore amplifié par rapport au premier tour. La politique du pouvoir exécutif est clairement sanctionnée.

Le pouvoir doit entendre le message des Français·es et renoncer à ses réformes de régression sociale.

Avec son gouvernement, le président de la République, qui s’est directement impliqué dans la campagne électorale durant ces derniers jours, porte une lourde responsabilité dans l’état du pays, tant par la politique menée que par la dévalorisation organisée de ces scrutins marqués par de nombreux manquements dans l’acheminement du matériel électoral au domicile des électrices et électeurs.

Face au danger que représente le Rassemblement national pour la France, le PCF est fier d’avoir contribué à sa défaite dans toutes les régions et départements, notamment dans la région Provence Alpes Côte-d’Azur, en se positionnant très tôt avec clarté à l’issue du premier tour pour lui faire barrage. Dans les départements, les communistes prennent une part très large à la défaite du RN. Au sortir de ce scrutin, le RN n’est plus présent que dans 15 cantons dans notre pays et perd de nombreux élus régionaux.

Le PCF se félicite du succès de ses candidates et candidats et des forces de gauche et écologistes rassemblées, qui remportent cinq des treize régions métropolitaines, de la magnifique victoire à La Réunion de notre camarade Huguette Bello, de Gabriel Serville en Guyane, et de la réélection de majorités de gauche dans les départements.

Nous remercions les électrices et les électeurs qui ont permis ces succès qui conduisent nationalement à un doublement du nombre de conseiller·e·s régionaux communistes, passant de 29 à 62 élu·e·s, et à l’entrée d’élu·e·s communistes dans 17 conseils départementaux où nous étions absents. Ces résultats constituent une progression inédite pour le PCF au scrutin régional depuis de nombreuses années et une extension de notre implantation départementale. Le PCF reste la troisième force politique en implantation d’élu·e·s locaux sur l’ensemble du territoire national. Bravo à tous les élu.e.s communistes à ces scrutins.

Ces élu·e·s, au sein de majorités de gauche, seront autant de points d’appui pour résister aux attaques du pouvoir et de la droite, et pour mettre en œuvre des politiques qui répondent aux aspirations des populations, des familles populaires et des salarié·e·s, partout en France, tout comme le seront tou·te·s les conseiller·e·s d’opposition de gauche, et particulièrement les élu·e·s communistes, dans les régions et départements remportés par la droite.

Le basculement à droite du conseil départemental du Val-de-Marne est une douloureuse perte pour les communistes. Nous pensons d’abord aux Val-de-Marnaises et Val-de-Marnais, aux grandes avancées conquises dans ce département et désormais menacées par la droite. Nous affirmons toute notre solidarité à notre camarade Christian Favier et aux élu·e·s qui ont dirigé ce département à ses côtés, ainsi qu’à tous les communistes du département qui ont tant consacré d’énergie dans cette campagne. Dans ce contexte, nous n’aurons de cesse de nous mobiliser, avec les électeurs et électrices de gauche qui espéraient voir reconduite une majorité de progrès. Aux côtés des habitant·e·s, nous serons de toutes les batailles contre les régressions que voudra imposer la nouvelle majorité départementale.


La droite sort renforcée de ce scrutin. Dans les régions et départements remportés par la droite, le risque est grand de reculs pour les services publics, l’emploi et la formation professionnelle, les politiques sociales et écologiques, d’éducation et de culture, la vie des associations. Le Medef et la finance y ont ce soir de nouveaux alliés, alors que c’est là qu’il faudrait mobiliser les richesses et les moyens publics pour lutter contre le chômage et la précarité. De nombreux combats s’annoncent dans lesquels les communistes entendent se mettre au service des populations et d’une République solidaire et fraternelle.

Ces résultats ouvrent une nouvelle période politique dans laquelle les communistes entendent poursuivre résolument le combat pour une issue à la crise, contre l’extrême droite, mettre en échec les projets de la droite et du pouvoir exécutif, agir contre toute politique de soumission au capital. C’est le sens de la détermination du PCF à faire grandir les luttes sociales, à mettre la gauche au service d’une grande ambition de transformation sociale, écologique, démocratique. La candidature de Fabien Roussel à l’élection présidentielle de 2022 entend ainsi relever le défi des jours heureux et créer les conditions d’un pacte d’engagements communs aux prochaines élections législatives.

Paris, le 28 juin 2021.
Parti Communiste Français.

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Collusion entre la Droite sénatoriale et le Parti présidentiel pour casser la Sécurité Sociale

Publié le 17/6/2021 par PCF

Alors que nous sommes toujours en pleine pandémie, que notre système d’assurance maladie a montré toute son efficacité, la Droite et son extrême veulent vider la Sécurité sociale de tout ce qui lui reste encore des dispositions prises au lendemain de la Libération par A. Croizat, comme en témoigne au Sénat une proposition de loi des Républicains et de l’UDI-UC et une autre de LREM à l’Assemblée nationale.

Avec un seul leitmotiv : mieux contrôler les dépenses sociales pour les réduire !

Pour privilégier les intérêts du capital par rapport au travail, les gouvernements successifs ont déjà fait reculer depuis des décennies la part des cotisations dans le financement de la Sécurité sociale, au point où, en 2021, cette dernière représentera 50% du budget de la Sécurité sociale. Quel cadeau au Patronat et au CAC 40, notamment par un dégrèvement de cotisation atteignant les 200 milliards que l’état ne compense plus totalement !

Même le paritarisme, pâle reflet de la gestion originelle de la Sécurité Sociale où les représentants des salariés étaient majoritaires, ne leur convient plus !

Nous dénonçons cette volonté d’étatisation de la sécurité sociale, la vidant de sa substance au détriment de l’ensemble des françaises et des français, mais aussi de notre système de santé. Face à l’incurie gouvernementale, la sécurité sociale a permis de résister au COVID 19.

Avec ces propositions de loi, la droite LR, UD-UC, LREM et leurs extrêmes visent, de concert, à faire payer par les salarié.es, retraité.es, … la « dette » de la Pandémie, justifier des économies liées au projet de réforme des retraites et de nouveaux prélèvements fiscaux.

Après la tentative en juillet 2018 d’Olivier Véran, à l’époque député, d’introduire la notion « de protection sociale » dans la Constitution, les rapports se succèdent pour pousser à la transformation radicale de la gouvernance de la Sécurité sociale.

Nous ne voulons pas que notre Sécu devienne un système d’assistance publique a minima profitant aux assurances privées. Il est possible de répondre aux besoins de santé et aux revendications des personnels du sanitaire et du médico-social, aux besoins de retraite, à une vraie réponse aux besoins d’autonomie des personnes, en s’en prenant au capital !

Nous réaffirmons notre attachement au financement socialisé par les cotisations sociales et l’exigence de la réappropriation collective de la Sécurité sociale comme bien commun et solidaire.

Les 20 et 27 juin, il nous faut absolument donner un signal fort de rejet de ces politiques de droite et son extrême, qui n’augurent rien de bon pour l’avenir en votant pour les candidats communistes et celles et ceux qu’ils soutiennent.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF,

Déclaration #PCF à l’issue du premier tour des régionales et départementales

Le PCF tient d’abord à remercier l’ensemble des électrices et électeurs qui ont voté pour nos candidates et candidats et les listes dans lesquelles nous étions engagés aux élections régionales et départementales.

Les premières estimations connues à cette heure des résultats du premier tour de ces élections confirment la gravité de la situation démocratique du pays et le rejet par les Français·e·s du scénario d’une hégémonie du Rassemblement national et de La République en marche que le pouvoir exécutif, relayé par de nombreux médias, a voulu imposer. Et, nationalement, le total des scores des listes de gauche et écologistes est plus important que celui de la droite.

La participation à ces scrutins atteint le plus bas niveau de ces dernières décennies. Une crise majeure de la représentation politique se confirme ce soir dans notre pays. Les électrices et électeurs ont ainsi de nouveau exprimé massivement qu’ils ne sentaient pas prises en compte leurs préoccupations et leurs aspirations et qu’ils pensaient que le vote à ces scrutins ne changerait rien à leur vie quotidienne.

Cet effondrement démocratique mobilise les communistes pour résister à la soumission du pouvoir exécutif au capital et pour placer au cœur du débat politique les réponses aux besoins fondamentaux de nos concitoyennes et concitoyens.

Le PCF appelle à un sursaut démocratique, à la mobilisation la plus large possible pour le second tour du scrutin qui sera décisif pour la vie de nos concitoyen·ne·s.

Avec son gouvernement, le président de la République, qui s’est directement impliqué dans la campagne électorale durant ces derniers jours, porte une lourde responsabilité dans l’état politique du pays. Et l’échec des listes de « La République en marche » est retentissant.

Leur action dégrade la vie quotidienne de l’immense majorité des Françaises et des Français. Ils auront tout mis en œuvre pour minimiser les enjeux des scrutins et affaiblir les conditions de l’expression démocratique des listes et des candidat·e·s en campagne. En témoigne la dévalorisation organisée de ces scrutins marqués par de nombreux manquements dans l’acheminement du matériel électoral au domicile des électrices et électeurs.

La droite réalise des scores importants qui la place en position de l’emporter dans de nombreux cantons et plusieurs régions du pays. Au regard des politiques menées par ses élu·e·s lors de ce mandat, cela conduirait à de nouveaux reculs des politiques sociales et à une casse amplifiée des services publics qui peuvent être mis en échec par une mobilisation forte pour la gauche dimanche prochain.

Le rassemblement national obtient des scores inférieurs à ceux obtenus en 2015 alors même qu’il aura bénéficié ces dernières semaines d’une sur-exposition médiatique et de surenchères démagogiques de la part du pouvoir exécutif destinées à préparer la future campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.

Les communistes sont plus que jamais mobilisés contre la menace que représente ce parti d’extrême droite pour les principes de liberté, d’égalité et de fraternité de notre République.

C’est pourquoi, le PCF appelle à la mobilisation la plus large pour faire barrage au second tour au Rassemblement national dans les régions et cantons où il est en position de l’emporter. Le 27 juin, il peut et doit être battu.

Les listes de rassemblement et les candidatures dans lesquelles les communistes étaient engagés avec de nombreuses forces de gauche et écologistes se sont pour leur part efforcées d’ouvrir un autre chemin pour des politiques de progrès social, écologique et démocratique.

Dans plusieurs régions et cantons du pays, ces listes, ces candidat·e·s, réalisent des scores importants et peuvent l’emporter dimanche prochain.

Battre la droite, empêcher l’extrême droite de conquérir des régions, conserver à la gauche les régions et départements qu’elle dirige, conquérir de nouveaux départements, permettre l’élection du plus grand nombre de conseiller·e·s régionaux·ales et départementaux·ales de gauche, et parmi eux le maximum de candidates et candidats communistes, est un enjeu décisif pour l’avenir. C’est aussi contribuer à la construction de nouvelles majorités de gauche toujours plus en prise avec les luttes, proche de nos concitoyen·ne·s, agissant au quotidien pour répondre à leurs attentes.

Pour le second tour des départementales, le PCF appelle donc à voter en faveur des candidatures de gauche les mieux placées à l’issue du premier tour. Aux régionales, le PCF appelle à construire des listes qui rassemblent les différentes listes de gauche et écologistes présentes au premier tour.

Le peuple est en demande d’une alternative pour sortir de l’impasse actuelle et relever le défi des jours heureux. Il est urgent de placer l’humain et la planète au cœur de tous les choix politiques. C’est le sens des propositions communistes que nous mettons en débat avec l’objectif de construire le rassemblement populaire le plus large possible pour gagner de nouvelles avancées.

Paris, le 20.06.2021

Parti Communiste Français.

Régionales et départementales – Derniers jours pour convaincre !

À l’heure vous lisez ces lignes, il reste deux jours pour convaincre nos concitoyen·ne·s de voter pour les candidat·e·s que nous présentons ou que nous soutenons partout en France. Le résultat de ces élections sera décisif pour la vie des habitant·e·s de nos départements et régions.

Or, tout aura été fait par le pouvoir, d’une part, pour minimiser l’importance de ce scrutin, dégrader son organisation même et, d’autre part, pour le dénaturer en se servant de ces élections, en particulier des régionales, comme d’un accélérateur de la recomposition politique au profit de l’entreprise présidentielle d’Emmanuel Macron. Dans ce contexte, nous pouvons être fiers des efforts que les communistes ont ensemble produits depuis plusieurs mois pour convaincre de l’importance du vote à partir de contenus politiques, à partir de ce qui nous apparaît comme déterminant dans les politiques publiques menées. Notre action de proximité, sur les marchés, au porte-à-porte, est plus précieuse que jamais avec un objectif : battre les droites, l’extrême droite et faire triompher les rassemblements de gauche que nous avons initié, et faire élire le maximum de candidat·e·s communistes.

Si les forces dominantes sont déterminées à imposer leur scénario, nous le savons, une élection n’est jamais écrite d’avance !

Et c’est bien souvent dans les derniers jours que toute l’énergie engagée ces derniers mois peut emporter la conviction à travers les derniers échanges avant le vote. À cet instant de campagne, l’enjeu est de faire que les contacts, les appels à voter se transforment en bulletins dans l’urne pour nos candidat·e·s, notre liste. Assurons-nous, nom par nom, de manière individualisée, qu’ils iront bien au bureau de vote, qu’ils mettront le bon bulletin, donnons les deux ou trois arguments qui peuvent leur permettre de convaincre des personnes de leur entourage de faire de même. Le contact physique, le coup de téléphone personnalisé, les texto ou les courriels émanant d’une personne physique identifiée sont à privilégier, plutôt que les envois de masse impersonnels. Mobilisons aussi nos soutiens qui ont les réseaux les plus larges pour gagner des indécis.

Ce vendredi minuit, il convient de figer tout le dispositif Internet : site, blog, réseaux sociaux jusqu’à dimanche 20 h. Le samedi, si les diffusions de tracts sont interdites comme les envois de masse de courriels ou de texto, rien n’empêche les déambulations ostentatoires, de vendre l’Huma, de s’exprimer sur d’autres sujets politiques que les élections en cours et de faire des rencontres interpersonnelles…

Beaucoup va se jouer dans ces prochaines heures, c’est le moment de donner le dernier coup de collier pour que notre pays puisse bénéficier du plus grand nombre possible d’élu·e·s communistes !

Igor Zamichiei

L’e-Galopin N°255

Les urgences sociales des quartiers populaires #PCF

Les camarades des quartiers populaires sont bien engagés dans la campagne des régionales et départementales largement présente dans le débat. Dans des configurations différentes, tous agissent avec détermination pour porter nos idées et propositions, gagner des élus qui défendront les intérêts populaires. C’est une bataille aussi difficile qu’essentielle, car il faut lever la chape de plomb de l’abstention, du « Tous pareils, la politique c’est pas pour moi », faire reculer le poids du Rassemblement national sur les idées, convaincre d’une issue possible de transformation sociale et démocratique. En tous cas, l’envie d’y arriver est bien là et notre bon résultat dans l’élection partielle du 20e à Paris est un signe encourageant.

Les présents sont revenus sur les urgences sociales dans ces quartiers qui concentrent une grande partie des privés d’emplois et des salariés aux plus faibles revenus. Ils ont souligné les difficultés accrues liées à la situation sanitaire avec les fermetures de structures sportives, colonies de vacances et autres centres d’accueil. Après des mois de semi confinement, l’impossibilité de partir en vacances faute de moyens devient une vraie punition, un préjudice pour l’avenir des enfants. Quelles mesures d’urgence pour donner un coup de pouce ?

L’été et la rentrée s’annoncent tendus. La deuxième phase de la réforme de l’assurance chômage, suspendue depuis la crise sanitaire, devrait entrer en vigueur au 1er juillet 2021. L’Unedic chiffre les conséquences du nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence déterminant le montant de l’allocation : une baisse de 17 % en moyenne de l’allocation pour 1,5 million d’allocataires, soit 41 %. Au total, 63 % des allocataires percevront une indemnisation moins élevée. Alors que les inégalités s’accroissent, cette mesure provoque inquiétude et colère ! Il faut passer à la lutte pour contraindre le gouvernement à refuser.

Autre motif de mécontentement : à partir du premier septembre 2021, tout passage aux urgences sans hospitalisation sera facturé 18 euros aux frais de l’assuré… Le gouvernement compte là-dessus pour désengorger les urgences, qui sont souvent le dernier recours pour les plus pauvres. Cette vision comptable de la santé qui dissuade de se soigner ceux qui ne peuvent pas payer relève du plus grand cynisme. Combattons cette mesure injuste et exigeons la mise en place de centres de santé dans les quartiers dispensant les assurés de l’avance des frais !

Une pétition sur le pouvoir d’achat sera mise à dispositions des militants. Mais les camarades présents souhaitent aller plus loin avec un tract appelant à la lutte sur toutes ces questions faisant connaître nos propositions pour relever le défi des jours heureux.

Trois autres axes de travail sont soulignés. Celui tout d’abord de l’école, la disparition des REP est programmée pour 2022, les expérimentations démarreront dès cette rentrée. Elles seraient remplacées par des « contrats locaux d’accompagnement » entre établissements et rectorats. Le contrat remplace donc le droit, renforçant les inégalités entre les établissements. Cette réforme doit être combattue car elle signifie un nouveau désengagement de l’État dans le service public de l’Éducation nationale. Plusieurs camarades soulignent la nécessité de retrouver le dispositif « plus de maîtres que de classes» qui permettait de soutenir les élèves en difficulté, sacrifié au moment du dédoublement des CP et CE1.

Le droit à vivre en sécurité est très présent dans les quartiers et les communistes s’en emparent. Ils insistent sur la nécessité d’aborder les missions de la police nationale qui doit assumer la police de proximité, les moyens pour la justice qui doit rester indépendante et la prévention. Cette exigence de police républicaine nous conduit à condamner fermement les violences policières et les contrôles au faciès. Des camarades souhaitent que nous précisions nos positions quant au cannabis : maintien de son interdiction, légalisation encadrée, dépénalisation de l’usage… En tous cas, il serait utile de mener un débat éclairé.

Autre axe de travail, la politique de la ville : les contrats arriveront à échéance en 2022, quel bilan en tirer et quelles propositions pour l’avenir utiles aux habitants ?

Enfin, les présents ont rappelé le milliard débloqué pour les quartiers populaires dans le plan de relance, à la suite de la mobilisation de nos élus. Ils appellent à être vigilants dans la déclinaison concrète de ce plan pour répondre au besoin des habitants et à faire respecter le principe « Chose promise, chose due ».

Marie-Christine Burricand, membre du CEN, responsable nationale aux quartiers populaires.

Rassemblement National : Indignation et colère dans le nord de la Haute-Savoie

Communiqué de presse : Rassemblement National : Indignation et colère.
La circulaire électorale des candidats du Rassemblement National suscite l’indignation et la colère de tous les citoyens attachés aux valeurs d’humanisme et de fraternité.
La proposition de faire pratiquer systématiquement à l’ensemble des jeunes migrants un test osseux pour déterminer leur âge nous ramène à des pratiques dignes des pires moments de notre histoire.

Pour justifier cette proposition, le RN s’appuie, à tort, sur une décision du Conseil Constitutionnel. Or, à aucun moment, il n’a été question dans l’arrêt du Conseil Constitutionnel de systématiser le recours à ces tests.

Une large majorité de scientifiques, y compris l’ordre des médecins, affirment depuis un certain temps que ce test osseux n’est pas fiable pour déterminer l’âge d’un mineur en particulier à l’adolescence.
Comment peut-on croire que l’intérêt supérieur de l’enfant sera respecté alors qu’on le sait, ce test osseux est le plus souvent utilisé pour expulser ?

L’intérêt supérieur de l’enfant sera un peu respecté quand la France acceptera, en cas de doute sur l’âge d’une personne, le principe de la présomption de minorité.
La France doit se souvenir qu’elle est signataire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
Dans une période où des centaines de mineurs isolés sont livrés à eux-mêmes en dépit de l’obligation de mise à l’abri qui existe dans notre pays, il est urgent de réorienter les politiques d’accueil des mineurs isolés en appliquant le droit international et en favorisant des financements tripartites Département / Etat / Europe pour permettre un accueil digne, un accès aux droits élémentaires à tous les mineurs arrivant dans notre pays.

Accueillir dignement les mineurs, les soigner et les éduquer, sont nécessaires pour éviter qu’ils soient maltraités, récupérés dans des réseaux de prostitution, de drogue ou des groupes religieux extrémistes. Accueillir dignement les mineurs isolés c’est prévenir de la délinquance. Cependant pour pouvoir le faire, il faut que la mission qui a été confiée par l’État aux départements soit soutenue politiquement et financièrement pour que les départements ne soient pas abandonnés et submergés par l’enjeu majeur qu’est l’accueil des mineurs isolés.

Face aux ignominies proposées par les candidat-e-s du Rassemblement National, la vigilance et l’union de tous les démocrates s’avèrent plus que jamais nécessaires. Pour faire reculer les idées haineuses et xénophobes, seuls une participation massive aux prochaines élections départementales des 20 & 27 juin et le vote pour les candidats de Chablais en Commun permettront de leur barrer la route du second tour.
Pour nos enfants et la jeunesse, il faut bannir la haine et construire un monde de FRATERNITÉ et de PAIX.

Les candidat-e-s de Chablais en Commun
Cantons de Thonon, Evian, Sciez.

Fabien Roussel, invité de Laurence Ferrari dans la matinale de Cnews mardi 13 avril à 8h15 #PCF

Publié le 12/4/2021 par PCF

Demain, mardi 13 avril à 8h15, Fabien Roussel secrétaire national du PCF et député du Nord, sera l’invité de la matinale de Cnews, présentée par Laurence Ferrari

Crise sanitaire et sociale, échéances électorales à venir… Fabien Roussel répondra aux questions de Laurence Ferrari demain à 8h15 sur Cnews.

« Notre pari à nous est celui des jours heureux ». Fabien Roussel, conférence nationale #PCF, 11/4/2021

Allocution du secrétaire national du PCF

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Discours de clôture

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF

Dimanche 11 avril 2021

*seul le prononcé fait foi

« Cher.e.s camarades,

Merci Enrique pour ton message de fraternité et d’espoir ! Oui, tu peux compter sur les communistes de France pour travailler à la construction d’une majorité de gauche et écologiste, qui se mobilise avec la plus grande détermination pour prendre le pouvoir à la finance, et enfin répondre aux besoins populaires !

Je veux tout de suite vous dire ma fierté de voir notre parti relever ce formidable défi démocratique, en menant à son terme cette conférence nationale dans des conditions évidemment très particulières, difficiles.

1000 délégués, 150 interventions, de toute la France, des amendements, des votes. Tout cela en distanciel ET en présentiel, dans vos fédés, dans la fraternité.

Merci aux entreprises qui ont réalisé cet exploit, unique, aux vingtaines de techniciens, salariés, aux militants mobilisés ici qui nous ont permis cet exercice démocratique si important pour résister à la politique gouvernementale.

Oui c’est possible d’organiser cette riposte, et de débattre. C’est possible et c’est nécessaire, car on a besoin d’air dans ce pays ! On étouffe, on est asphyxié par le virus de la pandémie autant que par le virus libéral !

C’était important de nous poser pendant une journée et demie, réfléchir ensemble à l’avenir de notre pays, de notre jeunesse, du monde dans lequel nous voulons vivre.

Vivre et lutter ensemble pour éclaircir notre horizon, pour ouvrir des chemins d’espoir au monde du travail, aux ouvrier.e.s, aux enseignant.e.s, aux soignant.e.s, aux agricult.rice.eur.s, aux étudiant.e.s, aux ingénieurs, aux artisans, commerçant.e.s, chefs d’entreprises, aux mondes des arts et de la culture.

Le destin de la France va se jouer dans les mois qui viennent. C’est avec eux que nous voulons le construire. Notre pari à nous, c’est celui des jours heureux et il ne peut pas être le résultat du hasard. Nous voulons le gagner et mettre tous les atouts de notre coté !

C’est cette crise économique, sociale, sanitaire, écologique qui l’exige. Elle nous oblige, elle oblige le Parti Communiste Français à être présent, au rendez-vous de cette histoire. 

Nous tenons cette conférence en plein pic épidémique. C’est aussi ça, le choix ambitieux, révolutionnaire que nous avons voulu faire, ensemble, pendant deux jours.

Bravo mes camarades- que c’est ce joli ce nom camarade-, secrétaires de fédé, de sections, bravo les militantes et les militants, pour vos interventions.

Vous avez bravé le confinement pour tenir cette conférence.

Mais je sais que vous le faites continuellement pour être présents dans les luttes, pour nos hôpitaux publics, pour un vaccin qui soit enfin un bien commun, pour défendre notre industrie et nos services publics, nos usines, pour organiser les distributions d’aide alimentaires, pour combattre les discriminations.

Oui, c’est dur, car on craint pour nos vies, on a peur d’attraper le virus, de le ramener à la maison, de contaminer notre famille.

Oui, ce climat de peur nous rend la vie plus dure.

300 à 400 morts par jour. 100 000 morts dans notre pays ! Des proches, des ami.e.s, des camarades nous ont quittés. Je pense parmi d’autres à Yann Le Pollotec à qui nous avons rendu hommage la semaine dernière.

J’en veux, j’en veux beaucoup au Président de la République d’avoir fait le choix de ne pas suivre les recommandations du conseil scientifique, qui réclamait, dès le mois de janvier, des mesures de confinement pour empêcher le virus de faire autant de dégâts par la suite.

Mais ce Président a fait le choix inverse. Celui de « vivre avec le virus ».

Résultats : Nos hôpitaux sont saturés, comme il y a un an. Les médecins font le tri parmi les malades. Des soins sont déprogrammés. Faute de préparation, d’anticipation, la campagne de vaccination a pris un retard considérable. Un échec aux lourdes conséquences, qui s’ajoute à celui sur les masques, les tests, sur l’absence de mesures d’accompagnement des malades.

Rien n’a été fait pour embaucher dans nos hôpitaux, dans nos écoles, pour former des soignant.e.s. Où sont les lits de réanimation promis ?

Cela fait plus de quatre mois que notre pays fait du sur-place, quand d’autres ont avancé en ordre de bataille et commencent à sortir du tunnel.

Ce climat d’angoisse et d’incertitude pèse sur nos concitoyens, à commencer par notre jeunesse, littéralement étouffée depuis un an.

Il pèse aussi sur les luttes, sur les capacités des communistes comme du mouvement social à se mobiliser. Or, le gouvernement n’a pas mis de freins à ses réformes. Hormis celle des retraites, qu’il a été obligé de remiser provisoirement au placard, il poursuit la réforme de l’assurance chômage, la privatisation de la production d’énergie en France avec le projet Hercule. Il laisse les grandes multinationales poursuivre la délocalisation en masse de nos usines, de notre industrie. Il est complice des plans de licenciements qui se succèdent. Il prépare déjà de nouveaux sacrifices, au nom de la dette qu’il faudra rembourser « à tout prix ». Et tout cela au mépris des circonstances nées de la crise sanitaire et qui limitent la contestation sociale.

Alors oui, nous nous organisons.

C’est tout le sens de nos travaux, de nos débats, et des initiatives que nous prendrons dans les prochaines semaines.

Oui, nous voulons permettre au Parti Communiste Français, à ses militant.es, ses élu.es, de jouer pleinement leur rôle dans notre pays.

C’est le choix que vous avez exprimé majoritairement lors de cette conférence.

Je veux vous remercier pour la confiance que vous m’exprimez.

Le débat va se poursuivre maintenant jusqu’au vote des adhérent.es et je continuerai de m’y engager pleinement.

Je sais, je mesure pleinement, combien cette confiance est porteuse d’exigences, y compris me concernant.

Nous en avons discuté tout au long de ces deux jours : la situation est grave et elle nécessite surtout d’ouvrir un espoir. L’espoir de sortir notre pays de cette crise, l’espoir de changer de politique, l’espoir pour les Français d’être enfin protégés contre cette pandémie mais aussi contre le chômage, contre la précarité et la pauvreté;

Et nous avons l’ambition de faire vivre ces idées, de les mettre en œuvre dans les départements, dans les régions. 

Oui, nous voulons pour cela le plus d’élu.es communistes possibles au sein de majorités de gauche dans le plus de régions et de départements. Et c’est possible de faire gagner la gauche lors de ces échéances. Nous y mettons tout notre poids, toute notre énergie.

Je suis très attentif notamment à ce qui se passe, dans nos cantons, dans nos régions, dans le Val-de-Marne, en Seine St Denis ou en Normandie.

Et je trouve tout à fait inacceptable que les mêmes forces qui nous appellent au rassemblement pour 2022, disent nous tendre la main, cherchent en même temps à nous faire perdre ou créent les conditions de la désunion, en juin 2021 !

Le rassemblement, ça se construit aussi en actes et sur des choix politiques clairs.

J’y ai travaillé dans les Hauts de France et beaucoup de camarades l’ont fait dans de nombreuses autres régions et départements.

En Normandie, Sebastien Jumel et les camarades travaillent d’arrache-pied à créer les conditions de ce rassemblement. J’appelle encore une fois les Verts et les socialistes à s’unir avec les communistes et les insoumis.

Nous sommes tous mobilisés, jusqu’au bout, pour faire gagner nos camarades Cécile Cukierman en Auvergne-Rhône Alpes, Sébastien Jumel en Normandie et je le souhaite en Corse avec Michel Stéfani, et dans toutes les régions et départements où les communistes sont dans des listes d’union.

Ouvrir cette perspective, cet espoir en 2022, c’est ce qu’attendent des millions de femmes et d’hommes qui ne se résignent pas au duel Macron/Le Pen qu’on veut leur imposer à toute force pour que rien ne change dans le pays.

Ce duel, ils l’ont déjà connu en 2002, après cinq années d’un gouvernement de la gauche plurielle qui avait renoncé à affronter les dogmes des traités européens.

Ils l’ont également connu en 2017, au terme du mandat de François Hollande, qui avait identifié un ennemi, la finance, mais qui a finalement mis toute sa politique au service de sa mainmise sur notre économie.

Notre vocation, celle du Parti Communiste, ne peut se résumer à commenter les dangers d’un scénario écrit à l’avance ! Elle est de contribuer à le déjouer et nous y mettrons toutes nos forces, toute notre énergie.

Les deux tiers des électeurs ne veulent pas du duel Macron-Le Pen ! 66%, c’est cette majorité que nous devons nous adresser.

Nous décidons pour cela de proposer à notre peuple, au monde du travail, à la jeunesse, aux électeurs de gauche mais pas seulement eux, à tous les Françaises et les Français, d’écrire ensemble un contrat, de conclure un pacte pour la France :

  • un pacte qui permette enfin de sortir la santé des mains des logiques marchandes et des laboratoires pharmaceutiques,
  • un pacte qui nous libère du poids de la finance et fasse jouer un autre rôle aux banques et aux assurances, pour créer des emplois,
  • un pacte qui ouvre enfin l’espoir pour chacun d’avoir un emploi stable, correctement rémunéré. Nous voulons porter le SMIC à 1500 nets tout de suite, pour toutes et tous ! Et une hausse générale des salaires.

Nous voulons donner les moyens à notre pays, à notre jeunesse de reprendre la main sur nos moyens de production, sur notre outil de travail, pour nous engager pleinement dans une véritable transition écologique.

Notre programme, notre ambition pour le pays, c’est de bâtir avec le peuple, avec la jeunesse, une république sociale, laïque, écologiste, féministe, démocratique.

Ce pacte, nous voulons le construire à l’occasion des élections présidentielle et législatives à venir.

Ecoutez cette jeunesse qui manifeste pour le climat, remet en cause les logiques de domination, qu’elles soient patriarcales ou capitalistes. Elle souffre tellement du système capitaliste, ce vieux modèle économique, à bout de souffle. La jeunesse est exigeante vis à vis des partis de gauche, comme le soulignait Léon (Deffontaines), hier dans sa très belle intervention.

Quand je vais à leur rencontre, dans les manifestations en faveur d’un revenu étudiant ou dans les manifs pour le climat, j’entends leurs exigences. Ils ne quémandent pas ! Ils veulent vivre, se former, travailler, libres, heureux et épanouis !

Quand je rencontre également de jeunes travailleur.se.s, ces ouvrier.e.s dans les usines, dans la fonction publique ces infirmières dans les hôpitaux, ces enseignants dans nos écoles, tout juste formés, entrant dans la vie active, et souffrant déjà d’un manque de reconnaissance, de conditions de travail pénibles, je me dis : Quelle honte pour notre pays de la mépriser ainsi alors qu’ils ont tant à offrir au pays. c’est avec eux que nous redresserons le pays, que nous construirons un nouveau modèle économique qui redonne du sens et du contenu au travail, aux emplois, et qui place le bonheur de chaque être humain, son émancipation, au cœur de tous ses choix.

C’est avec tous ces responsables syndicaux, ces énergéticiens, ces cheminots, tous ces salarié.e.s que je rencontre comme ceux de Renault, avec les fonderies de Bretagne à Caudan, qui dénoncent les logiques de concurrence, de compétitivité qui conduisent à délocaliser leur travail en République Tchèque et en Pologne. Je les ai écouté ceux qui sont postés, qui travaillent de 22h à 6h, à qui on a supprimé les pauses au nom de la compétitivité et qui n’ont plus que 2 pauses de 10 minutes. On en a fait des robots, on leur a demandé ces sacrifices en leur disant qu’ils garderaient leurs emplois. Et aujourd’hui, Renaut, l’Etat, les actionnaires leurs dit « on vous vend! On délocalise l’activité ». Mais quelle honte, quel mépris.

C’est avec ces artistes, ces créateurs mais aussi tous les intermittent.e.s du spectacle qui occupent les théâtres que nous imaginons tout le rôle et la place que la culture doit prendre dans la société, y compris en période de pandémie.

C’est avec toutes ces femmes et ces hommes, d’horizons tellement divers, de gauche et de droite que nous gagnerons le combat pour faire du vaccin contre le Covid un bien commun. Pour que nous puissions le fabriquer, une fois acquise la levée des brevets, sur toutes les chaînes de production de France, d’Europe et du monde !

Toutes ces voix, dans leur diversité, à leur manière, mettent en cause le capitalisme, la concurrence entre les salariés et les logiques de profit à tout prix. Ils exigent que les richesses produites servent à répondre à nos besoins plutôt qu’aux appétits de la finance.

Ils veulent que les 140 milliards d’euros d’argent public que l’Etat et les collectivités versent tous les ans aux entreprises – et surtout aux plus grosses – servent enfin à créer des emplois, à mettre en place vraiment et rapidement l’égalité salariale et l’égalité professionnelle femmes-hommes, à relocaliser le travail, la production en France, à respecter la planète et à tenir nos objectifs pour le climat.

Ils demandent de mettre fin au scandale de l’évasion et de la fraude fiscale, annoncé par chaque président de la République, mais toujours en vogue, faute de décisions politiques. Je peux vous dire qu’avec moi à l’Élysée, et Éric Bocquet à la tête d’un ministère dédié à ce fléau, ces délinquants en col blanc, ces bandits de grands chemins iront directement en prison. Cette évasion fiscale coûte 100 milliards d’euros à l’Etat, ce n’est plus possible! Nous remettrons la main sur l’argent qu’ils ont détourné ! Nous y mettrons un point final.

Ces hommes et ces femmes, ces familles qui ont bien du mal à boucler leur fin de mois, demandent de mettre fin aux inégalités qui se creusent de plus en plus, entre des riches qui n’ont jamais gagné autant d’argent et des retraité.e.s ou des salarié.e.s, du public comme du privé, qui malgré leur salaire, tombent dans la pauvreté.

Oui, nous voulons une France et une Europe libérées des dominations et des exigences d’une classe minoritaire, nous voulons une France solidaire, faite d’égalité réelle entre toutes et tous, de libertés reconquises, de fraternité humaine.

Une France où les services publics, les entreprises publiques, ne sont pas un problème, un coût, mais au contraire un puissant levier pour répondre aux besoins populaires et relever les défis du progrès social et de la transition écologique. Une France qui a enfin le courage de s’attaquer à la domination du capital, de construire de nouveaux droits pour les citoyen.ne.s et les salarié.e.s, dans la cité comme dans l’entreprise.

Oui, nous voulons une France de la fraternité, de la sororité.

Car nous sommes tous frères et sœurs d’humanité, tous égaux, quelle que soit notre couleur de peau, notre religion, notre origine. Nos différences sont une force, une richesse. En aucun cas un problème.

Ce peuple de France a su vaincre la monarchie et bâtir la République.

Il a su par la suite vaincre le nazisme et mettre en œuvre le programme des jours heureux, construire des avancées sociales sans précédents, à l’image de la Sécu ou de la création d’EDF dont nous venons de fêter l’anniversaire.

Il a su s’unir à chaque fois en portant des idéaux généreux, autour d’un projet collectif dans lequel chaque homme et chaque femme trouvait sa place, sans distinction.

Il a su gagner l’indépendance des peuples, la décolonisation de l’Algérie, du Vietnam, mettant fin à l’idée horrible de la supériorité d’une race sur une autre. Oui, il n’y a qu’une race, la race humaine.

Il a su faire vivre les droits des femmes dès 1871, lors de la Commune, bien avant que la loi l’impose.

Il a su donner une définition de la laïcité unique, exigeante, qui respecte la foi de chacun, garantit la stricte séparation entre l’Etat et les religions mais aussi la liberté d’expression et le droit au blasphème, tant attaqués ces dernières années. 

Notre projet pour la France s’inscrit dans cette histoire dont nous sommes fiers.

Et nous voulons le défendre et le faire gagner lors des prochaines échéances présidentielle et législatives.

C’est pourquoi je souhaite que nous puissions proposer aux Françaises et aux Français un programme nourri d’espérance et d’engagements.

Nous porterons ce programme, si vous le décidez, lors de l’élection présidentielle. Je suis prêt à mener ce combat, avec vous et avec tous les citoyens qui le partageront, jusqu’au bout, jusqu’à son terme.

Je le ferai en poursuivant nos échanges et nos rencontres avec les autres forces de gauche et écologiste. 

Et toutes les forces de gauche ont un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœur et les têtes d’une majorité de françaises et de français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes, des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtisse le programme des Jours Heureux du 21ème siècle !

Voilà ce que je leur propose : réunissons-nous, travaillons ensemble pour reprendre le pouvoir à la finance, pour reprendre la main sur nos choix économiques, pour redonner le pouvoir aux français, au monde du travail, dans toutes les entreprises. Voilà le pacte d’espoir, le pacte d’engagement que je propose à la France, à la gauche, au monde du travail !

Travaillons à reconquérir les cœurs et les têtes de toutes celles et ceux qui se réfugient dans l’abstention, qui n’y croient plus. Elle est là la force dont nous avons besoin pour empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir, pour empêcher la finance de le garder.

C’est aussi pourquoi je rencontrerai les responsables syndicaux, les responsables d’associations, d’ONG, toutes celles et ceux qui portent des propositions, des ambitions fortes pour notre pays.

C’est dans cet esprit que nous avons l’ambition de construire une candidature collective, ouverte, fraîche, rassembleuse et en même temps, de créer toutes les conditions, circonscription par circonscription, de rassembler nos concitoyens pour construire une majorité de gauche à l’Assemblée nationale !

C’est pourquoi je demande aux forces de gauche et écologistes de respecter notre choix et de maintenir ce dialogue utile entre nous. Nous devons travailler ensemble dans le respect de nos différences. Nous ne sommes pas adversaires. Nous ne voulons rien soustraire à gauche, au contraire, nous voulons additionner celles et ceux qui aujourd’hui, sont rouges dans leur cœur mais noirs de colère et qui s’abstiennent.

Nos différences à gauche ont toujours existé. Elles doivent nous permettre de pousser les débats à fond avec nos concitoyens et de les convaincre à nouveau de s’engager, de lutter, de voter.

C’est la seule voie pour ne pas renouer avec les erreurs, les reniements, les promesses non tenues, les renoncements que nous avons connus.

Et d’ailleurs, si tout le monde est d’accord pour déjouer le piège Macron/Le Pen, que faisons-nous, chacun, pour empêcher Le Pen d’être au second tour ?

Qu’est ce qu’on fait nous ?

Pourquoi devrions nous accepter comme une donnée incontournable, comme une fatalité, qu’elle soit qualifiée au second tour ? Est ce que nous aurions, nous forces de gauche, capitulé ?

Travaillons chacun, avec nos programmes, nos militants, nos candidats à aller conquérir une majorité de nos concitoyens et rendre les valeurs de gauche majoritaires dans ce pays ! Faisons gagner cette majorité dès le premier tour. Construisons une majorité de bonheur, de fraternité, de solidarité !

Voilà le scénario que nous voulons basculer !

Et nous voulons l’écrire aussi aux élections législatives ! 

Travaillons ensemble, dans le respect de notre diversité, pour faire élire une majorité de députés de gauche et écologistes à l’Assemblée nationale avec un nombre important de députés communistes en son sein.

Je veux ajouter quelques mots sur la conception de la campagne de la Présidentielle que nous mènerons si les communistes en décidaient ainsi le 9 mai prochain. 

Elle doit être l’affaire de toutes et tous. Elle doit être ouverte sur la société, sur le monde du travail, ouverte à toutes celles et ceux qui se retrouvent dans notre proposition de pacte.

Elle doit être ouverte à toutes celles et ceux qui veulent apporter leurs contributions, leurs idées.

Nous devons nous y préparer. Si le 9 mai, le choix est fait tous ensemble de se lancer dans cette grande bataille, c’est pour gagner, c’est pour que nos idées, nos propositions, l’emportent.

Il faut donc préparer ce grand débat dans cet état d’esprit : celui du rassemblement le plus large. Oui nous voulons convaincre des abstentionnistes, déçus par la gauche, aujourd’hui convaincus que la politique ne peut pas changer leur vie, de revenir aux urnes.

Nous voulons convaincre des hommes et des femmes en colère de ne pas voter pour celle qui crie le plus fort mais pour celui qui lui tend la main pour devenir un acteur du changement.

Nous pouvons convaincre des hommes et des femmes qui n’ont jamais voté pour nous et qui aujourd’hui ont pris conscience que les logiques de profit ont tué notre industrie, parfois leur emploi et leur territoire.

Soyons audacieux, autant dans les idées et les propositions que dans la pratique que nous mettrons en œuvre.

Nous avons une force que d’autres n’ont pas avec vous, avec ces 50 000 hommes et femmes militantes et élues de terrain, implanté.e.s dans les entreprises, dans la vie associative, combattifs dans les communes, les départements les régions, comme au Parlement.

Nous devrons créer partout des comités de soutien, les faire vivre, les ouvrir sur la société. Nous avons tous ces lieux où nous nous réunissons qui peuvent devenir demain autant de lieux d’accueil, de rassemblement et de rencontres autour du programme.

Nous sommes tous présents sur les réseaux sociaux qui pourront être mis au service de cette belle campagne, pour faire vivre nos idées, rassembler, convaincre.

Oui, nous pouvons construire cet espoir tous ensemble, avec le plus possible de nos concitoyens. C’est ce message que j’ai largement entendu dans notre conférence et je le partage !

Ayons cette ambition pour notre pays, pour la France, pour la République !

Je vous remercie. »

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.