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Élections présidentielle et législatives 2022 Résolution du conseil national du #PCF 11 et 12 décembre 2021

La France souffre et espère. Le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron est terrible pour notre peuple. Pour l’immense majorité, tout augmente sauf les salaires et les pensions ! Et les inégalités se creusent chaque jour davantage. Trois ans après les gilets jaunes, nous en sommes toujours au même point. La politique du Président de la République alimente la défiance populaire et renforce la crise démocratique. Il est le président des riches et des actionnaires. Son mépris des forces syndicales et associatives, des communes, départements et régions a conduit à de profondes divisions dans le pays.


Un an et demi après l’éclatement de la pandémie, la vaccination massive d’une grande partie de la population masque mal d’immenses inégalités. La réalité, c’est que les difficultés se cumulent pour des millions de Français·e·s non vacciné·e·s car éloigné·e·s des soins. L’hôpital public et nos soignant·e·s, abandonnés par l’exécutif, font toujours face à d’immenses difficultés. Le refus de la levée des brevets menace l’humanité.
Alors, pour nos concitoyen·ne·s, pour le monde du travail et de la création, il y a urgence !


Urgence à être protégé·e·s de la nouvelle vague épidémique, des hausses de prix, du chômage et de la précarité, des conséquences du réchauffement climatique, de l’insécurité, des violences sexuelles, du racisme et de toute discrimination. Urgence à vivre mieux, libres et égaux dans une France qui garantit à chacune et chacun le même droit au bonheur, au respect, à la dignité, au travail, au temps libéré et à la culture. Une France des Jours heureux.
La recomposition générale des forces de droite et d’extrême droite ouvre la porte à la naissance d’un bloc réactionnaire et xénophobe, qui cherche à détruire non seulement l’héritage des luttes du peuple français dans la Résistance et lors de la Libération, mais aussi ce que porte la République en France depuis la Révolution, à savoir l’égalité, l’universalisme et le progrès social.

Le PCF ne se résigne pas à cette réorganisation politique en cours, travaille avec détermination à une riposte à la hauteur des enjeux, qui mette en échec les ambitions de la droite et de l’extrême droite, et porte l’exigence de reconstruire la gauche, dès les élections de 2022. Cela est possible, à condition de rassembler le monde du travail et de la création, la jeunesse du pays, et de mobiliser les abstentionnistes.
Le PCF fait une offre politique à l’ensemble de la gauche, sans exclusive, en proposant une méthode permettant de clarifier les enjeux et de renforcer la gauche dans son ensemble.

Pour l’élection présidentielle, le PCF ne peut pas participer à une primaire à gauche réduite à un concours de personnalités, sans aller au fond des débats politiques nécessaires, car le problème de la gauche n’est pas le casting mais le projet. Pas plus qu’il ne peut accepter une proposition de tête à tête qui n’offre pas de perspective sur la durée pour la gauche et le monde du travail. Il appelle à un débat public à la hauteur des enjeux dans lequel toutes les forces de gauche et écologistes doivent exposer clairement leurs projets pour la France permettant aux électrices et électeurs de faire leur choix au premier tour de l’élection présidentielle.


Pour les élections législatives, à partir du débat présidentiel et des débats initiés dans les circonscriptions, des divergences et des convergences qui se seront exprimées, le PCF appelle à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes, avec l’ambition de faire élire de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes. Ce pacte d’engagements communs inclurait des mesures immédiates, des propositions structurelles, appuyant les luttes, pour constituer une majorité de gauche à l’Assemblée nationale à même de sortir le pays de la crise.

Élection présidentielle : Avec Fabien Roussel, pour la France des Jours heureux !

À la veille de l’élection présidentielle et des législatives, la souffrance, la colère et les attentes de changement sont immenses dans notre pays.   
L’alternative ne viendra pas des candidat·e·s de droite et d’extrême droite.

Ils et elles partagent la mise en place d’une austérité renforcée, de la suppression de centaines de milliers d’agents publics au recul de l’âge de départ en retraite. Ils et elles rivalisent d’attaques contre la République et l’État de droit, au point de proposer la suppression du droit du sol. Le négationnisme, le racisme, la xénophobie ont table ouverte dans les médias pour alimenter une surenchère identitaire qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de France.

Avec la candidature de Fabien Roussel qui a réaffirmé à l’Assemblée nationale que les racistes n’ont rien à faire dans nos urnes, le PCF, comme durant toute son histoire, se place au premier rang de la lutte contre l’extrême droite et ses idées, de la lutte contre tous les intégrismes. Nous appelons nos concitoyen·ne·s à amplifier le soutien à notre proposition de résolution visant l’inéligibilité des personnes condamnées pour provocation à la haine raciale.
Et nous proposons aux Françaises et aux Français de passer ensemble un pacte pour une France des Jours heureux.

Un pacte pour engager une révolution du travail, donner la priorité aux biens communs, aux services publics, à la jeunesse, construire un nouveau modèle de développement, réindustrialiser le pays et placer chaque usine sous la protection de la République, agir pour le climat en investissant, dans la rénovation du bâti, dans les transports publics, dans la production d’énergie décarbonée, initier la transition féministe, conquérir l’égalité réelle et l’émancipation, garantir l’égalité des territoires.

Un pacte pour prendre le pouvoir sur la finance, maîtriser l’utilisation de l’argent.
Un pacte pour transformer l’Europe de fond en comble et redonner à la France une voix forte et indépendante.
Un pacte pour un monde qui s’oppose à la montée des totalitarismes et des nationalismes, pour une politique de paix, de coopération et de progrès social.
C’est le sens de la candidature et du projet présidentiel de Fabien Roussel.
C’est l’originalité de notre candidature à gauche. C’est ainsi que nous voulons changer la donne, faire prévaloir à gauche des solutions transformatrices, renforcer l’influence communiste et donc celle de la gauche tout entière, initier une dynamique au service d’une nouvelle majorité politique, riche de sa diversité.
Une première phase de notre campagne s’achève.
Elle a permis de faire connaître notre candidat, de tenir de grandes initiatives nationales et des initiatives locales mettant en débat nos premières propositions. Ainsi, nous avons déployé une caravane d’été, organisé six rencontres des jours heureux dont un meeting national à Paris qui a placé le monde du travail et de la création en point central de notre ambition pour la France. Des milliers d’initiatives locales ont été organisées partout en France, en lien avec les luttes sociales, aux pieds des immeubles et à la porte des entreprises, jusqu’aux rassemblements devant les préfectures.
Une seconde phase s’ouvre désormais.
Nous appelons les Français·es à rejoindre les comités des Jours heureux que nous créons partout en France pour enrichir le projet présidentiel que nous proposons aux Français·es et lui donner de la force en le faisant connaître largement. Nous appelons les communistes à amplifier la mobilisation dès début janvier pour permettre d’ouvrir ces comités au plus grand nombre de nos concitoyen·ne·s et construire avec elles et eux et toutes les forces vives, sociales et citoyennes, une dynamique populaire pour la France des jours heureux avec notre candidat et en initiant la préparation des élections législatives.

Élections législatives :
Un pacte d’engagement commun pour une nouvelle majorité politique de gauche

Alors que nous avons initié le processus de désignation de nos candidat·e·s, nous engageons dès à présent la campagne législative dans l’ensemble des circonscriptions du pays, à partir du projet présidentiel de Fabien Roussel.
Nous appelons à la construction d’un pacte d’engagements communs avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes pour battre l’extrême droite, les droites, et faire gagner une nouvelle majorité politique de gauche.
Face aux droites et à l’extrême droite, nous affirmons que la gauche doit s’engager à reprendre le fil des grandes avancées sociales de notre pays, de l’universalisme, et à innover pour répondre aux grands défis du siècle.
Pour y parvenir, elle doit porter le projet d’une république sociale et démocratique qui sert les intérêts du monde du travail et des catégories populaires.
Ainsi, pour les communistes, la victoire d’une nouvelle majorité est possible sur la base d’engagements clairs et partagés

Des objectifs ambitieux :

  • Pour garantir l’emploi, la formation, des salaires permettant de vivre
  • Pour des services publics et une Sécurité sociale du 21e siècle
  • Pour un contrat qui respecte les jeunes et engage la nation
  • Pour réparer les dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme
  • Pour en finir avec la précarité, les violences, la société patriarcale
  • Pour riposter au racisme et à la xénophobie, réaliser l’égalité réelle et l’émancipation

Et des moyens pour les atteindre :

  • Prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent, combattre le coût du capital
  • Bâtir une nouvelle République, rendre au peuple sa pleine souveraineté
  • Agir pour transformer l’Europe de fond en comble, redonner à la France une voix forte et indépendante

Cette base vise à initier un dialogue ouvert pour un pacte d’engagements communs, nationalement et dans toutes les circonscriptions, avec les forces de gauche, en prise avec les luttes sociales et citoyennes et nourri de l’intervention populaire, des forces syndicales et associatives, pour construire les engagements communs qui deviendront notre boussole commune pour le mandat à venir.
Nous avons déjà rencontré les forces de gauche et écologistes pour discuter notre proposition d’un pacte d’engagements communs.
Toutes ont accepté de maintenir le dialogue dans le cadre d’une démarche respectant les choix des partis politiques nationalement en lien avec la réalité des territoires et les constructions politiques initiées dans les départements. Nous leur proposons désormais d’intensifier le travail à partir de ces premières propositions d’orientation.
En portant cette ambition et quel que soit le résultat de la présidentielle, nous voulons rendre possible l’élection de nombreuses et nombreux député·e·s de gauche comprenant le plus grand nombre de député·e·s communistes.

Conseil national du PCF
Paris, le 12 décembre 2021

Mettre un coup d’arrêt au désastre sanitaire !

« Il n’y aura ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacement… », a affirmé Olivier Véran lors de sa conférence de presse le 25 novembre dernier. Mais il s’est empressé de rajouter : « La France connaît à son tour une cinquième vague qui sera sans contexte plus forte et plus longue que celle survenue cet été » !

Rassurer d’abord pour ensuite agiter le hochet de la peur panique ! La campagne vaccinale est relancée avec l’extension de la troisième injection : dont acte ! Mais qu’en est-il de la politique des tests, du suivi des personnes-contact ? Qu’en est-il de l’évaluation systématique de l’immunité des personnes vaccinées ?

Beaucoup de questions restent en suspens parce que nous sommes toujours dans une politique court-termiste et le refus de mener une politique de santé qui « pense global ». La raison en est simple : éviter l’implosion du système hospitalier, et surtout ne rien changer à cette politique ultra-libérale et délétère qui considère les dépenses de santé comme un coût insupportable pour le capital financier !

Mais le nouveau variant « provenant » d’Afrique australe risque de remettre « les pendules à l’heure » ! Est-ce que nous devons vivre avec cette menace permanente, vivre avec le vaccin ? Est-ce que les peuples vaccinés doivent vivre, claquemurés dans leurs frontières, face aux peuples non-vaccinés d’Afrique australe, des populations déjà lourdement atteintes par les effets du réchauffement climatique comme en Madagascar ?
Plutôt que de semer un vent de panique, faire appel encore et toujours à la responsabilité individuelle et réprimer les « récalcitrant·e·s », la question à l’ordre du jour : prendre les mesures qui s’imposent dans une telle situation ! Gouverner, en un mot dans l’intérêt général, en France et dans le monde !

L’heure est à renforcer nos initiatives, nos mobilisations autour de la pétition de l’Initiative citoyenne européenne (ICE), comme le rassemblement du 30 novembre, à la Bourse à Paris : la conscience grandit autour du « vaccin bien commun », des scientifiques s’engagent dans cette bataille. Mais nous ne pouvons en rester là : ce n’est pas seulement une question humanitaire et de santé ; ce qui est en jeu c’est le sens même de la direction que prend notre société ! 6,5 milliards de vaccins dans le monde et seulement 2,5 % de vacciné·e·s en Afrique : l’apartheid vaccinal a accouché d’un nouveau variant !
La levée des brevets et des droits de propriété intellectuelles est la seule solution pour garantir l’accès de tous les peuples de la planète aux vaccins et traitements : c’est une bataille de haute importance pour tous les communistes à mener conjointement avec le soutien à notre proposition de Pôle public du médicament.

Quand le gouvernement prétend « parler fort », il propose à la communauté nationale, aux hospitaliers en lutte depuis plusieurs années un projet de loi de financement de la Sécurité sociale indigent et qui, contrairement aux discours triomphateurs du ministre de la Santé, va aggraver la situation des hôpitaux publics.

Depuis l’été dernier, le mécontentement grandissant face à un Ségur de la Santé qui a montré très vite ses limites, cumulé à une fatigue généralisée, des pertes de sens, une précarité rampante, provoquent un véritable séisme au sein des services hospitaliers : innombrables sont les soignant·e·s, mais aussi des jeunes médecins qui quittent l’hôpital public. Ces vagues de départs se font dans un environnement de pénurie permanente de tout ! Au-delà de la médiocre polémique sur le nombre de lits fermés, la réalité est bien aujourd’hui des centaines de services d’urgence, de soins intensifs, de pédiatrie, de chirurgie, de psychiatrie qui sont en incapacité de fonctionner.

Partout en région et en Île de France nous assistons bien à des ruptures dans la continuité des soins, des pertes de chance pour des milliers de personnes, par report d’opérations ou de traitement. Le gouvernement doit être tenu comme responsable des aggravations des pathologies et de morts évitables et non-évitées ! C’est un véritable krach sanitaire qui se profile : le gouvernement le craint mais ne fait rien ! Au contraire, il laisse la dégradation s’installer partout, et ce laisser-faire ouvre la voie en grand au secteur privé, qui accueille actuellement soignant·e·s et médecins qui désertent l’hôpital public !!

Après des mois de désarroi, de sidération, d’attentes non-satisfaites, les personnels, avec le soutien large de la population, des élu·e·s et des militant·e·s communistes partout mobilisé·e·s depuis de longs mois, des rassemblements inédits comme à Laval, Luçon, Sedan, Dôle, Draguignan, dans l’Essonne, la Seine-Saint-Denis… ont permis que la mobilisation dans la France entière soit à l’ordre du jour.

Le 4 décembre doit devenir un moment d’ancrage d’une mobilisation de toutes et tous pour l’hôpital public, à Paris et en région.

80 organisations, dont le PCF, conjointement aux organisations syndicales et collectifs d’hospitaliers, ont décidé de joindre leurs forces pour enfin obtenir un Plan d’urgence et permettre à l’hôpital public d’assurer ses missions de soins auprès de la population.

Nos propositions rejoignent les exigences majoritaires, qui cimentent les mobilisations et actions en cours. Alors : à l’aise les cocos ! Créons partout les conditions de la réussite du 4 décembre !

Évelyne Vander Heym

commission nationale Santé/Protection sociale

27 morts dans la Manche : la politique de l’Europe est criminelle

Publié le 26/11/2021 par PCF

27 migrants, sans doute en majorité Kurdes, sont morts le 24 novembre en tentant de traverser la Manche. Deux autres sont dans un état grave. En France comme en Grande-Bretagne, les gouvernants feignent de s’émouvoir. Quelle hypocrisie!  

La semaine dernière, dans un entretien à l’AFP, le préfet maritime de la Manche et de la Mer du Nord, Philippe Durieux, annonçait que les traversées en petites embarcations avaient doublé ces trois derniers mois. Entre le 1er janvier et le 31 août, 15. 400 migrants l’ont tenté (dont 3 500 récupérés «en situation difficile»), contre 9.500 en 2020. Depuis le verrouillage du port de Calais et de l’eurotunnel en 2018, ces voyages dantesques se multiplient. A Calais et sur 120 kilomètres de côte, le gouvernement français, de concert avec les autorités britanniques, a pour seule politique de réprimer les migrants. Voici quinze jours, la police ravageait même le camp de Grande-Synthe, lacérant les tentes, jetant les sacs de couchage dans des bennes, confisquant tous les effets personnels, réduisant un peu plus au désespoir des hommes, des femmes, des enfants, poussés à tout risquer, même leurs vies, pour partir. Le ministre de l’Intérieur rejette la faute sur les passeurs. Ceux-ci doivent évidemment être poursuivis et condamnés sévèrement. Mais là où l’on met des barbelés et où l’on se refuse à traiter avec dignité des êtres humains n’ayant pour seul tort que de fuir la misère et les guerres, on encourage les filières mafieuses.  L’Union européenne se barricade, elle construit des murs, mais elle reste indifférente au sort d’une immense partie de la planète, ravagée par le pillage des multinationales, soumise à des dictatures féroces, rendue invivable par la dérèglement climatique. Ce cynisme est criminel. Les dirigeants du Royaume Uni vont maintenant jusqu’à menacer de prison celles et ceux qui auront réussi à débarquer sur son sol. Un projet de loi déposé en octobre et à l’examen, prévoit de les renvoyer vers les côtes françaises, au mépris du droit de la mer. Pour Boris Johnson, tout est bon pour faire croire qu’il tiendra sa promesse du «Take Back Control».  De chaque côté de la Manche, des associations comme le Secours catholique œuvrent pour aider les migrants. Elles sauvent notre honneur et l’honneur de toute l’Europe. Le drame des migrants ravive la mémoire collective des exodes qui ont marqué l’histoire tragique de notre continent au XX° siècle. La solution à cette tragédie humaine n’est certainement pas de mieux organiser la traque des migrants. Le gouvernement français doit cesser de faire croire aux Français que ces derniers vont retourner dans des pays en proie au chaos, comme l’Érythrée, l’Éthiopie, le Soudan, la Syrie ou l’Afghanistan.  L’urgence est plutôt de dénoncer les accords du Touquet, qui imposent à la France d’assumer un rôle indigne des valeurs de sa République, et d’agir auprès des autres gouvernements européens afin que se mettent en place au plus vite des voies sécurisées permettant de sauver des vies aujourd’hui menacées. Au-delà, l’Union européenne a le devoir de renoncer aux mesures qui enfoncent des milliers d’êtres humains dans la précarité et la clandestinité. L’heure est à la mutualisation de ses dispositifs d’accueil et d’intégration.  Le président de la République propose de convoquer en urgence une réunion des pays concernés par le défi migratoire. Si elle voit le jour, une telle rencontre doit permettre de définir enfin une politique d’humanité, et d’ouvrir le chemin à une aide solidaire au développement des pays dont les ressortissants sont conduits à l’exil pour échapper à leurs souffrances. Pour sa part, le PCF participera à toutes les mobilisations organisées en ce sens à Calais et dans tout le pays.

Union européenne/Biélorussie : Le sort des migrant-e-s instrumentalisé ( #PCF )

Depuis plusieurs semaines, au moins, 2 000 personnes originaires de Syrie, d’Irak ou d’Afghanistan fuyant notamment les camps de réfugiés du Liban sont prises au piège aux frontières de la Biélorussie et de la Pologne.

Seule la solidarité de quelques citoyens biélorusses ou polonais leur évite de mourir de froid et de faim.

Au mépris absolu des droits humains et du droit international, ces femmes et hommes meurtris sont l’objet d’un odieux bras-de-fer entre le chef de l’Etat biélorusse et un gouvernement polonais qui renforce chaque jour son discours xénophobe et anti-migrants pour justifier la construction des murs de barbelés et le déploiement de l’armée. Ce dernier est appuyé par la Commission européenne dont la seule réponse consiste à renforcer des gardes-frontières FRONTEX cantonnés dans un rôle de répression.

Arrivés à Minsk par voie aérienne, les migrant-e-s se voient exclus du droit d’asile ou de migration d’un côté comme de l’autre : le sort des centaines de réfugié-e-s et migrant-e-s syrien-ne-s, irakien-ne-s, afghan-e-s se trouve ainsi instrumentalisé-e-s, et l’effet de peur panique recherché sur les opinions publiques européennes est une manipulation politique détestable. Le cynisme brutal de M. Morawiecki, premier ministre de Pologne, se conjugue avec l’insupportable manœuvre d’A. Loukachenko, président de la Biélorussie.

Ceux qui, en France, réclament l’envoi de troupes armées ou parlent de « tirer à vue » sur les migrant-e-s, participent à la montée des peurs et de la haine, et sont indignes de parler au nom de la France.

Les tensions politiques entre l’Union européenne et la Biélorussie se jouent de l’inexpiable souffrance de l’exil. C’est inacceptable. L’UE et l’OTAN doivent cesser de soutenir les gouvernements polonais et lituanien dans leur politique xénophobe. Il est urgent pour l’UE, la Pologne comme pour la Biélorussie d’apaiser leurs relations et de retrouver le terrain du dialogue politique qui respecte la dignité humaine.

Les gouvernements de l’Union européenne doivent cesser d’utiliser la question des migrants avec démagogie pour conforter leurs pouvoirs. Les politiques d’accueil et d’intégration doivent maintenant être harmonisées, afin de traiter dignement des hommes, des femmes et des enfants que la situation de leurs pays d’origines interdit de renvoyer sur les chemins de l’exil.

Il faut à cette fin, remettre à plat les dispositifs existants qui n’aboutissent le plus souvent qu’à entraîner des milliers d’êtres humains dans la clandestinité.

Des voies légales et sécurisées de migrations, coupant l’herbe sous le pied des filières de passeurs, doivent être organisées afin de permettre un accueil digne des migrant-es, le plein respect des droits des migrant-e-s en matière de droits d’asile comme de migrations économiques ou climatiques.

Les pays de premier accueil doivent être effectivement soutenus par les États-membres de l’UE dans la mise en oeuvre de politiques d’accueil respectueuses du droit international. Les réfugié-e-s et migrant-e-s qui font le choix de s’installer en Biélorussie devraient aussi voir leur droit entièrement respecté.

Parti Communiste Français

Retour sur la COP26 avec la délégation du #PCF

La COP26 qui a lieu à Glasgow est centrale pour le respect des accords de Paris et pour tenir l’objectif de neutralité carbone au niveau mondial pour la seconde moitié du siècle. Avant la COP, les engagements étaient nettement insuffisants. Une baisse des émissions de 7 % au lieu des 30 à 50 % d’ici à 2030 est pourtant nécessaire pour contenir le réchauffement de 1,5 à 2 degrés pour continuer à vivre dans des conditions tolérables.

Durant cette COP, plusieurs engagements émanant d’une centaine de pays, comme les objectifs de neutralité carbone venant d’Inde et de Chine, nous permettent d’espérer atteindre jusqu’à 30 % de baisse d’émissions. Cela reste nettement insuffisant pour l’objectif 1,5 degré, mais c’est une avancée. Preuve que grâce à la pression des peuples, les COP peuvent servir et poussent les États à honorer leurs engagements. Les manifestations un peu partout dans le monde, comme la mobilisation de l’opinion publique, jouent aussi un rôle central pour construire le rapport de force au niveau mondial.

Bien sûr ce ne sont que des engagements, et il faudra veiller à ce qu’ils soient tenus année après année durant la décennie jusqu’en 2030. Par exemple, les 100 milliards par an d’aide promis par les pays riches en 2009 pour aider les pays pauvres à lutter contre le dérèglement climatique tardent à se concrétiser. C’est une bataille immédiate qu’il faut mener, et porter progressivement à près de 1 000 milliards à partir de 2030. C’est possible en réorientant des financements consacrés au militaire par exemple (près de 2 000 milliards de dollars par an dans le monde), en particulier en mettant fin aux armes atomiques. Ce sujet est pourtant encore tabou dans les discussions des COP. La lutte contre l’évasion fiscale comme moyen de financer les enjeux climatiques n’y est pas non plus abordée. Il faudrait aussi redéfinir le rôle des grandes banques centrales, comme la BCE, qui doivent utiliser la création monétaire pour des investissements bas carbone.

Pour contribuer à cette pression populaire et faire monter ces batailles politiques, le PCF a envoyé une délégation pour participer à la belle manifestation sur le climat de Glasgow, mais aussi pour rencontrer des forces politiques, associatives et syndicales progressistes internationales. Ainsi, la délégation a porté le point de vue du PCF en intervenant lors des débats organisés par le PGE sur le financement des mesures climatiques ou du rôle de la démocratie sur les politiques énergétiques, s’est enrichie du bouillonnement d’idées lors des ateliers du sommet mondial pour le climat qui débattent d’alternatives au capitalisme vert.

La bataille, mondiale, est aussi européenne. En effet, nous ne pourrons relever le défi climatique qu’en sortant du dogme de la concurrence libre et non faussée. Que ce soit le marché carbone qui donne un droit de polluer aux multinationales ou le marché de l’énergie, les politiques européennes sont inefficaces écologiquement et dramatiques socialement. Ce n’est qu’en rompant avec les traités européens et en nous engageant dans une Europe de la coopération entre des pays et des peuples libres, souverains et associés que nous pourrons atteindre nos objectifs. « Ce n’est pas le climat qu’il faut changer, mais le système » était d’ailleurs le mot d’ordre de notre délégation à cette COP26.

Ainsi, nos échanges avec les syndicalistes de la Fédération Internationales des transports (ITF) ont souligné la convergence de luttes et de propositions pour un développement de l’usage du train et donc un investissement massif dans des transports publics et écologiques (transports urbains, fret ou transport passager). C’est une proposition forte pour réduire nos émissions de CO2 et garantir l’accès aux transports comme un droit fondamental.

Enfin, la bataille pour le climat peut aussi se mener localement, nationalement. Pour accentuer la pression populaire et faire changer le système, il faut rendre majoritaires des propositions concrètes et gagner leur application. Des propositions pour une écologie sociale et populaire pour aller vers une empreinte carbone nulle le plus rapidement possible.

Ainsi, Fabien Roussel propose un pacte inédit pour le climat et l’emploi de 140 milliards d’€, en suivant les recommandations du GIEC. Il permettra, entre autres, de mettre en place la gratuité des transports en commun et de faire baisser le prix du billet SNCF, de rénover énergétiquement 500 000 logements par an, pour vivre plus confortablement en réduisant sa facture énergétique.

Voilà quelques exemples de propositions concrètes alliant bataille pour le pouvoir d’achat, pour l’écologie et favorable à l’emploi que nous voulons faire progresser jusqu’à les rendre incontournables. En poursuivant les mobilisations autour de la COP 26 par le vote Fabien Roussel et par le développement de luttes autour de ces propositions.

La délégation PCF

Pacte pour le climat et l’emploi #PCF

La troisième « Rencontre des jours heureux » consacrée à la sauvegarde de l’environnement s’est tenue mercredi 27 octobre à Rennes. Extraits de propositions de Fabien Roussel sur le sujet.

Le candidat communiste propose un « pacte pour le climat et l’emploi » de 140 milliards d’euros par an, « conformément aux préconisations du GIEC. (…) Il est urgent de rompre avec le système capitaliste qui, pour gagner encore plus d’argent, exploite les êtres humains mais aussi la Terre. »

« Il ne faut pas opposer les énergies vertes et l’énergie nucléaire. »

Il faut renationaliser EDF et Engie afin « de retrouver une maîtrise de nos productions à travers un mixte énergétique décarboné et pilotable ».

Fret : le candidat propose un plan de 4 milliards d’euros, avec pour ambition d’atteindre les 30 % de marchandises transportées sur le rail d’ici à 2030. Un plan qui comprend notamment l’ouverture de 100 lignes « sur le modèle du train des primeurs entre Perpignan et Rungis ».

« Revalorisation de la prime gouvernementale pour l’achat d’une voiture électrique à 10 000 euros. »

« Engagement financier de l’État en faveur des transports en commun gratuits. »

Baisse de la TVA sur les prix de l’énergie.

« Débloquer 10 milliards d’euros par an pour financer la construction et la rénovation de 500 000 logements afin d’éradiquer l’ensemble des passoires. »

« Aller chercher des recettes supplémentaires » en taxant les plus aisés et les multinationales.

(video en lien ici)

Vidéo de la rencontre des Jours heureux

Agenda novembre 2021

Mardi 2 novembre 17h30 Atelier “Furoshiki” Grand Chambéry Service gestion des déchets

Réunion Alpar

Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Mercredi 3 novembre 12h30 Atelier “Achète mieux, tu jetteras moins” Grand Chambéry Service gestion des déchets

14h30 Atelier “Faire son compost” Grand Chambéry Service gestion des déchets

15h Contrôles techniques vélo gratuits Palais de justice à Chambéry

Jeudi 4 novembre 12h30 Ateliers “Tri des déchets” Grand Chambéry Service gestion des déchets

Vendredi 5 novembre 15h30 Visite de l’incinérateur de Chambéry

Samedi 6 novembre F’ESStival de l’Économie Sociale et Solidaire au Météore de Meythet

Lundi 8 novembre 12h30 Atelier “Faire ses produits ménagers et décortiquer étiquettes et labels” Grand Chambéry Service gestion des déchets

Réunion Libre Pensée 74

Réunion RESF

Réunion PCF

Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Mardi 9 novembre 12h Se former gratuitement et depuis chez-soi sur la rénovation de copropriétés ! Le MOOC Réno-Copro c’est une formation gratuite en ligne qui donne les clés de la rénovation énergétique en copropriété ! Inscription à la session du 9 novembre : https://bit.ly/3m5Ub5A !

17h30 F’ESStival à Chambéry : forum, conférences et table ronde. Organisé par les acteurs de l’ESS en Pays de Savoie

A.G. ATTAC Annecy

Réunion Semaines contre le racisme

Du mardi 9 au dimanche 14 novembre 37ème édition du festival de La Biolle Cinéma et ruralité Salle de l’Ébène, 17 films très variés sur le thème du monde rural et de nombreux échanges après les projections. Infos détaillées sur www.cinerural-labiolle.org

Mercredi 10 novembre 14h Atelier “Pâte à tartiner maison’’ Maison des associations de Chambéry

Réunion CDDA

Jeudi 11 novembre Chambéry Rassemblement pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple

Vendredi 12 novembre 18h Conférence Osez la Paix ! de Pierre Poyard Salle du Granier, espace François Mitterrand Montmélian

20h30 spectacle burlesque : Climax. Salle Pierre Lamy Annecy

Samedi 13 novembre 8h30 Repair Café de Cran-Gevrier La Serre 21 rue du Vernay

14h projection de WARDI, film d’animation, au ciné Malraux à Chambéry, dans le cadre du festival international FESTISOL Avec un débat. Wardi, Palestinienne, 11 ans, vit avec sa famille dans un camp de réfugié-e-s à Beyrouth …

Soirée d’inauguration du Festisol motterain, autour du partage, de la jeunesse et du rire pour aborder la problématique du changement et des migrations climatiques :

17h Préparation collaborative de soupe et de pain & Exposition sur les migrations climatiques

18h30 Temps d’inauguration du Festival des Solidarités 2020 en présence des élus, autour de l’exposition “Récits’procité”

19h Battle d’improvisation du SICAMS (1ère partie à confirmer)

19h30 Spectacle « CLIMAX » de la Compagnie Zygomatic

21h Dégustation de la soupe, du pain et des produits locaux

Lundi 15 novembre Manifestation Un toit pour tous

Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Mardi 16 novembre 12h30 Ateliers réparations d’objets avec l’Atelier Bricole Chambérien (ABC) à L’embarcadère

14h Atelier produits corporels Maison des associations de Chambéry

14h Visite Emmaüs vêtements ZI de l’Étrier

Mercredi 17 novembre 14h Atelier “Pâte à tartiner maison’’ Maison des associations de Chambéry

Débat public collectif contre le SNU Chambéry

Jeudi 18 novembre 14h Atelier couture, faire sa “Charlotte” couvre plats et bols L’atelier de Lorette Chambéry

20h Réunion mensuelle Les Amis de la Terre en Savoie K Fé T Aix-les-Bains

Vendredi 19 novembre 12h30 Atelier « Récup’ de Noël » Grand Chambéry Service gestion des déchets

14h Atelier “Furoshiki” Grand Chambéry Service gestion des déchets

18h Soirée-jeux familles LudothAix Résidence Joseph Fontanet Aix Les Bains

20h30 Soirée-débat sur les problèmes de logement que connaissent à Annecy les personnes dans la précarité auditorium de Seynod

Samedi 20 novembre Journée de manifestations contre les violences faites aux femmes

Dimanche 21 novembre Les Rencontres des Jours heureux-Rendez-vous national « Nos solutions pour l’emploi et le pouvoir d’achat » avec Fabien Roussel place Stalingrad Paris. 10h : accueil. 11h : table-ronde. 14h30 : meeting de Fabien Roussel

Lundi 22 novembre Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Jeudi 25 novembre 12h30 Atelier “Furoshiki” Grand Chambéry Service gestion des déchets

17h45 Atelier culinaire Lacto-fermentation j’aime Boc’oh

Réunion ATTAC Annecy

Vendredi 26 novembre 20h Ciné-débat dans le cadre du festival Alimenterre « Nourrir le changement » salle Yvette Martinet rue des Îles Annecy

20h Soirée-jeux experts LudothAix Résidence Joseph Fontanet Aix Les Bains

Samedi 27 novembre 8h30 Repair Café Espace culturel « La Ferme » 60 Route du Barioz Argonay

14h manifestation contre les violences faites aux femmes hôtel de ville Annecy

18h à 22h Concert « Musiques du Monde » salles des eaux et Forets Annecy

Lundi 29 novembre Réunion Chaîne Humaine contre les haines

Réunion Gauche En Manif en Marche 7e République

Mardi 30 novembre Réunion Alpar

Le projet communiste pour 2022 – Une œuvre collective

En cette rentrée, les communistes sortent d’un premier moment d’affirmation de leur campagne en vue de la séquence électorale, présidentielle puis législatives, de 2022.

Il convient, à présent, d’aborder les étapes suivantes, avec pour objectifs de gagner en visibilité, en identification de la campagne, en crédibilité de nos propositions et de notre démarche politique, en élargissement de notre audience auprès des Françaises et des Français. Et cela passe par la mise en mouvement de tout le Parti.

En installant la campagne des « Jours heureux » sur le champ politique national, nous sommes déjà parvenus à identifier une ambition : reconstruire une gauche à la hauteur des défis devant lesquels se retrouve notre pays. Une gauche à la fois sociale — dans sa détermination à s’adresser au monde du travail au sens large afin de répondre à ses aspirations —, républicaine — dans sa volonté de riposter sans faiblesse aux idéologies réactionnaires ou xénophobes qui défigurent les principes d’égalité, de solidarité ou de laïcité —, et radicalement transformatrice — en ce qu’elle ne se dérobe pas à l’affrontement avec le capital.

À présent, l’affirmation du projet, qui sera naturellement celui de Fabien Roussel mais aussi celui de tout le Parti avec ses candidates et candidats aux élections législatives, va constituer un élément majeur de la campagne, lorsque celle-ci entrera dans sa phase la plus déterminante, au tout début de l’an prochain.

Dans le moment politique que nous traversons, où le débat public glisse dangereusement vers la droite, et même vers des solutions ethnicistes autant que gravement autoritaires, où tout est mis en œuvre pour évacuer la question sociale de la confrontation électorale, et où une large partie de la gauche affiche ses faiblesses politiques et idéologiques, il nous revient d’affirmer la cohérence de notre vision communiste de la France et de son devenir.

Dit brièvement, nous voulons affirmer la vision d’une France qui place le travail et le monde du travail au cœur des réponses que nous formulons face à des enjeux de civilisation. Et souligner à quel point cela exige de remettre en cause, dans tous les domaines, la toute-puissance de la finance et ses pouvoirs.

Pour construire notre projet, nous ne partons pas de rien. Nous disposons même de deux bases de travail sérieuses. Il s’agit, en premier lieu, de l’esquisse de programme de sortie de la crise de 2020, adoptée par le Conseil national, avec ses quelque 80 propositions que nous avions alors intitulées « Construisons la France en commun, forgeons une union populaire agissante ». Cet important document aura ensuite été complété par les dix axes définis par la conférence nationale du printemps, lorsqu’elle décida de notre participation à l’élection présidentielle.

Ce à quoi il faut ajouter les 800 contributions qui ont été déposées sur la plate-forme participative « La France en commun ». Ce chiffre important manifeste le désir des communistes, mais aussi d’hommes et de femmes qui sympathisent avec nos idées, de s’investir dans le renouvellement de notre pensée et de nos réponses.

Ce socle, déjà solide, sera naturellement complété par les notes qu’ont commencé à travailler les commissions et secteurs de travail. Il sera en outre enrichi par les réflexions auxquelles donneront lieu les rencontres des « Jours heureux », dont la tenue va occuper les semaines qui nous séparent de la fin de l’année.

À l’occasion de sa réunion du 25 septembre, le Conseil national a validé un processus d’élaboration collective de notre projet, avec la mise en place d’un groupe de rédaction qui travaillera en étroite liaison avec les secteurs de travail et fera appel à toutes les compétences existant, non seulement parmi les communistes, mais également chez des femmes et des hommes qui, de plus en plus, se montrent disponibles pour co-construire avec nous un projet de transformation progressiste de la France.

Notre premier objectif sera, dans ce cadre, d’identifier précisément les demandes qui, montant de la société, expriment le besoin de rupture avec un système capitaliste qui ravage les vies, écrase le travail, menace l’avenir de l’humanité. Qu’il s’agisse des demandes de protéger et sécuriser la vie au travail et dans la Cité, de voir le pays se doter d’une nouvelle industrialisation, d’ouvrir une perspective d’avenir à notre jeunesse, de donner une réponse ambitieuse aux crises climatique et écologique, de rendre au peuple sa souveraineté de l’État aux entreprises, de donner un nouveau rôle à la France en Europe et dans le monde, ces fortes aspirations valident la démarche retenue par nos élaborations programmatiques de la dernière période.

C’est à partir de ces aspirations qu’il va nous revenir de donner à voir aux Françaises et aux Français ce que pourrait être la France des « Jours heureux ». Celle qui fera des communs sa priorité. Celle qui se fixera l’objectif d’éradiquer le chômage, d’engager une véritable révolution du travail, de sécuriser l’emploi, la formation et le salaire. Celle qui construira un pacte avec la jeunesse, afin qu’elle devienne la mieux formée au monde et la mieux protégée de la précarité. Celle qui prendra tous les moyens de changer de modèle de développement à partir de nouveaux critères d’efficacité sociale et écologique. Celle qui aura le courage d’engager la transition féministe de notre société. Celle qui portera l’exigence d’égalité réelle contre toutes les discriminations et le racisme. Celle, enfin, qui prendra les moyens de ces ambitions en partant à la reconquête des leviers de commande de l’économie, d’une République des citoyens s’émancipant enfin du présidentialisme, d’une voix indépendante de notre pays pour œuvrer à un nouvel ordre du monde. 

Au fond, la France des « Jours heureux » n’entend pas simplement évoquer les belles heures de la Libération. Elle cherche principalement à faire reculer la résignation, en soulignant à quel point pourraient demain s’imaginer des réformes populaires parce que synonymes de nouvelles conquêtes. Bref, elle veut dégager un horizon d’espoir…

Christian Picquet

membre du CEN