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La bataille pour l’emploi, la formation et les salaires au cœur des échéances à venir

Notre pays, comme l’ensemble de la planète, a subi le double choc des crises jumelles économique et sanitaire. Durant près d’un an, l’ensemble de l’économie a été mis non sous cloche comme certains l’avancent, mais sous la perfusion des aides de l’État et des organismes sociaux.

Ces aides étaient nécessaires, notamment pour les plus petites entreprises, mais nécessitaient d’abord et avant tout la mise en place de conditionnalités afin que l’argent injecté soit utile à l’emploi, aux salaires, la formation et la transition écologique.

Or, c’est tout le contraire qui s’est passé. Alors que le gouvernement mettait en place des plans d’urgence pour de grandes filières (aéronautique, automobile) à coups de milliards, les grands groupes de ces mêmes secteurs multipliaient les plans sociaux et les restructurations, détruisant ainsi des milliers d’emplois et, plus durablement, des savoir-faire.

Dans le même temps, la crise a été un révélateur des manques criants de notre pays dans nombre de secteurs, qu’ils soient industriels ou de service public.

Les manques dans les hôpitaux ont éclaté à la vue de tous, tout comme dans l’éducation et l’enseignement supérieur. La crise sanitaire a montré les faiblesses de notre pays dans le secteur pharmaceutique.

Cette réalité révèle combien ce système est à bout de souffle, incapable de répondre aux besoins essentiels des populations et ne se maintient qu’au prix d’immenses gâchis humain et environnementaux. La crise a montré les nouvelles articulations entre les grands groupes et l’État, ce dernier étant entièrement au service et aux ordres des premiers.

La politique de Macron et de Le Maire est tout entière tournée vers le maintien des taux de rentabilité, quitte à faire payer le prix à l’ensemble de la population en utilisant le chantage à l’emploi.

Il y a donc bien une articulation entre la gestion des entreprises et les politiques mises en place.

Tout appelle donc à se saisir du débat et de la bataille concrète sur le terrain. Il s’agit de faire de la bataille pour l’emploi une affaire politique d’envergure en travaillant toutes les portes d’entrée.

Développement industriel, création de postes dans les hôpitaux et l’éducation nationale, retour de la retraite à 60 ans, nouveaux droits d’interventions et de gestion des salariés, mobilisation du crédit bancaire et de la fiscalité pour des projets utiles, sécurisation des parcours de vie, accès à une formation de qualité tout au long de la vie, nationalisation de l’énergie, retour des logiques de services public dans les transports (SNCF, RATP)… Nous avons besoin de montrer qu’une autre logique est possible, qu’une autre cohérence doit se construire, autour de nouveaux objectifs sociaux et environnementaux, avec de nouveaux pouvoirs et de nouveaux moyens financiers. L’emploi, les salaires, la formation sont au cœur de cette nouvelle cohérence qui doit nous permettre de dépasser les logiques actuelles, travailler concrètement une sortie de crise, tracer un chemin d’émancipation.

Avec la semaine d’action du 9 au 16 octobre, nous voulons faire de cette question de l’emploi d’une part un débat incontournable et central de société et de la présidentielle, mais également un temps où les communistes sont utiles aux luttes existantes.

Nous voulons avec cette semaine, comme avec le temps fort du 20 novembre, montrer qu’une nouvelle cohérence est possible qui réponde aux besoins de la population et aux défis environnementaux.

Dans tous les départements, à partir des luttes qui existent dans les entreprises, des besoins qui s’expriment en termes de santé, d’éducation, d’aide à la personne, des initiatives peuvent se construire. D’abord en s’adressant massivement à la population et aux salariés avec le 4-pages emplois. Mais également en organisant avec les salariés des rassemblements devant les entreprises et les services, les préfectures. En organisant des débats qui permettent d’élargir et de faire progresser nos idées sur l’emploi.

Il n’y aura pas de transformation de notre pays sans une remise en cause profonde des logiques qui animent le capitalisme, sans une appropriation collective des constats, mais également des alternatives à construire.

Le temps de l’élection présidentielle doit être utile à cette bataille autant qu’à l’indispensable renforcement électoral du Parti. D’une part pour donner de la force aux luttes qui existent déjà, mais également pour montrer qu’une autre cohérence peut être mise en place que celle des logiques de rentabilité. Il s’agit de construire une nouvelle dynamique où luttes et cohérence politique s’alimentent mutuellement. 

Fréd Mellier

La finance ou l’existence

Écrit avec la coopération de Laurent Watiez, ancien journaliste à La Voix du Nord, « Ma France. Heureuse, solidaire et digne » de Fabien Roussel vient de sortir aux éditions Le cherche midi.

Dans l’avant-propos l’auteur rappelle d’une formule un thème qui est en quelque sorte le cœur de son ouvrage : en France aujourd’hui, « la solution, c’est le monde du travail. Et le problème, c’est la finance ! » Il y précise également que ce livre « ne constitue pas pour autant mon programme. J’aurai d’autres occasions de le présenter dans sa globalité et sa cohérence. J’ai fait plutôt le choix de raconter ici des combats, des événements, des rencontres qui ont marqué mon engagement, pour rendre le récit vivant ».

« Ma France » se compose de sept parties.

Un : « Un Nordiste à la tête du PCF » : l’homme se présente, ses origines, son histoire, son adhésion ; il raconte la tenue du congrès communiste d’Ivry, en 2018, un congrès vu des « coulisses » selon son expression.

Deux : « La présidentielle, la droite et la gauche ». La question de l’utilisation de l’argent, qui appelle « un débat de fond » entre la gauche et la droite est ici fortement développée. « J’aimerais être le candidat qui ressemble le plus à la grande majorité de nos concitoyens. Le peuple est divers mais il y a quand même une bonne part des Français qui ne se sentent pas représentés aujourd’hui. Ce sont ceux qui composent le monde du travail ou qui aspirent à y entrer. Je voudrais qu’ils disent : Tiens, lui, il me ressemble, il parle comme moi, il parle de ce que je vis. » Une idée qu’il reprend plus tard : « Notre ambition, c’est de redevenir le parti du monde du travail, qui défend les classes populaires, à toutes les élections, dans tous les combats, pour lui donner de la force. Cela servira au monde syndical comme à toute la gauche ! »

Trois : « Cette France du travail que j’aime ». L’auteur revient notamment sur le tour de France des entreprises qu’il a entrepris depuis plusieurs années, sur les formes de surexploitation et de ravages du capitalisme ordinaire comme à Bridgestone où « on tue des gens, on abîme la société en créant du chômage de masse, on casse la dignité ouvrière » ; sur la manière dont l’Europe libérale met « les ouvriers de différentes nationalités en concurrence entre eux », crée de la haine et du racisme.

Quatre : « La France de l’évasion et des profiteurs ». Ce chapitre est consacré à la triche fiscale. Au passage, Fabien Roussel rend hommage aux frères Bocquet, Alain et Éric, dont les travaux sur l’évasion fiscale font autorité. On apprend que ces auteurs publient en cette rentrée une suite en quelque sorte à leur fameux opus « Sans domicile fisc »,qui s’intitule « Milliards en fuite. Manifeste pour une finance éthique ». Détaillant les manœuvres frauduleuses des possédants, Fabien Roussel interroge : « Pourquoi ne pas créer un hashtag : Balance ton fraudeur fiscal ? »

Cinq : « Un communisme durable ! » Pour l’auteur, « le grand défi auquel nous sommes confrontés, c’est répondre à l’urgence sociale et à l’urgence écologique avec la même exigence, la même énergie. » Dans ce chapitre, il est entre autres question de Big Pharma, de la malbouffe (« Je suis un communiste opposé au productivisme ! »), de la rénovation des logements, des enjeux énergétiques, des transports. Une question revient fortement : « …l’importance de produire en France ce que nous consommons en France ».

Six : « Redonner confiance à la jeunesse ». « Je veux passer un pacte avec la jeunesse et lui donner la priorité dans notre campagne. Avoir la jeunesse la mieux formée au monde, lui donner la liberté de travailler et de vivre heureuse, de s’émanciper au travail, d’élever des enfants. N’est-ce pas là le plus beau des projets que nous avons à bâtir ensemble, en y mettant tous les moyens ? Dans ce monde court-termiste, c’est révolutionnaire. Mais j’assume ! »

On notera ici qu’une sorte de fil rouge (il y en a d’autres) court tout le long du livre, une idée-force qui revient régulièrement : pour changer, changer vraiment et bousculer le système, il faut donner aux travailleurs, aux citoyens plus de pouvoirs d’intervention et singulièrement le droit des salariés de dire leur mot sur les choix de l’entreprise. Je rappelle que dans le dernier baromètre du Cevipof sur l’état de l’opinion, au printemps, la question la plus plebiscitée par les sondés est la suivante : « Trouvez-vous juste que le salarié donne son avis dans l’entreprise ? » 97% de oui.

Sept : « Construire la détente internationale » : l’auteur évoque l’aide au développement, les impératifs de la coopération internationale, les conflits en cours, le budget militaire. « N’ayons pas peur des autres. La mondialisation au service du capitalisme n’est source d’aucun progrès. Elle mène tout droit l’humanité dans le chaos et l’injustice. Ne cédons pas pour autant à la tentation du repli sur soi. L’heure est venue de s’ouvrir encore plus aux autres, de construire de nouvelles relations internationales, généreuses à l’égard des populations en souffrance, ambitieuses pour le développement économique, protectrices pour l’environnement et guidée par un seul grand dessein : la promotion de la paix dans le monde ».

G.S.

750 personnes à la 27e Journée à la mer des communistes de l’OISE le 21 août à Dieppe : le droit aux jours heureux pour toutes et tous !

750 personnes à la 27e Journée à la mer des communistes de l’OISE le 21 août à Dieppe : le droit aux jours heureux pour toutes et tous !

Pour la 27e année consécutive, les communistes de l’Oise et de Gisors ont organisé une grande journée « pour le droit aux vacances » : à nouveau un beau succès même si l’obligation du passe sanitaire a rebuté malheureusement un nombre important de personnes cette année.

Dès le début de matinée, 13 cars ont rejoint la cité balnéaire et portuaire où tous les participants (beaucoup de familles avec des enfants mais aussi des retraités modestes souvent des femmes) ont été accueillis par un petit déjeuner et une prise de parole de bienvenue combative de nos camarades Nicolas Langlois, maire, et Sébastien Jumel, député de Dieppe.

Toutes et tous ont dit aux militants comme à la presse présente, leur bonheur de pouvoir profiter de cette journée de détente et de dépaysement, en bord de mer : « merci pour cette sortie, ça fait du bien au moral, car je ne sors jamais vu mes revenus ! », « c’est notre seule journée de vacances ! »…

Au plaisir de la baignade ou des jeux de plage s’ajoutaient les nombreuses attractions de cette ville vivante mais aussi chargée d’histoire avec son château-musée ouvert gratuitement aux participants par la municipalité communiste avec la volonté de mettre la culture à la portée de tous.

Avec cette action, les communistes – qui furent parmi les artisans de la conquête des congés payés en 1936 – mettent leurs actes en conformité avec leurs paroles : nous revendiquons le droit pour toutes et tous, à pouvoir profiter de ce progrès de civilisation que sont les vacances, et comme ce droit aux vacances n’est pas une réalité pour une majorité des salariés modestes et des familles populaires de notre pays, nous organisons cette Journée qui est comme « un bout de vacances, un bout de bonheur » arraché aux difficultés du quotidien.

Cette Journée prenait d’ailleurs encore plus de sens dans un contexte marqué lourdement par la pandémie et ses conséquences sanitaires, sociales, économiques avec une aggravation des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres.

Ainsi, selon L’Observatoire des Inégalités, 54,5 % des 20 % de français les plus modestes disent « ne pas avoir les moyens de partir une semaine » quand seulement 3,6 % des 20 % de français les plus aisés font la même réponse. Et encore faudrait-il souligner le fossé entre « partir une semaine » dans l’année à quelques kilomètres de chez soi et partir cinq semaines, voire plus, en alternant des voyages à l’étranger, dans la famille et aux sports d’hiver…

Cette action est aussi l’occasion de rencontrer, de discuter, de nouer ou renouer des liens avec des femmes et des hommes pour échanger sur la situation sociale et politique, et pour décider ensemble d’agir pour changer les choses.

Cette année, nous avions proposé aux vacanciers d’un jour d’envoyer l’une des 5 cartes postales à Macron mises à disposition par la « Caravane d’été des Jours heureux » (clôturée par Fabien Roussel le 26 août à Malo Les Bains), pour exprimer leurs aspirations à une vie meilleure.

Beaucoup se sont saisis de cette occasion pour faire entendre leur voix au locataire de l’Elysée à qui nous enverrons collectivement les cartes postales.

Sans surprise, c’est la revendication de la justice sociale qui est omniprésente dans les écrits avec la demande de meilleurs salaires et retraites, du droit aux vacances, au logement, à la santé :

« la dernière semaine du mois, je mange rarement à ma faim, car avec ma retraite de 900 euros je n’y arrive pas »… « les factures de gaz et d’électricité ça n’arrête pas d’augmenter alors que je fais très attention ! On n’est bon qu’à payer alors qu’on a un tout petit salaire » … « j’ai perdu mon boulot car j’ai dû m’arrêter pour m’occuper de ma maman qui est décédée en 2015 ; mais je n’ai plus retrouvé de travail fixe et j’enchaîne les CDD, les remplacements ! En étant dans la précarité, les vacances c’est terminé, c’est injuste » …

Les tracts diffusés rappelaient opportunément que la fortune des 500 familles les plus riches de France était passée de 570 milliards en 2017, année de l’élection de Macron, à 1000 milliards aujourd’hui en 2021: oui l’argent existe, d’autres choix sont possibles pour permettre par exemple que chacun puisse partir en vacances et vivre dignement « en sortant la tête de l’eau » comme le proclame l’une des cartes postales !

Dans une période où l’abstention des classes populaires a battu des records aux dernières élections, où la défiance est grande vis à vis de « la politique », le Parti Communiste Français a vraiment tout à gagner à développer de telles actions liant solidarité concrète et discussions et action pour changer les choix politiques.

Pour relever le défi des jours heureux.

Thierry AURY, secrétaire départemental du PCF OISE

Fête de l’Humanité : entretien avec Nathalie Simonnet

Tu es responsable au niveau national de la diffusion du bon de soutien, cette année est particulière que peux-tu nous en dire ?

Chaque fois construire la fête de l’humanité est un véritable défi, tant humain, politique que matériel. Et chaque année, on peut s’enorgueillir de construire ce village éphémère lieu exceptionnel de débat politique, de rassemblement des luttes sociales, lieu de fraternité, de culture, de fête, de convivialité.

Cette année, le défi à relever est plus grand encore, parce que la situation nous a contraints à décider tardivement de l’organisation de la fête et de fait à décider plus tardivement de la tenue des stands, de l’organisation des débats mais aussi de la diffusion du bon de soutien. Et, que bien sûr les contraintes sanitaires rendent tout plus compliqué.

Mais paradoxalement cette fête est plus attendue encore que d’habitude, tant d’un point de vue du débat politique que d’un point de vue humain et de l’envie de se retrouver, de faire la fête, d’être tous ensemble.

Depuis près d’un an et demi, nous vivons une situation très particulière qui restreint la possibilité de débat, de construction collective et nous sentons bien que cela pèse lourdement surtout lorsque le gouvernement profite de la crise sanitaire pour avancer sur des politiques qui restreignent les libertés et la démocratie et qui poussent plus loin les reculs de civilisation (réforme des retraites, de l’assurance chômage ou de l’éducation…). D’une façon plus générale la situation actuelle est marquée par la nécessité d’ouvrir des perspectives d’avenir. A l’heure où le système capitaliste envoie l’humanité dans le mur cette question se pose avec plus d’acuité que jamais et la fête doit être ce lieu de débat et de réflexion, ce lieu de construction des résistances.

En bref, la fête sera plus que jamais l’événement politique de la rentrée qui permettra de mener en grand le débat politique en cette année d’élection présidentielle.

Quelles sont les dispositions prises pour la diffusion du bon de soutien ?

Il est absolument nécessaire de faire savoir que la fête va se tenir, beaucoup de gens l’ignorent encore. Il y a donc un enjeu autour de l’information, de la diffusion du tract et du collage de l’affiche qui sont arrivées cette semaine dans les fédérations. La diffusion militante du bon de soutien est essentielle à la réussite de la fête d’autant que cette année l’achat sur le site de l’Humanité et auprès des militants communistes sont les seuls moyens de se le procurer. Ce lien avec les gens qui participent à la fête est important pour construire dans la durée une relation politique avec le plus grand nombre des habitants de nos villes et nos quartiers.

Il est donc important d’organiser des initiatives publiques pour populariser la fête et de prendre des dispositions pour que l’argent des bons de soutiens soit rapidement envoyé à l’Humanité pour la construction de la fête.

Beaucoup de camarades rentrent cette semaine de congés, il est donc important d’organiser des assemblées de rentrée, des rendez-vous de paiement du bon de soutien pour discuter ensemble des enjeux de la fête et prendre des dispositions pour relever ensemble ce grand défi d’une fête qui fasse résonner les envies de débats, d’actions, de retrouvailles et de culture qui sont plus fortes que jamais.

Paradis

Les paradis fiscaux, c’est fini, les stratégies d’ « évitement fiscal » des entreprises, c’est terminé : c’est en tout cas ce que les officiels nous ont juré sur tous les tons depuis la réunion du G20 cet été à Venise. Vrai de vrai? Une carte du monde publié par Les Echos indique qu’au jour d’aujourdhui il existe 15 pays ou territoires où aucun impôt sur les sociétés n’est prélevé : les Emirats arabes unis, le Bahrein et 10 territoires appartenant soit à la Grande Bretagne soit au Commonwealth, de Jersey à l’île de Man en passant par les Bahamas ou les îles Caïmans (et sans parler des fiscalités « douces » d’Irlande, de Hongrie et d’Estonie, non signataires de l’accord de Venise). Bref comme dit la chanson, quand c’est fini, ça recommence.

Gérard Streiff

Cordemais : Recul honteux du gouvernement sur un projet d’avenir pour l’emploi et la transition écologique (Fabien Roussel) #PCF

Jean-Bernard Levy, PDG d’EDF, a brutalement annoncé à la FNME-CGT l’abandon du projet de conversion «Ecocombust», travaillé par le syndicat avec les salariés de la centrale, dans le cadre des objectifs, fixés par le Chef de l’État lui-même, d’une sortie du charbon pour la production électrique en 2022.

Ecocombust, ce sont 400.000 tonnes de CO2 économisés annuellement, grâce au savoir-faire des salariés de l’énergie et à l’utilisation de la biomasse à la place du charbon, pour une très grande partie.

Visiblement gêné d’assumer cette décision totalement absurde et révoltante, le Président de la République prend la responsabilité de renoncer à un projet de conversion industrielle pourtant essentiel à la transition énergétique et à la lutte contre le réchauffement climatique, dans lequel se sont impliqués les salariés et que soutiennent très largement les collectivités locales.

Comment peut-on croire une seconde que pour quelques dizaines de millions d’euros, l’entreprise publique EDF, par ailleurs largement bénéficiaire cette année, renonce à un projet d’avenir, pour l’emploi comme pour la transition écologique ? C’est bien l’avenir du site et de ses emplois qui est en fait la cible du Chef de l’Etat.

Décidément, Emmanuel Macron n’a que mépris pour l’industrie de notre pays, pour les compétences de ses salariés et leur capacité d’innovation. Même sur les projets les plus innovants, il n’a de cesse que d’accompagner sinon d’organiser le démantèlement de l’industrie française, nourri par sa culture des milieux d’affaires et des banques.

Depuis de nombreux mois aux côtés des énergéticiens en lutte contre les divers projets de démantèlement de la filière énergie et de sa totale libéralisation, le PCF s’insurge contre ce nouveau coup porté à un territoire tout entier, mais aussi à l’ensemble d’une filière stratégique pour notre souveraineté.

Il continuera, aux côtés des salariés, de la FNME-CGT, des élus locaux, d’agir pour que les salariés disposent de réels pouvoirs d’intervention dans les choix de leur entreprise et pour que l’argent, qui ne manque pas, soit enfin mis au service d’une reconquête industrielle capable de lutter réellement contre le réchauffement climatique.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

500 plus grandes fortunes de France : « Ils pillent notre argent en pleine pandémie, prenons le pouvoir au capital ! » (Fabien Roussel) #PCF

Les 500 familles les plus riches de France explosent une fois de plus leur record : elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d’euros et ont vu leur fortune augmenter de 30% par rapport à l’année dernière, en pleine période de pandémie !

Eux ne risquent pas de subir la pauvreté, le chômage, la précarité. Ils sont « covid résistants ».

Le nombre de milliardaires français passe de 95 à 109. Pendant la même période, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté passerait de 9 à 11 millions avec des APL en baisse, des factures de gaz, d’électricité, de mutuelle, d’essence en hausse, des salaires et des pensions gelés et un SMIC bloqué à 1234 euros net.

La politique du Président des riches produit ses effets. Son bilan est inégalé pour les plus riches, pour la finance et le capital : la fortune des 500 familles plus riches est passée de 570 milliards en 2017, année de son élection, à 1000 milliards aujourd’hui. La fortune des 500 familles les plus riches a donc quasi doublé !

En 4 ans, le Président des riches a rempli sa mission : les premiers de cordée ont atteint les sommets mais les français sont restés en bas car les riches ont coupé la corde ! L’emploi, le pouvoir d’achat et les salaires ont été sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. C’est le fruit de toutes les baisses d’impôts sur les grandes fortunes, sur le capital, sur les dividendes, sur les plus-values. C’est aussi le fruit d’un grand laxisme en matière de lutte contre l’évasion fiscale.

Pire, ces familles les plus riches sont propriétaires d’entreprises, de multinationales qui bénéficient de toutes les aides publiques telles que le CICE, la baisse des impôts de productions, le Crédit Impôt Recherche, les exonérations de cotisations sociales… 140 milliards d’euros d’aides publiques versées en 2019 aux entreprises sans aucune condition, sans rien demander en échange, dont les deux tiers bénéficient en priorité aux plus grandes d’entres elles !

En 2022, nous voulons passer un pacte avec les Françaises et les Français, avec le monde du travail, pour prendre le pouvoir à ces 500 familles, au capital. Oui, nous disons qu’il est possible de relever le défi des jours Heureux, d’éradiquer la pauvreté et le chômage, de retrouver des services publics et une industrie au service de l’emploi et du climat. Cela implique de changer l’utilisation de l’argent dans le pays et de créer de nouveaux droits d’intervention des salarié.e.s.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

L’argent

Interviewé comme un Président de la République sur deux pleines pages du Parisien en ce dimanche électoral, Pascal Praud de Bolloré, plus exactement de CNews de Bolloré, piapiatte sur Macron, sur les médias, la politique (« Sur le plan économique, je suis libéral »), sur l’organisation médiatique de la prochaine présidentielle (il rêve d’un duo avec Hanouna !), sur son milliardaire breton de patron (« Quand vous êtes dans une entreprise, vous devez une fidélité sans faille à la direction »). Toutes les questions le stimulent, le font dégoiser longuement. Sauf une, sur son salaire. Là, sec comme un coup de trique, il lâche : « Arrêtez de parler d’argent ! » Le lecteur ne comprend pas : il a un problème avec l’argent, Praud ?

Gérard Streiff

Rendez-vous des partisan·e·s de la paix #PCF

Le PCF appelle à contribuer massivement aux journées d’action du 7 juillet 2021 et du 25 septembre « Pour la paix, le désarmement nucléaire, le climat et la justice sociale, la diminution des dépenses d’armement ».

Le Parti Communiste Français appelle tous les communistes et leurs organisations au plan départemental et local à se mobiliser partout en France pour contribuer au succès de ces deux journées nationales d’action pour la paix et l’élimination totale des armes nucléaires.

La période actuelle avec la crise sanitaire, les dérèglements climatiques, la persistance des conflits, la misère qui brise de nombreux concitoyens et jette sur le chemin de l’exil des centaines de milliers de personnes, montre l’urgence de construire un autre monde. Les communistes agissent dès maintenant pour la construction d’un monde de paix, de coopération, de justice. Il est urgent de mobiliser toutes les ressources humaines, scientifiques, technologiques et financières en France et dans le monde pour faire face aux grands défis actuels et assurer la sécurité sanitaire, sociale, écologique et économique des populations en France et dans le monde. En tant qu’internationalistes nous savons que tous les peuples partagent ces mêmes aspirations. Mais la persistance de politiques caractérisées par l’affirmation de la force, de la puissance voire de la violence, tant au plan économique, social, financier qu’au plan militaire et des relations internationales (avec en arrière-plan des intérêts qui ne sont pas ceux des peuples mais des multinationales), constitue un obstacle à la satisfaction de ces aspirations.

Pour autant, c’est au quotidien que les communistes agissent pour changer la vie des gens afin de la rendre plus facile. Pour cela il faut changer de mode de développement. Ainsi le PCF agit pour une société sans chômage et un nouvel âge de la sécurité sociale, des services publics de santé, d’éducation… au service de l’égalité, de l’émancipation humaine, de la transition écologique avec par exemple des services publics de transport à faibles prix ou gratuits, des investissements massifs pour produire et consommer autrement, pour reconstruire les bases d’une souveraineté dans les domaines alimentaires, scientifiques, industriels, pharmaceutiques et de l’industrie biomédicale.

Tout cela nécessite de remettre en cause la domination du capital car c’est par ses pouvoirs sur l’argent et la monnaie que le capital installe sa domination sur l’économie et la société et imprime ses orientations à la vie internationale y compris sur le plan militaire (cf. OTAN).

Au-delà de l’urgente remise en cause des logiques de profits, la France doit faire entendre une voix forte et indépendante pour de nouvelles relations internationales basées sur :

  • la charte des nations unies et la mise en œuvre des résolutions de l’ONU sur la culture de la paix ;
  • des politiques de santé coordonnées avec l’appui de l’ONU ;
  • la mise en œuvre des recommandations du Giec ;
  • une COP sur « la justice sociale et fiscale » sous l’égide de l’ONU ;
  • une Europe de paix et de coopération en se retirant de l’OTAN et en cherchant les moyens d’un dialogue avec les pays de l’Est européen ;
  • les institutions internationales de l’ONU qui agit pour la diminution des dépenses militaires et l’élimination totale des armes nucléaires ;
  • la réalisation des objectifs du développement durable (ODDD) ;
  • l’augmentation de l’aide publique au développement.

Mais ces objectifs nécessitent de réduire drastiquement les dépenses militaires mondiales qui s’évaluent, selon le Sipri, à environ 2 000 milliards de dollars en 2020 et de stopper immédiatement l’augmentation vertigineuse des dépenses liées à la modernisation des armes nucléaires.

La France, s’honorerait en respectant ses engagements résultant de sa signature du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire ratifié par la France en juillet 1968) et donc en agissant pour la mise en œuvre du TNP dont l’article 6 prévoit l’élimination des armes nucléaires. Elle doit signer et ratifier le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté par l’Assemblée générale des Nations unies le 7 juillet 2017 et entré en vigueur le 22 janvier 2021.

Les deux journées d’action du 7 juillet et du 25 septembre sont mises en œuvre par le collectif des marches pour la paix (1) qui regroupe plus de 150 organisations dont le PCF, ont pour objectif d’agir : « Pour la paix et le désarmement nucléaire, la justice sociale et les droits humains, le climat et la transition écologique ».

Pour toutes ces raisons, le PCF, appelle à contribuer au succès de la journée d’action du 7 juillet à l’occasion du quatrième anniversaire de l’adoption du TIAN à l’ONU, et à la réussite des marches pour la paix organisée le 25 septembre dans le cadre de la journée internationale de l‘ONU pour l’élimination totale des armes nucléaires.

Joseph Marie

Pour signer la pétition pour la ratification du TIAN aller sur le site du Mouvement de la Paix

Pour voir la liste des organisations membres du collectif

Vaccins : quand l’UE arrêtera-t-elle de se soumettre aux lobbies pharmaceutiques ?

Publié le 4/6/2021 par PCF

La Commission Européenne a annoncé aujourd’ui qu’elle ne soutiendrait pas la proposition de plus de 100 pays dont les États-Unis, qui demandent la levée des brevets sur les vaccins contre le Covid 19. La raison officielle ? « La Commission (…) n’est pas convaincue que cela constituerait dans l’immédiat la meilleure réponse pour atteindre l’objectif d’une distribution large et en temps voulu des vaccins dont le monde a un besoin urgent ».

Il y a urgence, c’est un fait. En bloquant envers et contre tout cette proposition portée de façon majoritaire depuis des mois au sein de l’OMC, la Commission Européenne ne fait que se soumettre une fois de plus aux desideratas des entreprises pharmaceutiques. Le 31 mai dernier, un rapport de Corporate Europe dévoilait que les géants pharmaceutiques dépensent chaque année au moins 36 millions d’euros dans le lobbying au sein de l’Union Européenne pour imposer leur vision en matière de politique sanitaire. Force est de constater qu’ils ont réussi et que l’UE est aujourd’hui leur serviteur le plus zélé !

Cette attitude est d’autant plus criminelle lorsque que l’on sait que les pays les plus pauvres ont reçu jusqu’à présent moins de 1% de doses administrées ! Cette pandémie a déjà fait 3,5 millions de morts au niveau planétaire. Combien en faudra-t-il encore avant de faire passer les vies humaines avant le profit ?

La levée des brevets est un préalable pour opérer à un transfert technologique massif et mutualiser la production afin que chaque pays dispose de doses nécessaires à la vaccination de sa population. A l’inverse, l’UE propose uniquement de faire de la charité en offrant au compte-goutte les doses.
C’est tout le contraire qu’il faut faire. Le PCF demande pour cela de sortir les vaccins et médicaments des griffes des entreprises pharmaceutiques et de les mettre sous maitrise publique. L’argent public qui a été investi dans la recherche et l’achat de vaccins (à des prix d’ailleurs de plus en plus exorbitants), doit aujourd’hui servir à avoir la maîtrise de la production et de la distribution de vaccins à l’échelle européenne et mondiale.

C’est dans ce sens que nous proposons une nouvelle coopération de type « airbus », sous contrôle public, entre les états européens. Au-delà, c’est toute l’industrie pharmaceutique qu’il faut mettre au pas en créant un pôle public du médicament. C’est la lutte que nous menons en Europe, à travers la campagne « Pas de Profit sur la Pandémie ». C’est la bataille que nous continuerons à mener dans les prochains mois afin de reprendre notre souveraineté face aux Big pharmas. Face à une pandémie mondiale, nous ne nous en sortirons que par une réponse globale !
Ni nationalisme vaccinal, ni soumission aux multinationales, l’accès aux soins et aux médicaments doit être un droit universel et non pas une source de profit pour les actionnaires !

Parti Communiste Français