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Vote d’espoir au Pérou (Fabien Roussel)

L’élection de Pedro Castillo à la présidence de la République du Pérou est une réjouissante nouvelle, lui qui a été qualifié de «mendiant assis sur un tas d’or». Le Pérou a subi trop longtemps des dictatures sanglantes, la corruption généralisée des classes dirigeantes, la violence, la pauvreté, l’analphabétisme, le pillage de ses richesses minières par les multinationales.

La fille de l’ancien dictateur Fujimori, (en prison pour crime contre l’humanité), candidate de la droite, elle-même menacée de poursuites judiciaires, est battue par un enseignant, fils de paysans analphabètes, qui a fait d’un crayon géant son «drapeau» de campagne et qui ne veut «plus de pauvres dans ce pays riche !». Tout un programme bien compris dans les campagnes méprisées et ces villages indiens interdits d’eau potable, d’assainissement, de routes, d’hôpitaux, d’écoles.

La candidate de la droite, à bonne école avec son dictateur de père, qui avait promis de respecter le verdict des urnes, conteste maintenant les résultats. On peut craindre désormais un scénario  «  à la bolivienne », le refus de l’issue électorale, les menaces, le chantage, une possible intervention de l’armée, de l’organisation des Etats américains, de la CIA. D’autant que la victoire de Pedro Castillo, après le retour de la démocratie en Bolivie, est perçue dans l’ensemble du continent latino-américain comme un vent d’espoir. Il faudra courage et détermination à Pedro Castillo pour ouvrir les voix du progrès social, de la démocratie et de la liberté au Pérou. Il lui faudra surtout la mobilisation de toutes celles et ceux qui ont voté pour lui. En effet, il devra affronter les hauts gradés militaires prêts à la sédition. Il lui faudra affronter les multinationales qui, malgré leurs profits records, ne reversent que des miettes au pays tout en saccageant l’environnement. Il lui faudra surtout déjouer les sales coups de Washington. Je veux dire à Pedro Castillo: vous pouvez compter sur le soutien, la solidarité et l’amitié des communistes français dans votre action contre l’analphabétisme, l’injustice, la violence, pour la dignité et la liberté.


Fabien Roussel
Secrétaire national du Parti Communiste Français

« Stop à la colonisation, stop à l’escalade guerrière, la France doit reconnaître l’Etat de Palestine » (déclaration de Fabien Roussel) #PCF

Les informations qui me parviennent de mes amis israéliens et palestiniens m’alertent sur la gravité de la situation au Proche-Orient.

Après la colonisation accélérée de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie qui prive les Palestiniens de leur droit à un État indépendant et viable, les ratonnades et les manifestations de haine déclenchées par l’extrême droite israélienne sur l’Esplanade des mosquées, l’intrusion de la police israélienne dans la mosquée al-Aqsa, plusieurs villes israéliennes sont en train de s’embraser. Des lynchages s’y produisent, contre des citoyens arabes ou juifs.

Tel est le résultat de la politique belliciste et criminelle du gouvernement de Monsieur Netanyahou, poursuivi devant les tribunaux de son pays pour des actes de corruption et contre lequel des manifestations sont régulièrement organisées demandant son départ. 

Prenant pour prétexte des tirs de roquettes sur des villes israéliennes, c’est pourtant ce gouvernement qui déclenche des raids criminels sur Gaza, faisant des dizaines de victimes parmi la population civile, notamment de nombreux enfants.

C’est aussi lui qui menace de déclencher une opération terrestre contre Gaza, au risque de provoquer un nouvel embrasement de toute la région et de rendre plus incertain encore toute perspective de paix.

Je suis stupéfait de l’attitude du président de la République et du gouvernement français, qui ont choisi de s’aligner sur la politique du président des États-Unis, lequel s’oppose à toute intervention du Conseil de sécurité et des Nations unies. C’est dans un soutien à la politique des dirigeants israéliens, qui ne cessent de bafouer le droit international, que Monsieur Macron engage ainsi notre pays.

Plus grave encore, en interdisant dans l’ensemble du pays toute initiative en faveur d’une paix juste entre Palestiniens et Israéliens, le gouvernement crée les conditions de tensions communautaires, de violences et de provocations racistes. Il doit au contraire faire respecter la liberté d’expression et de manifestation des partisans de la paix.

Il faut mettre un terme à l’escalade meurtrière en cours. La France doit s’exprimer clairement en faveur du droit et de la justice : la colonisation de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie doit immédiatement prendre fin, les prisonniers politiques palestiniens doivent être libérés, à commencer par Marwan Barghouti, les Palestiniens doivent disposer de leur État dans le frontières de 1967 et pouvoir vivres libres aux côtés de l’État d’Israël, les discriminations doivent enfin cesser au sein de l’État d’Israël. 

La communauté internationale, et particulièrement les Etats-unis, l’Union européenne et la France doivent faire respecter toutes les résolutions des Nations unies en ce sens. Des sanctions doivent être prises contre le pouvoir israélien actuel, tant qu’il bafouera le droit international. 

Le peuple palestinien doit, dans ce cadre, bénéficier d’une protection internationale. Et, conformément au vote de l’Assemblée nationale voici déjà plusieurs années, notre pays doit reconnaître l’État de Palestine. 

L’urgence est à présent d’empêcher une intervention militaire terrestre à Gaza, véritable prison à ciel ouvert, déjà meurtrie par des mois de bombardements quotidiens et des conditions de vie catastrophiques pour les Palestiniens.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF,

Paris, le 14 mai 2021.

Jérusalem : Exigeons des sanctions ! (Fabien Roussel) #PCF

Je dénonce la réponse honteuse du ministre Jean-Baptiste Lemoyne faite à ma collègue Elsa Faucillon lors de sa question au gouvernement aujourd’hui. Dans sa réponse, le gouvernement renvoie dos à dos la politique de colonisation de l’Etat israélien et l’appel de l’autorité palestinienne, à faire respecter toutes les résolutions de l’ONU.

Pourtant, les violences contre les Palestiniens de Jérusalem ont culminé ce lundi 10 mai. La répression policière israélienne des manifestants de l’Esplanade des Mosquées a fait, selon le Croissant rouge palestinien, plus de 305 blessé.es.

A Gaza, plus de 20 personnes – dont plusieurs enfants – ont succombé sous les bombes israéliennes.

Déjà vendredi, sur l’Esplanade des mosquées, mais aussi dans la Mosquée Al Aqsa, lors de la prière à laquelle participaient 70 000 fidèles, l’armée israélienne — armée d’occupation de Jérusalem-Est depuis 54 ans, au mépris de toutes les résolutions des Nations unies —, est intervenue tirant à balles métalliques enrobées de caoutchouc, utilisant des gaz lacrymogènes.178 personnes ont été blessées dont 88 grièvement.

Les Palestiniens sont confrontés à un déferlement de violence de l’armée israélienne, allant jusqu’à envahir la mosquée.

Dans le quartier de Sheikh Jarrah, comme dans tout Jérusalem-Est, des familles palestiniennes sont, de nouveau, menacées d’expulsion par les colons israéliens et militants d’extrême droite soutenus par le système judiciaire israélien. Même si la décision d’expulsion a été reportée au 15 juin, la résistance non violente des Palestiniens s’est organisée et la police israélienne a bouclé le quartier.

Cette violence est le résultat à la décision du pouvoir israélien, au mépris du droit international, d’annexer Jérusalem-Est et d’en éliminer toute présence palestinienne, dans le même temps qu’il s’emploie à coloniser définitivement la Cisjordanie.

La communauté internationale a condamné cette annexion mais n’a pas accompagné cette condamnation de sanctions, ce qui conforte le sentiment d’impunité de ceux qui, en Israël, n’hésitent pas à crier « Mort aux Arabes » et de ceux qui, depuis 1967, le pensent tout bas, en prétendant annexer Jérusalem-Est.

Le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu, ce lundi, à s’accorder pour condamner le gouvernement israélien. Et pourtant une décision d’urgence portée par la France et l’Union européenne est nécessaire pour apporter une protection internationale au peuple palestinien mais aussi imposer des sanctions au gouvernement israélien et dans l’immédiat, faire respecter les droits des Palestiniens à la sécurité dans leur vie quotidienne. 

Une fois de plus, la preuve tragique est apportée que seule une solution conforme aux résolutions des Nations unies peut créer une paix durable avec la création, aux côtés d’Israël, d’un Etat palestinien sur les territoires occupés de Cisjordanie et Gaza, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le PCF appelle tous les communistes à participer aux rassemblements dans leurs villes et à Paris ce mercredi 12 mai de 16h à 18h devant le Ministère des Affaires étrangères, à l’appel du Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens.

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF

Paris, le 11 mai 2021.

Soutien aux syndicalistes de la #CGT victimes d’agressions à la manifestation parisienne du 1er mai

Soutien fraternel aux syndicalistes de la CGT victimes d’agressions à Paris, à la fin du défilé parisien.

La belle mobilisation de ce 1er mai doit beaucoup à la CGT. S’en prendre à ses militants, c’est s’en prendre à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés aujourd’hui contre la casse des droits sociaux, pour la défense de l’emploi, des services publics, pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.

Honte à ceux qui organisé ces violences.

Solidaires de nos camarades syndicalistes, chaque jour au combat pour défendre les droits les travailleuses et les travailleurs, dans le public comme dans le privé.

La République arabe sahraouie démocratique a sa place à l’ONU #PCF

L’agenda international place à nouveau au cœur de l’actualité le Sahara occidental. En avril, le Conseil de sécurité débattra de la situation et de la prorogation du mandat de la Minurso. Cette ancienne colonie espagnole est occupée illégalement par le Maroc depuis 1975 et ce en dépit de toutes les décisions internationales.

Que ce soient les résolutions de l’ONU, de la Cour internationale de La Haye, de l’Union africaine ou de la Cour de justice de l’Union européenne, toutes ces institutions convergent pour rappeler qu’il n’y a pas de liens de souveraineté territoriale entre le Maroc et le Sahara occidental. Ce dernier a un statut séparé et distinct du Maroc et il est de ce fait titulaire du droit à l’autodétermination.

À la suite d’un cessez-le-feu entre le Front Polisario, représentant du peuple sahraoui, et le Maroc en 1991, sous les auspices de l’ONU, il avait été convenu conjointement de l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Non seulement le Maroc n’a pas honoré ses engagements, mais a avancé la proposition d’une « autonomie sous souveraineté marocaine », une manière éculée de proroger l’occupation coloniale.

La France, avec son soutien aveugle envers Rabat, a joué un rôle déterminant dans cet enlisement, dans le blocage actuel et dans la violation de la légalité internationale. Non seulement Paris a cautionné l’invasion de 1975 et a saboté la mission de la Minurso conduite par Horst Kölher, tout en refusant l’extension de ses prérogatives au respect des droits humains. De plus, les différents gouvernements qui se sont succédé ces dernières années ont été à la manœuvre pour étendre les tarifs douaniers préférentiels en violation des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne. Enfin Paris ferme les yeux sur la violente barbarie répressive du Maroc à l’égard des Sahraouis dans les territoires occupés : agressions physiques, destructions de biens, arrestations, enlèvements.

À cela s’ajoute le sort des prisonniers politiques victimes de simulacres de procès, qui subissent de mauvais traitements et se trouvent pour la plupart du temps à l’isolement. L’ultime provocation vient de se produire, puisque La République en marche a annoncé l’ouverture d’une permanence à Dakhla en zone occupée, sous le prétexte fallacieux d’être à l’écoute des Français de l’étranger, dans un territoire bouclé par l’armée et dans lequel les étrangers ne peuvent accéder ! E. Macron, dans le sillage de D. Trump, s’engage dans la voie d’une ouverture d’un consulat, une manière d’entériner cette occupation coloniale en violation du droit international.

Le Front Polisario mène une lutte pacifique, respectueuse du droit international et des principes démocratiques. Cette attitude responsable est un facteur de stabilité dans la région. Ces derniers mois, le Maroc a délibérément violé le cessez-le-feu en s’attaquant à des civils Sahraouis dans une zone tampon. Il en a profité pour accroître son occupation et pour étendre un mur de séparation miné de 2 770 km. L’assassinat ciblé de dirigeants sahraouis, dont le chef de la gendarmerie Addah Al-Bendir, illustre l’attitude criminelle de ce régime dangereux pour la paix régionale.

Dans ce contexte délétère, amplifié par le deal scélérat noué entre Trump-Netanyahou-Mohammed VI, le Front Polisario vient de prendre une initiative pour faire respecter les droits de son peuple et frayer un chemin vers la paix. La République arabe sahraouie démocratique (RASD) réclame la place qui lui revient dans les institutions internationales avec l’obtention d’un siège à l’ONU.

Cette exigence est légitime et fondée juridiquement. Le Parti Communiste Français soutient cette démarche et appelle le gouvernement de la France à prendre une initiative dans ce sens. Cela suppose de changer radicalement de posture, pour enfin trouver une issue politique à ce conflit. Les communistes ne ménageront pas leurs efforts pour soutenir les droits inaliénables du peuple sahraoui.

Pascal Torre

responsable-adjoint du secteur international du PCF

chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

« La RASD réclame la place qui lui revient dans les institutions internationales avec l’obtention d’un siège à l’ONU. »

Haïti : La place de la France est aux côtés du peuple haïtien, et non de ses tyrans ( #PCF )

Dimanche 28 février, des milliers d’Haïtiennes et Haïtiens sont redescendus dans la rue pour exiger le départ du dictateur en devenir, Jovenel Moïse, et pour dénoncer les enlèvements et disparitions forcées, la corruption des autorités qui composent le climat de violence quotidienne instauré par le chef de l’Etat haïtien.

Les arrestations sommaires et détentions sans jugement – de véritables kidnappings – se multiplient chaque jour. Pour assurer le règne de l’injustice et son pouvoir absolu sur l’existence de toute opposition, Jovenel Moïse a fait suspendre, déplacer, arrêter chez eux en pleine nuit et emprisonner sans procès, un nombre toujours plus important de militants des droits humains et de juristes, magistrats et fonctionnaires de justice qu’il considère comme récalcitrants. Des assassinats comme celui du bâtonnier du barreau de Port-au-Prince, Maître Monferrier Dorval, à l’automne et le massacre de Bel-Air, un quartier populaire du centre de Port-au-Prince, témoignent de la violence et de l’impunité du régime. La police haïtienne aux ordres de J. Moïse a donc renoué avec les sales méthodes des sinistres Tontons Macoutes allant jusqu’à tirer à vue sur les manifestant-e-s et à s’en prendre violemment aux journalistes afin de les empêcher de rendre compte de la répression policière sur la population.

Malgré cette situation, l’Administration Biden maintient contre vents et marées le franc soutien des Etats-Unis à Jovenel Moïse, et a même procédé à la déportation de réfugiés et migrants haïtiens mi-février.

Les grandes capitales occidentales, dans le sillon étasunien, restent bien discrètes. Il est grand temps de mettre un terme à ce silence ainsi que l’ont solennellement demandé à maintes reprises 82 organisations (syndicats, ONG, associations, mouvements paysans, féministes, citoyens) haïtiennes, françaises, belges, canadiennes, espagnoles, allemandes et béninoises. Dans leur appel du 22 février à l’Union européenne, elles rappellent que « le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire a déclaré constater la fin du mandat constitutionnel de Jovenel Moïse. (Et que), malgré cela, contre l’avis de juristes, de la Fédération des barreaux d’Haïti, de la conférence épiscopale catholique, de diverses organisations du secteur protestant, de médias, de syndicats, de mouvements féministes, des petrochallengers, de l’opposition politique et d’une grande partie de la société civile haïtienne, Jovenel Moïse s’accroche fermement au pouvoir et enfreint éhontément les règles du jeu démocratique.

L’Etat de droit n’est plus en Haïti. Se taire encore, c’est se rendre complice, c’est garantir l’impunité au régime dictatorial que Jovenel Moïse entend imposer en Haïti.

Le Parti Communiste Français (PCF) salue la dignité de la lutte du mouvement populaire haïtien et tient à réaffirmer son soutien au peuple haïtien et à la mobilisation en cours pour les droits, la liberté, la démocratie et la justice sociale.

Le PCF appelle instamment le gouvernement français à sortir de son mutisme et à dénoncer la répression en Haïti, à condamner le comportement de Jovenel Moïse.

Haïti est depuis des décennies la proie d’affameurs, d’accapareurs et de profiteurs. La souveraineté du peuple haïtien est entravée par les ingérences étasuniennes et les tenants du pouvoir au service des quelques privilégiés qui exploitent les richesses et ressources du pays à leur seul profit.

En pleine crise sanitaire due à la pandémie de la COVID19, alors même que les dégâts des derniers cyclones qui ont ravagé l’île ne sont toujours pas réparés, le peuple haïtien lutte contre la violence politique, l’autoritarisme et des inégalités sociales et économiques parmi les plus fortes au monde.

La place de la France est aux côtés du peuple haïtien, et non de ses tyrans.

Parti Communiste Français,

Sur la progression inquiétante des extrêmes droites européennes ( #PCF )

L’écrivain Alain Damasio, interviewé par l’Humanité dimanche début janvier 2021, relevait à juste titre qu’avec la pandémie de Covid-19, « tout ce qui est l’altérité devient dangereux ». Sa remarque fit écho, en moi, avec celle de l’anthropologue Didier Fassin, dans les colonnes du Monde en mai dernier, que j’ai déjà eu l’occasion de citer, et qui soulignait le paradoxe de l’épreuve que traverse notre humanité, celui d’une « vision du monde (qui) s’est rétrécie comme jamais » alors que tout appelle à plus de vision mondiale, de solidarité et de coopération internationales.
Ainsi à nos portes, et en France même, une étape significative est en train d’être franchie dans la progression des forces d’extrême droite sur le plan tant politique qu’idéologique. Cela doit interpeller dans la gauche.

Après l’Espagne en 2019, les forces d’extrême droite en tant que telles font un retour inédit sur l’échiquier politique au Portugal depuis la Révolution des Œillets et en Catalogne. En Italie, le technocrate européen par excellence, Mario Draghi, forge une grande alliance libérale aux ordres de Bruxelles, des marchés et des institutions financières qui, non seulement, s’étend du Parti démocrate de Matteo Renzi au néofasciste de la Ligue de Matteo Salvini, mais repêche, également, au passage le sombre Cavaliere, Silvio Berlusconi. En Catalogne, le jeune parti d’extrême droite, Vox, fait dimanche 17 février une entrée fracassante au Parlement en 4e position avec 7,7 % des suffrages. En Grèce, malgré une condamnation à 13 ans de réclusion, le dirigeant du parti ouvertement néonazi, Aube dorée, se drape de son immunité parlementaire de député européen et se réfugie à Bruxelles pour éviter la prison et profiter des lenteurs de l’administration européenne. Les gouvernements polonais et hongrois ne font plus la une de l’actualité alors qu’ils déploient une violence politique inouïe contre toute opposition démocratique au modèle de société ultraconservateur qu’ils entendent pérenniser.

En France, ces évolutions ne semblent pas troubler un débat médiatique qui se focalise sur une présidentielle à venir sans contextualiser l’élection ni la mettre en perspective. La stratégie de banalisation de l’extrême droite – amorcée depuis la prise en main du FN par Marine Le Pen il y a une dizaine d’années – s’est vue confortée au plus haut niveau de l’État ce 11 février par un ministre de l’Intérieur particulièrement pervers, soucieux d’imposer deux lois liberticides au Parlement et de garantir au président sortant le scénario qu’il croit idéal à sa réélection. Malgré les enquêtes d’opinion les plus sérieuses sur l’ancrage du vote d’extrême droite, la susceptibilité toujours plus grande des électeurs conservateurs de porter leur choix sur le RN et le désarroi toujours plus grand des électeurs de gauche, il convient de prendre le temps d’étudier les dynamiques à l’œuvre au Portugal, en Espagne ou en Italie – comme si nous n’avions rien à apprendre des expériences de nos voisins et amis.

Pourtant, il y a matière à réfléchir sur ces déroulements politiques, leurs contradictions et les difficultés de débouchés politiques malgré des cultures politiques et des institutions propres (mais, elles aussi ! en crise profonde et durable) ; contextes où, pour les uns, le rapport de forces est beaucoup moins favorable à la droite (au Portugal depuis 2015 ou en Espagne surtout depuis 2018) ou bien encore où, comme en Italie, toute gauche de transformation sociale est durablement marginalisée depuis plusieurs décennies.

Marqué par un niveau d’abstention historique (60,51 %) depuis 1976, l’élection présidentielle au Portugal, le 24 janvier 2021, en pleine déferlante pandémique, donne une large victoire dès le 1er tour au président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa avec plus de 60 % des voix exprimées. Depuis 6 ans, le pays est dirigé par un gouvernement socialiste tenu par un accord programmatique âprement négocié par les forces de gauche, Parti Communiste, Verts (associés dans la Coalition démocratique unitaire) et Bloc de gauche. Pour autant, chaque avancée sociale des 4 premières années a été obtenue sous la pression du mouvement populaire et des luttes impulsées par la CGTP et du soutien sans participation et critique des parlementaires communistes et du Bloc de gauche.

Sur le plan électoral, c’est le Parti socialiste qui en avait tiré bénéfice aux municipales de 2018. La pandémie en 2020 a sans doute freiné le mouvement populaire et, en l’instance, favorisé l’abstention massive, mais le vote porte une tout autre caractéristique : les près de 12 % obtenus par Chega (« ça suffit »), mouvement ouvertement raciste et xénophobe se revendiquant comme « antisystème », largement promu dans les médias et qui s’est prévalu du soutien actif de l’extrême droite européenne en les personnes de Marine Le Pen et Matteo Salvini. Créé en 2019 et fort alors de 1,3 % aux législatives, Chega réalise une percée de poids grâce à l’abstention, certes, qui touche plutôt les électeurs de gauche mais, surtout, grâce à l’apport d’électeurs de la droite conservatrice (PDS) et « radicale » (CDS), mécontents du positionnement « centriste » de leur formation.

En Italie, la profonde crise démocratique et institutionnelle vient d’atteindre un nouveau stade lorsque, malgré les gages donnés à la Commission européenne sur les contreparties du versement de 209 milliards d’euros du fonds de relance, Guiseppe Conte se voit contraint à la démission. C’est alors, et une nouvelle fois sans passer par les urnes, qu’un autre président du Conseil est nommé pour former un nouveau gouvernement conforme aux attentes de Bruxelles. Ainsi, en quelques jours, est-ce l’un des chantres des politiques d’austérité européennes en personne, Mario Draghi, ancien gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE), qui a été investi et a mis sur pied une alliance libérale XXL qui rassemble l’ancien partenaire de Conte, le Parti démocrate de Matteo Renzi, à l’extrême droite de Matteo Salvini en passant par le Cavaliere, Silvio Berlusconi, de sinistre mémoire, et le Mouvement 5 Etoiles ! Ainsi, aussi, le patron de la Ligue, Salvini, revient-il, par la petite porte mais revient tout de même, au pouvoir à peine deux ans après avoir dû le céder, cette fois « eurocompatible ». Fort de ses succès électoraux – sauf, c’est non négligeable, en Emilie-Romagne –, Matteo Salvini (qui, il n’y a pas si longtemps, dénonçait encore la « caste des partis ») est désormais favorable au maintien de l’Italie dans l’euro. Il jouera sa partition dans le gouvernement Draghi auquel il a affiché son soutien avant même sa nomination.

Des jours encore des plus sombres s’annoncent donc puisque la Commission exige une nouvelle étape de libéralisation du marché du travail et une énième sempiternelle « réduction des déficits publics » alors que le pays a perdu, en 2020, 440 000 emplois (pour l’essentiel, 312 000, occupés par des femmes) et que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans, culmine à 29,4 %. « La Ligue (de Salvini), hier conspuée pour son populisme est aujourd’hui saluée pour son respect des dogmes libéraux. Son caractère post-fasciste ne fait pourtant plus débat. Le réalignement politique des forces d’extrême droite s’opère sous les auspices du « dieu marché ». N’y aurait-il pas quelques ressemblances avec la situation française ? », interroge à raison le directeur de l’Humanité, Patrick Le Hyaric.

Ressemblances comme dissemblances sont bonnes à étudier pour qui, à gauche, est prêt, pour la France, pour les travailleurs de notre pays mais aussi au-delà de nous, à relever le défi de battre Macron, la droite et l’extrême droite en 2022 : « Je pense que nous ne sommes pas devenus aveugles, je pense que nous étions aveugles, des aveugles qui voient, des aveugles qui, voyant, ne voient pas. » (José Saramago, L’Aveuglement, 1997)

Lydia Samarbakhsh
responsable du secteur international du PCF

Restituer à l’Afrique les œuvres d’art, pour la justice et la culture de paix #PCF

Dans son discours du 28 novembre 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso), le Président de la République française avait déclaré ne pas accepter « qu’une large part du patrimoine culturel de plusieurs pays africains soit en France ». Il précisait qu’il y a « des explications historiques à cela mais il n’y a pas de justification valable, durable et inconditionnelle. Le patrimoine africain ne peut pas être uniquement dans des musées européens (…). Je veux que d’ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives. »

Des paroles fortes étaient prononcées, un tabou était ainsi levé.

Un rapport a été commandé à deux professeurs, l’un en art et l’autre en économie. Les chercheurs mettaient en exergue le fait que des centaines de milliers d’objets étaient détenus en Occident, dont 88 000 dans les collections publiques françaises auxquelles il faudrait ajouter des milliers d’autres détenus dans des collections privées.

Le rapport souligne le vol en l’absence de consentement des populations locales lors de l’extraction de ces objets et dont les acquisitions ont été obtenues par la violence, la ruse et dans des conditions iniques principalement dans la période de la colonisation. Mais nous pouvons constater que ce pillage se poursuit à travers les guerres, comme en Syrie, Afghanistan, Irak ou Yémen. La misère pousse parfois des familles à se séparer d’objets d’art d’une grande valeur vendus à des trafiquants pour une bouchée de pain et qui se retrouvent bien souvent dans des collections privées.

Après ces déclarations et la diffusion du rapport, les marchands sont violemment montés au créneau comme les antiquaires de Saint-Germain-des-Prés et même d’anciens présidents de musées français, allant jusqu’à insinuer que « 99 % des objets qui se trouvent en Europe auraient presque tous disparu, victimes de l’ignorance, des termites, des autodafés des religions de tout bord ».

Cette attitude avait déjà trouvé en 2002 une expression avec l’opposition à la ratification par la France d’une convention visant à lutter contre le trafic illicite. Les kystes mentaux du colonialisme français sont encore bien présents.

Ce patrimoine volé doit redevenir propriété des pays africains concernés, comme pour le Bénin. À chaque demande doit s’établir un projet de loi afin de lever tous les obstacles juridiques et permettre que cette restitution ne soit pas accaparée par quelque intérêt particulier que ce soit. Il est à noter d’ailleurs que les chefs d’État africains se sont ainsi engagés à promouvoir les arts, la culture et le patrimoine lors du 33e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Les chefs d’État y ont proposé le « renforcement des échanges intercommunautaires et interculturels sur le continent », comme sur le plan mondial. Ces restitutions doivent s’inscrire dans le plan d’action élaboré à ce sujet par l’UA. Dans ce cadre, un suivi par l’Unesco serait une garantie supplémentaire.

Ensuite, comme le mentionne le rapport : « Il ne s’agit pas de vider les musées français mais de le faire avec l’accord des États concernés ». La présence des œuvres d’art pendant un certain temps dans ces musées permet de mieux faire connaître l’histoire de l’Afrique et apporte la preuve que celle-ci est entrée depuis bien longtemps dans l’Histoire de l’humanité. Il s’agit d’engager des coopérations afin de construire ou rénover les lieux permettant l’exposition de ces œuvres d’art et d’aider à la formation des personnels compétents si cela s’avère nécessaire. À l’heure du numérique où tout le monde se parle et voit tout le monde, des expositions virtuelles pourraient être également réalisées.

La restitution des œuvres d’art fait et va faire l’objet d’âpres batailles politiques. Le Parti Communiste Français se place résolument du côté des peuples qui réclament leurs biens, afin que ce patrimoine soit accessible aux jeunes générations africaines pour qu’elles puissent se ressourcer, s’inspirer et se référer à la créativité des générations précédentes.

Cette restitution pourrait favoriser un tourisme intelligent, éthique, aidant au développement d’une économie inclusive.

Restituer les œuvres d’art, c’est contribuer à la justice et à la culture de paix. Cette action symbolique et concrète ne doit pas servir de simple paravent d’une politique qui ne changerait pas. Elle doit devenir le socle d’un changement de paradigme qui se fait encore attendre dans nos relations avec les peuples et les pays africains.

Daniel Feurtet

Collectif Afrique du PCF

République centrafricaine (RCA) : La Françafrique et ses prolongements ont laissé ce pays exsangue et divisé ( #PCF )

C’est la Françafrique et ses prolongements qui ont laissé ce pays exsangue et divisé. C’est la priorité à la reconstruction du pays dans le respect de la souveraineté du peuple centrafricain qui ouvrira un chemin de paix et de justice sociale (PCF)

L’élection présidentielle du 27 décembre 2020 en République centrafricaine (#RCA) se tient dans un contexte des plus précaires. Le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, dénonce une tentative de coup d’Etat par des groupes rebelles.

Le pays ne s’est jamais remis des horreurs de la Françafrique qui, du sacre du dictateur Bokassa avec la complicité du président Giscard d’Estaing en passant par les multiples déstabilisations et décennies de coups tordus et de pillage, a laissé ce pays exsangue. La guerre civile, déclenchée en 2013 lors de la chute de l’ex-président, François Bozizé, a parachevé le dépeçage de la RCA. L’expédition militaire française qui s’en est suivie n’a en rien remédié aux problèmes du peuple centrafricain.

L’accord de paix signé au Soudan en février 2019 s’est traduit par une baisse des violences mais il inscrit dans la durée la division du pays entre le gouvernement à Bangui et de vastes zones tenues par différents groupes rebelles. La prise temporaire de Bambari, quatrième ville du pays, par un groupe armé ces derniers jours illustre cette situation.

Ces groupes se fournissent depuis des années en armes en provenance de pays voisins, dont le Tchad du dictateur Idriss Déby. L’embargo des Nations Unies sur les ventes d’armes en Centrafrique a eu un impact avant tout sur la politique d’achat du gouvernement centrafricain qui s’est alors tourné vers la Russie pour bénéficier d’équipements d’occasion et de coopération militaire.

Force est de constater que le chaos et le remodelage des territoires s’inscrivent, en Centrafrique comme dans d’autres zones du monde, dans un mode de gouvernance mondiale issue des guerres et politiques de dominations menées jusqu’à leur paroxysme.

L’instabilité, la violence et la misère sont propices au pillage des richesses du sol et du sous-sol. Il est, par exemple, de notoriété publique que des diamants sortent du pays de manière illicite mais y compris à bord de vols aériens réguliers.

Aucune perspective de paix, de développement et progrès social ne sera possible tant que perdura ce régime d’exploitation, spoliation et prédation.

Le Parti Communiste Français (#PCF), solidaire du peuple centrafricain, condamne avec fermeté les violences qui interviennent depuis plusieurs jours à la veille de l’élection présidentielle, et appelle à une solution politique, sous égide de l’ONU, priorisant la reconstruction du pays dans le respect de la souveraineté du peuple centrafricain, ciblant les causes profondes qui ont conduit à la déstabilisation de la RCA et cherchant à mettre un terme aux tensions régionales par la mise en œuvre de politiques publiques offensives de lutte contre la pauvreté et pour la promotion d’une sécurité humaine globale.

C’est à ces conditions qu’un véritable retour à la paix se dessinera en République centrafricaine ; c’est à ces objectifs que la politique internationale de la France devrait entièrement consacrer ses efforts et moyens.

Plus que jamais, rassembler et agir, pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens #PCF

A l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le Parti Communiste Français avec l’AFPS, l’AJPF, la CGT, EELV, GDS, l’intergroupe parlementaire de la FI, le MJCF, la LDH, le Mouvement de la paix, le MRAP, le PCF, la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, R&S, le Réseau Euromed France, UAVJ, l’UNEF et l’UEC ont organisé le lundi 30 novembre un webmeeting suivi par près de 250 personnes sur zoom et déjà visionné par près de 450 autres personnes sur youtube.
Mathilde Caroly, responsable du collectif Palestine du PCF, a lu la déclaration ci-dessous rédigée par l’ensemble des organisations.

Les quatre années du mandat de Trump ont placé la Palestine face à une offensive générale, menée par Israël dans une impunité totale, visant à étrangler le peuple palestinien et à rendre impossible la création d’un État palestinien dans les frontières d’avant juin 1967. Le développement de la colonisation sur le terrain, la poursuite du blocus de Gaza, le déplacement de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem se sont ainsi conjugués avec le « plan Trump » de janvier 2020, qui prévoit notamment l’annexion par Israël d’une grande partie de la Cisjordanie et notamment de la Vallée du Jourdain.

Dans ce contexte, la signature d’un traité de « paix » entre Israël et les Émirats arabes unis, suivi de deux autres accords prévus avec Bahreïn et le Soudan, cache mal une logique guerrière contre l’Iran. L’initiative de la Ligue arabe, prévoyant la paix et la normalisation des relations en échange de la création d’un État palestinien conformément au droit international, et une solution pour les réfugiés palestiniens avec un exercice effectif du droit au retour risquent de devenir caduque. Cela conforte Israël dans sa politique visant à isoler et affaiblir la cause palestinienne.

La défaite de Trump à l’élection présidentielle est un coup dur pour la politique de Netanyahou mais n’a pour le moment rien changé sur le terrain : les autorisations de nouvelles colonies, les arrestations et expulsions de Palestiniens, les démolitions de maisons se poursuivent et s’accélèrent. Il faudra que Joe Biden prenne des mesures concrètes pour contraindre l’État d’Israël à se conformer au droit international.

Devant cette situation, la France persiste dans la même rhétorique : elle déplore, elle regrette, elle rappelle la solution à deux États… Mais elle évite soigneusement toute initiative effective. La position de la France est en recul, s’alignant la plupart du temps sur l’axe États-Unis-Israël-pays du Golfe. C’est un jeu dangereux. Les ventes d’armes auraient-elles plus de poids que la justice et le droit ?

Pourtant, 139 pays reconnaissent l’État de Palestine. La Suède a franchi le pas en 2014, premier pays de l’Union européenne à agir en ce sens.
La même année, le parlement français s’est prononcé en faveur de cette reconnaissance. Les présidents F. Hollande et E. Macron ont déclaré qu’elle serait mise en œuvre « quand le moment sera venu ».

Qu’attend-on ? Encore plus de violations, de détentions arbitraires et d’humiliations, tandis que les conditions de vie et de travail des populations en Cisjordanie et à Gaza sous blocus deviennent catastrophiques, aggravées par la deuxième vague montante de la pandémie ? N’est-il pas temps d’empêcher Israël de poursuivre la colonisation, l’annexion et sa politique d’apartheid ?

Il faut remédier à l’instabilité de cette région où la paix reste improbable tant que la question palestinienne ne trouve pas une réponse conforme au droit international fondé sur la Charte de l’ONU et ses résolutions et la IVe convention de Genève.

Partout, le peuple palestinien résiste pour exister : à Gaza, face à un blocus inhumain et des bombardements incessants ; en Cisjordanie, face au vol des terres, aux attaques de l’armée, à la violence des colons ; à Jérusalem, contre les destructions et les expulsions ; dans les camps de réfugiés du Liban, face à une situation rendue encore plus catastrophique par la crise économique.

En Israël même, la lutte contre les discriminations trouve sa traduction politique dans la Liste Unie, qui agrège des voix israéliennes arabes et juives pour un avenir commun dans un combat commun pour l’égalité et pour le droit.

Dans toutes ces situations, ils peuvent compter sur notre soutien.

Le gouvernement français doit enfin mener une politique indépendante conforme au multilatéralisme.

Les voies de la paix passent, sans ambiguïté, par la reconnaissance de l’État de Palestine dans le cadre des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés de l’État d’Israël.

Face à la violation par le gouvernement israélien du droit international et des droits fondamentaux du peuple palestinien, la France se doit d’agir pour la suspension immédiate de l’accord d’association UE-Israël et des accords bilatéraux de coopération sécuritaire et militaire.

Enfin, nous demandons que la France contribue dorénavant à faire du Proche-Orient une zone exempte d’armes nucléaires et de destruction massive.

À Paris, le 30 novembre 2020
AFPS, AJPF, CGT, EELV, GDS, Intergroupe parlementaire de la FI, MJCF, LDH,
Mouvement de la Paix, MRAP, PCF, Plateforme des ONG pour la Palestine, R&S,
REF, Réseau Euromed France, UAVJ, UNEF, UEC.

Rediffusion du webmeeting sur la page Youtube du PCF

Pour suivre le collectif Palestine sur Facebook: @PCFpaixPalestine

Pour recevoir les informations du collectif Palestine: collectif-palestine@pcf.fr